Bonus #14

Hey !
Je suis vraiment désolée.
Ne me détestez pas pour le retard de cette publication et soyez indulgents avec ce bonus. Je voulais faire un bonus sous le point de vue de Nolan mais je crois que ce n'est pas très réussi... Je n'arrive pas à écrire avec lui. Donc c'est le premier et sans doute le dernier que vous aurez de lui :(
Sinon, je poste aujourd'hui, le bonus 14, ce qui signifie que c'est celui pour fêter les 14k vues. Mais for him. est à deux doigts de dépasser les 24k vues. J'ai juste 10 bonus de retard, tout va bien XD
En tout cas, je vous adore !! Vous êtes extraordinaires. Tout ce que vous faîtes pour for him., Louis et George est juste incroyable.
A samedi pour le prochain chapitre ;)

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Bonus #14

Nolan – 05 Novembre 2016

Je repose mon portable sur la table qui se trouve devant moi, l'esprit préoccupé. Je me mordille la lèvre d'anxiété, juste avant de grimacer parce que je me suis fait mal sans le vouloir. Je touche du bout des doigts ma légère blessure, le regard dans le vide. Puis au bout de quelques minutes, je me frotte les yeux avec mon pouce et mon index tout en pensant à Louis à nouveau.

Depuis quelques temps, il a décidé de ne plus sortir avec nous. Depuis notre sortie au club de jazz pour voir George jouer et je n'arrive pas à mettre le doigt sur ce qui cloche parce qu'il y a forcément quelque chose qui cloche avec lui. Déjà ce soir-là, il était bizarre. Lui qui a fait une véritable scène à George était venu sans se faire prier. Puis cette insistance, depuis, à ne pas vouloir nous suivre pour pouvoir réviser. Louis ne veut plus faire la fête ? Ça ne lui ressemble pas !

Cependant, j'ai beau tout faire, il ne veut rien me dire. Que je sois gentil, insistant ou menaçant, rien ne marche. En même temps, c'est Louis. Je m'attendais à quoi ? A ce qu'il s'épanche sur mon épaule, les larmes aux yeux à la lueur d'un feu de bois ? Impossible. Même à moi qui suis son meilleur ami, il ne dit rien. Il faut toujours que je devine ce qui lui passe par la tête et ce n'est pas toujours évident parce que ce con est bon pour cacher ses sentiments quand il le veut.

Je commence à jouer avec mon portable, le tournant dans tous les sens, le tapotant même sur la table à plusieurs reprises sans y faire attention. Il faut que je réfléchisse, que je mette tous les indices qu'il a laissés glisser sans le vouloir... je fronce les sourcils en me souvenant de la fois où on faisait une soirée ici et il est parti avec June. Ce n'est pas qu'il parte avec June qui soit étonnant, non, c'est le comportement qu'il a eu avant... Il ne parlait pas – en tout cas, moins que d'habitude, semblait énervé et évitait de regarder George et DJ qui étaient là.

Ce n'est pas de l'homophobie. Louis a beaucoup de défauts surtout quand il s'agit de ses interactions sociales mais je sais qu'il n'est pas homophobe, ni raciste, ni quoi que ce soit. Il accepte les gens comme ils sont, il ne fait juste aucun effort pour créer un lien avec eux par peur d'être abandonné. Je ne sais pas pourquoi, j'ai l'impression que tout ça a un rapport avec George. Je grogne parce que je n'arrive pas à mettre le doigt sur le détail qui me fait penser ça. Je suis peut-être totalement à la ramasse d'ailleurs mais... Je soupire.

« Pourquoi ces rides ? » me demande une jolie voix à côté de moi.

                Je sors de mes pensées et tourne la tête vers Mary. La magnifique Mary. Dès que je l'ai vu l'année dernière, j'ai craqué sur elle ce qui n'est pas étonnant. Elle est juste... Waou avec ses cheveux blonds, ses grands yeux marrons et ses jambes... C'est bizarre parce qu'elle n'est pas très grande mais elle semble avoir des jambes interminables et j'admets que c'est mon péché mignon. Mais je n'avais jamais osé ne serait-ce que m'approcher d'elle, je n'ai d'ailleurs jamais parlé d'elle à Louis parce que pour moi, elle est trop bien pour moi. Louis m'écouterait, il me dirait que je la mets sur un piédestal, qu'il faut que je me calme et qu'aucune fille n'est trop bien pour moi. Je souris.

« Nole, ça va ? » insiste-t-elle, le regard inquiet.

« Hein ? » je lâche en revenant à moi.

                Comment lui faire peur en une seule leçon ? Avoir le même sourire que le Joker en la regardant ! Bien joué, Nole !

« Oui, oui, ça va, désolé, je pensais à... »

                Je laisse ma phrase en suspens, n'ayant aucune envie de parler de ce que je pensais avec Mary. Que ce soit de mes pensées sur ses jambes ou sur Louis. Je secoue la tête pour revenir complètement à la réalité.

« C'est Louis qui te préoccupe ? »

                Je reste interdit un instant, les yeux grands ouverts. Comment elle a su ? J'ouvre la bouche mais aucun son n'en sort.

« Je commence à te connaître. » souffle-t-elle, en bougeant nerveusement sur la banquette.

                Je hausse les épaules. Oui, c'est Louis qui me préoccupe et je ne sais même pas si j'ai raison de l'être. Après tout, il n'a juste peut-être pas envie de sortir. Même si ça serait très étonnant, c'est possible. Je m'inquiète peut-être pour rien mais je ne peux pas m'en empêcher, je me sens en quelque sorte responsable de lui. Déjà parce qu'il y a encore pas si longtemps, j'étais son seul ami mais surtout parce que c'est de ma faute s'il est là, à New-York. C'est moi qui, indirectement, l'aie forcé à déménager.

                Je pourrais essayer de me convaincre du contraire mais ça serait mentir. Je savais qu'en intégrant Juilliard, je signais pour moi mais aussi pour lui. Je savais qu'il me suivrait. Je n'avais pas peur de partir parce que je savais que je ne serais pas seul, que quoiqu'il arriverait, j'aurais Louis. Et j'espère qu'il sait que c'est la même chose pour lui. Je ferai tout pour lui. Absolument tout. Plus que pour ma propre famille, bien que je l'aime.

La règle numéro une implicite de notre amitié : On ne laisse pas l'autre. Alors c'est peut-être ridicule cette relation qu'on a tous les deux, sans doute un peu glauque pour certains mais on est comme ça et je m'en fiche de ce que les gens peuvent penser de nous. Je pose mes coudes sur la table et enfouis mon visage dans mes mains.

« Je le trouve bizarre en ce moment... » J'avoue finalement.

« Bizarre comment ? »

                Elle se rapproche de moi, les bras croisés devant elle, sur la table. Nos coudes se frôlent et je ne sais pourquoi je les fixe un instant, avant de hausser à nouveau les épaules.

« Je sais pas... Il veut plus sortir avec nous et je comprends pas pourquoi. »

                Je prends mon verre et en bois une gorgée. Je la vois du coin de l'œil qu'elle tourne la tête pour regarder vers la piste de danse. Je suis son regard et observe un moment London et George danser sur une musique que je ne connais pas.

« George est bizarre aussi. » déclare-t-elle, d'une petite voix.

« Tu crois que ça a un lien ? »

                Je me laisse aller contre le dossier de la banquette, mettant un bras dessus juste derrière Mary. Elle attrape ses cheveux et les entortille pour les mettre sur son épaule droite. Elle coule un regard vers moi, un sourire en coin. Ce même sourire en coin qui me donne des idées peu avouables.

« Pas toi ? » me répond-t-elle.

Souvent, je pense que ce n'est pas guitariste que j'aurais dû faire, mais détective ! Scotland Yard m'aurait peut-être accepté vu mon expérience en terme de décryptage de comportement avec Louis. Mais en ce moment, j'ai l'esprit ailleurs ou plutôt tourné vers quelqu'un d'autre. Ça fait certes plus d'un an que je l'admire en lui parlant une ou deux fois par mois mais depuis mon anniversaire, on est devenus amis, on apprend à se connaître et ça me perturbe parce qu'elle ne me plaît plus que physiquement. Tout me plaît chez elle et je ne sais pas quoi faire. Je pense constamment à Mary.

« J'en sais rien. Mais ça veut dire... »

                Si Louis est bizarre... Si George est bizarre aussi... Si ça a vraiment un lien... Ça ne peut avoir que deux raisons : soit Louis a encore fait des siennes, soit...

« Il se passe quelque chose entre eux ! » j'affirme sans savoir d'où me vient cette certitude.

                C'est très bizarre que j'ai cette idée parce que je sais avec certitude que Louis n'a jamais été attiré par un homme. Alors est-ce possible qu'il le soit de George ? Oui, sûrement. Même moi qui ne suis pas gay, je reconnais que George n'est pas moche. Bon, bien entendu, je ne voudrais pas l'embrasser et encore moins aller plus loin avec lui mais ce n'est peut-être pas le cas de Louis. Rho, je ne sais pas !

« Peut-être... » Commence-t-elle en se calant dans la banquette. « Tu crois que ça pourrait être sérieux ? »

                Je ricane sans le vouloir parce que relation sérieuse et Louis ne font pas bon ménage.

« Si je devais dire sans savoir là, je dirais que non. »

                Mais maintenant que j'y pense, Louis était vraiment bizarre au club de jazz. Il avait une façon de regarder George qui n'était pas la même que celle qu'il a pour London. J'avais mis ça sur le compte qu'ils n'étaient pas encore très proches mais peut-être que c'était... Autre chose. Peut-être de l'excitation, de l'envie ou de... L'amour ?

« Parce que Louis n'est pas gay ? » me sort Mary de mes souvenirs.

« Non parce qu'il pense que l'amour n'existe pas. »

« Quoi ? »

                Elle fronce les sourcils et se rapproche de moi. Je peux sentir le parfum de Mary. Il est fruité et frais et dans cette atmosphère étouffante de boîte de nuit, c'est réellement agréable. Je ferme un instant les paupières pour en profiter avant de me reprendre et de répéter :

« Il pense que l'amour n'existe pas. »

                Elle ouvre les yeux, étonnée. Elle glisse sa lèvre inférieure entre ses dents, délicatement et ça me donne un léger frisson le long de ma colonne vertébrale. Qu'est-ce qu'elle peut être sexy quand elle s'y met ! Et sans le vouloir en plus et je crois que c'est ça qui la rend encore plus sexy.

« Et toi ? »

« Quoi moi ? » la questionné-je, sachant pertinemment ce qu'elle veut savoir.

« Tu... Tu penses comme lui ? »

                Je souris amusé alors qu'il n'y a absolument rien de drôle.

« Je ne peux pas être plus en désaccord avec lui. » je souffle.

Sur ces mots, je remets une mèche blonde derrière son oreille à l'aide de mon index que je laisse ensuite glisser sur son épaule dénudée. Je ne sais pas ce qui me prend. Je n'ai jamais eu un comportement aussi... décontracté et charmeur avec Mary. Ou quiconque d'autre que Faith.

« Vraiment ? »

« Oui. Je pense que dans la vie, on... »

                Je déglutis quand mes yeux accrochent les siens... Ils brillent sous les lumières du club et me tordent l'estomac. Elle est vraiment trop belle. Elle se tourne complètement vers moi, un bras accoudé à la table et l'autre lové au mien sur le dossier de la banquette.

« On ? »

« On a besoin d'amour, de tendresse, de... »

                J'ai envie de l'embrasser, là, maintenant, tout de suite mais je me retiens. J'ai peur. Louis a raison, depuis ma relation avec Faith, je n'ai plus eu personne et je ne sais pas faire. C'était Faith, la dégourdie, celle qui voulait tenter de nouvelles choses, celle qui osait, celle qui faisait le premier pas. Pas moi. J'étais le suiveur.

« De danse ? » je propose et je suis aussi surpris que semble l'être Mary mais je poursuis. « Tu veux danser avec moi ? »

                Elle jette un coup d'œil à la piste avant de hocher la tête de bas en haut.

« Mais tu vas avoir la honte, je suis trop douée. »

« On sera deux alors ! » je plaisante à mon tour.

                On se lève et je prends sa main pour l'entraîner avec moi. On rejoint London et George. Si London danse avec une inconnue, George, lui, est seul et semble être dans son propre monde. Il se meut lentement, les yeux fermés alors que la musique est rapide. Mary a raison, il est bizarre mais je ne peux pas y réfléchir plus longuement parce que Mary se met à danser.

                C'est exactement à cette seconde que je me rends compte que j'ai fait une grave erreur en l'invitant à danser pour ne pas céder à mon envie de l'embrasser parce que là, en voyant son corps onduler à quelques centimètres de moi, ce n'est pas seulement l'embrasser que je veux faire. J'ai clairement envie d'elle. Je ne bouge pas et m'émerveille devant elle.

« C'est maintenant que tu dois faire des mouvements coordonnés. » se moque-t-elle après s'être relevée sur la pointe des pieds pour atteindre mon oreille.

                Je pose une main sur sa hanche et la rapproche de moi plus brutalement que je ne le voulais. Elle a un hoquet de surprise avant de rire. Je l'entends à peine à cause de la musique mais je la vois. Je commence à essayer de suivre le rythme, la gardant toujours contre moi. Elle pose une main sur mon épaule et l'autre sur le haut de mon bras. Je frissonne et elle doit s'en rendre compte mais elle baisse la tête, m'empêchant de voir son visage.

« Tu es belle. » je la complimente en me penchant vers elle.

                Je ne sais pas ce qui m'a pris. Louis serait là, il me dirait que c'est mon honnêteté et un peu ma naïveté qui ont encore frappé et il aurait peut-être raison. Je ne peux pas garder des compliments comme celui-ci pour moi, surtout quand ils sont destinés à la fille qui me fait craquer. Elle relève la tête vers moi et alors que je m'attendais à ce qu'elle soit surprise ou flattée, je vois quelque chose de plus dans son regard. C'est peut-être l'éclairage de la boîte qui fait ça mais j'ai l'impression qu'elle...

                Elle se redresse brusquement et m'embrasse. Si les premières secondes, le baiser est chaste puisque ni elle, ni moi ne bougeons sûrement surpris et apeurés, je remédie à ce problème. Je pose ma main libre sur sa joue et l'embrasse avec envie. Je ne sais pas ce qui nous attend et je m'en fous. Depuis Faith, je n'ai pas ressenti une telle attirance. Depuis Faith, je n'ai jamais eu autant envie de quelqu'un. Et vu la manière dont Mary attrape mes cheveux dans ma nuque, je pense que c'est réciproque.

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