Nuit 2
Dès que Mark fut rentrer chez lui, il tenta de se reposer en vain. Sa première nuit passée dans la pizzeria le hantait. Jamais il ne se serait douté un seul instant qu'un simple travail de gardien de nuit soit aussi intense. Il ne voulait pas retourner à la pizzeria, de jour comme de nuit, mais il n'avait pas le choix. Il avait signé un contrat.
N'arrivant pas à trouver le sommeil, Mark décida de faire quelques recherches sur le Freddy Fazbear Pizza. Au début, il ne trouva pas grand-chose mais, en fouillant d'avantage sur le net, il réussit à trouver de vieux articles retraçant l'histoire de la pizzeria. Par le passé, le restaurant avait connu plusieurs accidents marquants dans les années 80.
Durant l'année 1987, une série de disparition inquiétante eut lieu dans le restaurant. Au total, cinq enfants furent portés disparus. Les semaines qui suivirent, plusieurs clients se plaignirent qu'une odeur nauséabonde ainsi qu'un mélange de sang et de mucus s'échappait des robots. La police mena une enquête et découvrit que les corps avaient été caché à l'intérieur des animatroniques du restaurant. Seul un corps ne fut pas retrouvé. Fort heureusement, les policiers arrêtèrent le présumé tueur, un employé de la compagnie.
Cependant, une autre tragédie survint le 13 Novembre 1987. Ce jour là, un animatronique défectueux, Foxy, avait mordu un enfant. Avec beaucoup de chance, la victime avait par miracle survécu, ayant tout de même perdu son lobe frontal. Par la suite, cet accident fut appelé: la morsure de 87. Il n'y avait que des théories qu'en aux raisons du dysfonctionnement du robot. Un défaut de conception, un bug de l'intelligence artificiel ? Rien de précis. Étonnement, même après des événements dramatiques, le Freddy Fazbear Pizza avait réussit à perdurer et à garder une bonne réputation auprès de ses clients.
Après plusieurs heures passées sur son ordinateur personnel, Mark referma son ordinateur et tourna en rond dans son salon, cogitant sur tout ce qu'il venait d'apprendre. Il se demanda si cela expliquait le comportement étrange des robots. Il reconnecta les différents éléments entre eux et arriva à une conclusion qu'il trouvait cohérente.
Il était certain que les animatroniques étaient possédés par l'esprit des enfants disparus dans la pizzeria. Ils voulaient se venger de leur tueur. Mais pourquoi attaquaient-ils le gardien de nuit ? Parce-que le gardien, étant un employé du restaurant, était habillé comme l'assassin. Pour Mark, cette théorie était claire comme de l'eau de roche.
Il n'avait pas le choix, s'il voulait survivre, il allait devoir se défendre. Il eut alors une idée de génie. Il se dirigea vers un placard blanc qu'il ouvrit. Puis, il en sortit un sac de sport qu'il ouvrit. Après cela, il ramassa plusieurs types d'armes qui se trouvait dans son placard et les fourra dans le sac. Quand il eut terminé sa sélection, il ferma le placard et déposa son sac sur la table basse de son salon avant de s'allonger sur le sofa, attendant l'heure de partir au travail.
*
Après avoir garé son véhicule, Mark se rendit dans le restaurant avec son sac en main. Heureusement pour lui, son contrat ne stipulait pas qu'il ne pouvait pas emmener d'affaire à lui dans la pizzeria.
En entrant dans le bâtiment, il ne croisa personne. Il ferma la porte principale à clé et lança un regard noir à Freddy et sa bande avant de partir pour le bureau. Le temps de s'y rendre, il était déjà minuit et les animatroniques n'allaient pas tarder à pointer le bout de leur nez. Mark commença alors à parler à haute voix, déterminé à passer la nuit.
-Quelque-chose ici empeste le sang et la souffrance. Est-ce que ces murs répercutent l'écho de la mort ? Se demanda t'il en se rappelant de ses recherches. Et bien, nous verrons ça !
Il vida le contenu de son sac sur le bureau avec un sourire malicieux. Parmi toutes les armes qu'il avait apporté, il saisit une mitraillette qu'il chargea avec quelques balles de plomb.
-Dans tout mes rêves, je vois un labyrinthe de couloirs aux murs ensanglantés.
Mark reposa son pistolet puis sortit une dague qu'il regarda, pensif, avant de l'échanger contre une machette. Elle avait bien plus de chance de lui servir contre les robots qu'un simple couteau.
-Et un nombre incalculable de gribouillage qui me rappellent que « c'est moi ».
Il arracha un des dessins accrochés au mur représentant Freddy Fazbear et le déchira avec hargne en regardant les autres dessins d'un air menaçant.
-Ne joues pas à ces jeux, tu as perdu ton effet de frayeur ! Je suis armé avec bien plus qu'une lampe torche et je vais survivre cinq nuits !
Mark reprit son arme à feu en main et donna un coup de pied dans la chaise de bureau qui roula à l'autre bout de l'office. Après cela, il pointa son viseur sur les ballons décoratifs.
-Plus de téléphone, plus d'écran, plus rien. Il se tourna vers la porte. Juste toi et moi, un flingue ou trois , et rien d'autre entre cette porte et moi. Vous apporterez la fourrure. Il marqua une pause jetant un fier coup d'œil à son arme. J'apporterai le fusil de chasse !
S'écria t'il avant de s'asseoir sur sa chaise et de pointer sa mitraillette vers la porte métallique grande ouverte.
-Hé, Foxy ! Essaye un peu de me mordre ! Défia t'il en entendant des pas dans le couloir. Car je vais survivre cinq nuits !
Markiplier appuya alors sur la gâchette, pensant tirer sur le pirate. L'écho des trois balles résonna dans le restaurant et quand Mark rouvrit les yeux, il fut surprit de voir le concierge, qui était en train de passer le balai, s'effondrer au sol. À la fois dans l'incompréhension et l'étonnement, Mark ne su comment réagir et se contenter de lâcher un:
-Tu n'es pas Foxy ?
*
Ni une, ni deux, une ambulance et une voiture de police arrivèrent à la pizzeria. Mark se retrouva rapidement menotté par un policier et sa partenaire. Le pauvre garde tenta en vain d'expliquer sa situation mais les policiers, le prenant pour un fou, se contentèrent de l'embarquer au poste.
-Non, non, non ! Vous ne comprenez pas ! Vous ne comprenez pas ! Se justifiait t'il. Je ne suis pas un assassin ! Il y a des animatroniques, ce sont des enfants morts qui ont été mis dans des costumes d'animaux !
-Oh, allez ! S'exclama la policière en aidant son collègue à tirer le gardien jusqu'à la voiture.
-Ils ont essayés de tuer tout le monde ! S'exclama une dernière fois le garde avant d'entrer dans le véhicule.
Sur la scène, près de la sortie, les robots étaient restés silencieux regardant toute la scène sans bouger. Après que les ambulanciers aient quitter le bâtiment avec le corps du concierge, Chica prit la parole.
-On continu de perdre un gardien de nuit de cette manière... Soupira t'elle, attristée.
*
Durant le trajet pour se rendre au poste de police de la ville, les policiers s'arrêtèrent un instant pour acheter de quoi manger, laissant Mark à l'arrière du véhicule. Il regarda les agents de la paix s'éloigner et, dès qu'ils furent entrer dans la supérette, il chercha un moyen de se sortir de ce pétrin. Hors de question pour lui de finir en prison pour un crime qu'il n'avait pas commis. Certes, il avait tiré sur un homme innocent et emmené des armes au travail mais, c'était pour se défendre. Toutefois, même s'il racontait la vérité, la police ne le croirait jamais et le prendrait certainement pour un fou. Ce ne serait plus la prison qui l'attendrait mais l'asile psychiatrique.
Ne sachant par où commencer pour s'évader de la voiture, il tira bêtement sur la poignée. Quelle ne fut pas sa surprise de voir la portière s'ouvrir. Sans perdre une seconde de plus, Mark sauta à l'extérieur et prit ses jambes à son cou pour s'éloigner le plus possible de la voiture.
Quand les policiers revinrent à la voiture, dix minutes plus tard, avec une boîte remplie de donuts, ils eurent une très mauvaise surprise en retrouvant la portière ouverte et la banquette arrière vide.
-On a encore oublié d'enfermer le criminel à l'intérieur, fit remarquer la policière.
-Ah, le boss va reprendre nos badges cette fois, ajouta l'homme après avoir terminé son donut à la fraise.
-Je ne dirais rien si tu ne dis rien, proposa t'elle.
-Ça me semble être un bon plan, accepta son collègue en haussant les épaules, nonchalant.
*
Mark ne savait pas depuis combien de temps il courait comme un dingue mais une chose était certaine, à présent, il avait réussi à échapper à la police. Les lunettes embuées et à bout de souffle, il marqua une pause, se cachant derrière un arbre à l'entrée d'un parc. Que devait-il faire maintenant ? En plus de perdre son travail, il était recherché par la police. Qui pouvait bien lui venir en aide ? Il pensa alors à quelqu'un qui pourrait le ramener chez lui, à l'autre bout de la ville, et qui le croirait. Il su alors où il devait se rendre.
Il reprit donc sa course, jusqu'à apercevoir la maison qu'il cherchait. Il s'approcha discrètement de la porte et toqua de toutes ses forces. Il attendit quelques instants puis, la porte s'ouvrit sur Mike. Il avait un air mi-fatigué mi-énervé après avoir été dérangé au milieu de la nuit. Lui qui avait déjà le sommeil léger. Il ne portait qu'un simple pyjama simple et ne portait pas sa casquette de sécurité, dévoilant ses anciennes cicatrices qui couvrait son crâne. À la vue de Mark, il croisa les bras et soupira.
-Bordel ! S'exclama t'il. Je peux savoir ce que tu viens faire chez moi à deux heures du matin. T'es pas sensé travailler ?
-J'ai besoin de ton aide. Répondit le gardien en lui montrant ses menottes. Je suis au courant pour les robots et maintenant, j'ai la police au derrière. Tu pense pouvoir m'aider ou pas, Mikey ?
Mike arqua un sourcil. De un, il détestait être dérangé pendant son sommeil et de deux, il détestait être appelé par un surnom. Il invita Mark à entrer en grognant un « Bon, OK. » puis claqua la porte quand il fut à l'intérieur.
-Bon, tu peux passer la nuit ici, soupira t'il. Je te ramènerais chez toi. Mais avant, tu vas gentiment me raconter comment tu t'es foutu dans ce bordel.
-Oh, merci Mikey ! S'écria Mark, reconnaissant. Je savais que je pouvais compter sur toi !
-Alors d'abord, arrête de m'appeler comme ça. Tu n'es ni ma mère, ni ma copine.
-C'est noté, répondit Mark en hochant la tête. Juste une dernière chose, tu pourrais me prêter ta salle de bain ?
-Euh... le propriétaire hésita. Ouais, elle est au fond du couloir à droite, mais pourquoi tu as besoin de ma salle de bain ?
-Merci Mike !
S'exclama le garde de nuit en s'élançant dans la salle d'eau. Il s'enferma dans la pièce et sortit plusieurs minutes plus tard. Ses cheveux étaient devenus rouges.
-Pourquoi cette teinture ? Demanda Mike.
-Ne t'inquiètes pas, c'est pour passer inaperçu. Je sais ce que je fais. Expliqua Mark, sûr de lui.
-Si tu le dis. Bon, tu vas me raconter ton histoire et je vais en profiter pour te retirer ses foutues menottes. J'ai comme l'impression que la nuit va être longue.
Les deux hommes s'essayèrent sur le canapé dans le salon, tandis que Mark commença à raconter son quart de nuit, raté en beauté.
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