41 - La petite amie

« Vous voilà officiellement devenue la petite amie d'Andréa Simon. »

Une seconde après ces mots, je pousse un petit cri de plaisir lorsque je sens ses doigts en moi. L'excitation qu'ils provoquent chez moi et surtout, les baisers d'Andréa dans mon cou, me trempent totalement et me donnent très chaud.

Assez chaud pour soumettre l'idée à l'hôte de maison d'utiliser sa cabine de douche ensemble.

« Une douche à deux, c'est un geste écolo ! » plaisante-t-il en se déshabillant et en posant un préservatif sur le meuble du lavabo, a porté de main.

Je laisse l'eau chaude couler dans mes cheveux détachés et sur ma peau nue, prenant le temps de savourer ce moment de bien-être qu'Andréa vient rendre encore meilleur avec ses doigts. Il passe du savon sur mon corps et frotte ma peau d'une lenteur divine, me convainquant qu'être écolo pour la douche, ce serait vraiment une bonne initiative au quotidien.

Nous échangeons nos places et j'en profite pour lui rendre la pareille en le caressant, ce corps que je ne pensais pas autant désirer il y a quelque temps ainsi que son membre qui est devenu la plus savoureuse des sucettes.

Non je blague, rien n'est meilleure qu'une Chupa Chups. Goût lait-fraise pour moi.

Ma bouche descend jusqu'à son nouveau jouet et vient le sucer avec avidité, se servant de l'eau comme alliée pendant que les mains de l'homme impatient devant moi ne se perdent dans mes cheveux trempés.

« Ok Maillard, on arrête de gâcher de l'eau. Viens là. »

Andréa tourne le robinet d'eau pour le réduire de sorte qu'il n'y ait que quelques gouttes nous donnant l'impression d'être sous une petite averse innocente. Il me met dos à lui, la poitrine collée au mur carrelé et attrape le préservatif à porté.

Il l'enfile sur son membre tendu, jette l'emballage hors de la douche et plaque mes mains contre le mur. Sa bouche vient mordiller la peau de mon cou et mes lobes d'oreilles pendant que sa main libre guide son sexe vers le mien jusqu'à ce que je pousse un langoureux soupire en le sentant entrer en moi.

Mon corps se colle au mur, ma poitrine s'y écrasant et provoquant une faible douleur très atténuée par le plaisir que me procurent les va-et-vient d'Andréa agrippant mes hanches généreuses. Je sens les gouttes d'eau chaude ruisseler dans mon dos, faisant contraste au froid du carrelage sur ma peau alors que la chaleur que me procure Andréa vient ajouter une nouvelle couche de buée sur la vitre.

Je n'arrive plus à articuler ni émettre un autre son que celui du plaisir lorsque je sens Andréa accélérer soudainement, rendant ses coups plus brutaux et mon corps encore plus écrasé contre le mur. Sa tête vient se poser sur mon épaule alors qu'un grognement rauque sort de sa bouche et qu'il s'arrête, palpitant en moi.

Sentant que je n'étais moi aussi pas loin de l'extase, il ne perd pas de temps pour se retirer et venir s'agenouiller dans la douche malgré l'inconfort alors que ses doigts entrent en moi. Ses lèvres viennent embrasser l'intérieur de mes cuisses avant de prendre la place de ses mains et de venir me lécher.

Mon plaisir remonte en flèche et le voir faire autant d'effort pour m'apporter mon orgasme dessine un sourire satisfait sur mes lèvres. Orgasme qui arrive quelques minutes plus tard et dont j'ai du mal à supporter l'intensité jusqu'à doucement tomber sur mes genoux alors que l'eau s'arrête petit à petit de couler.

Je ferme les yeux, savourant ce moment de béatitude en moi lorsqu'Andréa me ramène à la réalité en me tendant une serviette et en m'affirmant que ce n'était que le premier round.

Cet homme va me tuer de fatigue.



Je caresse le torse nu du diable qui, ayant retrouvé ses lunettes, fixe son téléphone portable avec attention, captivé par un article. Une musique jazz chill tourne en boucle dans sa chambre après notre nouvel ébat d'il y a dix minutes, troisième de la soirée.

Et malgré un bon repas tant gustatif que sexuel, je me surprends à avoir faim d'une sucrerie tardive.

— Est-ce que tu aurais un encas tardif à me proposer ?

— Tu veux le faire sur le comptoir de la cuisine ? Tu vas me tuer de fatigue, Maillard.

— Mais non ! Je ne pense pas qu'au sexe !

Andréa baisse ses lunettes pour me regarder d'un œil lubrique et moqueur alors que mes joues deviennent de plus en plus rouges.

— Il y a des pommes dans la cuisine. Tu sais, ce fruit rond et-

—Oh la ferme ! m'exclamé-je alors que son petit rire moqueur me poursuit encore dans le couloir.

Dans ma presque nudité, simplement accompagnée de ma culotte et de mon téléphone, je me balade dans son appartement jusqu'à arriver à sa corbeille de fruits et de croquer dans une pomme lorsque je rallume mon téléphone. Branché depuis mon arrivée au chargeur que m'a prêté Andréa, je ne m'attendais pas à avoir reçu un message de Nina :

Nina ✉ J'ai définitivement arrêté avec Patrick. À cause de ce qu'a dit Tristan, j'ai eu plus peur pour ma carrière que pour mes sentiments et j'en ai marre de n'être pas vraiment moi-même. T'avais raison pour le truc sur l'amour, il faut savoir s'aimer et se respecter pour arrêter de souffrir avec des types infidèles et indécis comme Patrick...

Flo ✉ Excuse-moi de répondre tard, j'étais occupée. Tu as bien fait et si tu as besoin d'en parler, on se fait un dèj demain ? Je t'emmène dans mon endroit préféré.

Nina ✉ Vendu ! Occupée hein ? Je vais mettre mon imagination de côté... Et puis pour cette histoire je remercie autant que je maudis Tristan. Ce gars voit tout et comprend tout sans qu'on le remarque, il pourrait carrément être espion ! Dommage qu'il parte, il était sympa mise à part sa colère de tout à l'heure.

Flo ✉ Mouais. J'ai une question : pourquoi toi, Patrick voire même d'autres collègues vous n'arrêtez pas, dès que l'occasion se présente, de faire des allusions entre moi et Tristan ? Comme quoi on avait couché ensemble ? En plus c'est récent donc je ne comprends pas... J'ai raté un truc ?


J'attends un peu plus longtemps que d'habitude sa réponse, profitant de ce moment pour finir ma pomme et m'installer dans le canapé pour m'apprêter à lire le roman qu'elle m'écrit.


Nina ✉ Bon j'aurais peut-être du t'en parler. Il y a cinq mois, on est allé boire un coup avec quelques collègues et le patron pour fêter la fin de période d'essai de Tristan. C'était plus une excuse pour boire, entre nous. Je crois qu'à ce moment-là tu étais en congé dans ta famille. À un moment de la soirée où on avait bien bu, Thomas de mon équipe a demandé quelle fille était la plus attirante pour eux dans nos bureaux. Je trouvais ça un peu stupide mais je me suis prêté au jeu en donnant mon avis sur les mecs... Bref. J'ai fait la boulette de dire que Patrick était le plus beau, devant lui. Passons.

C'était gênant car les avis divergeaient entre moi et Agathe. Je les soupçonne d'avoir dit « Nina » parce que j'étais présente à table, surtout Patrick. Ce dernier a demandé un truc du genre « Et toi Tristan, Agathe ou Nina ? » et le rouquin a fini d'une traite sa bière en la tapant sur la table d'un air déterminé qu'on ne lui connaissait pas en déclarant : « Désolé Nina mais moi c'est Maillard qui me plait le plus. »

On s'est tous regardé un peu con et surpris. Patrick lui a reposé la question et il a insisté. D'autres collègues ont demandé pourquoi et il a simplement répondu « Je ne sais pas, elle me plait. C'est tout. 


Mon cœur se serre en lisant le message de mon amie en apprenant la nouvelle mais je n'ai pas le temps d'encaisser qu'elle continue.


Nina ✉ Du coup depuis ce moment-là c'est une sorte de blague beauf que les mecs lui font, qui est passée de « Quand est-ce que tu en parles à Flo ? » à « Quand est-ce que tu te fais Flo ? ». Je sais, c'est insultant. Mais malgré moi je t'en ai fait la remarque quand je me suis dit que tu avais peut-être concrétisé avec lui. J'ai été conne, pardon.

On pensait que ces remarques ne lui faisaient rien mais vu sa colère d'hier, c'est quelque chose qui l'a marqué et qu'il a gardé longtemps. Donc voilà, désolé Flo.

Flo ✉ Mais attends... Ça veut dire que Tristan est attiré par moi ? Depuis cinq mois ? Mais pourquoi ? Comment ? Enfin je n'ai rien fait ! Je suis tellement timide avec les autres, je bégaye et puis merde quoi, je ne suis pas attirante !

Nina ✉ L'amour a ses raisons que la raison ignore... Enfin « amour », il a juste dit que tu lui plaisais le plus.

Flo ✉ Mais de toute façon, Tristan a une femme et une fille ! Comment est-ce qu'il peut avouer ça en plein after-work avec des collègues et son patr-

Je suis interrompu dans l'envoi de mon SMS lorsque je sens des mains me caresser les hanches. Je pose mon téléphone sans avoir envoyé ma réponse et me retourne devant un Andréa l'air fatigué et n'attendant qu'une chose : que je vienne le rejoindre dans son lit.

— Elle devait être dure à manger, cette pomme.

—T'as pas idée, je n'ai jamais eu quelque chose d'aussi dur dans ma bouche.

—Tu as vraiment la mémoire courte Flo.

— Tu pourrais peut-être raviver mes souvenirs ? demandé-je d'une voix faussement innocente.

Andréa arque un sourcil avant de sourire et de me tirer par le poignet jusqu'à son lit pour nous épuiser une dernière fois avant de sombrer dans le sommeil.

Presque sombrer car mes pensées sont embrouillées à cause d'un certain roux dont je ne comprends pas les actions et les sentiments.



Alors, qu'avez-vous pensé de ce chapitre ? De l'officialisation du couple Andriane ? Flodréa ?

De la décision de Nina d'arrêter avec Patrick ? De sa révélation sur Tristan (dont on apprendra un peu plus sur son couple bientôt) ?

J'espère que ce chapitre vous a plu, si c'est le cas n'hésitez pas à voter et me donner votre avis en commentaire. On se retrouve mercredi prochain pour la suite !

Photo foodporn du jour 🍔 :

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