XVII - Arrêtez.
J'avais ouvris la porte de la maison avec rapidité et silence, espérant que ma mère soit encore au lit, tout comme ma sœur. Je ne voulais pas recevoir de sermon, ou encore des soupirs de soulagement. Je voulais juste me glisser dans les couettes fraîches de mon lit, et sûrement, loupé quelques cours.
La capuche sur mes boucles humides, j'avançais rapidement vers l'escalier avant qu'une lumière ne s'allume, à peine mon pied posé sur la première marche. Je fis mine de rien et essayai de continuer ma route, ce qui finalement, fut peine perdue.
« Harry. » je reconnus la voix de Gemma. « Viens t'asseoir, et raconte-moi. S'il te plait... »
« J'ai pas besoin de toi et tes paroles. » dis-je pour l'en dissuader avant de continuer ma marche jusqu'à ma chambre ouverte.
J'avais bien conscience que plus les jours passaient, plus mes paroles envers les femmes de mon foyer devenaient blessantes. L'intention de devenir un homme irrespectueux n'était pas ce que je recherchais, vraiment pas... Et je ne comprenais pas pourquoi je changeais de la sorte. Je ne le voulais tout simplement pas.
+ + +
Je m'étais réveillé lentement ce matin-là, mes muscles engourdis se faisant légèrement douloureux alors que je me redressais. Je n'imaginais pas ma tête, qui s'accordait sûrement avec mon haleine de poney. Je me levais, les yeux encore à moitié clos. Personne n'était venu me réveiller ce matin, ce qui était une chose assez étrange. J'étais sûr que c'était un jour d'école aujourd'hui.
Mes sourcils froncés, je passais un jean et un sweat blanc, passant vaguement une main dans mes boucles dégénérées avant de descendre rapidement les escaliers, le bois craquant sous mes pieds.
« Hey, il y a... » je m'arrêtais dans mon élan en voyant ma mère, ma sœur et une femme inconnue à la table de la cuisine.
Toutes tournèrent la tête vers moi avec lenteur, leurs yeux vitreux se posant sur mon corps alors que mes lèvres s'entrouvraient doucement.
Je me souviens du silence de mort qui avait régné dans la pièce, puis j'avais pris un peu plus de temps pour observer l'inconnue. Des cheveux noirs corbeaux encadraient son visage légèrement ridé, ses yeux bleus semblant vide, dénués d'émotions, à part la peine, la douleur et la tristesse. J'avais senti mes sourcils se froncer un peu plus alors que j'avançais vers ces femmes, m'asseyant sur une chaise.
Je comprenais peu à peu qui elle était, ses traits ressemblant dangereusement à ceux d'Aurilya.
« Je - tu es Harry... n'est-ce pas ? » avait soufflé mon interlocutrice.
Je me souviens avoir senti mes yeux papillonner lentement, mon cœur s'accélérant d'une mauvaise façon alors que le pire des scénarios prenait place dans ma tête, me brûlant la peau, les sens. Je baissais les yeux sur l'enveloppe qu'elle me tendait doucement, ses doigts tremblants la tenant du plus qu'elle le pouvait.
« Je... suis désolé. » souffla-t-elle alors qu'une larme roulait sur sa joue.
« Arrêtez. » je secouais la tête en tapant dans l'enveloppe, me levant brusquement, ma chaise tombant à la renverse.
Personne ne m'avait arrêté, personne n'avait essayait de me retenir, personne n'avait essayé de faire cesser la douleur qui avait empalé mon cœur. J'étais seul. Seul au monde. J'étais aussi égoïste.
Je n'étais pas parti loin, juste dans le jardin, les larmes creusant la peau de mes joues. J'avais mal, dieu, j'avais mal.
Elle m'avait laissée.
Elle avait abandonnée.
Je le savais.
Et je me sentais coupable.
Harry Edward Styles.
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