Chapitre 43
Chapitre 43
Je passe encore un coup de brosse sur mes dents puis crache dans le lavabo. Je me rince la bouche et en relevant la tête, je me regarde dans le miroir. Je souris de manière exagérée pour vérifier l'état de mes dents et replace quelques mèches de cheveux. Je ne suis pas terrible mais je n'arriverai pas à atteindre un résultat plus satisfaisant. Je range mes affaires dans ma trousse de toilettes et après un coup d'œil à ma montre, je retourne rapidement dans ma chambre. A peine entré, je remarque immédiatement George debout qui pianote sur son téléphone.
« Je croyais qu'on se rejoignait au pub ? » je lui dis pour le saluer.
Il hausse une épaule sans lâcher son écran des yeux. Je jette ma trousse sur mon lit et m'approche de lui. Je glisse une main dans son dos ce qui attire son attention. Il se penche légèrement et m'embrasse tendrement. Quand il se recule, mes yeux se posent sur un sac de voyage devant mon armoire. Il ne m'appartient pas, c'est une certitude.
« Qu'est-ce que tu fous avec ce sac ? » je lui lance en prenant mon propre portable sur mon bureau. « Tu es au courant qu'on va dans un bar de la 110ème, pas à Bangkok ? »
« Tu es hilarant ! » ironise-t-il, en levant les yeux au ciel mais je vois bien le petit sourire qu'il essaie d'effacer.
« Alors ? » j'insiste en voyant qu'il ne m'explique pas.
Il range son téléphone – enfin ! – et vient me prendre dans ses bras. Il dépose un baiser juste dessous mon oreille et tout en cachant son visage dans le creux de mon cou, il m'avoue :
« Je ne veux pas perdre une seule seconde loin de toi... »
Je souris en empoignant ses hanches. Il m'embrasse un peu plus bas dans mon cou ce qui me fait frissonner.
« Je ne veux pas perdre la moindre opportunité de sentir tes mains sur moi... » Continue-t-il.
Je passe mes mains sous son T-shirt et les remonte lentement sur ses flancs. Il se rapproche de moi et me susurre :
« Je ne veux pas perdre la plus petite chance que tu me fasses tendrement l'amour dans ton lit... »
Mes mains descendent toutes seules jusqu'au jean de George. Je le déboutonne et lui déclare très sérieusement :
« A cette seconde, la seule opportunité que tu as est que je te fasse sauvagement l'amour sur mon putain bureau... »
Je m'empare de ses lèvres dès que j'ai fini ma phrase. Depuis le départ de mon père, je déteste le goût et l'odeur du café et pourtant, j'aime le goût que les lèvres de George ont toujours quand il rentre du boulot. Pour faire le trajet, il se prend toujours un Caffè Americano. C'est incroyable comme ce mec réussit à remplacer mes mauvais souvenirs en agréables.
« Ça me va aussi. » ricane-t-il en me retirant ma chemise sans prendre la peine de l'ouvrir. « J'ai prévenu la bande qu'on serait en retard. »
« Tu penses à tout. » je moque un peu.
« Tu ne crois pas si bien dire... »
Sur ses mots, il sort de sa poche arrière un préservatif ce qui me fait ricaner.
« Qu'est-ce que je ferai sans toi ? » je souffle.
« Au niveau sexe ? » commence-t-il en faisant tomber son jean sur le sol de ma chambre. « Rien, j'espère ! »
Je retire brutalement les affaires qui étaient confortablement bien installées sur mon bureau, les faisant rejoindre le pantalon de George. J'agrippe ses hanches à nouveau et le fais reculer jusqu'à mon meuble sous son petit rire.
« Tu le sais très bien, il n'y aura plus que toi ! »
🎶🎶🎶
Je serre le poing tout en passant mon autre main sur mon menton comme si cela pouvait me calmer mais c'est peine perdue. Les yeux fixés sur cet abruti qui me sert de petit-ami, j'ai juste envie de jeter ma pinte à travers la salle. Je sais qu'il n'est pas responsable de sa beauté, ni de son magnétisme mais il pourrait faire quelque chose pour que ce mec ne se trouve pas sur ses genoux.
Ok... J'exagère peut-être un peu la situation, ce grand blond n'est pas sur ses genoux mais franchement, c'est tout comme pour moi vu les gestes que celui-ci a envers mon petit-ami. Il lui touche l'avant-bras droit, puis la main gauche... Ça sera quoi après ? Les couilles ? Bon sang, s'il ne fait rien, je jure que je me lève pour aller lui mettre mon poing dans la gueule. S'il veut me remplacer, il pourrait au moins attendre mon départ dans moins d'un mois.
Je respire à fond et détourne les yeux. Peut-être que si je ne vois pas cet abruti se faire tâter par un inconnu, ma colère diminuera... Non, ça ne marche pas ! Je me fais craquer les articulations des mains et celle de London se pose sur mon avant-bras pour me faire arrêter.
« Ils ne font que parler, pas de stress. » m'affirme-t-il.
« Que parler ? » je m'exclame d'une voix trop froide. « On n'a pas la même définition du mot parler, je crois parce que moi, pour te parler, j'ai pas besoin de te tripoter ! »
« Il ne le tripote pas ! » me dit-il, amusé. « C'est avec toi qui l'es, pas ce mec. »
Mais pour combien de temps ? Je veux dire, ce mec peut lui donner son numéro ce soir et George peut l'appeler après mon départ ou même avant pour préparer le terrain... Je commence à me masser les tempes, énervé et perdu par toutes mes pensées. Je ferme les yeux et commence à compter à reculons depuis cent tout en me concentrant sur ma respiration...
Quatre-vingt-seize... Soixante-douze... Soixante-neuf... Non, ça ne marche pas. J'ouvre les yeux et les pose sur mon copain qui rit avec cette grande asperge. Je me mets à mordiller ma lèvre en essayant de ne pas penser à toutes ces soirées que George fera sans moi l'année prochaine, avec tous ces hommes qui le dragueront. Je me fais craquer le cou sentant le point de non-retour arrivé et soudain, je sens des bras m'entourer, un souffle sur ma joue et enfin la voix de Nolan me murmure au creux de l'oreille :
« Va le récupérer... »
Il se recule un peu quand je tourne le visage vers lui, choqué par ce qu'il vient de me dire. J'aurais plutôt parié sur le fait qu'il m'encourage à me calmer, pas à aller casser la tronche à ce mec. Parce qu'il est assez clair pour moi que si je vais là-bas, je ne vais pas rester calme et gentil. Il doit voir, à mon sourcil levé, que je ne le comprends pas.
« Si ça t'embête de le voir là-bas, va le chercher ou alors tu te calmes tout de suite. »
Il se redresse et s'installe à côté de Mary qui parle avec Grace et moi, je le suis du regard parce que je suis sur le cul. Je ne sais même pas pourquoi, je suis juste choqué. Je tapote la table en rythme pendant un court instant puis me lève finalement. Il faut juste que je reste zen et que je ne me défoule pas sur ce pauvre mec.
« Si tu ne retires pas ta main de son bras, je te la pète. » je le préviens en arrivant à leur niveau.
Le blond se tourne vers moi, surpris avant de regarder autour de lui comme si je pouvais parler à quelqu'un d'autre que lui. Dans le doute surement, il enlève sa main de mon petit-ami et se recule même d'un pas.
« Bonsoir, je suis Eddy. » essaie-t-il de reprendre contenance.
Je jette un regard dégouté à la main qu'il me tend dans l'espoir que je la serre et lui réponds aussitôt :
« Et moi, pas du tout intéressé alors maintenant, tu te barres vite fait. »
Il se lève et au moment où je pense qu'il va enfin disparaître de ma vue, il se plante devant moi, le regard noir mais soyons sérieux, ce n'est pas parce qu'il est plus grand que moi qu'il me fait peur. Je soupire de manière à lui exprimer tout l'ennui qu'il m'inspire et l'écoute :
« C'est quoi ton problème ? Il est libre de discuter avec qui il en a envie. »
Je ricane. Mon problème ? Un léger sourire presque sadique se dessine sur mon visage, rien qu'à l'idée de la droite que je vais lui coller dans moins d'une minute.
« Tu dragues ouvertement mon mec devant moi alors excuse-moi de ne pas le prendre extrêmement bien. »
« Quoi ? » s'écrie-t-il en jetant un regard à George.
« Je te l'ai dit... » souffle mon petit-ami, amusé.
Et ce con est amusé ! Je croise les bras devant mon torse et fronce les sourcils sous l'incompréhension. Le blond semble totalement perdu quand il m'interroge :
« Tu es son mec ? Vous êtes ensemble ? Tu es gay ? Toi ? »
Dire que je suis outré par ce qu'il vient de me demander serait un euphémisme. Comment je dois le prendre ? Je décroise les bras et mets les mains dans les poches de mon jean.
« Tu t'entraînes ou c'est inné cette connerie chez toi ? » je siffle entre mes dents ce qui fait rire George à côté de moi. « Ouais c'est mon mec et pour ce que je fais de mon cul, je ne pense pas que ça te regarde. Alors maintenant dégage tout de suite avant que je défonce. »
Il me fixe sans gêne et la patience commence réellement à me manquer alors je m'approche de lui et lui explique :
« Ça fait à peu près une demi-heure que je me retiens de te coller la trempe de ta vie alors si tu n'as pas disparu de ma vue dans la seconde, je te jure qu'une fois que je me serai occupé de toi, plus personne ne pourra te reconnaitre. »
Je sens son corps frissonner de peur à quelques centimètres du mien. Il fait un pas en arrière et lance :
« Ok, je me casse. A plus tard, George. »
« Ne me cherche pas, mec... »
Il s'en va et quand il est enfin sorti du bar, mes mains de George se glissent dans le bas de mon dos vu qu'il est derrière moi à présent. Je me retire de son étreinte, fais demi-tour et le foudroie du regard.
« Tu te fous de moi ou comment ça se passe ? » je l'interroge.
« Je lui ai dit que j'étais avec toi. A plusieurs reprises. Mais il ne m'a pas cru. »
« Il ne t'a pas cru ? » je répète.
« Ouais, il ne pensait pas que tu étais... Que tu étais le style à être attiré par les hommes. »
« Ah bon ? Parce qu'il a un style maintenant pour ça ? » Je m'étonne.
« Il semblerait... »
Je prends une grande inspiration, regarde à nouveau la porte par laquelle le fameux Eddy est passé pour m'assurer qu'il n'est pas revenu puis demande confirmation :
« Tu lui as dit, hein ? »
Il me fait un timide sourire.
« Plusieurs fois. Promis. Comment je pourrais vouloir de lui alors que j'ai le mec le plus bandant de la terre dans mon lit ? »
Je ris légèrement. Je lance un regard autour de nous. Quelques personnes nous regardent, à cause surement de la discussion un peu mouvementée que j'ai eue avec cet Eddy. Mais je m'en fous. Je tire sur la chemise de George pour qu'il s'approche de moi. Je l'embrasse comme si ma vie en dépendait. Ainsi plus personne n'aura de doute sur mon couple avec George ou ma sexualité puisqu'il faut absolument mettre une étiquette sur tout dans cette société.
Et c'est moi qui dis ça...
🎶🎶🎶
Je tourne en rond depuis plusieurs dizaines de minutes. Je me passe une main sur le front pour essuyer la sueur qui s'y trouve. Je me mordille la lèvre depuis tellement de temps que je pense qu'elle ne va pas tarder à se mettre à saigner mais je m'en fiche. Je continue, le regard fixé sur le mot écrit sur le sol. Imagine. Instinctivement, je me mets à fredonner les paroles de la chanson...
Imagine all the people,
Living life in peace...
You may say I'm a dreamer,
But I'm not the only one,
I hope some day you'll join us,
And the world will live as one.
Je grimace en me rendant compte que je ne me souviens pas de la suite. Ma mère serait là, elle serait outrée par mon oubli mais ce n'est pas grave, dans deux jours, elle pourra me les rappeler en personne. Et comble de l'ironie, j'arrive à Barnard Castle, un dimanche. Je sens que ma mère et mes sœurs vont en faire la plus grande fête que la famille Dashwood ait connue mais moi...
Je retiens le sanglot qui menace de sortir et lève les yeux au ciel en poursuivant la petite marche autour du Mémorial en me répétant que la dernière chose que je veux faire, c'est la fête. Même si c'est avec ma famille. Ça sera trop dur, beaucoup trop dur d'être aussi loin de New-York, de Nolan, de... George. Je m'arrête finalement, commençant à avoir un peu le tournis.
« Je savais que tu serais là ! » annonce une voix que je reconnais dans la seconde.
Un léger sourire s'accroche difficilement à mes lèvres parce que je suis triste. Non, je ne suis pas triste, c'est au-delà de cette émotion. Je suis dévasté. Je suis anéanti. J'ai l'impression de mourir lentement de l'intérieur. Il passe ses bras autour de ma taille et pose son front sur mon épaule.
« Quand les gars m'ont dit que votre après-midi était terminée, j'ai su où tu t'étais réfugié. » poursuit-il. « Tu sais que tu vas les retrouver dans deux jours. »
Il dépose un baiser dans mon cou, comme il en a l'habitude.
« Je ne suis pas venu ici pour elles mais pour toi. » je lui apprends.
Un simple « oh » s'échappe de sa bouche. Il ne s'y attendait pas et bizarrement, ça me fait plaisir de réussir à l'étonner. Il ne cesse de me répéter ces derniers temps que je suis prévisible, qu'on est devenus, au bout de trois mois de relation, un vieux couple.
« Cet endroit te représente. Nous représente. C'est là que j'ai commencé à te faire confiance. C'est là que tout s'est réparé entre nous. C'est nous. » Répété-je. « Et ce nous va terriblement me manquer. » je termine.
Il me serre fort dans ses bras et je ne peux m'empêcher de poser mes mains sur les siennes qui sont juste au niveau du bas de mon ventre.
« A moi aussi... » Dit-il tellement bas que j'ai l'impression de l'avoir rêvé.
Je déglutis parce que je me suis promis de dire beaucoup de choses ce soir mais c'est plus dur qu'on ne pourrait le croire. Mais je ne veux pas partir avec des regrets, j'en ai déjà trop eu cette année.
« Je... »
Je sens George bouger pour vouloir me mettre en face de moi mais je l'arrête. Si je vois son visage, je ne pourrais jamais lui dire.
« Non reste là... Je... Je veux que tu écoutes tout ce que je veux te dire parce que je le ferai qu'une seule fois. »
Je me frotte le visage dans mes mains et soupire. Je lui avoue :
« Tu me connais, G, je... J'ai toujours vécu la vie au jour le jour. Je couchais avec toutes les filles qui me plaisaient. Je n'ai jamais eu de petite-amie officielle. Je... Je me protégeais comme je le pouvais et on est d'accord, ce n'était pas la meilleure façon de faire mais je ne regrette pas parce que ça m'a permis de savoir qu'avec toi, ça serait différent mais surtout que je voulais que ce soit différent. Je devrais avoir peur que tu m'abandonnes, que ça s'arrête entre nous à cause de la distance et j'ai eu peur. J'étais terrifié à l'idée que tu te rendes compte un jour que je ne suis qu'un crétin et pourtant, aujourd'hui, à moins de vingt-quatre heures de te quitter, je suis serein. J'ai confiance en nous. Je suis triste de te quitter, ça c'est clair mais j'ai confiance. Je te promets que dans un an, quand j'aurais obtenu mon diplôme, je reviendrai ici et tu seras toujours dans ma vie mais surtout dans mon cœur. Rien ni personne ne peut te remplacer. Personne. Tu es unique. Mon unique. »
Je l'entends renifler en même temps que moi. Ses doigts ont attrapé mon T-shirt et se sont crispés dessus. J'ai l'impression qu'il est sur le point de le déchirer mais il ne parle pas, ne me répond rien. J'en ai peut-être trop dit ou alors pas de la bonne manière. Mon cœur s'emballe complètement comme s'il s'apprêtait à sauter dans le vide et qu'il était en train de prendre de l'élan. Je crois sentir les battements de George dans mon dos mais je n'en suis pas sûr. Mon esprit est perturbé, en véritable surchauffe.
« Ce qu'il m'étonnera toujours avec toi, c'est... ça. » m'avoue-t-il me faisant lever un sourcil d'incompréhension. « Tu fais ton gros dur à vouloir taper n'importe quel mec s'approchant à moins de trois mètres de moi, tu répétais à qui voulait l'entendre que l'amour n'existe pas et... Putain, tu me sors une telle déclaration d'amour aujourd'hui... »
J'aurais pu la lui faire plus tôt mais on a eu quelques soucis de tempo. Je repense alors à ce que j'avais dit à Nolan quand je lui avais parlé de mes sentiments pour George. George est mon l'idéal et tandis que je suis dans ses bras en plein Central Park, je me dis que je ne m'étais pas trompé. Je me tourne, mets mes mains sur ses joues sur lesquelles quelques larmes coulent. Je l'embrasse chastement.
« Il faut qu'on arrête de pleurer comme des gamines. »
Encore un baiser...
« Je veux pas que tu partes... » Chuchote-t-il, en baissant les yeux.
« Moi non plus mais je te promets que ça va passer vite. On se retrouvera rapidement. »
Je ne lui parle pas de tous ces projets que j'ai déjà montés dans ma tête. Comme le fait qu'il pourrait peut-être venir passer Noël avec ma famille et moi.
« Mais d'ici là, j'aimerais... »
Cette fois, je suis moins sûr de moi. Je veux le faire, je veux lui offrir ça, je veux qu'on soit à égalité. Je plonge mon regard dans le sien et soudain, tous mes doutes s'envolent. Même mon cœur est beaucoup plus léger. Je me relève légèrement et lui susurre à l'oreille pour n'être entendu de personne d'autre que lui :
« J'aimerais que tu me fasses l'amour ce soir... »
Il se fige, abasourdi par ma demande.
« Quoi ? » lâche-t-il d'une voix enraillée.
« Tu m'as très bien entendu. »
Il se jette presque littéralement sur mes lèvres et m'embrasse à m'en faire tourner la tête. Peu importe ce qui se passera dans ma vie, dans notre couple, ce Mémorial sera à jamais le plus bel endroit au monde.
🎶🎶🎶
Je bascule la tête en arrière et ferme les yeux pour calmer mon rythme cardiaque. Quand je les rouvre, je vois George commencer à me rejoindre, à quatre pattes, un sourire coquin aux lèvres. Je secoue la tête amusé par son petit jeu.
« Qu'est-ce que tu fais ? » je lui demande, d'une petite voix.
« J'essaie d'aguicher mon mec... » Me répond-t-il du tac-au-tac.
« Comme si c'était pas déjà fait. »
Il arrive à moi, se calle à genoux entre mes jambes et pose ses mains de chaque côté de mon visage. Il m'embrasse doucement, très lentement, faisant monter un peu plus la chaleur et le désir en moi. Il me souffle :
« Tu es sûr de toi ? On peut encore... »
« Je suis surtout sûr de toi. » je le coupe.
Il laisse glisser sa main sur mon corps nu avant de prendre son sexe pour le placer correctement. De sa main libre, il attrape la mienne. Il me jette encore un regard interrogateur et je hoche la tête de haut en bas. On a tout fait pour que je n'ai pas trop mal et j'ai confiance en lui pour qu'il soit délicat avec moi, alors je n'ai aucune raison de reculer. Pas même cette peur qui me tiraille le ventre à cet instant.
Bien qu'il ne bouge pas, les premiers instants sont douloureux mais moins douloureux que je ne l'imaginais. Puis George passe son temps à m'embrasser ce qui me détend et j'ai à nouveau cette impression d'être aimé et désiré qui me broie l'estomac. Rien ne peut me rendre plus heureux...
George commence de légers mouvements et mon corps s'habitue au fur et à mesure. Au bout d'un moment, c'est comme s'il avait toujours fait partie de moi. Cette sensation est étrange mais tellement excitante. Je lui demande sans réfléchir, d'accélérer et il ne se fait pas prier.
Pendant qu'il me fait l'amour, j'entends entre nos gémissements, sa voix, ses mots, sa déclaration d'amour à lui, son « Je t'aime » et mon cœur explose. En fait, si, quelque chose peut me rendre encore plus heureux...
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Juste merci pour tout 💜
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