Prologue

Août 2013
April

J'observais le paysage de la ville de Paris depuis la vitre de mon taxis. Cette ville connue pour ses lumières n'arrivait même pas à me faire esquisser un pauvre sourire. Je me sentais vide, seule. Mon père m'avait forcé à emménager ici alors que toute ma vie se trouvait aux États-Unis. J'y ai laissé mon frère, mes amis, mes habitudes, et même mon copain. Je dirais plutôt ancien à l'heure actuelle. Il me manquait énormément. Je me rappelais encore de son visage d'ange, des larmes qui s'étaient échappées de ses beaux yeux hier soir. J'ai été horriblement égoïste, j'ai attendu la veille de mon départ pour lui dire que je partais vivre en France. J'avais vu dans son regard qu'il m'en voulait terriblement pourtant il n'avait rien laissé paraître. On s'aimait tellement. Il était tout pour moi. J'aurais pu faire n'importe quoi pour le rendre heureux.

— April, arrête de faire la tête ! Vivre à Paris n'est pas si terrible que ça. Tout le monde rêverait d'être à ta place. Siffla mon père, me sortant de mes pensées.

Je tournai la tête vers lui et lui lançai un regard rempli de haine.

— Je viens de quitter ma ville, ma vie, mes habitudes, mes amis, mais surtout mon frère et mon copain mais à part ça, ce n'est pas si terrible, ce n'est pas si terrible du tout même, répondis-je méchamment en faisant volte-face.

Je l'entendis jurer. Qu'importe, il n'avait pas le droit de me faire ça. Il m'avait forcé à le suivre comme si j'étais une petite fille.

— On en a déjà parlé, et si tu ne veux pas faire un effort pour comprendre ce n'est plus mon problème, tu es ma fille, tu es mineur, donc tu m'obéis point, me dit-il sévèrement.

Je l'ignorai royalement et continuai à regarder la paysage à travers la vitre de la voiture. Il savait tout aussi bien que moi que j'aurais pu rester vivre avec mon frère. Il ne s'est jamais intéressé à moi, il m'a toujours détesté, il ne me considérait même pas comme sa propre fille. Puis du jour au lendemain, je suis devenue importante dans sa vie. Le pire dans tout cela était que je ne savais même pas pourquoi nous étions partis. Il ne m'avait même pas donné la moindre explication.

Le taxis se gara devant un immeuble assez beau. Je sortis de la voiture et respirai un bon coup. J'attrapai ma valise et relevai la tête pour regarder l'immeuble, laissant échapper des larmes de mes yeux. .

« Bienvenue en enfer, me soufflait ma conscience »

— April, avance.

Je rejoignis mon père devant la porte, en prenant soin d'être la plus lente possible pour l'énerver. Il tapa rapidement le code et on entra dans un hall gigantesque. À ma plus grande surprise, la deuxième porte était ouverte. On prit l'ascenseur qui nous monta jusqu'au sixième étage. Une fois sortis de l'élévateur, mon père sortit une clef de sa poche et il ouvrit la porte.

— C'est nous ! S'écria-t-il après avoir refermer la porte derrière moi.

Comment ça, c'est nous ? J'avais dû mal comprendre, ce n'était pas possible. Il n'aurait pas osé. Je me tournai vers mon père, douteuse  et il m'offrir son fidèle rictus horripilant.

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