20. Elle, toute entière.

Novembre 2013,
April.

J'arrivai devant la porte de l'immeuble, très essoufflée. Je repris ma respiration et entrai dans le hall, que je traversai au pas de course. Je passai la porte, montai les escaliers et arrivai devant la porte de notre appartement. Je cherchai mes clés dans mon sac et quand je mis la main dessus j'ouvrai rapidement la porte.

Je montai en haut  après avoir refermer la porte et poser mon sac et mon manteau sur le canapé. J'entendais des coups, les murs tremblaient et cela me faisait peur.

—  Antoine, hurlai-je comme une hystérique.

Quand j'étais comme ça, je ne pouvais plus m'arrêter. Je voulais frapper, encore et encore. La colère pulsait dans mes veines et je ne savais plus me contrôler. J'étais devenue, sans le vouloir, une fille violente.

J'essayai d'ouvrir la porte mais décidément rien n'était en ma faveur. Je toquai comme une malade, je n'avais pas assez de force pour défoncer cette porte.

Comme par magie, la porte céda et j'entrai dans la chambre.

Il était là, assis à même le sol. Le dos appuyé contre la paroi du mur. Sa tête dans ses bras, ses genoux contre son torse. Je ne l'avais jamais vu comme ça mais cela me brisait le cœur. J'aimais Antoine, beaucoup moins que Luc mais j'avais appris à l'aimer de façon différente.

Je m'approchai timidement de lui et m'assis à ses côtés, rabattant mes genoux contre ma poitrine.

—  J'étais quelqu'un de différent là-bas, j'étais cette fille dont tout le monde avait peur, dont personne s'approchait, commençais-je. J'étais une fille froide, méchante, violente et surtout qui n'aimait pas la vie. Je voulais crever parce que je trouvais que la mort était plus sympathique que la vie. Juste parce que quelqu'un me détruisait à petit feu. Il venait, faisait ce qu'il voulait de moi et me laissait détruite. Puis il y a eu Luc. Mon premier amour, j'étais folle de lui, raide dingue. Pourtant je l'ai repoussé, j'ai été horrible avec lui. Mais j'ai réussi à combattre mes peurs, à l'aimer et à changer. Il m'a changé.

Je m'arrêtais et baissai la tête. Il avait le droit de connaître une partie de mon passé.

—  Et puis il y a eu la mort de ma mère, ce subite déménagement et j'ai du le laisser. Je ne te cache pas qu'il me manque, j'ai tout fait pour rester, mais ça n'a pas marché. Et je me suis retrouvée ici, j'ai laissé beaucoup de souvenirs ici. J'avais même laissé mon meilleur ami. Et puis, il y a eu toi. Jamais je n'aurai cru que je t'aimerais comme ça, car je t'aime, différemment de Luc, mais je t'aime. Notre relation est différente, notre complicité aussi. Mais surtout on se ressemble, tu me fais penser à moi avant. Voilà, je pense que tout va changer à présent et c'est normal. J'aurais dû t'en parler.

Je me relevai à contre-coeur, et marchai en direction de la porte. Des larmes perlaient sur mes joues, et je ne pris pas la peine de les essuyer. Elles devaient sortir. Ma main se posa sur la poignée et j'ouvrais la porte. Je me sentais encore plus seule qu'avant d'entrer dans cette pièce. Je n'allais donc jamais être heureuse ? Ou du moins profiter du bonheur ? Quand est-ce que la roue allait tourner ?

—  April ?

*

Novembre 2013,
Antoine.

Je m'attendais à tout, sauf à ça. Elle s'était ouverte à moi, pour la première fois. Et jamais je n'aurais cru que son passé était si douloureux. Cette fille est vraiment courageuse, la plus forte que je connaisse. Et je l'aime encore plus.

Elle ne me l'a pas dit clairement mais j'ai bien compris que son père la violait. Elle, qui, paraît si sur d'elle. Ce n'est qu'une façade en réalité.

—  April ?

J'avais envie de l'avoir dans mes bras. Envie de lui dire que je l'aimais plus que tout. J'avais envie de la protéger et qu'elle ne vive plus dans la peur. J'aimais cette fille, même si on ne ressent pas exactement la même chose l'un pour l'autre, elle m'aime et c'est ce qui compte.

Je ne peux pas lui en vouloir pour Luc. Il était là avant moi, et c'est comme ça.

Elle se tourna vers moi, une pointe d'espoir dans le regard. J'ouvrais mes bras et elle ne se fit pas prier. Elle accourut et se lova contre moi. Je la serra aussi fort que possible. Je me sentais bien, la chaleur de son corps me faisait du bien. Je l'entendais renifler bruyamment et elle releva la tête vers moi. Son visage était inondé de larmes.

—  Je suis désolée, bafouilla-t-elle la voix tremblante.

Je souris et secouai la tête. Elle n'avait pas être désolé. J'avais réagis comme un con.

—  Ne le sois pas, minette.

Elle me sourit et reposa sa petite tête contre mon torse et ferma ses yeux. Ses petits bras encerclaient ma taille, elle me serrait fort contre elle.

J'attrapai son menton et relevai sa tête. Je plongeai mon regard dans le sien. Cette fille est magnifique. Je m'approchai et posai mes lèvres sur les siennes. Nos langues dansèrent ensemble. Cette sensation m'avait manqué. Sa langue et ses lèvres m'avaient manqué. À cet instant précis, j'avais extrêmement envie d'elle. Je la désirais plus que tout au monde.

Je la portai et l'allongeai sur mon lit. Je le contemplait sous toutes ses contours, j'étais raide dingue de cette fille. Elle me sourit minablement et je vins la rejoindre. Je parsemais son cou de baisers brûlant de désir. D'une main, j'essuyai ses larmes, de l'autre je soulevai son pull et caressai sa peau brûlante. Elle était aussi douce que je l'avais imaginé. Nos bouches se retrouvèrent, comme aimantées. Ses mains vinrent timidement dans mes cheveux.

Je détachai mes lèvres des siennes et captai son regard. Je voulais savoir si elle le voulait, elle aussi. Je ne veux pas être égoïste, je veux faire les choses bien avec elle.

Elle hocha faiblement la tête et se jeta sur mes lèvres. Je soulevais son pull, ainsi que son t-shirt. Elle souleva le mien et défit la boucle de ma ceinture. J'admirais sa jolie poitrine, cachée par son soutien-gorge en dentelle, April était parfaite. Je l'aimais elle, toute entière.
Je lui retirai son jean et déposai mes lèvres sur le bas de son ventre. Ses mains tiraient gentiment mes cheveux. La température augmentait et le désir était palpable. J'avais envie d'être en elle. De ne former qu'un.

Elle me retira sauvagement mon jean et attrapa mon visage. Son regard se planta dans le mien.
Elle me sourit et m'embrassa fougueusement.

Je détachai l'attache de son soutien-gorge et le balançai à l'autre bout de la pièce. J'embrassai sa poitrine à pleine bouche. Je déposai une ligne de baisers brûlants sur son corps et m'arrêtai net quand je remarquai de l'encre noir sur son flanc. Je fronçai les sourcils. Elle a un tatouage. Depuis quand a-t-elle ça ? À 15 ans ?

Elle remarqua que quelque chose clochait et se crispa. Je fixai l'encre sur sa peau. Cette écriture qui était encrée dans sa peau. Je parie que c'est encore une super idée de son meilleur ami.

—  Je t'explique après, me chuchota-t-elle.

—  Promis ?

—  Promis.

Elle me sourit, et je déposai mes lèvres sur les siennes. Je pourrais faire ça toute ma vie tellement j'aimais l'embrasser. Je caressai son visage de mes doigts. Je descendais jusque dans son cou. Je déposai mes lèvres et suçotais sa peau. Je la mordillais jusqu'à ce qu'elle prenne une teinte rosée. J'adorais faire ça.

Puis je descendis lentement jusqu'à sa petite culotte. J'attrapai le tissu fin, lui retirai et le balançai pour qu'il retrouve son ami le soutien-gorge. Je m'approchai de sa cuisse et posai mes lèvres dessus. Je déposai une ligne de baisers jusqu'à sa cuisse interne et commençait à suçoter sa peau. Je la mordillai ce qui la fit gémir. Ce son était magnifique. Je décollai mes lèvres après avoir laissé un trace violacée.

Je commençais à être très serré dans mon boxer, et j'avais besoin d'être en elle. J'enlevais le seul tissu qu'il me restait et enfilai un préservatif. Je me positionnais au dessus d'elle, replaçai une mèche de ses cheveux derrière son oreille et plongeai mon regard dans le sien pour la rassurer. Elle me sourit. J'adorais la voir sourire, elle était si belle.

*

Je m'allongeai à côté d'elle et repris ma respiration. C'était magique. April Fredson est parfaite, excellente, exquise. Lui faire l'amour est tout simplement merveilleux.

Elle se lova contre moi et déposa ses lèvres sur mon torse. Je caressai ses long cheveux, son dos.

—  Je t'aime April Fredson.

Elle frissonna et releva la tête vers moi. Elle me sourit et m'embrassa. Elle plongea son regard azur dans le mien et ses longs doigts vinrent caresser ma joue. Elle dessinait des cercles imaginaires. Mes mains attrapèrent ses hanches et je la serrai contre moi. Mes mains étaient créées pour ses hanches, ou bien c'était l'inverse.

Je jouais avec un de ses mèches de cheveux et pensait à ce qu'on venait de faire il y a à peine dix minutes. J'aimerai recommencer ça des millards de fois.

—  Tu voulais que je t'explique quelque chose, non ? Me demanda-t-elle en me regardant passionnément.

J'hochai vivement la tête. Oui, j'aimerai bien qu'elle m'explique.

—  Alors d'abord tu vas m'expliquer ce que tu doutais avec ton ex vendredi, pourquoi tu n'es pas allé à ton entraînement et pourquoi tu avais un bleu sur ta pommette.

Je me crispai. Je n'avais pas vraiment envie de parler de ça. Surtout avec elle. Je n'allais quand même pas lui dire, eh bah écoute je me suis battu car l'autre con de Thomas se foutait de ma gueule parce que je ne t'avais pas encore baisé. Il est clair que je manque de tact parfois, mais je sais aussi que si je ne lui dis pas elle ne lâchera pas l'affaire et je ne veux pas encore me disputer avec elle. Surtout après ce qu'on vient de faire.

Je pris une grande inspiration et lui racontait tout dans les moindres détails. Les mots, ma colère, Eleonora qui est bizarrement venue me voir. April m'avait écouté, elle avait sourit et même rit. À vrai dire, elle avait bien réagi.

—  Mercredi, tu pourras lui dire que tu m'as fait l'amour comme un dieu, plaisanta-t-elle en posant ses lèvres sur les miennes.

Je rigolai et secouai la tête. J'adore cette fille, je crains de me répéter mais elle est tout simplement parfaite.

—  Antoine ? Je peux te poser une question ?

—  Bien sûr, minette.

—  Est-ce que tu as couché avec Eleonora ?

Je secouai ma tête de droite à gauche. Après avoir quitté la piscine, on a marché sans trop vraiment parler. L'ambiance était plutôt sympa, même si elle a tenté de m'embrasser à la fin et que je lui en ai gentiment empêché, c'était plutôt sympa. Mais je n'ai certainement pas couché avec elle. J'ai été un horrible connard avec plein de filles, mais je ne le serai pas avec April.

Elle me sourit et posa sa tête contre mon torse.

—  Eh, minette, j'attends mes explications.

Elle souffla bruyamment puis rigola. Si elle a cru un instant que j'avais oublié, elle se trompe !

—  Bah j'ai deux tatouages, un dans le cou et un sur le flanc et puis voilà, abrégea-t-elle en roulant des yeux.

—  Nan ! Sans blague ! C'est passionnant tout ça !

Elle me sermonna du regard et je souris bêtement.

—  Bon d'accord, capitula-t-elle, je vais t'expliquer. Mais je ne sais même pas ce que tu veux savoir !

—  Tu les as fait quand ? Avec qui ?

—  Ah ton interrogatoire m'avait manqué !

—  April ! Arrête de changer constamment de sujet !

—  Je les ai fait y'a deux semaines, d'ailleurs ils ne sont pas totalement cicatrisés. Avec Benjamin.

Qu'est ce que j'avais dit ! Ce mec est partout ! C'est incroyable !

—  Encore lui !

—  Il était contre au départ ! Se justifia-t-elle. Si c'est ce que tu veux savoir : non, il ne m'a pas influencé.

—  Pourquoi t'as fait ça alors ?

—  J'avais envie de les faire.

Je souris, c'était son corps et son choix après tout. Je dégageai sa nuque et contemplai son deuxième tatouages. Pour être franc, ils étaient super beaux.

—  Tu veux manger quelques choses ?

Elle acquiesça vivement la tête et je rigolai. Elle est vraiment trop mignonne. Je me levai après lui avoir fait un bisou sur le front et enfilai un boxer. Je descendis en bas et me retrouvai face à mon frère qui avait un grand sourire sur le visage.

—  Oh casse toi ! Pestai-je en le poussant pour atteindre le frigo.

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NDA :
Coucou ! Comment allez vous ? Vous profitez de l'été ?

Bref j'arrête de parler ! Parlons de ce chapitre !
Alors ? J'ai fait des heureuses ?😏😂 je vous avoue que j'ai hésité à écrire ce chapitre, mais vous aimez tellement Antoine que j'étais obligée ! Moi aussi je l'aime d'amour ce mec😍

Il est complètement raide dingue de notre jolie April ! Le couple Toinou/Minette est parfait !

Vous aimez le couple Ethel/Stan ? Aimeriez vous en entendre plus parler ?
Un petit mot pour Thomas ?😏😂
Vous appréciez Benjamin ? Perso je l'adore ce mec 😍il est parfait !

Omg ! Bientôt les 2K de vues, vous êtes les meilleurs ! On est à 1,85k😍

Je vous embrasse, merci pour tous vos petits commentaires qui me font énormément plaisir.
Je vous aime fort, Laura❤️

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