XII - Ecoute cela, juste cela.
Il faisait frais en ce soir de Décembre, et je me souviens avoir ouvert la baie vitrée de ma chambre, essayant de trouver un minimum d'air pour acclimater mes poumons. J'avais l'impression d'étouffer à chaque pas je t'entreprenais, et pourtant, tout allait presque normalement chez moi. Je m'étais remis à manger, peu, certes, mais j'avais réussi à avaler quelque chose. Cela faisait un peu plus de deux semaines que je n'avais aucun signe d'Aurilya, et mon inquiétude était à son comble.
Ma mère avait toqué à ma porte avec douceur, ses lèvres pincés alors que je balançais une espèce de balle anti-stress contre le mur, la rattrapant à chaque fois.
« Ouai ? »
« Je vais me coucher, bonne nuit Harry. » souffla-t-elle doucement, et rien qu'au gré de sa voix, je savais qu'elle se faisait un sang d'encre pour moi.
Je lui avais répondu avec le plus de chaleur et de gaieté possible, mais ma mère n'était pas une idiote, et avait vite décelé le peu de sincérité.
+ + +
Je regardais l'aquarium qui était posé sur l'une de mes étagères, l'esprit, une nouvelle fois, ailleurs. Je n'arrivais pas à me concentrer, comme si la jeune femme dont j'étais épris c'était enfui avec une partie de mon cerveau, ou encore de mon cœur.
J'entendis quelques bruits à l'extérieur de la maison, mais, étant donné l'heure qu'il était, je n'avais pas bougé ne serait-ce qu'un orteil. Mais je ne pus m'empêcher de sursauter quand j'entendis quelqu'un toquer contre la fenêtre ouverte de ma chambre. J'avais lâché un grognement pour ensuite me lever, découvrant une silhouette familière. Et lorsque j'eu reconnu la masse de cheveux brune, je m'étais précipité vers elle.
Je me souviens avoir soufflé son nom avec douceur, son visage pâle et malheureux se relevant vers moi avant qu'elle ne se glisse dans mes bras forts. J'entendais simplement ses sanglots, ses secousses contre ma poitrine nue alors que je la pressais, encore et encore pendant ce qui me sembla une éternité.
Puis elle c'était reculer en prenant ma main dans la sienne, attrapant un de mes sweat qui était à sa porter pour me le tendre. Je le passai sur mon corps sans rechigner, la suivant sur la pelouse froide et humide de mon jardin. Puis elle s'était assise, sa capuche kaki toujours sur le haut de son corps alors que je m'allongeais à ses côtés sans posé de question, sans me rendre compte que je prenais froid. Mon visage c'était posé sur sa cuisse alors que je fixais le ciel dégagé, des milliers de questions me brûlant la langue, me détruisant les boyaux. Sa main était passé dans mes cheveux, dégageant mon front de toutes ces boucles qui m'octroyaient souvent la vue. J'avais vu ses yeux gris, plus humide que d'habitude, et j'avais remarqué ses manches, toujours bloqué jusqu'au milieu de ses paume.
« Je suis désolé de ne rien t'avoir dit. De ne pas être venu te voir. Je n'arrivais juste pas à faire un pas, à prendre des décisions. J'étais une lâche pendant quelques jours. » Elle avait ri légèrement avant de lever les yeux vers les étoiles, sûrement pour ne pas que je vois les larmes remplir ses globes. Mais c'était trop tard. « Un jour, je serais ici. » Dit-elle en montrant le noir qui nous entourait, la pénombre. « Et plus personne ne sera là pour m'empêcher de ressentir ce que je veux, pour me laisser aimer qui je veux. » Mon cœur c'était fortement serrer. « Et je te regarderais finir ta vie, avec tranquillité. »
J'avais fini par me redresser en entendant ses sanglots, et j'avais pu entrevoir les torrents que créaient ses larmes, sur ses joues. Alors je l'avais plaqué contre mon torse une seconde fois, nos respirations courtes n'étant que les seuls sons qui nous parvenaient. J'avais longuement inspiré, pour ne pas que ma voix tremble malgré tout cela.
« Ecoute mon cœur. Ecoute le tien. Ecoute cela, juste cela Aurilya... »
Je l'avais senti hocher la tête, son visage se frottant contre la matière de mon sweat. Puis j'avais fermé les yeux, attendant que le jour se lève.
Malgré l'heure tardive, malgré le fait que j'étais un ados avec un peu trop d'idéaux, j'aurais du comprendre, j'aurais dû être alerté bien plus tôt...
Harry Edward Styles.
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