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MACKENZIE | Devoir attendre sans pouvoir aider est très frustrant. Autant Priam que Connor sont en train de prendre des risques pour retrouver Xéna, alors que moi, je suis sur la terrasse à tourner en rond. Comme me l'a demandé Priam avant de partir, je téléphone sans discontinuer à Xéna. Elle ne s'en sépare jamais, même quand elle se rend aux toilettes. Alors voir qu'il sonne, mais qu'elle ne décroche pas n'est pas pour me rassurer.

James vient me rejoindre et j'espère qu'il a de bonnes nouvelles.

— Papa, elle ne répond toujours pas.

— Arrête de l'appeler, Zadig a assez d'éléments pour tenter de la localiser.

— Tu crois qu'il va la retrouver ?

— J'en suis sûr ! C'est un crack, ce n'est pas pour rien s'il bosse en free-lance pour le FBI.

Mon père me prend dans ses bras et sa main caresse mon dos pour m'apaiser.

— Ça va aller, ma Princesse. Il faut garder espoir.

— J'ai peur de les perdre.

— C'est normal, moi aussi j'ai ce sentiment, qui me broie de l'intérieur. Je ne sais pas ce que je ferais de ma vie sans Connor.

Je lève mon regard inquiet vers cet homme fou amoureux de son soldat. Il ne se cache pas et me laisse lire sa tristesse mêlée d'effroi. Je recule d'un pas avant de lui demander la voix serrée par l'émotion.

— Tu t'es remis de la mort de maman, tu es fort. Tu y arriveras...

— ... Je ne crois pas. J'avais des sentiments pour ta mère, mais, quand elle est partie, nous n'étions déjà plus ensemble. Nous étions devenus des amis qui allaient avoir un bébé. Alors que Connor...

Il s'arrête de parler en ayant la gorge nouée rien que de penser à ce qu'il pourrait ressentir s'il venait à disparaître.

— Ton amour pour Connor est plus intense n'est-ce pas ?

— Ça n'a rien à voir, car ce sont deux personnes très différentes.

— Ben, normal, tu as aimé une femme et ensuite un homme, je ris et mon papa m'imite.

— Et quel homme ! Impossible de ne pas craquer pour lui.

— J'avoue ! Pourtant, Nono m'a raconté que ça avait été dur entre vous au départ.

Il lève les yeux au ciel avant d'ébaucher un rictus qui m'attendrit. Je ne sais pas s'il était à ce point heureux ou souriant avec maman, mais avec Connor, il l'est et ça ils n'ont pas besoin de me le confirmer. Ils s'aiment à un niveau que j'espère éprouver un jour moi aussi avec Priam.

— Nous ne pouvions pas nous blairer. Connor était imbuvable. Nous n'étions d'accord sur rien et tout était sujet à se prendre la tête. Et pourtant...

— ... Tu m'as épousé ! Clame une voix de stentor.

L'espace d'une seconde, nous sommes surpris avant de comprendre que Connor est bien là. Nous lui sautons dessus. Enfin surtout moi, tandis que James se saisit de sa main pour la lui embrasser tout en le dévorant du regard.

— Où est Priam ? Je m'inquiète de ne pas le voir.

— Je l'ai déposé chez lui.

— Ah, ok...

Je ne peux pas m'empêcher d'être déçue. Je m'imaginais déjà dans ses bras. Je sentais ses lèvres sur les miennes, son corps se presser contre le mien. Mais rien de tout ça ne va se produire, car il est retourné chez lui. Même si je comprends, j'aurais aimé qu'il me cajole.

— Ne sois pas triste. Il a besoin de prendre soin des siens.

— Ça veut dire que vous avez retrouvé Xéna ?

— Oui, grâce à Zadig et à tes appels sur le téléphone de Xéna. Elle va bien, même si elle est encore sonnée par la dose de tranquillisant qu'il lui a administrée.

— Ouf, tant mieux. Andy vous a fourni des explications, s'enquiert mon père.

Connor se dirige vers la cuisine et nous le suivons de près tant la peur est toujours présente dans nos corps. Il attrape une petite bouteille d'eau et la vide en une fois.

— Il avait juste une grosse envie d'emmerder Priam. Il a agi par jalousie face au grand Spartacus, qu'il voulait mettre K.-O. Phil lui ayant sans cesse refusé d'entrer dans l'octogone.

— C'est du n'importe quoi !

— Phil, le soir du combat, lui avait donné pour mission d'enlever Xéna pour exercer une pression sur Priam. Il souhaitait l'obliger à...

— ... Coucher avec lui ?

James laisse échapper une grimace de dégoût en nous livrant le fond de sa pensée. Ça me glace le sang de songer à ce que ce connard prévoyait de faire à Priam.

— Oui. Visiblement, il avait un gros coup de cœur pour Spartacus d'après les dires d'Andy. Il n'est jamais arrivé à ses fins avec Priam, qui s'est toujours refusé à lui.

— Il doit se sentir mal d'être à l'origine de ce qu'a vécu sa sœur.

— C'est pour ça qu'il ne voulait pas...

— ... Qu'on vienne le voir combattre. J'ai été égoïste en souhaitant à tout prix m'y rendre. Heureusement que vous l'avez retrouvée.

Je n'ose imaginer ce qu'il aurait ressenti s'ils n'avaient pas trouvé sa frangine.

— Andy n'avait pas l'intention de lui faire du mal. Il n'a pas un mauvais fond, le défend Connor, il est paumé, aigri et côtoyer Phil n'a rien arrangé.

— Je ne suis pas sûr que tu tiendrais le même discours s'il s'en était pris à notre fille.

— Il ne serait plus de ce monde pour s'en vanter. Là, il a juste récolté une bonne dérouillée par Priam.

— Il l'a frappé ?

L'horreur de ce qu'il a accompli m'étourdit. Je ne conçois pas la violence. Elle ne règle rien, au contraire, elle peut envenimer les choses.

— Ne sois pas dure avec lui. Il n'y a pas cinquante façons d'agir dans ces situations-là ! Et puis, il a eu peur pour Xéna. La correction que lui a infligée Priam était méritée.

— Je vais monter. Merci, papa, de l'avoir accompagné et aidé à récupérer ma meilleure amie.

— C'est normal, ma fille. Je suis là pour défendre les membres de ma famille. Priam et Xéna font partie du clan.

Je lui claque une bise sur la joue et les laisse tous les deux. Ils ont besoin de se retrouver. Je sais que James a eu peur pour son mari.

À peine la porte fermée, je me jette sur mon lit en mode étoile de mer et je fixe la constellation peinte sur mon plafond. Je regarde celle qui brille encore plus fort et la remercie de veiller sur nous. Toutes les tensions quittent mon corps et je ne retiens plus mes larmes. Le contrecoup sans doute. Tant que Priam était à côté de moi, ça allait. Mais en me retrouvant seule, elles remontent à la surface.

— Je peux ?

— Bien sûr.

Mon petit frère s'installe à côté de moi, il s'allonge et contemple le décor peint sur mon plafond. Le silence prend sa place avant que Malcolm me demande d'une voix basse.

— Pourquoi pleures-tu puisqu'ils ont récupéré Xéna ?

— C'est juste l'accumulation de peurs que j'ai ressentie depuis hier avec l'effondrement de l'entrepôt, j'ai cru que Priam y était resté, ensuite ça a été l'enlèvement de Xéna.

— Ça s'est ajouté, je te l'accorde, sœurette. Mais ils vont bien. C'est le plus important, non ?

— Oui, Malcolm, tu as raison.

— J'ai toujours raison ! Il se vante en affichant un sourire espiègle.

— Dans tes rêves ! Il se fait charrier par sa jumelle qui vient de nous rejoindre.

Et les voilà repartis dans leurs chamailleries habituelles. Il leur est impossible de rester deux minutes sans se prendre la tête et pourtant ils sont inséparables.

— Allez, ouste, du balai, j'ai besoin de me reposer avant de me rendre au bal.

Le regard que me lance Madison me chagrine, mais je n'ai pas de solution à lui fournir.

— Papa est d'accord pour organiser un barbecue dimanche prochain avec toute la clique, elle m'annonce fière d'elle.

— Et en quel honneur ?

— Je lui ai suggéré de fêter la fin de vos années lycée et il a approuvé.

— Comme tout ce que tu demandes à James, lui fait remarquer Malcolm. Il ne sait pas te dire non.

Elle se lève avec un grand sourire affiché sur son visage juvénile. Elle se déhanche comme si elle défilait sur un tapis rouge, alors qu'elle porte un pyjama licorne qui contraste avec son comportement.

— Personne ne peut résister à mon charme, elle se marre.

— Si ! Mayfield, il la tacle.

— C'est méchant, ça...

Madison sort de la pièce en pleurant et va se réfugier dans la sienne. Elle ferme le battant tellement fort que je suis sûre que les papas ne vont pas tarder à débarquer. Avec Malcolm, nous lançons un décompte et, avant que nous parvenions à dix, ils sont là.

— C'est Madison qui a claqué la porte de sa chambre ? Nous demande James.

— Qui d'autre Pa, lui répond Malcolm un brin désabusé. Elle joue les Drama en ce moment.

— Mais que lui arrive-t-il ? M'interroge Connor.

— Elle tenait à venir au bal avec moi.

Pas question que je leur révèle la vraie raison. Je lui ai fait une promesse. Alors, autant leur servir un truc plausible et qui n'est même pas un mensonge.

— Mais elle est bien trop jeune pour s'y rendre.

— C'est ce que je lui ai dit, mais...

— ... Elle ne veut rien entendre, termine mon papa. Je vais aller la voir.

Connor attend que James sorte de ma chambre pour se lancer.

— Bon, quelle est la vraie raison ? Il me demande sérieusement.

— Je ne peux rien te dire, j'ai promis.

— Et toi ? Il pose la question à Malcolm.

— Je n'ai rien promis, mais c'est ma jumelle, nous n'avons pas besoin de ça entre nous.

— J'apprécie votre sens de l'honneur à respecter vos engagements, mais votre sœur ne va pas bien.

— Ça lui passera, c'est juste un crush.

Je fais les gros yeux à Malcolm pour qu'il se taise. Mais Connor ne va pas lâcher l'affaire aussi facilement.

— C'est au sujet de Mayfield, c'est ça ?

On le regarde effaré qu'il parvienne encore une fois à trouver la solution.

— Comment arrives-tu à tout savoir ?

— C'est simple, Malcolm. J'ai des yeux pour observer ce qu'il se passe et j'ai des oreilles que je laisse souvent traîner pour récolter des indices sur vous trois.

— Moi, je n'ai pas de crush, se défend mon petit frère.

— Ça viendra vite avec ta belle bouille. Elles ou ils vont être tous dingues de toi. N'oublie pas que tu es mon fils.

Connor bombe le torse et nous nous mettons à rire. Ça fait du bien de relâcher les tensions. Mon téléphone sonne, et direct, je balance.

— Pa ! Va mener ton enquête ailleurs, c'est Priam.

J'attends qu'ils soient sortis et que mon père ferme la porte pour accepter l'appel en visio.

— Salut, mon Chevalier noir.

— Ça va, Luciole ?

— C'est à toi qu'il faut le demander.

— Je suis soulagé d'avoir retrouvé Xéna.

— Papa m'a dit qu'elle se portait bien.

— Oui, elle est juste un peu groggy encore, mais sinon, tout est ok.

— Heureusement pour elle, il n'a pas profité de la situation.

Il déglutit fortement et sa pomme d'Adam est d'autant plus visible. Il doit tenter de refouler les images de ce que ce connard aurait pu lui infliger.

— Il valait mieux pour lui, sinon...

— ... Pourtant tu ne l'as pas épargné d'après, Connor.

— Juste ce qu'il méritait, par contre si Connor n'était pas intervenu...

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➥ Le père et la fille se font du souci et ne peuvent s'empêcher de penser au pire. James avoue à Mac qu'il ne pourrait pas s'en remettre si Connor venait à disparaître. Ces deux hommes partagent vraiment un amour unique, qui continue à grandir de jour en jour...

➥ Connor, après avoir secouru Xéna, revient seul à la maison. Il annonce à sa Poupée qu'il a déposé Priam chez lui, ce qui n'enchante pas Mackenzie qui aurait préféré serrer son petit copain dans ses bras. Se montre-t-elle un peu égoïste ?

➥ Connor malgré la fatigue reste un papa attentif et capte que Madison ne va pas bien. Après la bévue de Malcolm, il comprend que l'état de sa fille est dû à son crush pour Mayfield. Comment arrive-t-il à toujours tout découvrir ?

➥ Priam et Mackenzie se parlent par visio et elle apprend de la bouche de son chevalier noir que si Connor n'était pas intervenu, il aurait continué à frapper Andy. Pensez-vous qu'il aurait pu le tuer ?

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✨ Demain matin à 11 h 00, on retrouvera le nouveau chapitre de MACKENZIE.

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🥰 Bonne journée, mes Infinity Love, gros bisous 😘

🖤 Kty.Romance 🩷