Chapitre 42


Hey ! Pour une fois, je vais parler avant le chapitre parce que j'ai trop peur de ce chapitre. Enfin plutôt, j'ai peur de votre réaction à ce chapitre 😨
Je vous jure, écrire une histoire et la publier ici ce n'est pas si simple. Parce que, même si vous êtes géniaux et compréhensibles, il n'en reste pas moins que vous êtes des lecteurs avec des attentes, des envies et que j'ai vraiment peur de vous décevoir et après tout l'amour que vous avez manifesté pour "for him." ça serait vraiment trop horrible 😢

J'aimerais m'excuser pour le retard de ce chapitre et m'excuser pour le retard du suivant. J'ai eu la très bonne idée de commencer à écrire le chapitre 44 avant le chapitre 43 ! Mais je vais tout faire pour terminer cette histoire avant le 1er juillet... Il me reste moins d'une semaine. Il NOUS reste moins d'une semaine pour dire adieu - ou peut-être juste au revoir - à Louis et George... 😭 Enfin bon, je vais essayer, pas sure que j'y arrive !

Je vais finir ce petit blabla en vous remerciant encore une fois pour tout ce que vous faites pour "for him.". Merci pour les lectures, les votes, les commentaires, les pubs, les listes de lecture... pour tout ! Merci, vous inondez mon coeur de bonheur 💜💜💜

Bonne lecture et à très très vite j'espère !!

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Chapitre 42

« Bonjour mon chéri ! »

                Le visage de ma mère se fend d'un immense sourire et mon cœur se pince parce qu'elle me manque. Où que je sois, quoique je fasse, elle me manque toujours.

« Ça va ? Qu'est-ce qui se passe ? »

« Oui, oui, ça va... » Elle me souffle. « C'est juste que je suis toute seule à la maison alors je m'ennuie un peu. Donc je me suis dit que je pouvais peut-être parler un peu avec mon grand garçon. »

« Où sont les filles ? » je m'exclame, mon côté protecteur bien trop présent.

« Faith travaille parce qu'Elena a organisé une soirée cinéma en plein air. Tu sais, dans le parc juste en face de chez son père. »

                Je secoue la tête, me souvenant parfaitement du seul parc de ma ville natale.

« Et les jumelles ont été invitées chez une copine, pour une soirée pyjama. »

« Et pourquoi tu ne sors pas toi aussi ? Pour voir des gens autres que tes filles ou tes collègues, faire de nouvelles rencontres... »

                Ma mère n'a que quarante-sept ans et elle est toujours aussi belle. Avec ses longs cheveux bruns, ses formes très féminines, ses grands yeux bleus et ses lèvres pulpeuses, je suis sûr qu'elle pourrait en faire craquer plus d'un. Ça ne me réjouirait pas tant que ça de voir un homme entrer dans notre famille mais ça lui ferait du bien d'être aimée par quelqu'un d'autre que ses enfants.

« Je ne t'ai pas appelé pour que tu me fasses la morale comme ta sœur. »

« Laquelle ? »

« Tu demandes ? Sérieusement ? »

« Faith... » Je ricane. « On veut juste que tu sois heureuse. »

« Je suis heureuse comme je suis. Je n'ai pas besoin d'un homme pour l'être. » Me déclare-t-elle.

« C'est de famille... » Maugrée George dans son coin.

« Tu n'es pas seul, Lou ? »

                Je tourne la tête vers George et le voit toujours assis à la même place que quelques minutes auparavant mais une main devant sa bouche. Je vois dans son regard qu'il regrette ce qu'il vient de faire. Je soupire, désespéré par cet homme.

« Euh... Non, maman ! »

« Je suppose que ce n'est pas Nolan parce qu'il aurait répondu à ta place. » se moque-t-elle gentiment, connaissant mon meilleur ami presque aussi bien que moi. « C'est un ami américain ? Allez présente-le moi ! A moins que tu aies honte de ta mère ! »

« Putain, maman, arrête ! » je m'écrie.

« Ton vocabulaire ! »

                C'est la poêle qui se fout du chaudron. Elle est la première à dire des grossièretés.

« Je n'ai pas honte de toi, maman ! »

« De ton ami, alors ? »

« Mais ça va pas la tête ? » je lâche, outré.

                Je fais un signe de la main à George pour qu'il s'approche. Il hésite un instant mais s'exécute finalement quand je lui fais un léger sourire. Pendant qu'il s'installe sur le bord du lit, je prends mon ordinateur et vais m'installer à côté de lui. Mon cœur bat à tout rompre. Ce n'était pas prévu. Ça ne devait pas se passer comme ça. Après je ne suis pas obligé de lui dire que George est plus qu'un ami...

« George, voici ma maman ! Dont je n'ai pas honte ! » J'ajoute en lui faisant les gros yeux. « Maman, voici George... Mon... Petit-ami. »

                Mais qu'est-ce qui ne va pas bien avec moi ? On avait dit une chose à la fois ! Lui dire que je suis bi puis introduire George dans l'équation. Ce n'était pas compliqué. Et moi je fais quoi ? Je lui balance d'un coup que je suis en couple avec un homme. George fait une petite moue trop adorable tout en faisant un petit geste de la main.

                Je ne sais pas pourquoi, j'ai l'impression d'avoir loupé mon coming out. Quand on en voit à la télé ou autre, j'ai toujours l'impression que c'est un grand moment, hyper préparé, réfléchi. Et la majorité du temps, ça se fait sur un canapé dans un salon ou à une table de cuisine. Moi, je n'ai rien prévu. Je n'ai rien anticipé. Et ça se fait via Skype. Plus impersonnel et peu traditionnel, on ne peut pas.

                Ma mère semble surprise et je ne peux pas lui en vouloir. Elle ne devait pas s'attendre à ça vu que moi-même, je ne m'y attendais pas. Elle cligne à plusieurs reprises des paupières, ouvre la bouche puis la referme. Je passe la main qui ne tient pas l'ordinateur, dans mes cheveux avant de prendre celle de George. J'ai besoin de m'accrocher à lui pour ne pas couler parce que j'ai peur. J'ai très peur.

« Quand tu dis... » Commence-t-elle avant de plisser les yeux. « Petit-ami a le même sens aux Etats-Unis qu'Angleterre, n'est-ce pas ? »

« Oui, madame. » répond à ma place George au bout de quelques secondes, voyant que je restais silencieux.

Je suis totalement pétrifié à l'idée de perdre ma mère. Depuis que je suis avec George, je me doutais que je devrais passer par ça mais à aucun moment, je me suis dit que ma mère ne m'accepterait pas tel que je suis mais maintenant que je suis devant le fait accompli, j'ai l'impression qu'elle va m'insulter avant d'éteindre Skype.

« Je... Ok... Euh... Depuis quand... »

                Oh non, maman ! Ne me demande pas depuis quand j'aime les hommes. Je t'en supplie. Et ne me parle pas de lubie.

« Depuis quand vous êtes ensemble ? »

                Je laisse passer un soupir de soulagement.

« Sept semaines, madame. »

« Oh, ne m'appelle pas madame. Maintenant que tu es avec Louis, tu es de la famille, alors appelle-moi Antonia. »

                George hoche la tête, un grand sourire aux lèvres. S'entendre dire qu'il fait partie de ma famille doit absolument lui faire plaisir, lui qui vient de se faire renier par son père. Et soudain, j'ai une bouffée de gratitude et de fierté qui m'emplit entièrement. Ma mère est la meilleure au monde.

« Sept semaines ? Ça commence à faire ! » Nous dit ma mère.

Elle semble heureuse, presque soulagée mais je ne sais pas pourquoi. Peut-être pensait-elle que je finirai mes jours seul et malheureux... Et si je n'avais pas rencontré George, c'est sans doute ce qui me serait arrivé !

« Tu aurais pu m'en parler avant quand même ! » me reproche-t-elle, en fronçant légèrement les sourcils.

« Je me voyais pas te balancer ça, comme ça au détour d'une conversation ! » j'explique.

« Oui parce que ça ne s'est pas du tout passé comme ça finalement ! »

                Elle fait une petite moue en levant les yeux au ciel et je sais qu'elle est amusée.

« Je suis contente pour vous. J'espère qu'on pourra se rencontrer très vite, George. »

« Moi aussi... »

« Mais vous allez faire comment quand tu vas revenir en Juin, Louis ? » se renseigne-t-elle.

                Ok, ce n'est peut-être pas la meilleure au monde. Pas après la bourde qu'elle vient de faire. George tourne la tête vers moi tout en lâchant ma main.

                Je suis dans la merde...

Je suis dans la merde... Mon cerveau n'arrive pas à réfléchir à autre chose. Il me passe cette phrase en boucle. Elle clignote dans mon esprit.

Je suis dans la merde.... Je panique. Mes mains tremblent. Mon front est en sueur. Et mon cœur palpite comme jamais. Si je ne suis pas en hyperventilation complète, c'est un véritable miracle. Je déglutis tandis que la voix sans émotion de George résonne dans ma chambre :

« Tu retournes où ? En Angleterre ? »

                J'entends ma mère faire un petit bruit quand elle réalise qu'elle a dit quelque chose qu'il ne fallait pas en posant sa question. Je ferme un court instant les paupières et lui dis, presque paniqué :

« Je te rappelle plus tard maman. »

                Je n'attends pas de réponse et rabat l'écran de mon ordi. Je me lève et va remettre mon portable sur mon bureau. Je reste debout au milieu de la pièce, dos à George, apeuré par sa réaction. Je sais qu'on va se disputer, je le sais parce qu'à sa place, je serai furieux. Mais je ne veux pas. Tel un enfant, j'ai envie de plaquer mes mains sur les oreilles, recroquevillé dans un coin de la pièce, espérant que tous mes problèmes s'évaporent comme par magie.

« Louis, j'attends ! »

                Je ferme les yeux et bascule la tête en arrière. Il n'y a pas dix minutes, on était allongés sur mon lit, je m'apprêtais à donner un orgasme à George et maintenant, il y a ce froid glacial entre nous. La tension sexuelle a complètement disparu. Aucun doute là-dessus. Je me passe les mains sur le visage.

« Putain, Louis ! » Me crie George.

« J'ai demandé mon transfert et il a été accepté. » j'avoue enfin, honteux.

« Tu as quoi ? »

                Sa voix montre à quel point il est abasourdi par mon annonce. Je me remets correctement mais je ne fais toujours pas face à George, face à sa colère, face à sa déception...

« Quand j'ai reçu la réponse, j'ai essayé de changer ça mais... Mais on m'a dit qu'ils avaient déjà trouvé un nouvel étudiant pour l'échange et qu'ils ne pouvaient pas lui dire non et... »

« Je m'en fous de ça. » me coupe-t-il.

                Il me contourne enfin et se plante devant moi, les sourcils froncés, le regard noir.

« Tu savais que tu allais te barrer et tu ne m'as rien dit ? Tu comptais me le dire quand ? Tu pensais que ça se passerait comment entre nous ? » Me bombarde-t-il de questions, en m'enfonçant son index dans le torse.

« J'avais peur... »

« Peur ? Peur que je fasse quoi ? Que je me barre ? Non, ça c'est toi, putain ! »

                Je me mords la lèvre inférieure parce que je sens un sanglot monter dans ma gorge mais je ne veux pas pleurer devant lui.

« Tu me fais tellement chier, Louis. » assène-t-il, les larmes aux yeux. « Tu me laisses croire qu'on avance ensemble, que tu nous assumes devant nos amis, devant ta mère, qu'on construit quelque chose de sérieux et en fait... »

                Il enfouit son visage dans ses mains et grogne légèrement.

« Je suis désolé, G. Je ne voulais pas te perdre encore. »

« Mais tu me perds quand même au final. » crache-t-il en retirant ses mains.

Je sens une sensation désagréable m'envahir. Ma gorge se serre. Mon cœur se brise. Mon cerveau déserte. Mon corps vacille. Je le sens.

« Tu me perds et c'est ta faute. »

« Ma faute ? »

« Oui ! Ai-je réellement besoin de te rappeler que tu te casses en Angleterre dans moins de deux mois ? »

« Tu crois que j'ai fait la demande hier ou quoi ? » je lui demande, outré. « Je l'ai faite quand tu t'envoyais en l'air avec cet enfoiré de DJ. »

« On va pas revenir là-dessus... » Marmonne-t-il.

« Si on va revenir là-dessus parce que c'est à cause de ça que j'ai fait cette putain de demande. Parce que moi, tout ce qui m'entourait me faisait penser à toi. Ma chambre, la fac, le mémorial, les mecs... Tout ! Et moi, je souffrais. Je ne pouvais même plus regarder cette putain d'armoire sans avoir le cœur en miettes alors que toi, tu te laissais toucher par un autre. Alors fais-moi grâce de tes sermons, s'il te plaît ! »

« Mes sermons t'emmerdent ! »

« C'est ça. Fais comme si tu n'avais pas ta part de responsabilités dans cette merde ! »

« Non, non, non, Louis ! Je t'interdis de me remettre ça sur le dos. Et ce que je te reproche, c'est pas cette foutue demande mais que ce soit ta mère qui m'apprenne que tu partes. Ta mère ! Putain, Louis, c'était à toi de le faire. Je... »

                Je m'approche doucement de lui, pose mes mains sur ses bras mais il se détache aussitôt de moi, en grimaçant comme si j'étais contagieux. Mon cœur se serre parce que ce que je redoutais, se produit. Voilà pourquoi j'avais peur de lui dire.

« Tu vois notre avenir comment ? » m'interroge-t-il, la voix chevrotante.

Je déglutis. Je ne peux pas lui répondre parce que je n'ai pas de réponse. En tout cas, aucune qui nous satisfera. Depuis que j'ai reçu cette lettre, je ne vois plus aucun avenir... Malheureusement, George comprend mon silence. Il se passe une main dans les cheveux avant de s'essuyer les joues noyées de larmes.

« Alors ça s'arrête là ? C'est ça ? » Chuchote-t-il.

« Je sais pas... »

                Je le regarde prendre son manteau et son écharpe avant de se diriger vers la porte de ma chambre et j'aimerais le retenir mais j'en suis incapable. Je ne suis plus entier, je suis complètement brisé. Quand je m'attends à ce qu'il disparaisse, il fait demi-tour et me déclare :

« Et bien moi, je sais. Je te connais, Louis. Déjà une relation sérieuse avec quelqu'un dans la même ville, c'est dur, c'est flippant pour toi. Alors à plusieurs milliers de kilomètres ? Alors que ni toi, ni moi n'avons les moyens de nous payer une place de ciné ? Mais laisse-moi rire. C'est... Impossible. Si tu pars, c'est fini nous deux. C'est aussi simple que ça. »

                Il secoue la tête de droite à gauche, une petite moue triste sur les lèvres.

« Tu m'avais promis de ne pas m'abandonner. Tu me l'avais promis... »

Cette fois, il part. A peine, j'entends la porte claquer derrière lui que je sens mes pleurs couler. Je ne voulais pas m'attacher à George pour ne pas souffrir, j'aurais vraiment dû m'écouter parce que j'ai l'impression que pour une seconde de bonheur avec lui, j'ai le droit à une heure de douleur.

                Et soudain, je me rends compte que ces putains d'heures de douleur valent le coup si je peux passer ne serait-ce qu'une heure dans les bras de George. Je veux bien être malheureux le reste de ma vie tant que George me rend heureux pendant les deux mois qu'il nous reste. Je m'essuie grossièrement les joues avec les poings et me précipite dans le couloir mais il n'y est déjà plus.

J'appuie à plusieurs reprises sur le bouton de l'ascenseur de manière frénétique comme si cela allait faire accélérer les choses puis je perds patience. J'abandonne, fais demi-tour et m'engouffre dans la cage d'escalier. Je dévale les marches à toute vitesse, une main glissant sur la rambarde pour le cas où j'en louperais une. Et j'arrive enfin dans le hall. Je cours dehors, regarde de chaque côté de la rue mais personne ou tout comme puisque ce n'est pas George.

Je me prends la tête entre les mains tout en jurant tout fort. Il faut que je réfléchisse à ce que je vais faire. Je vais remonter dans ma chambre, prendre mes affaires et le retrouver chez Mary. Ouais, je vais faire ça. Si je ne lui ai pas parlé de mon transfert, c'est parce que je ne voulais pas le perdre et c'est toujours le cas. Je ne veux pas le perdre alors je dois me battre.

Je fais quelques pas en arrière avant de faire volte-face. Je me fige alors parce que mon regard le repère aussitôt. Il n'est pas parti, pas encore. Il est là, sortant de l'ascenseur, les larmes coulant sans interruption sur ses joues rougies. Mon cœur se sert à cette vision. A toute vitesse, je vais me planter devant lui et ne lui laisse pas le temps de se remettre de l'étonnement de me voir ici. Je pose mes mains sur ses joues avant de plaquer mes lèvres sur les siennes.

Je suis peut-être désespéré. Je suis peut-être ridicule. Mais une chose est sûre, je suis amoureux et ça me donne tous les droits surtout celui d'embrasser l'homme que j'aime. Même si c'est en plein milieu du hall d'une résidence universitaire, un samedi après-midi. Même si je sais qu'il y a des gens autour de nous qui vont se dépêcher de raconter cette histoire.

Pendant qu'il répond à mon baiser après un instant de surprise, je sens les mains de George s'accrocher à mon T-shirt, au niveau de mes hanches pour me rapprocher un peu plus de lui. Mais, on ne peut pas être plus proche... En tout cas, en public. Pas tout de suite. Peut-être après cette conversation que nous devons finir. Je me recule alors légèrement et je me lance sans réfléchir à quoique ce soit :

« Je ne sais pas quel avenir on a et je m'en fous complètement en fait. On n'en aura peut-être pas mais je veux vivre l'instant présent avec toi. Je veux me réveiller tous les matins dans tes bras. Je veux qu'on se retrouve les midis pour manger ensemble. Je veux que tu me rejoignes les soirs après ton boulot. Je veux que tu me racontes ta journée. Je veux que ce soit à moi que tu te plaignes de ta famille ou de tes collègues. Je veux te faire l'amour. Je veux que tu me fasses l'amour. Je veux t'aimer aujourd'hui parce qu'il n'y aura peut-être pas de demain. Mais ça me fait pas peur. Ça ne me fait plus peur. »

                Je me surprends à renifler après ma tirade parce que je pleure. Je ne sais plus si je pleure de joie, de tristesse, d'espoir. Tout ce que je sais, c'est que George passe ses doigts fins sur mes joues pour les effacer.

« Je suis désolé. Je sais que je t'ai promis de ne pas t'abandonner et j'ai tout essayé pour tenir cette promesse mais j'ai pas réussi. »

                Je le vois ouvrir la bouche pour parler mais j'ai trop peur des mots qui vont en sortir alors je continue mon monologue qui n'a sans doute aucun sens :

« Et puis merde, oui on a un avenir ! Un an, ce n'est rien. On peut le faire. J'aurais plusieurs jobs et je viendrais te voir. Je ne t'abandonne pas. Je vais réparer mon erreur. »

« Notre erreur... » Me corrige-t-il, tout bas, en baissant les yeux vers ses mains qui me tiennent.

Le silence se fait entre nous mais pas autour de nous. J'entends le bruit des conversations des autres étudiants et perçois leurs mouvements dans le dos de George mais je garde mon regard fixé sur le beau brun qui semble encore réfléchir à tout ce que je viens de lui dire.

« Tu es... Mon premier amour et je ne veux pas te perdre comme ça. Pour l'erreur d'un homme malheureux... »

                L'une des mains de George glisse sur le revers du bas de mon T-shirt et commence à jouer avec, doucement. Un joli sourire apparaît sur ses lèvres et mon cœur repart. Il est abîmé, en morceaux, il était prêt à rendre les armes mais il trouve le courage de repartir rien qu'à la vue que m'offre George.

« Avant de prendre une décision pour ce qu'on sera ou non après mon départ, on pourrait juste... Continuer à vivre au jour le jour ! S'aimer simplement, non ? »

« On pourrait commencer par finir ce que tu me faisais avant l'appel de ta mère... » Me propose-t-il en levant un sourcil, le regard taquin.

« Tout ce que tu voudras. » je lui souffle avant de déposer ma bouche sur la sienne dans un baiser chaste.

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