Chapter 06 | #PRINCESSE
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MACKENZIE | Pourtant je devrais être tout excitée par ce voyage. Avoir la possibilité de passer deux ou trois semaines rien que tous les deux sans la présence de nos parents. Alors pourquoi, je n'explose pas de joie ? Pourquoi je sens une boule d'angoisse me serrer la gorge ?
— Gabriel veut que je l'accompagne...
— ... Au bal de promo ?
— Heu... Oui. Voilà, il tient à être mon cavalier.
— Et bien, c'est une excellente nouvelle ça, ton père va être ravi maintenant qu'il a intégré la notion que sa Princesse est devenue...
— Une merveilleuse jeune fille, termine James en m'embrassant sur le front avant d'aller poser un plat sur la table où sont déjà installés les jumeaux.
Nono, toujours aussi attentif, se rapproche de moi avant de se pencher à mon oreille pour ajouter.
— Jeune femme, il veut dire. J'ai encore un peu de boulot, mais je le travaille au corps. Ne t'inquiète pas ma grande, tu sais que j'y parviens systématiquement.
— Je te fais confiance, je l'assure en lui octroyant un clin d'œil.
S'il existe bien quelqu'un qui peut arriver à changer l'avis de mon père, c'est bien lui. Il a l'art et la manière – depuis toutes ces années passées ensemble – pour l'emmener là où il le souhaite. Dès que mon père revient vers nous, Connor annonce la nouvelle d'une voix claire.
— Notre fille a une demande à nous soumettre.
Papa Nono réalise un pas, se penche vers l'oreille de son mari et lui confie quelque chose qui lui donne le sourire.
— Vas-y, on t'écoute, ma Princesse.
La paume de sa main se pose sur son front. Nono est dépité d'entendre mon père m'appeler ainsi. Mais à ce stade, je m'en fous un peu. J'ai d'autres batailles à livrer. Et en tout premier lieu, je dois leur annoncer la vraie demande de Gab.
— Voilà... Heu... Gabriel m'a invitée...
— ... Au bal de promo ?
Bingo ! Mon père termine ma phrase tout comme Connor l'a effectué juste avant. Je me dégonfle ? Ou je leur dis la vérité ?
Je dois prendre du temps pour réfléchir à la demande de Gab de le suivre en France. Donc pour le moment, je garde ça pour moi. Le hic, c'est que Gabriel ne veut pas aller à cette fête de fin d'année, qu'il trouve débile et ringarde.
Dans quel pétrin, me suis-je encore mise ?
Heureusement que Connor ne peut pas lire dans mes pensées, sinon il ne manquerait pas de parler de la légendaire dinde fourrée qui accompagne bon nombre de nos repas de famille.
Allez, Mackenzie ! Concentre-toi un peu.
— Voilà... Mais je ne lui ai pas encore répondu.
— Mais pourquoi, ma Princesse ? Tu n'as pas envie de t'y rendre ? C'est important, le bal de fin d'année. Ça clôture tes années de lycée. C'est une façon de tirer un trait dessus pour mieux se projeter vers l'université et tes études d'avocate.
Ah oui, j'ai oublié de vous dire que mes papas ne sont pas d'accord sur mon avenir, vu mes bons résultats scolaires. James veut donc que je devienne avocate quant à Nono, il pense que je pourrais devenir médecin, mais ce dernier me laisse le choix contrairement à mon autre père. Et moi dans tout ça, je n'en sais rien encore. Jusqu'à maintenant, tout ce qui comptait, c'était que Gabriel et moi allions dans la même université ainsi que Priam et certains de nos amis de la clique. C'est une promesse que l'on s'est faite quand nous étions jeunes. Mais vu son dernier comportement, je me demande si, celle-là aussi, il va la bafouer.
— Vu ce qu'il s'est passé à cause d'un simple baiser. Je ne savais pas si...
— ... Bon, ok, j'ai exagéré tout à l'heure. Mais comprends-moi, je ne suis pas prêt mentalement à tous ces changements. Tu deviens une femme. Je dois m'y habituer. Qu'en penses-tu, Soldat ? On la laisse y aller avec Gabriel.
— Oui ! Sans hésitation ! Ils vont être tellement beaux tous les deux. Sans aucun doute, la reine et le roi du bal, il ajoute théâtralement en se fendant d'un énorme sourire.
— Alors, c'est réglé si c'est ton souhait, tu peux t'y rendre avec lui.
— Merci, les papas, vous êtes géniaux.
Je leur saute dans les bras et me retrouve écrasée entre ces deux montagnes de muscles. Ils sont beaux et malgré leur âge, ils s'entretiennent, Connor y veille tout particulièrement. Il n'a pas perdu la rigueur de l'entraînement des Marines. Et tous les matins, ils enchaînent une série de pompes, d'abdominaux et trente minutes de footing avant d'aller bosser.
Le repas terminé, je remonte dans ma chambre. Je prends une douche, passe une tenue décontractée pour dormir et m'installe sur le lit. Je récupère mon téléphone et lance une vidéo, je dois vite en parler avec Gabriel. Il valide aussitôt la visio.
— J'attendais ton appel. Tu as réfléchi ?
— Gab... C'est-à-dire que...
— Les papas ne sont pas d'accord, je m'en doutais. Vu la réaction de James tout à l'heure.
— On en a parlé, et il a cru... Heu, que c'était... Enfin, voilà... Tu captes ?
— Tu es encore plus belle quand tu rougis, Kenzie. Si je m'écoutais, je sauterais sur ma moto pour te rejoindre.
— Ça ne serait pas raisonnable.
— Je ne veux plus l'être. Je ressens encore tes lèvres sur les miennes. Toi, non ?
— Si. Et j'ai très envie que l'on recommence, mais...
— On va attendre demain, au lycée on sera sûr de ne pas être dérangé par tes darons.
Je dois lui parler. Il sent mon hésitation et me laisse le temps de trouver mes mots. Je souffle et me lance.
— Je t'appelle parce que j'ai un truc à te dire.
— Tu m'inquiètes, c'est quoi cette tête ? Tu sais pour la France, on peut laisser tomber...
— Ce n'est pas à ce sujet. Pour la France, je dois y réfléchir avant de leur en parler.
— Tu n'as pas envie de m'accompagner ?
— Si, bien sûr ! Quelle question ?
— Mais...
— Ton père va-t-il être d'accord ? Il ne me connaît même pas et je débarque pendant vos vacances à deux. C'est votre moment...
— Il sait qui tu es...
— Comment ça ? On ne s'est jamais vu.
— Ça ne m'empêche pas de lui parler de toi. Je lui ai dit que je te kiffais, et...
— ... Tu me kiffes... Et depuis quand ? Non parce que tu ne peux pas dire que tu me l'aies vraiment montrée !
Je ne comprends pas pourquoi je m'emballe, mais l'entendre dire à haute voix enclenche une peur panique, alors que j'espère depuis des mois qu'il éprouve la même chose que moi. Ça ne tourne pas rond dans ma tête.
— Je ne voulais pas aller trop vite, je ne savais pas si tu ressentais quelque chose pour moi. Et puis nous sommes de la même famille, enfin pas vraiment, mais...
— Tu parles comme mon père ! Il nous a sorti un argumentaire similaire. On fait partie de la même famille, on a grandi ensemble, on est presque cousins... Et blablabla...
Je me stoppe en voyant Gabriel rester les yeux baissés.
— Ne me dis pas que...
— J'ai caché mon ressenti derrière toutes ces raisons, moi aussi.
— Mais, on n'est pas du même sang. Nos parents sont amis, ça s'arrête là.
— Tu n'as pas peur que ça flingue notre amitié ?
— Je vois ça comme un bonus. Parce que tu es et tu resteras à jamais mon ami.
— Et si ça venait à mal se finir entre nous... Je ne veux pas te perdre.
— Alors on va tout tenter pour que ça n'arrive pas ! Enfin, si...
Gab allongé sur son lit regarde son plafond. Il réfléchit. C'est bien ça son problème, il a besoin que tout soit carré dans sa tête. La séparation de ses parents, même s'il était bébé, joue contre nous. Ne pas voir son père régulièrement à cause de la distance ne doit pas l'encourager à vouloir nouer une relation, j'en suis consciente. Je lui laisse le temps de classer tout ça et, pendant ce temps, j'en profite pour le détailler.
Son bras est replié sous sa tête, ce qui permet à son biceps de ressortir encore plus. Son tee-shirt – même simple – met en valeur son torse musclé. La natation a bien développé ses épaules et le haut de son corps grâce aux entraînements. Il arbore une plastique à faire baver toutes les nanas du lycée. Je n'ose imaginer ce que cela va donner sur le campus. Ou même à Paris...
— Ça y est, tu as fini de me mater ?
— Je commence...
— Arrête de te mordre la lèvre. Putain, la température monte trop vite dans cette piaule !
Il se lève pour ouvrir sa fenêtre, alors que je propose sans y réfléchir.
— Tu n'as qu'à retirer ton tee-shirt.
Non, mais c'est moi qui viens de lui dire ça ?
Je sens le rouge me monter aux joues. Et la chaleur se diffuse dans tout mon corps. Si je pouvais, je plongerais sous la couette pour planquer ma gêne et coquelicoter en paix.
— Serait-ce une invitation pour explorer...
— ... Arrête de rêver, Gab ! Mon appel est sérieux.
Il continue pourtant de sourire et de me détailler avec cette étincelle dans les yeux qui me dérange quelque peu.
— Je le vire si tu retires aussi un truc !
— Non, mais t'es sérieux ?
— Ben quoi, je t'ai déjà vu en maillot.
— C'est différent là. Ton regard n'exprime plus la même chose...
— Le tien non plus.
Gab vient de retirer son haut et sa musculature me fascine. Forcément. Il est tellement beau. Athlétique. Solide... Je dois arrêter de le mater ainsi, ce n'est pas raisonnable et encore moins pour mes hormones.
— Ton attention est si précise que je pourrais te dire sur quoi tu louches.
— C'est ça, marre-toi ! On va voir si tu gères mieux !
Par défi ou bien pour me prouver un truc, je vire mon tee-shirt et ses yeux deviennent aussi ronds que les roues de sa moto.
— Putain, Kenzie, tu es...
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➥ Kenzie n'ose pas dire à ses papas que la demande de Gabriel n'est pas de se rendre au bal de promo. Pour une fois que James est enthousiaste. On dirait qu'elle ne veut pas gâcher ce moment, non ?
➥ Kenzie se pose beaucoup de questions au sujet de ce voyage en France. Pourtant, elle devrait être heureuse d'y aller. Alors pourquoi ça n'a pas l'air d'être le cas ?
➥ La discussion entre Kenzie et Gab monte d'un degré et ils virent leurs tee-shirts pour avoir moins chaud. Est-ce la seule raison ?
➥ Kenzie, tu es... Elle est quoi d'après Gabriel ?
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📍 Demain matin à 11 h 00, on retrouvera le nouveau chapitre de KENZIE.
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🥰 Bonne journée, mes Infinity Love, gros bisous 😘
🖤 Kty.Romance 🩷
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