VIII - Les doutes.
J'étais assis sur mon canapé, les jambes d'Aurilya étendues sur mes genoux alors que je me concentrais sur le match de foot qui passait. J'étais tellement dedans que j'entendais à peine les gloussements d'Aurilya concernant mon expression ou encore, les joueurs. J'avais posé ma main sur sa cheville, et je ne m'étais pas rendu compte immédiatement que je la pressais à chaque but, manqué ou mis.
« Tu me déchires la cheville Harry. »
Je m'étais vaguement excusé avant de me remettre à examiné chaque mouvement sur le terrain alors qu'elle gigotait doucement. Aurilya et moi passions de plus en plus de temps ensemble, mais je n'étais jamais vraiment allé chez elle, même, pas du tout. C'était toujours ici, chez moi, qu'elle venait passer du temps, et même dormir certain soirs sans que même ma mère ne soit au courant. Ma sœur l'appréciait beaucoup, la monopolisant pratiquement à chaque fois qu'elle passait à la maison. Du coté ma mère, c'était plus réservé, mais je voyais toujours son sourire lorsqu'elle nous voyait. En un sens, c'était assez... plaisant. Mais d'un autre côté, j'avais trouvé cela lourd.
Les jours et les semaines passaient, et je me voyais changé, je voyais mon point de vue devenir plus mature. Mais je doutais, énormément, de moi, ou même de la relation que j'entretenais avec Aurilya. Elle était toujours présente à mes côtés, toujours prête à écouter, me conseiller. Parfois, elle m'embrassait, puis parfois, c'était moi qui le faisais. Nous ne commentions jamais ces choses. Mais souvent, je me posais des questions là-dessus, j'essayais de faire taire tous les doutes que je pouvais ressentir par rapport à elle, ou encore ce que je pouvais lui apporter.
J'étais un garçon des plus banals, et je voyais bien le regard des autres personnes du même sexe que moi, leurs regards, leurs sourires. Puis à chaque fois, j'arrivais à me complexer un peu plus en me rabaissant. Mais Aurilya restait ici, me souriant et réussissant à faire en sorte que mes pensées ne s'envolent qu'un peu plus loin dans mon esprit. Elle m'intriguait toujours autant, je savais qu'elle ne me disait pas tout, qu'elle cachait des choses. Mais je ne voulais pas lui en parler, de peur qu'elle ne me glisse entre les doigts.
C'était une peur comme les autres me diriez-vous, mais elle me pétrifiait plus que n'importe quelle autre. Mais encore une fois, j'essayais de passer au-dessus, sans m'en soucier réellement, et j'aurais dû...
+ + +
« Harry ? »
« Oui ? » relevais-je doucement en posant mes yeux fatigués sur elle.
Il était un peu plus d'une heure du matin lorsque j'avais entendu ses petits cognements contre a porte fenêtre de ma chambre. J'avais aperçu sa silhouette à travers le noir de la nuit. Je mettais lever, dépliant mon corps à moitié nu pour venir lui ouvrir. J'avais senti la brise fraîche sur mon torse et j'avais frémis alors qu'elle se jetait dans mes bras en silence. J'avais été surpris, et inquiet qu'elle ait pu faire le déplacement en pleine nuit pour une chose qu'elle ne me dira surement jamais, qu'elle gardait enfoui au plus profond de son être.
« Je suis désolé. »
Je la regardais avec une confusion certaine, pourquoi était-elle désolée ? Il y avait tant de pourquoi que j'en étais souvent confus.
« Quoi ? » Je l'avais pressé un peu plus contre moi en plissant mes yeux émeraude.
Je voyais à son visage qu'elle était tracassée, qu'elle portait un poids invisible sur ses épaules et que la seule chose qu'elle attendait était de pouvoir me le dire. Nous ne nous connaissions que depuis trois mois, et pourtant, il me semblait connaître chacune de ses mimiques, chacune de ses expression reliées à ses sentiments.
« Juste... je suis juste désolé. »
Elle avait enfoui son visage dans mon cou et je n'avais pas insisté. Je ne voulais surtout pas le faire, je savais que ce n'était pas du tout la bonne chose à faire pour apprendre plusieurs choses. Mais j'étais inquiet et je doutais, encore...
Harry Edward Styles.
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