Flower 6 : Compagnons de route
Au fil des jours, Frisk avait plus d'appétit, elle dévorait les spaghettis que Papyrus avait préparés (pour Sans à la base) et reprenait du poil de la bête. Bon, Sans comprit par la suite que c'était juste un rhume, mais bon... Un jour, Frisk dit au garçon qu'elle voulait repartir. Le squelette eut un pincement au coeur. Il savait que ce jour arriverait pourtant... Alors il lui dit pour masquer sa tristesse :
-Et tu comptes partir en pyjama ou avec les loques qui t'ont servi de fringues ? Je vais te passer des vêtements.....
Il lui tendit un pull violet bien épais et un jean trop petit pour lui. Frisk lui fit timidement remarquer :
-Sans, comment ça se fait que tu aie du violet dans ton placard ? Ça a pas l'air d'être ton style...
-C'est Papyrus qui me l'a offert à Noël, pour se foutre de moi... Il sait pertinemment que je HAIS le violet... Par contre j'ai pas de chaussures pour toi, désolé...
-C'est pas grave, les miennes sont encore en bon état...
Un silence gêné s'installa entre eux. Puis Frisk ouvrit la bouche :
-Euh... Sans... Tu... pourrais venir... voyager avec moi ?
Sans resta estomaqué quelques secondes avant de s'exclamer avec un grand sourire :
-Bien sûr, microbe ! Pas de problème !
Sans attrapa sa veste et fourra un matelas gonflable raplapla dans sa poche. Ils avaient décidé de partir tout de suite. Le jeune squelette laissa une lettre à Papyrus et ils sortirent tous deux de la maison et commencèrent leur traversée de l'Underground.
Frisk et Sans s'habituèrent bien vite à la vie ensemble, bien que la première nuit fut mouvementée, étant donné que Frisk avait peur du noir et avait sangloté jusqu'au matin. Sans devait la prendre dans ses bras pour qu'elle s'endorme, ce qui, pour un gars qui n'avait jamais touché une fille de sa vie, était fichtrement embarrassant.
Mais bon, ce n'était pas si désagréable, après tout... Heh heh...
Parfois, Sans se demandait comment une gamine si frêle avait réussi à dormir dehors et à bouffer des racines pendant deux fucking semaines.
Surtout que la nuit, parfois, était source de confidences du genre :
-Mais tu as quel âge en fait, moucheronne ? avait demandé Sans.
-Bientôt douze ans, lui avait répondu Frisk avec une pointe de fierté.
Le garçon avait failli s'étrangler. Ça veut dire qu'elle avait ONZE ANS ?! Mais elle était si maigre qu'elle en faisait à peine neuf !!
Ou encore ce moment un peu gênant où Sans avait demandé à la fillette :
-Dis, gamine, comment sont les étoiles, à la surface ?
Frisk avait réfléchi quelques secondes tout en fixant les petites pierres brillantes au plafond de l'Underground et lui avait dit :
-Elles sont... Différentes... Et le ciel aussi... Ce sont des milliers de petits points blancs dans un espace infini... Ma mère disait que l'on avait tous une étoile qui nous guidait... Mais que certaines sont difficiles à trouver...
-Elle disait quoi d'autre, ta mère ? l'interrompit Sans.
-Ah ?! fit Frisk, surprise par la question. Eh bien... Elle disait que je devais toujours être gentille, même avec les gens méchants... Parce que ce sont aussi des êtres vivants avec un cœur et une âme...
-J'aurais bien aimé rencontrer ta mère... soupira le squelette.
-Pourquoi ? fit Frisk en riant. Si tu veux pécho, faut aller sur Meetic... Toriel m'a dit que vous connaissiez...
-Ha ha, non, c'est mon frère qui y va ! rigola Sans. Non, je voulais remercier ta mère de t'avoir mise au monde et d'avoir fait de toi l'adorable petite demi-portion que tu es aujourd'hui...
-Je-je suis pas une demi-portion ! protesta Frisk en rougissant violemment.
-Si ! la taquina Sans. Mais la meilleure demi-portion que j'ai jamais rencontrée...
Et le garçon de conclure en souriant :
-Ta mère a l'air d'être une personne formidable... Telle mère, telle fille...
-...Elle l'était... murmura Frisk, la voix tremblante..
Et là, au cœur de la nuit, la petite fille commença à parler de son passé à Sans...
À suivre...
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