Chapter 35 | #PRINCESSE
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MACKENZIE | Mais qu'est-ce qu'il vient de se passer ? Je me retourne comme au ralenti pour constater que la catastrophe a bien eu lieu. C'est un cauchemar que je vis tout éveillée. Une grande partie de l'entrepôt est en train de s'effondrer dans un bruit infernal de ferraille, de béton et de cris. Des hurlements horribles, des appels à l'aide auxquels nous ne pouvons répondre nous parviennent, mais nous sommes tenus à distance par des morceaux de mur qui continuent de s'écraser sur le sol en terre sèche.
Nous nous sommes échappés à temps, mais beaucoup n'ont pas eu cette chance. Je vois les personnes qui comme nous, avec le regard hagard, se trouvent sur ce qui s'apparente à un parking et ne peuvent que constater les dégâts. C'est apocalyptique...
Mon père me serre dans ses bras. Il est soulagé que l'on ait pu s'en sortir sans avoir même une égratignure. Je croise les iris bouleversés de ma meilleure amie et instinctivement le prénom de Priam s'imprime sur nos lèvres. Connor tente de la raisonner alors qu'elle veut retourner dans cet enfer de décombres. Tandis que Théo passe un coup de fil à Jodie pour qu'elle prévienne ses collègues flics ainsi que les secours pour qu'ils interviennent au plus vite.
— Restez avec Théo, je vais essayer de voir si je le trouve, les vestiaires se situent de l'autre côté, espérons que l'effondrement n'ait pas encore touché cette partie du bâtiment.
— Non, papa, nous venons avec toi.
— Sois raisonnable, ma Poupée.
— On ne se sépare pas. Tu te souviens ?
— Ma filleule n'a pas tort.
— Bon, ok ! De toute façon, nous n'avons pas de temps à perdre en discussion. Alors, dépêchons-nous, capitule Connor.
Mon père me tend sa main et mon parrain l'imite avec celle de Xéna. Nous nous mettons à courir en allant en sens inverse des gens qui sont arrivés à sortir de cet édifice branlant. Une bonne partie est encore debout de ce côté-ci.
— Par là, nous indique Connor.
Je veux rester positive. Mon chevalier noir a dû trouver une façon de s'en tirer. Pourtant, il ne répond pas à mes appels. Je regarde tout autour de nous. Une poussière dense forme un nuage de plus en plus épais, les flammes s'étendent aussi et Connor me demande de me tenir un peu en arrière. Ça devient d'autant plus dangereux qu'un nouveau pan de mur vient de céder sous le poids de la toiture qui n'en finit plus de s'affaisser dans un bruit qui me déchire le cœur.
L'angoisse monte en moi, car, si les vestiaires se situent là, Priam n'a pas pu s'en sortir. Cette constatation, je ne suis pas la seule à la relever. Xéna se jette dans mes bras en hurlant, en pleurant. Nos larmes se mélangent ainsi que nos sanglots. Ce n'est pas possible qu'il se trouve enseveli sous ses gravats. Les sirènes des pompiers, des policiers et des ambulances me vrillent les tympans s'ajoutant aux cris et ferrailles qui continuent à se tordre.
— Théo...
— Ma puce, nous ne pouvons plus avancer, ça s'avère trop périlleux.
— Ma Poupée, nous devons laisser agir les pompiers. Ils ne veulent pas que nous continuions à le chercher.
Mon père est recouvert de cette poussière grisâtre. Ses mains sont toutes abîmées après avoir essayé de retirer des morceaux de béton. Il secoue la tête pour se débarrasser un peu de cette poudre, qui lui a donné un sacré coup de vieux tandis que son regard reflète la tristesse.
Je reste amorphe devant cette scène de désastre, que nous pouvons voir aux infos à la télé en se disant que ça ne peut arriver qu'aux autres. Dans des pays où la guerre fait rage, ou des bombes ravagent des villes et des vies. Mais ici, à L.A, nous sommes chanceux nous trouver loin de ce genre de chaos et pourtant l'horreur vient de s'abattre sur nous.
— Messieurs, vous ne pouvez pas demeurer là, nous ordonne un flic. Nous devons sécuriser la zone.
Deux de ses collègues déroulent un ruban jaune et noir que j'ai vu des dizaines de fois dans des séries policières. Mais la réalité nous rattrape, elle est devenue la nôtre. Un groupe de plusieurs hommes sortent de ce qu'il reste du bâtiment. Mon cœur se remet à battre en espérant reconnaître la silhouette de Priam.
Je crie son prénom, mais aucun d'eux ne me répond. Les larmes coulent à nouveau, mon corps est secoué par les tremblements que je n'arrive plus à contrôler. Xéna se trouve dans le même état que moi. Elle aussi, elle a imaginé que c'était lui, l'espace d'une seconde, qui a duré une éternité. Nous y avons tellement cru...
La détonation d'une nouvelle explosion nous ébranle. Le souffle soulève une masse impressionnante de poussière. Nous toussons autant que nous nous étouffons. Mon père et mon parrain nous entraînent rapidement vers le pick-up me soulevant même sur les derniers mètres.
À l'abri de la voiture, je me laisse aller. Mes jambes ne me portent plus. Je termine assise au sol. Connor me donne une bouteille d'eau pour que j'arrête de cracher mes poumons et afin que je nettoie ma bouche de cette craie, qui m'empêche d'avaler. Je recrache les premières gorgées. Même ce liquide ne parvient pas à couler dans ma trachée. À force de rincer ma cavité pâteuse, j'arrive enfin à ce que la boisson froide glisse et apaise un peu ma trachée.
— Papa...
— Nous devons rentrer, ma Poupée.
— Non, je ne pars pas tant qu'ils ne l'ont pas retrouvé.
— Ça va prendre des heures à tout inspecter. Je leur ai fourni mes coordonnées, ils nous appellent dès qu'ils ont des nouvelles.
Mes larmes redoublent d'intensité à l'idée d'être loin de lui.
— Mais je ne peux pas le laisser seul...
— Nous n'avons pas le choix, m'indique Xéna, aussi bouleversée que moi.
Je regarde encore une fois en direction de l'entrepôt. Je tente un truc fou, celui de lui parler mentalement. Je sais, c'est n'importe quoi, mais, dans ce genre de situation, nous ne maîtrisons pas la manière dont nous pouvons réagir. Me dire qu'il peut m'entendre, que mes mots peuvent l'aider, le soutenir, me procure un léger soulagement.
« Je t'aime, Priam »
— Allez, viens, nous en saurons plus dans les heures à venir. Tu dois te reposer en attendant. Il aura besoin de ton soutien ensuite.
Je comprends à travers les mots de mon père que la situation est grave, voire catastrophique. Pourtant, je ne veux pas céder à ce vent de panique, qui tente de m'engloutir. Mon cœur est meurtri. Mais je sens au fond de moi qu'il reste un espoir. Alors, je dois m'y accrocher.
Xéna nous suit jusqu'à la maison, elle ne tient pas à inquiéter Willow, qui est repartie chez elle, mais prend des nouvelles de Sandy qui n'allait pas bien. La chimio qu'elle a reçue récemment la fatigue énormément d'après ma meilleure amie.
Nous entrons chez nous et mon père nous accueille. Il nous attendait assis dans son fauteuil. Il devait être en train de lire, car il retire ses lunettes en nous rejoignant. Les jumeaux sont sans doute dans leurs chambres...
— Que s'est-il passé ? Vous vous êtes battus ?
— L'entrepôt s'est effondré juste après que nous sommes arrivés sur le parking.
James nous inspecte sous toutes les coutures pour vérifier que nous allons bien. Puis c'est la colère qui remonte à la surface quand il a fini de constater que nous sommes sains et saufs.
— Heureusement que vous vous en êtes sortis. Je t'avais dit, Connor, que c'était une mauvaise idée de vous y rendre, et encore plus avec Mac.
Mon père me serre tellement dans ses bras qu'il pourrait m'étouffer. Connor allume aussitôt la télé et sélectionne une chaîne info pour voir ce qu'il relate sur ce que nous venons de vivre. Je fixe l'écran comme si ce que je percevais ne pouvait pas nous être arrivé. C'est irréel. Il nous conduit jusqu'au canapé et découvre avec horreur la scène qui est filmée par les journalistes.
— Mon Dieu ! C'est un miracle que vous n'ayez rien. Et Théo ? Comment va-t-il ?
— Il n'a rien, il est rentré chez lui pour rassurer Jodie, qui a vu en direct ce qu'il s'est produit.
— Xéna, tu veux boire quelque chose ?
— Oui, merci, James, elle lui répond en toussant.
Nous venons de passer la soirée la plus désastreuse de notre vie, mais pour autant elle n'est pas terminée...
Pourvu que Priam s'en sorte, je ne peux pas envisager que nos chemins se séparent. Nous avons à peine découvert ce qui nous lie depuis des années. Il est impossible que l'on m'arrache déjà ce bonheur.
J'ai envie de hurler, mais ma gorge est encore sensible. Alors je laisse mes larmes couler silencieusement sur mes joues en fixant cet écran qui me rappelle que ce soir j'aurai pu mourir.
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➥ Ils ont juste le temps de sortir de l'entrepôt que ce dernier s'effondre sur un bon nombre important de personnes. D'après vous, le bilan va-t-il être lourd ?
➥ Ce genre d'incident, nous pouvons en voir souvent à la télé sans penser qu'un jour nous pourrions en être victime. Cependant, quand le malheur frappe, il ne s'encombre pas de savoir si cela se passe dans une ville qui normalement n'a pas à redouter de ce type de catastrophe. Pour avoir vécu l'explosion d'AZF à Toulouse après l'attentat de New York avec les tours jumelles, je peux en témoigner, nous ne sommes pas prêts à y faire face...
➥ Malgré les efforts de Connor pour rechercher Priam sous les décombres, ce dernier demeure introuvable. Pouvons-nous craindre le pire ?
➥ Ils sont rentrés à la maison sains et saufs sans savoir ce qui a bien pu arriver à Priam. Auraient-ils dû rester sur place ?
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✨ Demain matin il n'y aura pas de publication, j'ai un contretemps familial. Je vous dis donc à dimanche pour lire la suite du chapitre de Mackenzie.
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🥰 Bonne journée, mes Infinity Love, gros bisous 😘
🖤 Kty.Romance 🩷
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