J'avais longuement observé son corps endormi. Mais je ne savais pas quoi penser sur le moment. Si vous m'aviez dit, il y a quelques semaines, que je tomberais en amour et perdrais ma vertu avec la même fille, je ne vous aurais pas cru.

Mes doigts glissaient avec douceur sur la peau de sa joue, mémorisant la sensation que me procurait ce simple contact. Je me souviens du sourire niais qui avait illuminé mon visage, puis du mouvement qu'elle avait produit pour se coller un peu plus à moi. Oui, je tombais. La tête la première.

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Ma mère et ma sœur était revenues quelques jours plus tard. Leur 'voyage' avait, me semble-t-il, été génial. J'avais été surpris de les voir rentrer avec un peu plus d'une dizaine de sacs, de marques différentes. En un sens, je n'aurais pas dû l'être, je savais que les femmes, avec qui je vivais, adoraient ce genre d'activité. Mais enfin bon...

« Harry, tu n'aurais rien à me dire par hasard ? » m'avait soufflé Niall, alors qu'un jour, nous étions assis sur un banc.

Je l'avais regardé en haussant un sourcil, mes doigts tapotant sur mes genoux avec une légère gêne. Que devais-je lui dire ? Cette question, cette satanée interrogation, m'avait littéralement retourné l'estomac. Niall devenait mon meilleur ami, et je lui disais tout. Mais comment une personne normale devait parler de la perte de sa virginité avec son meilleur ami ? Un souffle c'était échappé de mes lèvres, puis j'avais réussi à lui en parler, avec le plus de tranquillité possible. Il avait simplement sourit en répondant aux vagues questions que j'avais pu lui poser. J'étais heureux, content d'avoir un ami de taille auprès de moi.

Mais plus les jours passaient, plus l'incompréhension prenait part en moi. Je ne voyais plus Aurilya, et même après avoir questionné Niall, je pouvais être sûr qu'elle n'était pas venue en cours pendant quelques jours.

Était-ce à cause de moi ? Sur le moment, je n'aurais pu le dire. Mais maintenant, ma réponse serait clairement non. Mais vous savez, adolescent, j'étais cet 'enfant' qui se rabaissait intérieurement, et qui se sentait seul. Je ne l'étais pourtant pas, mais mes points de vues ne m'avaient fait grandir que trop rapidement.

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« Harry, mange quelque chose s'il te plait... » me suppliait ma mère alors que je fixais mon assiette sans famine.

« Pas faim. Je vais me coucher. » avais-je soufflé avant de sortir de table, laissant le raclement de la chaise.

Je n'avais rien avalé le midi non plus, et il n'y avait aucune explication à cela. La faim ne venait simplement pas. Après avoir passé un boxer propre, je m'étais glissé sous mes draps, mon regard se fixant sur le plafond recouvert de poster de groupe en tout genre.

Sms d'Aurilya. - Je ne te donne pas de nouvelles et j'en suis désolé. Je n'ai juste... pas la force de venir, ni même de parler. J'espère que tu me pardonneras Harry, je sais que tu me comprendras. x

Je fixais ce texte, perplexe. Je sentais mon myocarde s'affoler contre mon buste. Mon esprit s'activait à toute vitesse. Que lui arrivait-il ? Ce manque de précision m'affolait, me faisait m'inquiéter.

Sms de moi. - Parle-moi, je t'en pris. x

Sms d'Aurilya. - Je ne peux pas.

Un soupir s'échappa de mes lèvres alors que je balançai mon cellulaire sur le lit. Quand j'y repense, je trouve cela... exagéré. Mais que dire, j'étais amoureux. Et, l'amour n'est pas une chose que les humains savent contrôler...

Harry Edward Styles.