Bonus #13
Hey !! J'ai écrit ce petit bonus hier soir en 40 minutes top chrono. Je ne sais pas réellement ce qu'il vaut et c'est dommage parce qu'il concerne DJ et que j'aimerais réellement qu'il soit bien.
Je sens que beaucoup vont continuer à le détester et je le comprends, je lui ai pas donné un très bon rôle mais j'espère que certains d'entre vous verront l'être adorable qu'il est au fond de lui 🤞🏼
Sinon je m'excuse. C'est l'une d'entre vous qui m'a proposé l'idée d'écrire un bonus sous le point de vue de DJ mais j'ai oublié qui. Je suis vraiment désolée, j'ai une très mauvaise mémoire et vous êtes assez nombreux à me commenter (pour mon plus grand plaisir!!). En tout cas, merci à elle !!
Ensuite... 21k !! 21k vues ! Vous êtes sérieux ?? Franchement, vous êtes géniaux ! Merci, merci 😘Bon j'ai beaucoup, beaucoup de bonus en retard mais je vous promets de les faire et de les publier même si c'est après la fin de "for him.".
Un petit point sur l'avancée de l'histoire ? J'ai plus que 3 chapitres à écrire 😭😭😭 Je vais mourir de chagrin, je vous jure !!
Je vais finir par vous redire un grand merci 💜
Vous êtes adorables avec cette histoire !!!
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Bonus #13
DJ – 13 Novembre 2016
Je me laisse aller contre le dossier de mon canapé, une bière à la main et baille à m'en décrocher la mâchoire. La journée a été vraiment compliquée. Etre patron n'est pas toujours une sinécure. Surtout quand on a que vingt-huit ans et que la majorité de vos clients vous prennent pour un gamin sans expérience. Je déteste ça. J'ai fait des études et à peine diplômé, j'ai monté mon entreprise à partir de rien, sans l'aide de personne et sans l'argent de mes parents. J'étais tout seul pour tout faire et j'ai réussi. Aujourd'hui, cinq ans plus tard, j'ai une boîte qui vaut plusieurs centaines de milliers de dollars et plus d'une vingtaine d'employés sous mes ordres. Ce n'est quand même pas rien. J'ai réussi seul et ces vieux cons viennent me faire des réflexions alors qu'ils n'ont fait que reprendre l'entreprise de papa et sans rien connaître à la communication ? Laissez-moi rire ! Mais je ne ris pas. J'ai presque envie de pleurer parce que ce sont ces hommes incompétents dans mon domaine qui ont mon entreprise et mon avenir professionnel entre les mains.
Je zappe et tombe sur des images de commémoration des attentats du 13 Novembre 2015 à Paris. Je soupire. C'est toujours quand je me plains que j'ai un rappel que la vie pourrait être bien plus difficile. J'aurais pu être l'une des victimes de ces attentats étant à Paris pour des vacances à cette époque. J'aurais pu avoir des amis ou des connaissances parmi les victimes. La vie aurait pu être bien plus terrible pour moi. Je jette un coup d'œil à mon appartement bien rangé et me répète encore une fois que je ne suis pas malheureux. Je bois une gorgée de ma boisson fraîche et change de chaine. Ce n'est pas par manque de considération ou par irrespect mais je ne peux pas faire face à ça. C'est trop dur.
Je tombe sur la diffusion d'un épisode de Friends et aussitôt je pense à George qui adore cette série. Il ne supporte pas d'être assis devant un écran de télévision, sans doute à cause du fait qu'il passe trop de temps assis devant son piano et pourtant, il connait par cœur tous les épisodes. C'est de ma faute. Je le sais. Dès que je lui rendais visiter et que nos parents étaient partis au Country Club, je lui disais d'abandonner son piano pour venir regarder la télé avec moi. Je voulais toujours lui donner le sourire parce que j'avais la désagréable impression qu'il n'était pas heureux. Et au fond, il ne l'était sûrement pas.
Et ce qui m'embête le plus, c'est qu'il ne l'est toujours pas à part quand il est avec moi. Et avec ce crétin de Louis. Sérieusement, je ne le comprends pas. Comment il peut être aussi heureux grâce à un stupide hétéro ? Ça fait des années que je prends soin de lui, que je l'aide et que je l'aime et lui, il s'amourache d'un hétéro qui lui a fait une scène quand il a su qu'il était gay ? Non mais sérieusement, ça n'a aucun sens.
Je ferme les yeux pour éviter aux larmes qui s'y sont formées ne coulent. J'ai déjà trop pleuré après le récit précis que m'a fait George de leur petite soirée. Celle où ce Louis s'est excusé en restant silencieux au téléphone et en lui montrant ensuite le Mémorial de John Lennon. Mais si j'avais su qu'il fallait emmener George là-bas pour qu'il tombe sous mon charme, je l'aurais fait depuis au moins cinq ans.
Je passe le revers de ma main sur mes joues. Je suis amoureux de George depuis toujours, je crois mais j'ai accepté mes sentiments quand il a fêté ses quatorze ans. Quand je l'ai vu passer une main dans ses cheveux courts, les joues rouges, mal à l'aise par le cadeau que ses parents lui avaient fait. Il était beau et innocent. Bien entendu, je ne lui ai rien dit parce que... J'avais dix ans de plus que lui et qu'en acceptant cette vérité, je ressemblais plus à un pédophile qu'à un jeune homme adorable et bienveillant.
Ce qui me fout en l'air, c'est que j'ai toujours dix ans de plus que lui. Ok, ce n'est une surprise pour personne. C'est un fait qui ne changera jamais malheureusement et George ne me verra jamais autrement que comme un grand frère protecteur. Je bois une longue gorgée de ma bière et laisse ma tête reposer sur le dossier de mon canapé. Il va vraiment falloir que j'arrête de voir George comme un mec ultra sexy et il faut aussi que je lui dise qu'il n'a aucune chance avec ce Louis. Ça se sent à dix kilomètres à la ronde qu'il est hétéro pur et dur.
Je suis en train de commencer à faire un brouillon de comment je devrais lui dire quand j'entends la porte de mon appartement s'ouvrir. Je n'ai aucun doute sur l'identité du visiteur. En dehors de George, personne dans mon entourage, ne se permettrait ça. Aucun ami assez proche, aucun membre de ma famille, aucun petit-ami. Il faut dire que depuis que j'ai eu cette révélation sur George, je n'ai pas eu un seul homme dans ma vie. Pas un seul... Je suis pathétique.
« DJ ! » Me salue-t-il de sa voix grave que j'adore.
Il jette son bonnet qui atterrit sur ma tête que je retire aussitôt et balance sans ménagement sur ma table basse juste avant qu'il ne saute par-dessus mon canapé. Il s'installe à côté de moi et même avec une écharpe qui lui couvre tout le bas du visage, je le trouve beau. Ce sont sûrement ses yeux qui me font cet effet. Je ferme un court instant les paupières pour me permettre de me reprendre et enfermer tous mes sentiments à double tour au fond de moi comme j'ai l'habitude de le faire quand je suis avec lui. Je sens sa main se poser sur mon épaule et des milliers de frissons s'emparent de moi rien qu'à ce geste. Il me demande, joyeusement :
« Comment ça va ? »
« Ça va et toi ? » je dis simplement en rouvrant les yeux pour lui faire face.
Quand je le vois faire bouger ses sourcils de manière équivoque, mon cœur se serre.
« Tu ne devineras jamais. »
J'aimerais ne pas le connaître par cœur. J'aimerais qu'il ne soit qu'un inconnu pour moi. J'aimerais ne pas avoir autant de sentiments pour lui. Mais quoique je fasse, il est toujours là, je ne pense qu'à lui. Vu que je ne peux pas lui répondre, je me contente d'hausser les épaules après avoir dégluti.
« J'ai vu Louis aujourd'hui... »
Mon cœur se broie à cette annonce. Il était avec Louis et moi, j'étais là, à régler des problèmes du boulot en espérant comme un couillon qu'il passe me voir ou qu'il m'appelle.
« C'est vrai ? Vous avez fait quoi ? » Je m'entends lui dire sans savoir comment.
Je suis fatigué de faire semblant. Fatigué de l'entendre parler de ses petits-copains. Fatigué d'être transparent, insignifiant.
« On a... On s'est amusé. »
Il fait bouger à nouveau ses sourcils et je comprends. Mon cœur saigne d'être ainsi malmené. Je me passe une main sur la bouche comme pour m'empêcher de vomir à l'idée que Louis a posé ses mains sur George.
« Vous avez... »
Ma voix tremble trop alors je m'arrête, me racle la gorge et retente :
« Vous avez fait quoi ? »
Je me fais du mal. Beaucoup trop de mal. Je n'ai pas besoin de savoir ça parce que je sais que ça va me détruire et pourtant, je lui demande. Je lui pose cette putain de question. Je me lève brusquement et me dirige vers la cuisine. Quand je suis à l'abri dans cette pièce, je m'appuie sur la table et laisse passer quelques sanglots silencieux.
« Je lui ai fait une petite gâterie. »
J'ouvre les yeux en grands et me précipite vers l'évier où je vomis le peu que j'ai mangé aujourd'hui. Je me redresse un peu et fais couler de l'eau pour nettoyer mes dégâts.
« Ça va ? » me redemande-t-il pendant que je grimace par le goût que j'ai à présent en bouche.
« Hum, hum... Continue, je t'écoute. »
Ok, je dois être masochiste. Je m'accroupis devant le plan de travail et serre le goulot de ma bière, attendant qu'il m'achève.
« Et il m'a touché. »
Je serre encore plus et mes jointures ne ressemblent plus à rien.
« Il t'a quoi ? » je m'exclame, incertain de ce que j'ai entendu.
« Il m'a touché. Il m'a masturbé, si tu préfères. »
Si je préfère ? Non pas vraiment ! Les larmes coulent lentement sur mes joues et je ne peux rien faire pour les arrêter.
« C'était tellement bien ! » affirme-t-il, heureux.
Il est heureux et ça non plus, je ne peux rien faire contre parce que je suis heureux qu'il le soit mais putain, qu'est-ce que c'est dur de se faire à l'idée qu'il n'a besoin de moi pour l'être, qu'il a juste besoin de ce Louis.
« Il n'est pas si hétéro que ça finalement ! » je lance entre mes dents.
« Tu m'étonnes ! Mais je crois qu'il a encore besoin de temps pour vraiment se faire à cette idée. Je vais devoir être patient. »
Moi, je n'avais pas besoin de me faire à l'idée que tu m'attirais. Moi, j'étais prêt à t'accueillir dans sa vie sentimentale. Moi, j'étais prêt à tout pour toi. Mais tout ça, il s'en fiche. Il s'en fiche de moi. De l'homme que je suis. Tout ce qu'il veut, c'est le grand frère que je suis pour lui.
« Tu fais quoi ? » semble-t-il s'inquiéter.
« Rien, je... Je cherche un décapsuleur. »
« Dans le tiroir au-dessus du four. » me répond-t-il et j'aurais préféré qu'il se taise parce que ça m'agace qu'il sache ce genre de choses.
Je termine ma boisson à toute allure et jette la bouteille dans l'évier. Je m'essuie le visage avec le torchon et prends deux bières dans le frigo. J'attrape le décapsuleur sur la table, que j'avais déjà sorti un peu plus tôt et retourne dans le salon. Quand j'arrive, je suis estomaqué par George. Il a enlevé son écharpe qui cachait un hématome noir sur le bas de son visage. Je lâche les boissons et me précipite sur lui.
« Qu'est-ce qui t'est arrivé ? »
« Rien, je me suis juste pris une porte vitrée à Juilliard. » m'apprend-t-il, naturellement, en haussant une épaule.
Je ne le crois pas. Il ne peut pas s'être pris une porte, si ?
« C'est pas ce Louis qui t'a frappé au moins ? »
« Louis ? » s'écrit-il. « Sérieusement ? Tu as entendu ce que je viens de te dire ou pas ? »
« Ouais mais... »
« Tu crois vraiment que je l'aurais sucé s'il m'avait frappé ? » me coupe-t-il.
Je me passe une main dans les cheveux. C'est vrai que George ne ferait pas ça. Enfin je ne crois pas. En même temps, il y a encore dix minutes, je n'aurais jamais pensé qu'il ferait une fellation à un mec hétéro qu'il connait à peine alors franchement... Mais non, je vais le croire. Comme toujours.
« Tu me jures que ce n'est pas lui ? » j'insiste malgré tout.
Il a un sourire attendrissant.
« Je te le jure. Il ne me fera jamais de mal. »
Je ne pourrais pas être aussi catégorique que lui à propos de Louis parce que ça se voit dans son regard que ce n'est pas un bisounours. Louis n'est pas le genre de mec doux et tendre comme un agneau. Mais putain pourquoi George s'est entiché de lui ? Ryan ou Marco étaient des anges. Si je n'avais pas autant de sentiments pour George, j'aurais d'ailleurs été triste de voir la façon dont leur relation avec George se terminait.
« Ok, si tu le dis. »
« Il ne me frappera jamais même s'il a un corps du tonnerre. Sérieux, Thor n'est qu'un petit joueur à côté de lui. » commence-t-il à me raconter et je sais déjà que je vais y avoir le droit toute la soirée.
Je m'enfonce dans le canapé, sans chercher à aller récupérer les boissons qui gisent par terre sans dommage, je ne pourrais de toute façon pas les ouvrir tout de suite. Je renifle, mets mon bras sur le dossier et connaissant trop bien George, je pose mes pieds sur la table basse lui permettant de s'allonger à côté de moi, la tête sur mes genoux.
« Tu sais... »
En voyant qu'il s'arrête dans sa phrase, je lui caresse les cheveux en lui demandant :
« Je sais quoi ? »
« Je crois que je l'aime vraiment beaucoup. »
Cette fois, mon cœur est en miettes...
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