Un jour, je me souviens avoir enfilé un short de sport et un tee-shirt assortit pour pouvoir aller faire du sport dans un club de Londres. Ma mère, Anne, m'avait incité à faire cette sortie, prétextant que 'je devais me défouler'. J'avais seulement secoué la tête et était sorti de la maison en trainant des pieds. Mes joues avaient été rougies à cause du temps frais de l'Automne londonien, et finalement, j'avais réussi à rentré dans le club, voulant me réchauffer un maximum. Au plus grand plaisir de certains, j'avais fait du sport, et avait même réussi à apprécier la brûlure de mes muscles fins après un effort. J'avais pris une douche au club, je me souvenais très bien de ma réaction lors du passage de l'eau fraîche sur ma peau, qui elle, semblait brûlante. Puis j'étais sorti, ma capuche rabaissée sur mes boucles brunes et mon sac de sport sur mon épaule endolori. J'avais erré dans Londres pendant quelque temps, jusqu'à ce qu'une personne parvienne à attirer mon attention. C'était un jeune homme, assit sur un banc tandis qu'il était plongé dans un livre, qui d'où j'étais, m'avait semblé être un manga. Je l'avais observé jusqu'à ce qu'il ne lève les yeux et que je ne me sente embarrassé.

« Oui ? » souffla-t-il, de la buée se créant après sa parole.

« Hmm j-je suis désolé. »

J'avais tourné les talons, continuant ma route sur de vagues mètres. Je me sentais tellement con d'avoir regardé ce jeune homme pendant autant de temps.

« Hey ! » j'entendis une voix derrière moi.

J'avais à nouveau pivoté sur moi-même pour regarder le blond que j'avais épié, s'avancer vers moi. Son sourire était doux et éblouissant, et je me remerciais intérieurement que se ne soit pas l'un de ses adolescents qui pensaient que faire le dur était toujours la meilleure option, aussi idiot que cela semblait.

« Je suis Niall Horan. »

Je me souvenais de la main qu'il m'avait tendue, la main que j'avais serrée peu après en lui soufflant mon nom. Nous avions parlé par la suite et bien entendu, sa première question fut portée sur l'observation que j'avais eue sur lui.

J'avais par la suite appris que ce jeune homme était aussi au lycée, mais contrairement à ce que je pensais, il avait un an de plus que moi et siégeait dans les rangs des premières. Il m'avait parlé de lui, de ce qu'il aimait faire, ou encore ce qu'il avait vécu. J'avais pu me livrer à quelqu'un autre que ma sœur et ma mère, ce qui avait été un grand pas pour moi.

Les jours passaient au lycée, comme si rien n'allait finalement changer comme je le voulais. Niall était devenu mon ami, nous passions de plus en plus de temps ensemble, et cela ne faisait que réjouir ma mère, et rire ma sœur.

Un jour d'hiver, alors que la brise froide tapait sur mon visage nu et rivé sur l'un des bouquins que la prof d'Anglais nous avait donné, je sentis quelqu'un s'asseoir avec douceur à côté de moi, mais je ne pris pas la peine de lever mon minois.

« Que lis-tu ? » avait déclaré une petite voix féminine alors que je daignais pivoter la tête.

J'avais rapidement fermé le livre quand je reconnus ma voisine de Physique près de moi. Ses joues étaient rosies alors qu'un sourire s'étalait sur ses lèvres pâles et gercées. Elle était belle, ses yeux gris détaillant mes mains et le livre que je tenais entre ses dernières.

« Je - Hum, 'Les Hauts de Hurlevent'... » dis-je en baissant les yeux sur le bouquin.

Elle m'avait lancé un doux sourire avant de me prendre le livre des mains pour étudier la couverture et le résumé de l'histoire. Je m'étais surpris à observer sa peau blanche, ses traits fins et l'arête de son nez, légèrement courber. Elle n'était pas belle non... mais magnifique d'après moi.

« Qui es-tu vraiment Harry ? » souria-t-elle en me tendant le livre à nouveau.

Je n'avais pas été le genre de gars que les filles approchaient, même si beaucoup m'avaient dit que j'étais attrayant. J'avais donc été surpris de sa question alors que l'une de mes mains passait dans mes boucles. Elle m'avait offrit un sourire encore pus grand avant de se lever, remettre son bonnet sur sa chevelure blonde avant de reposer son regard sur moi.

« Je te vois en Physique. »

Puis elle a tourné les talons, ses jambes s'élançant de manière assurée et sensuelle. Mon cœur battait si vite que je n'aurais pas trouvé le bon chiffre pour dire à quel point il accélérait. Je ne l'a connaissait pas, et elle ne me connaissait pas. Comment j'aurais dû réagir à cela ?

Harry Edward Styles.