2 Flashback
Je regardai mon reflet dans la glace. Je ne savais pas quoi me mettre. Luc organisait la soirée du siècle et je ne savais pas quoi me mettre. Mon frère passa la tête par l'ouverture de la porte de ma chambre et me regarda en rigolant.
— Tu ne sais pas quoi te mettre ? me demanda-t-il.
Je secouai la tête de droite à gauche et regardai tout le bordel que j'avais mis dans ma chambre.
— Je crois que maman a gardé sa une tenue de pom-pom girl. Ça pourrait faire classe ?
C'était une très très bonne idée. J'accourrai dans la chambre de ma mère et ouvrai son armoire en grand.
Je cherchai du regard ce qui pouvait bien ressembler à un uniforme de cheerleaders. Mon frère pointa du doigt une jolie boîte. Je tournai la tête vers lui et le remerciai. J'attrapai délicatement la boîte beige en carton et la posai sur le lit de ma mère. Je soulevai le couvercle poussiéreux et regardai la tenue, en souriant. Elle était vraiment très jolie. L'uniforme était bleu et jaune avec le nom de l'école devant, et le prénom de ma mère dans le dos. J'attrapai la tenue et souris.
— Aller, vas te préparer, sinon on va être en retard ! Lâcha mon frère en se levant.
Je l'imitai et m'arrêtai dans mon élan quand une question me traversa l'esprit.
— Tu penses qu'il va aimer ? Demandai-je avec hésitation.
Il souffla bruyamment, signe que je l'exaspérais. Il se tourna vers moi, arqua un sourcil puis roula des yeux.
— Franchement, même si tu étais en train de vomir, il te trouverait belle. Donc arrête de me faire chier avec ça. Ça crève les yeux !
Je baissai timidement la tête et ricanai. Je me dirigeai rapidement dans la salle de bain et enfilai ma tenue. Elle m'allait vraiment bien. Je m'attachai les cheveux en une queue de cheval haute et regardai mon reflet dans la glace, satisfaite. J'attrapai une palette de fard à paupière, qui trainait dans un des placards de cette grande salle de bain, pour appliquer un fard noir qui fera ressortir la couleur de mes yeux, et j'allongeai mes cils à l'aide d'un peu de mascara.
Je sortis de la salle de bain après m'être légèrement parfumée et enfilai ma paire d'air force one. Je retrouvai ensuite mon frère en bas et fis un tour sur moi-même.
— Sublime, me complimenta-t-il en souriant.
Il m'attrapa par la taille et me fit un bisou sur le crâne.
— T'es pas mal toi aussi, en basketteur, dis-je.
Il rigola et me fit un câlin.
J'allai ensuite voir ma mère, qui était dans le jardin. Elle profitait de la chaleur de cette fin journée, sur une chaise longue. Je m'approchai d'elle en souriant. Quand elle releva la tête, sa bouche forma un «Ô» parfait. Puis elle me sourit en hochant la tête.
— Je me suis permise de t'emprunter ça, bredouillai-je, j'espère que ça ne te dérange pas.
— Mais bien sûr que non ! Tu es splendide ! Elle te va vraiment très bien ! Dit-elle émue.
Elle ouvra ses bras et je vins m'y blottir. Elle me serra fort et me fit un bisou sur le front.
— J'imagine que tu ne rentres pas dormir ? Me demanda-t-elle avec un sourire remplit de sous-entendus.
— Tu imagines bien, rigolai-je.
— April, fais attention à toi.
— T'inquiète pas Maman, lui dis-je en lui faisant un bisou sur la joue.
Elle me sourit et regarda une dernière fois ma tenue.
— Il va adorer !
— J'espère bien ! Plaisantai-je en pensant à sa réaction qui, je l'espérais, sera positive.
— Aller, vas-y. Passe une bonne soirée ma chérie.
Je lui dis au revoir et retrouvai mon frère qui m'attendait dans l'entrée.
— Joyeux Halloween April !
*
J'arrivai à l'intérieur, j'aimais énormément cette maison. Elle le représentait tellement et elle gardait tous nos plus beaux souvenirs prisonniers. J'entrai d'humeur plutôt joyeuse, comme à chaque fois lorsqu'il s'agissait de lui.
Mon frère me laissa et partit retrouver sa bande d'amis. À mon avis, il allait ressortir de cette maison : soit dans un sale état, soit avec une voire plusieurs filles au bras.
J'avançai, confiante, la tête haute. Un grand blond et une brune me sautèrent dessus. Brad et Paola.
— Ah enfin ! T'en a mis du temps chérie ! S'écria Paola en me serrant dans ses bras.
Paola est la seule fille avec qui je m'entendais, et à vrai dire cela me suffisait amplement. Elle était comme ma meilleure amie ou bien comme une sœur. Même si on ne passait pas tout notre temps ensemble, cette fille était exceptionnelle. En plus de cela c'était une magnifique colombienne. Quant à Brad, il était aussi parfait que ma Paola. Je l'adorais aussi.
— Ça valait le coup de t'attendre ! T'es sublime là dedans ! Lança Brad le sourire aux lèvres. J'en connais un qui va perdre la tête !
Je rigolai face à sa remarque. Ils m'attrapèrent chacun par un poignet et m'entraînèrent à l'extérieur. L'ambiance avait l'air plutôt sympa, et j'adorais ce genre de fête. Paola était habillée en footballeuse et Brad l'avait imité. Ils étaient super mignons tous les deux vêtus ainsi.
Je cherchai celui qui faisait battre mon cœur du regard, mais je ne le voyais pas. Il n'était ni avec ses potes, ni avec mon frère.
— Tu cherches ton prince charmant ? Plaisanta Paola en me souriant bêtement.
Je roulai des yeux et lui coulai un regard blasé.
— Ouais, sa princesse est arrivée ! Ris-je en secouant la tête.
— Je crois qu'il là-bas, autour des boissons, lâcha Brad en m'indiquant l'endroit.
Je souris et me dirigeai vers le buffet. Je reconnus son rire, qui était le plus joli son qui existait au monde. Je me jetai sur lui et le serrai fort contre moi, posant ma tête sur son dos. Il se retourna en souriant, il était tellement beau. J'aimais ce mec, j'étais même folle de lui.
Il prit mon visage en coupe et déposa délicatement ses lèvres sur les miennes. Sa langue vint chercher la mienne pour danser avec. Il décolla ses lèvres des miennes et me regarda. Son regard cherchait le mien. On resta comme ça, à se contempler pendant quelques minutes.
— Joyeux anniversaire, beau gosse, murmurai-je sans le quitter des yeux.
Il me sourit encore plus et ses mains attrapèrent mes hanches pour me coller à lui. Il me fit un câlin et posa son menton sur mon crâne.
— Je t'aime April.
Je souris et posai ma tête sur son torse.
Il m'attrapa le poignet et me tourna vers le buffet où une bande de gars jouait avec les bouteilles d'alcool.
— Tu veux boire quelques choses ? Me demanda-t-il si gentiment.
— Une bière s'il te plaît, répondis-je souriante.
— Tu ne préfères pas un coca ? Plaisanta-t-il. On ne boit pas quand on est si joliment vêtu.
Je rougis, c'était sa façon de me dire qu'il me trouvait belle. Il avait donc bien remarqué, c'était impressionnant comme il était attentionné. Parfois, je culpabilisais, je ne faisais jamais attention à ce genre de détails et j'avais peur que cela lui fasse du mal.
Il me tendit ma bière et en prit une pour lui. Il m'entraîna dans un coin à part et s'assit sur l'herbe, avec moi dans ses bras.
— Je sors avec la cheerleader la plus sexy de la planète, dit-il soudainement en déposant ses lèvres brûlantes sur la peau nue de mon cou.
Je sortis de ma poche une petite boîte qui était emballé. J'avais envie de lui offrir maintenant. On était que tous les deux, c'était le moment idéale. Je regardai la boîte, tournai la tête pour capter son regard et lui tendis la boite. Il fronça d'abord les sourcils.
— C'est pour toi, bon ce n'est pas grand chose mais je tenais à te l'offrir, bafouillai-je.
À vrai dire, j'y avais mis pas mal d'argent mais je m'en fichais. Ce n'était rien par rapport à toute l'affection qu'il me portait. Sa présence n'était pas comparable à ce que contenait cette boîte.
Il prit la boîte et la déballa lentement. Il lu les inscriptions sur la jolie boîte en cuivre et l'ouvrit rapidement. Il resta un long moment à fixer le contenu, légèrement surpris. Puis un sourire prit place sur son visage d'ange. Il attrapa délicatement la gourmette et la sortit de son étuis. Il releva la tête moi et je vis que ses yeux étaient humides.
— Elle est magnifique, murmura-t-il.
Il se jeta sur mes lèvres et m'embrassa avec passion.
— Joyeux anniversaire Luc.
— Tu n'aurais pas dû April, me sermonna-t-il.
J'haussai les épaules puis souris.
— Je sais que ce n'est pas comparable à tout ce que tu fais pour moi. Mais je voulais te remercier et puis tu penseras tout le temps à moi comme ça, dis-je en passant mes mains autour de son cou.
— Tu m'obsèdes déjà, Fredson.
Je souris et le serrai contre moi. J'étais amoureuse de ce mec.
— Je t'aime, lui soufflais-je.
Je frissonnai et m'accrochai à lui. C'était la première fois que je lui disais, pour de vrai. Je tremblai, il savait que je n'exprimai pas mes sentiments, que je gardais tout pour moi. Il me força à le regarder et sourit. Je voyais dans son regard qu'il n'avait jamais été aussi heureux.
— Merci, merci pour tout.
Puis il me serra une nouvelle fois contre lui.
J'étais bien dans ses bras. La musique et la chaleur formaient un duo parfait.
*
Nous étions complètement déchaînés. J'avais perdu Luc de vue, qui devait profiter de ses invités. Paola et Brad étaient à fond, voire même un peu bourrés. Quant à mon frère, il dansaient avec une fille, un verre à la main. Elle était plutôt mignonne et je soupçonnai mon frère de bien l'aimer.
Des tubes de l'été étaient diffusés par les enceintes. J'hurlai les paroles avec Paola en se déhanchant avec Brad. Cette soirée était extraordinaire. Le soleil commençait à se coucher et le ciel était orné d'un splendide dégradé de roses, orangés.
— April ? Hurla Paola dans mon oreille.
— Oui ?
Elle s'approcha de moi.
— T'as ton maillot de bain ?
Et merde. J'avais complètement oublié. Je secouais la tête, dégoûtée.
— Tu as de la chance de m'avoir, je savais que tu l'oublierais du coup je t'en ai pris un, dit-elle, fière d'elle.
C'était clair que j'avais de la chance de l'avoir. Elle était exceptionnelle ma Pao.
— T'es la meilleure Pao !
Elle m'entraîna avec elle pour me prêter son maillot, puis on se changea rapidement. On retourna dehors, et comme par hasard Luc et sa bande de potes se jetèrent dans la piscine. On fit de même, morte de rire. Cette soirée était vraiment magique.
En fin de soirée, tous les invités étaient déjà partis. Il ne restait plus que Paola, Brad, la bande d'amis de Luc, lui et puis moi. Mon frère était parti avec la jolie fille avec qui, il avait passé toute sa soirée.
— April, je vais rentrer chez moi je suis claquée et puis je n'aimerai pas que mes parents se réveillent et découvre que je ne suis pas encore rentrée, rit Paola.
Un pote de Luc, qui lui faisait les yeux doux, lui proposa de la raccompagner. Elle accepta et ils partirent. Brad rentra également chez lui. Je me retrouvai seule avec Luc et trois de ses potes. Je m'assis sur les genoux de mon copain et ses bras vinrent de suite m'encercler.
— Ça fait quoi d'avoir 15 ans, lui demandais-je en fixant la bannière bleu parsemé d'abeilles d'or.
— Au départ rien, mais quand on a la meilleure des copines à ses côtés c'est tout de suite magique, me chuchota-t-il.
— Oh regardez, nous interrompit Archibald, une étoile filante.
Je la regardai et fis un vœu.
Je veux garder ma famille et mon copain à mes côtés le plus longtemps possible.
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