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 Le Noël de mes quinze ans...

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MACKENZIE | Une bonne odeur se dégage de la cuisine quand avec mes deux papas et les jumeaux nous arrivons dans la maison de nos grands-parents. Comme chaque année depuis que je suis venue au monde, nous fêtons le réveillon de Noël chez Shannon et Dean.

Connor et James se sont même rencontrés ici l'année avant ma naissance, alors que ma maman était encore présente. Elle était enceinte de moi et rien ne présageait que plus d'un mois plus tard, elle allait perdre la vie en me la donnant. Mes parents avaient été invités par Théo, le meilleur ami de mon père.

La rencontre entre mes deux papas a été électrique. Ils ne pouvaient pas se blairer, aussi quand Connor est revenu l'année suivante de l'armée pour assister au mariage de Théo et Jess, ils ne se sont pas tombés dans les bras. De plus, j'étais présente et l'on peut dire que Nono avait une aversion pour les bébés, les pleurs et tout ce qui entoure la vie d'un mioche, comme il disait.

Mais rapidement, je suis devenue sa Poupée, alors qu'il avait craqué autant pour mon père que pour moi. Ils se sont très vite mariés à Las Vegas et depuis, ils ne se sont plus jamais quittés. Ils sont amoureux comme au premier jour, même s'ils se chamaillent constamment.

— Allez ! Magne-toi, Mad !

— Passe devant si t'es si pressé, grogne ma petite sœur, irritée par le comportement de son jumeau.

Malcolm la prend au mot en dépassant sa frangine. Il la bouscule au niveau de l'épaule avec la sienne, ce qui a pour effet de la voir lâcher le plateau rond qu'elle tenait dans ses mains. Ce dernier termine son vol plané sur le sol de l'entrée. Les biscuits de Noël qu'elle a préparé ce matin avec papa Nono s'éclatent en des dizaines de morceaux en touchant le carrelage.

— T'es vraiment qu'un...

— Hé ! Du calme, les jumeaux !

— C'est quoi, ce bor... !

— ... Tu ne vas pas t'y mettre toi aussi ! Le reprend James pour éviter que papa Nono ne dise pas de gros mots devant nous.

D'après mon père, ils doivent nous préserver de ce genre de langage, comme si nos oreilles n'en avaient jamais entendu. Mais à quinze ans, je n'ai plus besoin qu'ils les protègent. Quant aux jumeaux, nos papas s'arracheraient les cheveux s'ils les entendaient parler quand ils sont en dehors de la maison.

— Waouh ! Que se passe-t-il ici ?

— Parrain, viens nous aider au lieu de te marrer.

— Impossible, j'ai les bras chargés ! Vois ça avec Jodie !

Il se dirige vers la cuisine pour y déposer les bouteilles de vin suivi de mon cousin, Tyler, qui porte des packs de bières. Quant à Lexie, sa petite sœur, elle rejoint Madison pour l'aider, mais surtout pour lui soutirer des infos sur ce qui a bien pu se passer avec les biscuits.

— Tatie, peux-tu nous filer un coup de main ? Tous les hommes de cette famille sont des lâcheurs !

Madison le crie bien assez fort pour qu'ils l'entendent même s'ils sont tous dans la véranda. Je ne sais pas ce qu'ils mijotent tous les quatre. Mais à les voir s'échanger des messes basses, j'imagine qu'on va moyennement apprécier.

— Bonjour, Papy.

— Tu vas avoir besoin d'un balai et d'une pelle, il me semble.

— Tu lis dans mes pensées.

Nous ramassons tous les bouts de gâteaux qui se sont éparpillés même sous les meubles. Je suis d'ailleurs à quatre pattes quand j'entends du bruit derrière moi. Je devrais plutôt dire des rires.

— Tu cherches quoi dans cette position ?

Je me relève trop rapidement et l'arrière de mon crâne entre en collision avec la commode de Mamy.

— Aïe !

Je place aussitôt ma main sur le haut de ma nuque et la masse pour tenter d'atténuer la douleur. Une paume se matérialise devant mes yeux pour m'aider à me relever.

— Excuse-moi, je ne pensais pas que tu allais te redresser aussi vite !

— C'est bon Priam, je n'ai pas fait attention.

J'attrape sa main afin de me relever et il serre mes doigts dès qu'ils touchent les siens. Ce simple contact colorie en rouge mes joues. Je sens mes pommettes chauffées alors que je n'ose pas croiser ses iris sombres. J'en profite pour regarder la porte d'entrée qui s'ouvre sur Willow qui porte une tourte aux pommes tandis que Sandy, son autre maman, tient un bouquet de fleurs. Elle a l'air fatiguée et je constate qu'elle a les traits tirés. Il faudra que je demande à Xéna ce qui arrive à sa mère.

— Ça va, Kenzie ?

— Oui, merci, Priam...

Je me dirige vers la cuisine pour m'asseoir en pensant qu'il va rejoindre les hommes sous la véranda.

— Bonjour, Shannon. Vous auriez une poche de glace ?

— Priam ! Tu trouveras ça dans le troisième tiroir du congélateur.

Le brun se rend dans le cellier pendant que sa sœur, qui est aussi ma meilleure amie, s'installe à côté de moi.

— Même sans le voir, il te fait de l'effet, elle se marre.

— Tu dis n'importe quoi...

J'arrête de parler en apercevant Priam revenir. Il a passé une chemise noire cintrée, qui met en relief son torse musclé et a remonté ses manches sur ses avant-bras, dont l'un révèle son tatouage. C'est rare de le voir habillé ainsi, mais il a consenti un effort pour le réveillon et je le trouve trop beau. De plus, son nouveau piercing à l'arcade sourcilière n'arrête pas d'attirer mon regard.

— Tiens.

Il me tend le sac en plastique et un torchon propre que vient de sortir Mamy du tiroir. Je le place sur ma nuque tandis qu'il ajoute la poche gelée sur ma bosse. Ses doigts effleurent la peau fine de mon cou et je ne peux pas réprimer un frisson.

— C'est trop froid ? Il s'inquiète aussitôt.

— Oui, je mens.

Il n'est pas question que je lui dise que c'est son contact, qui me l'a déclenché. Cependant, sa sœur n'est pas dupe. Alors je la foudroie du regard. Mais elle n'a pas le temps d'ouvrir la bouche pour me chambrer, qu'elle grimace. Je me tourne dans la direction où elle regarde quand je croise les yeux rieurs de Danny, suivi par son frère. Gabriel fronce les sourcils en découvrant la main de Priam posée sur ma nuque pour maintenir la poche de glace en place.

— Qu'est-ce que l'autre brute t'a fait ?

— C'est moi qui ai été maladroite ! Ne commence pas Gabriel !

Ma meilleure amie et le blond ne s'apprécient pas trop depuis que cette dernière l'a surpris en train de fumer un joint. Xéna le fixe sévèrement jusqu'à ce que Claire et Christophe, leurs parents et amis de nos papas, débarquent à leur tour dans la cuisine pour y déposer leur contribution au festin du réveillon. Heureusement que cette pièce est grande, car elle représente l'endroit préféré de tout le monde. Nous y préparons les repas, les goûters, mais nous y discutons beaucoup aussi.

— Vous tombez bien, j'ai besoin de gros bras pour sortir le plat du four.

Mamy se tourne vers les garçons et donne deux maniques au brun et l'autre pour le blond. Priam la passe sur sa main droite tandis que Gab retient une grimace en l'enfilant. Il a l'air de mauvaise humeur. Shannon leur indique où ils doivent poser le grand plat rectangulaire contenant le volatile. C'est une énorme dinde fourrée par les soins de mes papas qui sont venus hier pour réaliser la farce afin de garnir la large cavité de la guajolote.

— Elle est de plus en plus grosse ! S'exclame Danny.

— Vous êtes de vrais gloutons, alors celle-ci dépasse les dix kilos.

— Ma Chérie, si ça continue, il faudra jumeler deux fours, car elle ne rentrera plus dans un seul, se marre Papy.

— Heureusement que James et Connor nous ont offert ce piano de cuisine l'année dernière. On a encore de la marge. Tiens, Gabriel, rends-toi utile et arrose-la !

— Pourquoi c'est à moi de m'y coller ?

— Parce que tu es le dernier arrivé. Ca te va comme justification ?

Le blond grogne, mais il n'ose pas répondre à Shannon. Tous mes amis la respectent comme si c'était leur grand-mère à eux aussi.

— Danny, arrête de te moquer de ton frère et occupe-toi de sortir les tartes de l'autre four.

— Je vais t'aider, se propose Xéna, qui en a marre de l'attitude de Gab.

Priam se rapproche de moi. J'arrête de respirer, tant il se trouve trop près de mon visage.

— Je peux regarder ?

— Oui...

Il soulève le torchon glacé et je sens son index passer doucement sur la bosse.

— Tu as toujours mal ?

— Ça va mieux, merci.

Je me lève pour replacer la poche au congélateur quand je ressens une présence dans mon dos alors que je me rends dans l'arrière-cuisine.

— Tu t'es fait ça comment ?

— J'ai voulu récupérer un truc sous la commode et je me suis relevée trop vite.

À son tour, Gab contrôle l'arrière de mon crâne. Son contact est un peu moins doux, mais tout aussi troublant. J'ai l'impression que mes hormones ont perdu leur boussole et s'affolent au moindre effleurement du brun ou du blond.

— Cette robe te va bien.

— Merci.

Je n'ose pas le dévisager parce que je me sens coquelicoter. Alors que je jette un œil aux autres, je m'aperçois que Priam ne me lâche pas du regard. Il est si intense...

— Allez, Mesdames, sortez de la cuisine ! Clame Connor.

Il pousse même sa mère afin qu'elle quitte la pièce.

— Mais je n'ai pas terminé de préparer...

— Stop, Shannon, vous avez assez cuisiné, ajoute James.

— Mamy, tatie et Claire, venez ! On vous a réservé une surprise, annonce mon frangin en révélant un sourire malicieux.

Malcolm et Tyler attrapent leurs mains et les tirent vers la véranda. Alors Xéna, Madison, Lexie et moi, nous les suivons pour voir ce qu'ils ont bien pu réaliser. Quand on arrive sur la terrasse couverte, on retrouve Willow et Sandy. La table basse est garnie de différentes bouteilles, de cocktails sans alcool aux belles couleurs orange et rouge avec des coupelles remplies de fruits, de petits biscuits de Noël et des tasses de chocolat chaud toutes fumantes encore. Il ne manque plus que la chantilly...

Malcolm, sous le regard confiant de notre père, allume la chaîne hi-fi et pose un vinyle sur le tourne-disque. La musique sort des enceintes et ma grand-mère a les larmes aux yeux tandis que Papy entoure ses épaules de son bras protecteur.

— Connor ! Comment as-tu pu le trouver ?

— Un magicien ne révèle jamais ses tours. Tu es heureuse ?

— Oh oui, merci, mon fils.

— C'est le principal.

Nous nous installons tous sur les canapés, les fauteuils en rotin ou sur les tapis garnis de coussins et commençons à tous reprendre en chœur les chants de Noël. Nous sommes tous ensemble, famille, amis et c'est tout ce qui compte pour moi tandis que le brun et le blond me sourient.

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➥ Revoilà la clique au complet pour fêter un Noël comme ils en ont vécu chaque année.

➥ On retrouve Kenzie, qui a 15 ans, et les jumeaux qui ont 10 ans pourtant, ils possèdent déjà leur caractère bien trempé !

➥ La rivalité entre Priam et Gabriel est bien présente et Kenzie ne sait plus où donner de la tête entre ces deux mecs qui affolent ses hormones.

➥ Une belle entrée en matière, qu'en pensez-vous de ce prologue ?

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📍 Le samedi 30 novembre, on lira le premier chapitre de MACKENZIE.

✨ L'été de mes 16 ans...

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🥰 Bonne soirée, mes Infinity Love, gros bisous

🖤 Kty.Romance 🩷