Chapitre 5
(média : June)
Chapitre 5
Je me mords la lèvre en matant sans la moindre honte les jambes nues et les fesses de June. Je crois réellement que cette fille cherche à me tuer, d'une attaque sinon elle n'aurait pas mis cette chemise blanche d'homme cintrée par une ceinture noire pour simple robe. Elle n'a aucune pitié. Tandis qu'elle attend que l'ascenseur qu'elle vient d'appeler, arrive à notre étage, je me cale derrière elle, glisse une main sur son ventre par-dessus son habit et embrasse lentement son cou laissé dégagé par une coiffure en hauteur.
« On a rendez-vous avec la bande dans trois quarts d'heure... » me susurre-t-elle avant de se mordre à son tour la lèvre quand je passe mes doigts par l'ouverture entre deux boutons de la chemise pour caresser directement sa peau chaude et douce.
« Je peux être rapide quand je veux... Et puis un peu de retard n'a jamais fait de mal. » lui dis-je pour la convaincre.
De ma main libre, je décale son col pour laisser ma bouche atteindre son épaule alors que l'autre se glisse un peu plus sur son ventre nu. Je l'entends soupirer de bien-être et ça m'excite.
« On vient juste de... »
Je lèche délicatement son épaule jusqu'à remonter jusqu'à son oreille.
« On peut recommencer, non ? » lui proposé-je au creux de son oreille.
Je sens qu'elle hésite. June ne supporte pas les retards que ce soit ceux des autres ou les siens mais elle adore nos parties de jambe en l'air...
« J'aimerais voir ce que tu donnes sur du rapide pour une fois... »
J'aime le compliment qu'elle glisse dans ce murmure et rien que pour ça, j'ai encore plus envie d'elle.
« Je ne peux qu'accéder à ta demande. »
Je me recule légèrement, l'entraîne dans le couloir que nous venons tout juste de prendre dans l'autre sens et nous retournons dans ma chambre.
🎶🎶🎶
Ok, on est arrivé avec plus de vingt minutes de retard mais je ne regrette rien. Si c'était à refaire, je referai tout de la même façon. A part peut-être pour... Non, là, c'est trop personnel. Peu importe. Quand on arrive enfin dans le bar où la bande – comme aime l'appeler June – nous attend, j'ai une furieuse envie de cigarette. C'est rare que ça me prenne ainsi alors que la soirée n'a pas encore commencé et que par conséquent, je ne m'ennuie pas encore. Peut-être mon esprit qui anticipe tout ça.
June me tient la main jusqu'à la table à laquelle nos amis sont installés. Il y a London et Nolan bien entendu mais aussi Bianca et Maddie, les meilleures amies de June depuis qu'elles savent marcher et par conséquent, les filles qui me détestent le plus au monde. Selon elles, ma petite-amie mérite une plus belle histoire d'amour pour ses années d'université. Une histoire dont elle se souviendra avec des étoiles dans les yeux et un sourire aux lèvres. Enfin vu tout ce qu'on a fait cette après-midi et il y a encore une heure, June se souviendra de moi avec un grand sourire aux lèvres, vous pouvez me croire avec étoiles, arc-en-ciel et licorne...
Mais je fais un effort pour les supporter parce que premièrement, ce sont les amies de June. Alors même si ce n'est pas sérieux entre nous, je n'ai pas envie de me les mettre à dos – enfin, plus que je ne les ai présentement. Et deuxièmement, parce que London en pince secrètement pour Maddie. Il ne m'a rien dit mais ça se voit comme le nez au milieu de la figure. C'est sans doute à cause de cette attirance pour elle qui l'empêche de se trouver une autre fille. Et je me dis que si ça s'est toujours pas fait entre eux, c'est que Maddie n'est pas intéressée par lui parce qu'elle n'a pas pu passer à côté de ses regards amoureux et ses compliments constants.
Je salue tout le monde d'un vague geste de la main et m'assois sur la dernière place sur la banquette. Je vois Bianca lever un sourcil. Elle n'a pas encore ouvert la bouche qu'elle m'agace déjà celle-là. Je me pose ma main sur la hanche de June et l'attire vers moi de manière à ce qu'elle s'installe sur mon genou. Je dépose un rapide baiser sur son bras avant de faire un petit sourire victorieux à cette crétine de Bianca et félicite silencieusement London d'avoir choisi Maddie qui est sans contexte la moins pire des deux.
« Vous êtes en retard. Vous étiez où ? » s'intéresse Bianca, le menton haut.
« Tu préfères pas savoir, Bibi. » lui dis-je, en utilisant, exprès, ce petit surnom qu'elle n'aime pas.
Elle lève d'ailleurs les yeux au ciel avant de se renfrogner au fond de la banquette, les jambes et les bras croisés. Bianca finira vieille fille, c'est une certitude. A moins que ses parents réussissent à trouver un désespéré pour un mariage arrangé, avantageux financièrement parlant. Maddie passe un bras sur les épaules de son amie comme si je venais de la frapper ou de lui dire ses quatre vérités tandis que June me donne un coup de coude dans le ventre. Je retiens un grognement.
« On va danser ? » lance June en se levant.
Elle sautille sur place pour nous montrer son impatience et sa chemise-robe remonte, ne laissant aucune place à l'imagination sur la couleur de sa lingerie ce qui me fait sourire. Bianca et Maddie la suivent sans un mot et j'ai alors l'impression de respirer à nouveau de l'oxygène non pollué.
« C'est moi ou June a une culotte rose pâle ? » prend la parole Nolan, plusieurs minutes plus tard.
« C'est toi ! »
Je prends le verre de mon meilleur ami et en bois une gorgée. Quand je le repose, j'affirme :
« C'est un shorty rose pâle ! Tu n'y connais vraiment rien ! »
On éclate de rire avant que Nolan ne m'insulte – amicalement bien sûr – de petit con. Je jette un coup d'œil au comptoir et voyant qu'il y a encore peu de monde à attendre, je me décide à aller me commander un truc.
« Vous voulez autre chose ? » les interrogé-je.
Après un refus, je me faufile dans la petite foule et m'appuie aussitôt sur le bois en faisant signe à la barmaid. Je sors mon portable de ma poche et observe mon écran de portable où je suis étonné de voir que j'ai reçu deux messages. Je clique dessus et aussitôt, le fil de la conversation s'ouvre :
C'est quoi ton problème avec moi ? Louis.
J'ai aucun problème avec toi. Ça me fait juste
rire que tu te souviennes pas de moi...
Jme souviens très bien de toi et de ta manière
à me rentrer dedans.
Pourquoi dès que tu dis quelque chose, je
trouve toujours un sens caché à tes paroles ?
Un sens caché ?
Oublie...
Pourquoi tous ces clins d'œil ?
Tu n'aimes pas ?
Non, pas du tout !
Ok, bon à savoir. Tu n'aimes pas les clins d'oeil.
Tu n'as aucun second degré, aucune mémoire
et tu es associable...
J'ai jamais dit que j'étais associable...
Aujourd'hui 21: 05
Jolie ta copine ! Tu as très bon goût !
Je lève brusquement les yeux et le cherche dansla foule mais je ne le vois nulle part. Pourtant, il est forcément là. Quelquepart parce qu'il n'a pas pu nous voir au dortoir vu qu'il n'est pas à Columbia.Alors il est là, à m'observer. Ce mec a un sérieux problème. Je commence à medemander s'il est un simple harceleur ou alors carrément un psychopathe quand la barmaidse plante devant moi. Je lève à peine les yeux pour lui demander un Whisky coca, préférant me concentrer sur ma réponse à George.
Ce n'est pas ma copine.
Malheureusement, j'avais oublié qu'on n'était pas chez mon petit épicier du coin et à peine ai-je envoyé mon message, elle me demande ma carte d'identité.
« Pardon ? »
J'ai beau essayer de gagner du temps, c'est mort. Elle finira fatalement par voir que je suis né le 27 décembre 1995 et que je n'ai donc pas l'âge légal.
« C'est bon, Mia. Il est avec moi ! » S'exclame une voix inconnue à ma droite.
« Ok, cool ! »
Elle s'éloigne et je tourne la tête vers le nouvel arrivant qui a sauvé ma soirée. Il fait à peu près ma taille, brun avec une coiffure impeccable, un visage fin et jeune. Sa chemise en jean aux manches courtes laisse apercevoir sa peau tatouée au niveau de son biceps gauche. Je ne le connais pas donc je ne suis clairement pas avec lui. Je fronce un sourcil, me demandant ce qu'il va me demander en échange. Mais il se contente de me sourire et de me dire :
« George te salue ! »
Et sur ces mots, il s'éloigne, les mains dans les poches. J'essaie de savoir où il va mais je le perds vite de vue. De plus, je dois payer ma boisson. Je sors mon argent et essaie de comprendre comme ce type qui semble avoir à peine dix-huit ans peut me permettre d'obtenir mon verre d'alcool. Cependant, je comprends vite que je n'aurais pas de réponse en restant ici, je pars alors à mon tour, pour rejoindre les gars. Je m'installe à ma place et me renseigne sérieusement auprès de mes amis, le regard toujours à la recherche de George :
« Votre copain, George, là, il est pas de la mafia au moins ? »
Ils éclatent de rire mais je ne vois pas ce qu'il y a de drôle. Je ne suis pas du genre à m'inquiéter pour un rien quand ça me concerne et si jusqu'à présent, il m'intriguait et m'énervait, maintenant, il me fait un peu peur.
« Non ! Sa famille est fortunée mais rien à voir avec la mafia. En tout cas, officiellement ! » plaisante London. « Pourquoi ? »
« Je... » hésité-je. « J'ai commandé de l'alcool et quand la fille a voulu voir ma carte d'identité, un mec sorti de nulle part m'a sauvé la mise en disant qu'il me connaissait. Avant de partir aussi vite qu'il était arrivé, il m'a dit... »
Je m'arrête dans mes explications, croyant avoir vu un chapeau noir de l'autre côté de la salle. Je plisse les yeux mais rien. Une simple illusion.
« Il t'a dit quoi ? Qu'il allait te casser les deux jambes ? »
« Hein ? » marmonné-je en revenant à moi. « Non. Il m'a dit que George me saluait. »
« C'est cool ! La prochaine fois, il faudra qu'il fasse la même chose pour nous ! » affirme Nolan avec pitié en regardant son cocktail sans alcool.
Je hausse les épaules et prends mon portable pour lui écrire.
Merci à ton copain pour le verre.
Ce n'est pas mon copain.
Je ne sais absolument pas quoi penser de George. Si ce gars qui m'a aidé n'est pas son ami, qui était-il ? Il n'a pas dû prendre le premier type dans le bar pour lui demander un truc pareil. Il le connait forcément.
« Il faudrait que tu le rencontres au moins une fois pour que tu vois qu'il est cool ! » annonce London, naturellement.
« Ouais... » Soufflé-je sans conviction, en rangeant mon mobile à sa place initiale.
Ça me gonfle de me prendre la tête avec tout ça. Et puis finalement l'idée de London me semble bonne. Tant que je ne lui aurais pas parlé, réellement parlé, je ne pourrais jamais savoir à quoi m'attendre venant de lui.
« Tu sais quoi ? Avec plaisir ! »
J'en fais peut-être un peu trop vu la tête que font Nolan et London mais tant pis. Je bois une gorgée de ma boisson fraîche et ferme même les yeux pour profiter un maximum de la brûlure le long de mon œsophage.
« On aura qu'à l'invité chez moi, le weekend prochain ! »
A peine London a fermé la bouche que j'ai déjà envie de lui en foutre une. Il n'a pas tenu une semaine. Je suis entouré de boulet.
« Le weekend prochain ? » répète Nolan, tandis que son esprit comprend doucement mais sûrement. « Putain, vous m'avez préparé une fête chez tes parents ? »
London et moi soupirons, désabusés.
« Ça devait être une surprise. » affirmé-je. « Mais ça c'était avant que London fasse tout foirer. »
« Non mais c'est cool, t'inquiète ! » me rassure Nolan posant une main sur ma nuque. « C'est trop cool ! »
« Enfin t'attends pas à un énorme truc. On sera juste la bande. »
« C'est parfait. Tu me connais. » me dit-il, un sourire aux lèvres.
Oui, je le connais et je sais qu'il est plus à l'aise quand il y a peu de monde. Puis quel serait l'intérêt pour lui de fêter ses vingt ans entouré de personnes qu'il n'a encore jamais vues ?
« Les filles ont accepté de venir ? » s'étonne soudain Nolan.
« June leur a rappelé l'existence de la piscine. » lui expliqué-je ce qui le fait rire.
« Alors, ça te dit qu'on ajoute George à la courte liste d'invités ? »
Il hausse les épaules.
« Je ne suis pas très proche de lui et il connait personne de notre bande alors je doute que... »
« T'inquiète, je m'en occupe ! Personne ne me résiste. »
« Par personne, tu veux dire tout le monde à part Maddie et toutes les femmes de moins de vingt-trois ans habitant à New-York et ses alentours ? » me moqué-je, fier de moi.
« Crétin ! »
Nolan passe un bras sur nos épaules, nous rapproche de lui dans une sorte de câlin et nous déclare :
« Vous êtes des vrais potes, les mecs ! Je vous kiffe ! »
« Ouais, c'est ça mais n'en fais pas trop quand même. »
Je me débats légèrement et me retire de son étreinte. Je l'aime comme un frère mais il ne faut pas exagérer non plus. Les câlins et tout ce qui s'y assimile ne sont pas du tout mon trip.
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Je sais, nous ne sommes ni mercredi, ni samedi mais j'avais envie de vous faire un petit cadeau surprise.
J'espère que vous n'êtes pas déçues.
Merci à toutes !!
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