Flower 5 : Malédiction


Les deux frères se battaient farouchement depuis maintenant dix bonnes minutes quand Papyrus envoya son poing dans les côtes encore douloureuses de Sans, qui grimaça et leva la main. Des os sortirent du sol, dont l'un atteignit Papyrus à la mâchoire. les deux squelettes se fixèrent avec un regard plein de haine. Ils firent apparaître dans leur main un os taillé en une pointe très aiguisée et s'élancèrent l'un vers l'autre dans un seul but : tuer, exterminer l'adversaire.

-NON !!!

Soudain, deux énormes lianes de l'épaisseur d'un tronc d'arbre sortirent du sol et écartèrent les deux frères l'un de l'autre. Sans tourna la tête et vit Frisk qui s'était relevée, haletante, les deux mains levées devant elle. Sans doute était-ce elle qui avait fait surgir ces plantes.

-Non... S'il vous plaît... Ne vous battez pas.. Je ne veux plus... voir.... de sang... bredouilla la petite fille... qui tituba avant de basculer vers l'avant. Sans se téléporta et la rattrapa de justesse. Papyrus s'était figé, abasourdi. Sans regarda Frisk : elle avait des difficultés à respirer, elle était en nage et son visage était complètement rouge. Sans toucha le front de Frisk de sa main et la retira vivement : la fillette était brûlante. Sans la prit dans ses bras et se dirigea vers la maison, non sans jeter un regard noir à son frère qui disait clairement :

"Mec, tu la touches, je te bute et tu vas pas faire de vieux os au paradis, crois-moi..."

Il monta dans sa chambre et vit que Toriel était partie. Aucune importance. Il déposa Frisk sur son lit et alla chercher un pot et de la terre pour Flowey. Lorsqu'il revint, Frisk, malgré l'épaisseur des couvertures, tremblait de tous ses membres. Le garçon plaça Flowey dans le pot et, inquiet, se pencha au dessus de la fillette :

-E-Eh, ça va, gamine ?

Frisk ne réussit qu'à articuler d'une voix rauque "...Froid..." ce qui eu pour effet d'inquiéter encore plus Sans. Il resta là, les bras ballants, sans trop savoir quoi faire. Il faut dire qu'il n'avait pas vraiment l'habitude de jouer les gardes-malade. Flowey soupira et dit :

-Espèce de crétin, tu vois pas que ses fringues sont en lambeaux ? Déshabille-la et donne-lui un pyjama !!!

-La... la déshabiller ? bafouilla Sans en rougissant violemment.

-Ça va, tu la verras en petite culotte, et alors ? C'est pas la mer à boire ! Et me sors pas l'excuse de "Je suis un gentleman", ça marche pas avec moi !

Sans s'exécuta, extrêmement mal à l'aise. Il alla chercher un pyjama dans son placard et le passa à Frisk. Un peu grand mais bon, au moins, elle aurait chaud. Il fit une compresse avec un chiffon et de l'eau froide et la déposa sur le front brûlant de la petite fille. Cependant, il avait constaté l'ampleur des dégâts : Frisk avait le bas de la jambe gauche entièrement recouvert de fleur dorées. Et il y en avait aussi sur son ventre, son front et son avant-bras. Sans s'assit sur le lit, regarda Flowey et dit :

-Flowey. Ne joue pas à ce petit jeu avec moi. La gamine m'a soigné, n'est-ce pas ? C'est pour ça qu'elle est dans cet état, hein ?

-Non, ce n'est pas ta faute... soupira la fleur. C'est une malédiction. Quand Frisk est tombée dans l'Underground, c'était une humaine normale. Je lui ai dit que les monstres étaient horribles, mais elle tenait tout de même à continuer. Je m'inquiétais, alors je l'ai suivie. Mais c'était assez fatiguant pour moi, car je me déplaçais dans le sol. Alors Frisk m'a pris sur son épaule. Et je lui ai avoué la vérité. J'étais atteint d'une grave infection aux racines qui touche pas mal de fleurs de ma race et je n'en avais plus pour très longtemps. Mais Frisk s'est contentée de me regarder avec un sourire triste et a dit qu'elle voudrait bien avoir cette maladie à ma place. Et là, il y a eu une espèce d'éclair blanc et toute la faiblesse que je ressentais avait disparu. Et Frisk avait une fleur dorée sur la main droite. Pour me sauver, Frisk s'est maudite. Et cela lui a conféré un pouvoir, celui de contrôler les plantes et même des dons de soin. Mais à chaque fois qu'elle l'utilise, de nouvelles fleurs apparaissent plus ou moins selon l'intensité, et plantent leurs racines dans son corps. Le jour où les racines atteindront son cœur, elle... elle mourra. Et ce sera de ma faute. Si je ne lui en avais pas parlé, je....

-Flowey, l'interrompit Sans. C'est le choix de Frisk. Ce n'est pas de ta faute. Tu n'y pouvais rien, vous ne pouviez savoir ni l'un ni l'autre qu'elle allait être maudite.

Flowey, dépité, continua :

-Sais-tu au moins ce qu'elle a vécu avant de tomber ici ? Ce qui lui est arrivé ? Je vais te le dire, moi ! Elle...

-Flowey, stop, fit une petite voix faible.

Frisk s'était réveillée. Elle caressa doucement les pétales de Flowey en souriant et lui dit :

-Je lui dirai moi-même... en temps voulu...

Avant de se rendormir. Sans regarda la fillette. Il n'avait jamais vu aucune douceur ni aucune gentillesse comme celle-ci avant. Que lui cachait donc Frisk ? Peut-être ne le saurait-il jamais...

A suivre...

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