Flower 11 : Démence

........

- ......Uh... ma tête....

"Oh ! On dirait que le sujet numéro un est réveillé !"

Frisk se redressa dans un sursaut. Elle était allongée à plat ventre sur le carrelage blanc d'une pièce également blanche.
La petite fille appela d'une voix craintive :

- S-Sans ? Flowey ?

Elle dut bientôt se rendre à l'évidence : elle était seule.
Elle se releva en tentant de tenir le mieux possible sur ses jambes flageolantes et son regard tomba sur les caméras situées à chaque angle du plafond. Elle finit par demander de sa petite voix apeurée :

- Qu.... Qui êtes-vous....?

"Je suis le docteur Alphys, scientifique royale." fit une insupportable petite voix aigrelette qui semblait sortir de nulle part.

Les yeux de Frisk s'écarquillèrent.

- Alphys ?!

"C'est le nom de celle dont Mettaton veut gagner l'estime, non ?" songea-t-elle.

"Oui. C'est Asgore qui m'a ordonné de te capturer. Mais comme il n'a pas précisé dans quel état...."

Alphys partit dans un rire suraigu et psychopathe qui dura deux bonnes minutes, avant de se calmer et de continuer :

"Je me disais que je pourrais te disséquer avant.... qu'en dis-tu ? ❤"

Frisk recula de quelques pas, un frisson lui parcourant l'échine. Cette femme lui faisait peur. En reculant, son dos heurta le mur. Sauf que ce n'était pas un mur. Il y avait une vitre. Un volet roulant empêchait de voir ce qu'il y avait derrière. À bien y regarder, il y en avait même une autre sur le mur à la droite de Frisk, mais un store cachait la vue....

Enfin, plus pour longtemps, car il s'ouvrit bientôt dans un grincement sinistre, laissant apparaître Mettaton. Le robot n'osait pas regarder Frisk et fixait le sol avec un air coupable. La fillette s'approcha et toqua doucement à la vitre en plexiglas pour lui demander de relever la tête. Ce qu'il fit craintivement, s'attendant à trouver des reproches dans les yeux de la petite fille... Mais à la place, il ne vit qu'une infinie gentillesse, accompagnée d'une évidente pitié. Il finit par articuler avec gêne :

- Je.... Tu ne m'en veux pas ?

Frisk secoua la tête :

- Non.

Elle fixa Mettaton avec sérieux.

- C'est à Alphys que j'en veux.

"Eh ! Mettaton m'obéit avec plaisir ! N'est-ce pas, Mettaton ? ❤"

- .....

"N'EST-CE PAS, METTATON ?"

- Euh.... Oui oui.... bredouilla l'intéressé avant de baisser la tête. Évidemment....

Frisk secoua la tête en une moue désapprobatrice, puis se retourna vers les caméras.

- C'est quoi, votre but ?

"C'est bien simple : étudier ton âme... Puis te livrer à Asgore.❤"

Frisk fixa l'objectif de la caméra, impuissante.... Et brusquement, quelque chose d'important lui revint en mémoire :

- Flowey et Sans !!! Où sont-ils ?!

Mettaton frappa à la vitre pour attirer l'attention de la petite fille. Il tenait un pot dans ses bras, où s'agitait frénétiquement une petite fleur aux pétales dorés.

- FRIIIIIIIISK !!! TU VAS BIEN ?!

- Flowey ! s'écria Frisk, soulagée, en se précipitant vers la vitre. Ça va, je n'ai rien ! Et toi ?!

- Ça va ! L'autre folle m'a juste emprisonné dans les toilettes, mais à part ça, ça va !

Malgré la situation, la fillette ne put s'empêcher de laisser échapper un petit rire.

- Et c'était confortable ?

- C'est ça, fiche toi de moi ! Ça sentait surtout abominablement mauvais !

- J'imagine.... Quoique, je ne préfère pas !

"Tout va bien ? Vous voulez que je vous apporte du thé et des petits gâteaux tant que vous y êtes ?"

- Oui, s'il vous plaît, ce serait très aimable à vous Alphys ! fit Frisk en souriant.

Flowey se frappa le front (?) du plat de la main (???) tandis que Mettaton se retenait pour ne pas rire. Frisk voulut faire de même, mais quelque chose lui resta en travers de la gorge.

- ....Et Sans ?

Flowey soupira.

- Désolé, je ne sais pas où il a été emmené...

La fillette commençait légèrement à paniquer, quand le store de l'autre vitre s'ouvrit en grinçant, laissant apparaître Sans, accroché au mur derrière la fenêtre par des fixations métalliques, la tête en sang. Frisk se retourna, estomaquée, et s'approcha de la vitre pour poser une main tremblante dessus.

"Comme je m'ennuyais en attendant ton réveil... Je me suis un peu amusée avec lui ❤"

La fillette ne dit rien, tandis que Flowey s'agitait dans son pot en criant des insultes toutes plus poétiques les une que les autres.

Brusquement, des bras en fer avec des pinces aux bouts sortirent du mur derrière Frisk.

"Bon ! Voyons ce que pourrait nous révéler ton â..."

Alphys n'eut pas le temps de finir sa phrase. Les pinces explosèrent en un million de particules argentées, tandis que la vitre sur laquelle était posée la main de Frisk se fissura dans un craquement sinistre. Mettaton et Flowey en restèrent comme deux ronds de flan (hé oui Jeanine, cette expression existe encore grâce à moi !).

La petite humaine se retourna vers les caméras, et Alphys eut juste le temps de voir la lueur rouge dans ses yeux avant que les caméras ne se désintègrent. Elle lâcha un juron et se précipita vers la salle où elle avait enfermé ses prisonniers. Elle arriva juste à temps pour voir deux énormes lianes de l'épaisseur d'un tronc d'arbre sortir du sol et briser la vitre séparant Sans et Frisk. S'ensuivit une énorme secousse, qui fit céder les fixations retenant le squelette au mur, ce qui le fit tomber à terre. Une des lianes brisa également la fenêtre d'où Mettaton, Alphys et Flowey observaient la scène.

La scientifique attrapa l'une des seringues remplies de tranquillisant accrochées à sa ceinture et se précipita vers Frisk.

- Non, maître Alphys !!! cria Mettaton. C'est trop dangereux !

Alphys ne l'écoutait pas, continuant sa progression vers la jeune humaine. En voyant une liane s'abattre sur son employeuse, Mettaton n'hésita pas et courut vers elle avant de la pousser violemment dans le dos, hors de portée du projectile végétal. La liane percuta brutalement le compartiment à piles du robot, et ses yeux jaunes s'éteignirent. Alphys abandonna Frisk pour courir vers le robot et tenter de le soulever, mais il était trop lourd pour elle....

Pendant ce temps, Sans avait reprit conscience. Il se redressa en position assise, assailli par une terrible migraine, et contempla le désastre avec des yeux ronds. Il n'eut même pas le temps de tourner la tête....

Avant que les mains de Frisk ne se referment autour de son cou.



À suivre.... (Moi, sadique ? Noooooon !)

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Alors.... J'espère que ce chapitre vous a plu ! Désolée d'avoir mis du temps à le sortir, mais la motivation me manquait et j'ai dû me forcer un peu. Mais bon, il est finalement arrivé, donc..... ;) Mieux vaut tard que jamais !

À bientôt pour un nouveau chapitre ❤

Ichime56 l'Otaku malsaine

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