Chapitre 35
Hey !! Avant de vous laisser lire ce nouveau chapitre, j'aimerais m'excuser du retard ! Cette semaine a été très chargée niveau boulot pour moi avec les oraux et les examens de mes élèves à préparer, faire passer et corriger !
J'espère cependant que le chapitre qui arrive saura vous faire oublier l'attente ! Certaines d'entre ont déjà une vague idée de ce qui va se passer.
Je posterai lundi maintenant.
Merci sincèrement pour les 18k vues dépassées hier. Vous êtes géniaux 💜
______________________
Chapitre 35
Quand je sors du théâtre, je m'arrête sur le trottoir et regarde frénétiquement autour de moi comme si je cherchais quelque chose alors que tout ce que je veux se trouve dans la salle de spectacle.
Pendant ma discussion avec George, les rues de Manhattan se sont vidées. Je jette un coup d'œil derrière moi mais malheureusement, George ne m'a pas suivi. L'envie de retourner à l'intérieur m'envahit mais j'y résiste. Je lui ai dit tout ce que je devais lui dire.
Rappeler DJ pour le rassurer.
Réagir face à son père.
Et surtout arrêter de jouer avec moi !
Je secoue la tête et me mets à marcher en direction de ma résidence, la tête basse parce que j'ai beau lui avoir dit tout ce que je souhaitais, je suis totalement perturbé après ce qui vient de se passer entre lui et moi. Ce mec va littéralement me rendre fou à agir comme il le fait avec moi. Je me passe les mains sur le visage et bascule la tête en arrière tout en soupirant. Je suis tellement amoureux de lui que je serai capable de tout pour lui, jusqu'à me faire prendre pour un con.
Mais il va falloir que je me fasse à l'idée qu'il choisira toujours ce con de DJ plutôt que moi. Certes, je peux affirmer sans prétention que je lui fais encore de l'effet sinon il ne m'aurait pas laissé lui faire cette fellation. George n'est pas le genre à faire ça avec le premier venu. Alors il est forcément attiré par moi mais... Il l'est plus par DJ ou il a peut-être des vrais sentiments pour lui.
Je ne suis peut-être qu'un divertissement. Du genre, c'est excitant de se faire sucer par un hétéro sur la scène du théâtre. Après tout, est-ce que je connais tant que ça George ? Peut-être pas. Sûrement pas. Je suis perdu et mes sentiments pour lui ne m'aident pas du tout à comprendre, je crois. J'enfonce les mains dans les poches de ma veste. Je souffle. Il veut réellement ma mort. Il me fait perdre la tête et tous mes principes.
Je continue d'avancer tout en me repassant toute ma journée en tête. Je ne sais pas comment les choses ont évolué jusqu'à ce moment au théâtre. C'est bien la première fois de ma vie que je suis sur le point de coucher avec deux personnes et que cela ne se concrétise avec aucune d'elles mais il me reste le numéro de Grace...
Alors que j'arrive à mon bâtiment, le visage tuméfié de George s'impose à mon esprit. Je grimace. Je n'avais jusqu'à présent jamais vu quelqu'un dans un si mauvais état. A part peut-être cet attaquant de Dartmouth que j'avais fracassé, il y a quelques mois mais lui, il l'avait mérité, ce qui n'est clairement pas le cas de George. Je passe une main dans mes cheveux avant d'attraper la poignée de la porte d'entrée de ma résidence.
Une idée me vient alors... Non, plutôt une promesse à tenir...
Je claque la porte devant moi et recule, lentement, de plusieurs pas sur le trottoir. Je lève les yeux vers l'immeuble de ma résidence et je sais ce que je dois faire. Je vais peut-être le regretter. Je vais peut-être finir ma nuit en prison. Je vais peut-être perdre ma bourse. Mais je m'en fous. Je m'en fous tellement que je m'exécute dans la seconde.
Je me mets à courir. Il est plus d'une heure du matin mais la justice n'attend pas...
👊🏼👊🏼👊🏼
Le code n'a toujours pas changé. Ses riches sont vraiment cons parfois mais ça m'arrange. Je prends l'ascenseur. La dernière fois que je suis venu ici, ça ne s'est pas très bien fini et aujourd'hui, ça sera peut-être pire...
Quand j'arrive à l'étage souhaité, je ne perds pas de temps et me mets à frapper du poing contre la porte d'entrée, de toutes mes forces. Sans m'arrêter. Je dois le voir. Maintenant. De toute façon, je suis tellement décidé que s'il ne m'ouvre pas, je défoncerai cette putain de porte. Ce n'est pas un bout de bois qui m'empêchera d'atteindre mon but. Rien ni personne ne m'en empêchera.
Les secondes passent au rythme de mes coups mais je ne faiblis pas. Jamais. Puis soudain, j'entends du bruit de l'autre côté. Je me permets alors de crier :
« Ouvrez cette putain de porte ! »
Le verrou tourne et en même temps, sa voix froide et sèche résonne :
« George n'est pas là alors si... »
Je ne lui laisse pas le temps de finir sa phrase, je pousse violemment sur le morceau de bois, le faisant trébucher en arrière. Un sourire satisfait s'affiche sur mes lèvres tandis que je fais quelques pas dans l'appartement. Quand je suis à sa hauteur, il n'a pas encore bien repris son équilibre que je balance mon bras droit. Mon poing atteint sa cible au millimètre près. Sa mâchoire. J'en rêvais depuis de nombreuses semaines et je me sens soulagé de l'avoir fait. Je secoue quelques secondes ma main tout en l'observant porter la sienne à l'endroit touché :
« Qu'est-ce que... Mais ça ne va pas la tête ? »
Il relève le regard vers moi, il semble énervé et après tout, il a de quoi. Il vient de se faire réveiller en pleine nuit par un des amis de son fils qu'il déteste pour se prendre une droite dans la tronche. Je pense que si j'avais été à sa place, je ne serai pas non plus de très bonne humeur.
« Ça va très bien, merci. Je ne suis pas là pour George mais pour vous ! »
« Pour moi ? » s'écrie-t-il en se redressant. « Mais nous n'avons rien à nous dire ! »
« Ça c'est ce que vous croyez, connard ! »
« Connard ? »
Je vois le visage du père de George devenir doucement mais sûrement rouge de colère et moi, ça me fait rire de le voir se mettre dans cet état. Il serre les poings et laisse son regard monter et descendre sur moi. Je revois aussitôt George me faire la même chose le soir du spectacle de Noël à Juilliard. Ce même regard hautain qui nous donne l'impression d'être de la merde. Ils ont au moins ça en commun ces deux-là.
Il s'approche de moi, la mâchoire serrée, les articulations des mains blanches de trop forcer dessus. Je ne bouge pas, ça lui donnerait trop d'importance, lui ferait croire que j'ai peur de lui alors que ce n'est clairement pas le cas. Je ne suis pas George, je n'ai rien à perdre et je n'attends rien de cet homme. Je me redresse un peu et lui fais face, le visage impénétrable quand il se décide enfin à passer à l'action.
Il m'attrape le bras qu'il serre avec force. Je ne sais pas quel âge à cet homme mais il est loin d'être grabataire. Si j'étais plus faible ou alors moins têtu, peut-être que je laisserai ma douleur transparaître dans une jolie grimace mais je n'en fais rien. J'aurais une belle marque sûrement mais quand je pense à celle que George a sur son propre bras, je me permets de le narguer en souriant.
« Vous venez chez moi, en pleine nuit, pour me frapper et m'insulter ? » siffle-t-il entre ses dents. « Vous n'auriez jamais dû, vous ne savez absolument pas à qui vous avez à faire, mon pauvre garçon. »
Sur ces mots, il m'assène un coup sur la pommette gauche. Je me suis beaucoup battu dans ma vie mais c'est la première fois qu'on me frappe ainsi. Ce n'est à première vue qu'un revers de claque mais je sens chacune de ses articulations s'enfoncer dans ma chair. J'ai mal. Je ne suis pas un surhomme et on voit immédiatement le professionnel en lui... Mais je contrôle ma tête qui bouge le moins possible et reprend sa place dans la seconde qui suit.
« Vous ne savez pas non plus qui je suis, mon pauvre vieux. » je lui réponds en reprenant sa formule.
« Nous verrons ce qu'en pensera la police alors ! » déclare-t-il en me lâchant avant de faire demi-tour pour se diriger vers le salon où il disparaît.
« Vous avez raison, appelez-les. » je m'exclame, naturellement, presque amicalement. « Je pense qu'ils vont adorer les photos que j'ai prises de George ce soir ! » ajouté-je dans un coup de bluff immense.
Le silence me répond. Mon estomac se tord légèrement parce que j'ai envie de mettre une raclée à cet enfoiré mais je n'ai pas tellement envie de finir au poste de police même si je serais prêt à assumer mes actes, bien entendu. Mais si je pouvais éviter l'arrestation, ça m'arrangerait fortement.
Soudain, Parson réapparaît à la porte, les sourcils froncés. Il m'observe, cherchant sûrement à savoir si je mens ou pas. A cet instant, je prie tous les Dieux possibles pour que je garde mon visage toujours aussi impassible. Toute ma vie, on m'a fait le reproche d'être un vrai mur de glace quand je le voulais, j'aimerais réellement que cela soit encore le cas ce soir.
« Vous croyez vraiment que je serais venu ici pour vous casser la gueule sans prendre une assurance ? » continué-je mon baratin comme l'aurait appelé George. « Je suis peut-être idiot mais pas encore con à ce point. »
Ok, je suis con ! Mais ça, Parson n'a pas besoin de le savoir.
« Je n'ai pas peur de la police. » m'avoue-t-il, serein. « J'ai assez d'amis haut placé pour me sortir d'une banale histoire de coups et blessures. »
Ce type me donne envie de vomir. Il n'a ni amour, ni conscience mais le plus aberrant, c'est qu'il ait raison. Je suis prêt à mettre ma main au feu que cet enfoiré se sortirait sans problème de ça. Mais il oublie une chose :
« Nous verrons alors ce que penseront les journaux de ces photos ainsi que toutes les associations. »
Le silence se poursuit puis finalement, ne voulant sûrement pas prendre de risque, il croise les bras devant son torse et me demande :
« Très bien ! Alors si vous avez ces photos, pourquoi ne pas les avoir envoyés directement à la police ou à vos associations ? Que me vaut votre visite indésirable ? »
« Vous vous rappelez pas ce que je vous ai dit, ici, dans la chambre de George, il y a quelques mois ? »
D'un geste de la main, je lui montre le couloir qui mène à la chambre de George et pendant une fraction de secondes, je l'imagine arriver dans le corridor, torse nu, un grand sourire aux lèvres, le visage impeccable comme la première fois où je suis venu ici.
« Ah ! » il ricane. « Vos menaces ? »
« Des menaces ? » je répète après avoir éloigné mes souvenirs et mes fantasmes par la même occasion. « Non. Je ne fais jamais aucune menace, je laisse ça aux faibles. Moi, je fais des promesses, abruti et je me fais un plaisir de toujours les tenir. »
Il le voit avaler difficilement sa salive ce qui esquisse un sourire sur mes lèvres.
« Je vous ai dit que si vous touchiez à nouveau à George, je vous défigurerais. »
« Alors c'est ça que vous voulez ? Me défigurer ? »
« Ce que je veux ? Ce que j'aimerais beaucoup, là, tout de suite, c'est vous tuer. Vous pousser d'une des fenêtres de votre si bel appartement et vous entendre appeler à l'aide jusqu'à ce que vous vous écrasiez sur le trottoir quinze étages plus bas. »
Mes mots qui sortent sans que je les commande, me donnent l'impression d'être un véritable psychopathe et si ça avait été dans une autre situation, je pense que j'aurais pris peur mais du plus profond de mon être, je hais ce père - qui n'en est pas un - pour avoir frappé son fils, l'homme que j'aime.
« Mais puisqu'on sait tous les deux que ce n'est pas possible, je pense que je vais donc devoir me contenter de vous défoncer le crâne contre ce mur. » Je lui explique en faisant un geste du menton vers le mur derrière lui.
« Me défoncer le crâne ? » s'étonne-t-il en écarquillant encore plus les yeux.
Il semble vraiment surpris de m'entendre dire ça, comme si c'était impossible.
« Oui ! Défoncer votre petit crâne de merde. »
« Pourquoi ? »
Je ne peux pas m'empêcher de rire. Un rire hystérique légèrement fou qui ne me ressemble pas mais je n'arrive pas à croire que ce con ose réellement me demander ça.
« Pourquoi ? Vous vous foutez de moi, j'espère ? Je vous ai dit que j'avais vu l'état du visage de George après votre petite séance de boxe d'hier... »
« Et alors ? Pour se défendre, il a besoin d'une de ses petites-copines tafioles ? » Se moque-t-il ouvertement en levant un sourcil.
J'efface en moins de temps qu'il n'en faut pour dire « homophobe » la distance qui me sépare de Parson. J'attrape le col de son pyjama qui pue le fric à plein nez – de la soie ou une connerie de ce genre - et le fais reculer contre sa volonté jusqu'au mur dont je viens de lui parler. Le choc avec ce dernier le fait grimacer. Je le foudroie du regard et siffle entre mes dents :
« George n'a besoin de personne pour se défendre, abruti ! S'il ne t'a toujours pas mis la raclée que tu mérites, c'est parce qu'il l'a décidé. »
Je me suis mis à le tutoyer sans m'en rendre compte. Il a toujours été difficile, pour moi, de concilier joutes verbales et respect. Je ne sais pas pourquoi...
« Il a surtout besoin de mon fric ce petit con. »
« Et toi de son talent ! » répliqué-je aussitôt, en resserrant mon étreinte sur son vêtement.
« Je n'ai besoin de rien venant de lui. J'ai l'argent et les connaissances qu'il me faut. »
Il a un sourire suffisant et j'ai la profonde envie le lui faire avaler. Mes doigts se crispent mais je me retiens. Je fais craquer mon cou et plisse les yeux en le questionnant :
« Alors pourquoi continuer à payer ses études ? »
Il ne me répond pas et baisse même les yeux comme s'il cherchait ses mots.
« Sa mère me l'a demandé. »
« Donc ses parents ne sont pas tous les deux des gros enfoirés ? C'est rassurant... »
« Je ne t'autorise pas ! »
« Si tu savais où je me la mets ton autorisation, tu ne serais pas très heureux, je pense. »
Sur ces mots, je le lâche sans prévenir ce qui le surprend. Il pose la paume de ses mains sur le mur pour s'empêcher de tomber.
« Tu veux savoir le pire ? Enfin, le pire... » Commencé-je en le pointant de l'index. « Non, pas vraiment puisque le pire, c'est quand même que tu frappes ton fils seulement parce qu'il est attiré par les mecs, chose dont il n'est pas du tout responsable... »
« Si tu pouvais abréger... » me coupe-t-il. « J'ai autre chose à faire qu'écouter un petit con à deux heures du matin, comme dormir... »
« Mais tu n'as pas compris, mon vieux ? »
Je m'approche de lui, pose ma main dans son cou et serre. Légèrement. Juste assez pour qu'il ait mal et qu'il pose les siennes sur mon poignet tout en me suppliant du regard pour que je le lâche.
« Tu n'as absolument rien d'autre à faire que m'écouter jusqu'à ce que je décide que j'en ai fini avec toi. Et tant que je n'aurais pas vu ton visage devenir violacé, je ne partirai pas. »
Je le lâche, me redresse et soupire quand je l'entends murmurer :
« Tu es fou... »
Mais je n'y fais pas attention parce que, oui, il a raison. A ce moment-là, je suis fou. Je ne sais pas réellement ce que je fais là. Je lui ai collé une droite, c'est ce que je voulais alors pourquoi suis-je encore là ? A lui parler ? Je commence à faire les cent pas et reprend mon monologue :
« Je disais donc que pour moi, ce qui est totalement... ironique. Ouais, c'est le mot. Ce qui est ironique, c'est que si George a joué et joue toujours du piano, c'est à cause de toi. »
« C'est ce qu'il t'a dit ? Parce qu'il ment alors parc... »
« La ferme ! » je m'exclame en levant les yeux au ciel. « Il a pas besoin de me le dire. Je le connais, je le sais. Il a toujours su qu'il te décevrait avec son orientation sexuelle alors... Il a voulu te faire plaisir au moins sur un truc important de sa vie. Mais tu ne piges pas qu'il déteste ça ? Qu'il déteste s'asseoir sur un banc pour jouer une mélodie qui a été jouée des millions de fois et qui ne lui fait rien ressentir. »
« On lui demande pas de ressentir, on lui demande de jouer ! »
« Même en musique, t'y connais rien, putain ! Si je te haïssais pas autant, je crois que tu me ferais rire ! » Je déclare presque amusé. « George n'est pas un simple putain d'interprète, c'est un musicien, un compositeur, un homme qui ressent mais plus que ça, il vit la musique. Il a la sensibilité nécessaire pour... »
« Pour résumer, c'est un sale petit pédé. » crache-t-il.
Je me jette littéralement sur lui en envoyant mon poing droit dans son visage. Je ne réfléchis pas cette fois à l'endroit que je veux toucher. Tant que je lui fais mal, je serai satisfait. Et je le frappe encore une fois. Et encore. Après le sixième ou septième coup, je me résonne. Pas pour lui mais pour ma main qui ne va pas survivre si je continue comme ça. De ma main gauche, je l'attrape par le col pour le relever brusquement et le bloque en mettant mon avant-bras sur sa gorge.
« Je vous interdis. » je lui hurle dans les oreilles. « Je vous interdis de parler de George ainsi. Vous ne lui arriverez jamais à la cheville, connard. »
Je vois immédiatement la peur dans son regard, au travers du sang qui dégouline de son arcade ouverte. Il est comme tout le monde finalement. Dès qu'on dépasse les menaces, il n'y a plus d'argent, plus de connaissances, plus de réputation, plus de grands discours, plus d'homophobie. Il n'y a plus qu'un homme apeuré prêt à tout pour sauver sa peau.
« Qu'est-ce que tu veux de moi ? » me supplie-t-il dans un couinement dû à mon bras sur sa trachée.
« Ne levez plus jamais la main sur lui. Plus jamais ! » Je répète pour qu'il comprenne bien. « Sinon ce ne sera pas deux droites que vous prendrez dans la gueule... »
Je le sens déglutir. Il a l'air d'avoir compris et je regrette de ne pas avoir laissé ma rage sortir dès le début. On aurait perdu moins de temps lui comme moi.
« Parce que la tafiole que je suis se fera un plaisir de te refaire le portrait. Est-ce que c'est bien clair ? »
Il souffle un « oui » à peine audible.
« Un jour, George sera plus riche et plus célèbre que vous et vous ne serez plus personne. Vous n'aurez même plus la joie d'être le père de... »
Je me recule et le regarde se laisser tomber sur le sol du hall, éreinté. J'ai envie de lui cracher dessus mais ça serait gaspiller de la salive pour rien. Je fais demi-tour et me tire de cet appartement et de cet immeuble. Je le jure. Je n'ai rien calculé. C'était irréfléchi. Instinctif. Presque primitif, je l'avoue. Je suis peut-être redevenu à cet instant, un animal sauvage mais je ne m'en excuserai pas parce que cet homme est sans conscience, sans remord, sans dignité, sans amour... Je n'ai donc pas à avoir honte d'être descendu à son niveau pour le battre à son propre jeu. C'était le seul moyen.
C'est lorsque je suis dans la rue, le vent frais passant dans mes cheveux que je me rends compte de ce que j'ai dit à Parson... Je m'arrête brusquement en ouvrant grand les yeux, abasourdi.
« la tafiole que je suis ».
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top