Chapitre 16 Fin.

Près de six mois après l'ouverture de la résidence Flower Me, les affaires du couple n'avaient jamais été aussi florissantes. Pour Fort, son agence récoltait des fonds pour la résidence et l'aide aux personnes dans le besoin, ses artistes travaillaient de temps en temps aussi là bas. 

Si certains y voyaient là un coup de promo pour faire de la publicité et dorer l'image des célébrités, c'était devenu un rite de passage pour s'assurer que, comme par le passé, aucun n'oublie que des personnes ont payé pour les faire briller et d'autres espèrent pouvoir devenir eux aussi une étoile.
Le rôle d'une star doit aussi être celui de porter assistance à ceux qui ont besoin d'aide et qui crient leur détresse. Certains n'avaient pas passé ce stade. Si Fort était connue pour être un patron strict il était aussi intransigeant et refusait de voir ses efforts et ceux de son compagnon, bousillés.

Ce qui avait fait que bon nombre de jeunes étoiles s'étaient vue recallées et tomber avant même d'avoir eut la possibilité de briller haut dans le ciel. Si ces personnes avaient put rebondir ailleurs, ce n'était pas pour finir honnêtes car l'agence de Fort avait fini par avoir une réputation incassable et tellement puissante que les autres agences devaient chercher comment lui faire concurrence.

Pour ce qui était de Peat, le café fonctionnait comme à son habitude. Il avait reçu certaines demandes d'embauche, mais il avait toujours refusé d'agrandir son équipe pour une petite salle comme la sienne. On lui avait proposé d'ouvrir un autre restaurant dans une zone plus touristique, mais le jeune homme refusait toujours. Pourquoi ? Parce qu'il ne voulait pas de cette fame qu'on lui collait à cause de son partenaire. Au contraire, il restait un gérant de café et propriétaire d'une résidence pour sans abris et jonglait avec son rôle de mannequin qu'il conservait.

Leur bonheur était-il vraiment complet ? En tout cas pour eux il n'y avait rien qu'ils ne pouvaient y ajouter pour se sentir aussi proche et heureux qu'ils ne l'étaient depuis tout ce temps. Si leur relation avait évoluée aussi vite depuis le début, l'amour qu'il se portait s'intensifiait de plus en plus avec le temps. La famille Sangngey avait définitivement adoptée Peat et ils passaient le plus de temps avec le couple, rendant même visite à leur fils à l'agence ou son compagnon au café.

Si on pouvait penser que cette famille était stricte et préférait garder une certaine image distante avec Fort, grâce à Peat ils avaient bien compris, tous les trois, que ce n'était pas comme ça qu'il fallait fonctionner. Depuis qu'ils s'étaient rencontrés, la famille de son compagnon avait fini par revoir leur éducation et la vision qu'ils avaient eu pour ça.

Parfois, la femme venait prêter main forte dans la résidence pour s'occuper de l'administration ou de former certains sans abri dans un domaine qu'elle pouvait maîtriser. Quant au père, il assistait son fils dans la gérance qui pouvait parfois s'avérer difficile pour son fils. À eux deux, l'agence avait de quoi survivre et pour longtemps encore. Jusqu'à ce qu'un jour...

- Bonjour ! s'exclama une femme alors que le couple de parents venait d'entrer dans l'agence.
- Bonjour.
- Vous venez voir Monsieur ?
- Oui, notre fils est dans son bureau ?
- Il est en réunion. répondit la femme, un casque micro sur la tête.
- Pouvez-vous prévenir Miss Layla que nous sommes là ? demanda la mère de Fort en souriant.
- Bien sûr Madame !
- Merci. Bonne journée tout le monde.
- Merci Madame ! s'exclamèrent les employés dans le grand hall.
- Miss Layla ? Oui, Monsieur et Madame sont en chemin. Je les ai prévenu.

Dans l'ascenseur vide, le couple restait silencieux pendant un temps jusqu'à arriver à l'étage qui appartenait au CEO. Dans les couloirs, beaucoup de personnes les croisèrent et les saluèrent avec respect, ayant même droit à un sourire de leur part. La femme discutait avec certains employés quand le père marchait vers le bureau de la secrétaire.

- Monsieur, Madame, bonjour ! s'exclama Layla en quittant son bureau, un sourire plein sur son visage, une main dans son dos et une autre sur son ventre arrondi.
- Oh mon dieu Miss Layla, ne vous levez pas ! s'écria le père en panique. Restez assise. 
- Merci Monsieur, pouffa la jeune femme.
- Comment ce porte ce petit être ?
- Il ou elle est très vigoureux, soupira la jeune femme visiblement bien épuisée.
- Quand commence votre congé ?
- Dans trois jours et il me reste encore deux mois avant d'accoucher. expliqua-t-elle au père qui l'avait aidé à se replacer sur son fauteuil aménagé pour permettre au corps de cette dernière à ne pas trop souffrir de sa déformation.
- Luka doit être dans tout ses états, pouffa la mère de Fort en arrivant. Bonjour ma chère, comment allez-vous ?
- Mon cher et tendre mari est sur le point de craquer, alors que c'est moi qui suis censé accoucher dans peu de temps, s'amusa Layla. Je suis épuisée, mais heureuse et j'ai hâte.
- Vous ne savez toujours pas quel est le sexe de l'enfant ?
- Non, nous avons voulu garder la surprise jusqu'à la fin. Nous le saurons au moment de l'accouchement, répondit la maman.
- Je crois que je comprends pourquoi Luka n'est pas bien, pouffa le père. Ne pas savoir ne l'aidera pas à savoir comment préparer la chambre et les affaires.
- Oh ne vous inquiétez pas pour ça ! répondit la secrétaire. Peat et Fort ont déjà prit les devant. J'ai même droit à des repas spécifiques et gratuit pour toute la durée de ma maternité ainsi que la première année par P'Khan.
- Oh la chance ! fit la femme.

Depuis tout ce temps, que ce soit le café ou cette famille, tous avaient tissés des liens si forts qu'ils étaient finalement devenu une seule et même famille. Un groupe bien étrange mais soudé jusqu'à ce que la mort arrive à les défaire... du moins, si elle y arrivait, car ça... ce n'était pas dit.

- Fort ne devrait pas tarder à revenir de sa réunion avec un nouveau groupe. leur dit la jeune femme. Voulez-vous de quoi boire ?
- Oh non, ne vous en faîtes pas ma chère. Nous allons voir Peat juste après. Mais avez vous besoin de quoi que ce soit ? demanda la mère.
- J'ai ce qu'il faut avec moi, merci beaucoup.
- À croire que l'état de ma secrétaire vous inquiète plus que ce que je m'apprête à faire ! retentit une voix non loin d'eux.
- Bonjour mon fils, s'exclama sa mère en venant embrasser le jeune homme. Contrairement à toi, Layla va mettre au monde un enfant.
- Si Peat le pouvait je lui en aurai fait une équipe de foot, rétorqua le CEO, venant saluer son père.

La mère s'étouffa avec sa propre salive, tandis que le père souffla. Seule Layla pouffa en rougissant, imaginant ce que donnerait son ami de longue date avec ses propres enfants... Tout compte fait, il valait mieux ne pas l'imaginer car il serait pire que maintenant.
Imaginant la scène, elle se retint de pouffer et les regarda quitter son bureau pour se rendre dans celui de son Boss.

- Layla, j'ai appelé P'Luka pour qu'il vienne te récupérer, l'avertit Fort.
- Pardon ? Pourquoi ?
- Tu es en congés jusqu'à nouvel ordre.
- Mais !
- Chérie, ordre du médecin, tu dois te reposer. intervint une voix.
- Chéri ?
- Phi, elle peut travailler de la maison, mais je veux qu'elle se repose. ordonna Fort.
- Pas de soucis, elle fera de son mieux, mais j'ai déjà pris mes dispositions pour travailler depuis chez nous le temps qu'elle accouche.
- Bien, dans ce cas, rentrez bien.

Choquée, Layla voulu protester, mais son mari éteignait déjà son ordinateur et rangeait ses affaires pour ensuite lui faire quitter l'immeuble en toute sécurité.
Dans le bureau du CEO, le petit trio pouffait de la situation avant de reprendre sur une note plus sérieuse.

- Tu es sûr de ce que tu veux faire ? demanda sa mère.
- Ma' tu as peur de ce que les gens pourront dire ?
- Non ! Mais c'est un sujet important, je veux m'assurer que tu sois bien sûr de toi.

Fort posa sa main sur celles de sa mère et lui adressa tout en souriant :

- J'y pense depuis longtemps. Peat et moi vivons ensemble depuis plus de deux ans et je veux pouvoir lui offrir plus. Nous n'avons pas encore les droits comme ailleurs, mais si je peux le protéger et lui montrer que c'est possible alors je veux le faire.

Confiant dans sa décision, il leur montra également ce qu'il portait sur lui tout les jours depuis plusieurs mois, sa mère s'en extasia et son père étudia avec attention, lui donnant son avis mais pour Fort c'était fait et il ne lui fallait plus qu'une seule chose : organiser un voyage pour lui et Peat et se lancer dans le grand bain.

Il avait tout prévu jusque dans les moindres détails, il avait demandé à Mina, la seule fille de l'équipe du café, de le prévenir des congés de son compagnon afin de pouvoir prévoir un remplaçant afin d'aider au café tout en maintenant la résidence en activité pendant le week-end qu'il avait prévu pour eux.

Le sac était prêt, il n'attendait plus qu'une chose, c'était de pouvoir partir ce soir, récupérer son amoureux et s'envoler vers une destination paradisiaque et au calme afin de passer ces quatre jours dans un espace tranquille, loin de l'agitation de la ville. 

Mais pour l'heure, plusieurs discussions s'imposaient avec ses parents afin de mettre en place le après et surtout en rapport avec l'agence et le futur de leurs projets nombreux.

Mais après plusieurs heures et une soirée bien chargé, c'est épuisé qu'il se rendit au café pour y retrouver l'équipe en pleins nettoyage de la salle, écoutant de la musique, s'amusant à chanter en karaoké, dansant comme si ils étaient en boite de nuit.

- Bonsoir ! s'exclama-t-il, content et amusé de les voir encore très énergiques alors qu'ils étaient encore plus fatigués que lui.
- Oh P'Fort ! s'écria Mina en saluant le CEO. Oh, vous avez l'air bien crevé.
- Merci Mina, ça fait plaisir, souffla le jeune homme.
- Pardon, se reprit la jeune femme, moquée par ses collègues masculins. Mais !
- Tout va bien, répondit Fort. Peat est là ?
- Il fait les comptes à l'étage, lui dit Kiss qui nettoyait le comptoir. P'Khan est avec lui.
- D'accord, merci. D'ailleurs, Lim des Kiss My Lie  viendra vous aider pendant les quatre prochains jours.
- Nan ! C'est vrai ?! Lim ? Le Lim ?!

Fort fit signe au serveur de se taire, car ça restait une surprise pour Peat ce voyage. Se reprenant rapidement, il hocha la tête, le regard brillant de milles étoiles tant il était heureux qu'un de ses idoles viennent travailler avec eux pour un temps assez court certes.

Kiss My Lie était un groupe assez jeunes de l'agence qui avait signé à peine la résidence Flower Me ouverte. Il avait été l'un des tout premier à tenter le rite de passage et qui avait réussi à s'intégrer rapidement à la façon de travailler dans ce milieu difficile et qui avait relevé le défi haut la main. Il avait fini par devenir le leader du groupe et avait reçu une image publique d'une personne très attentionnée avec le cœur sur la main. Depuis son intégration, il venait travailler de temps en temps au café quand il y avait besoin. Les membres de son groupe faisait les allés retours aussi avec la résidence et l'agence.

Fort avait eut l'œil sur ce groupe et l'amitié que ses garçons avaient lié avec le staff du café avait renforcé la pensée du CEO. 

- Je vais aller les voir, dit-il alors en prenant la direction de l'étage où il trouva les deux hommes plongé dans leurs comptes. 

Discrètement il vint embrasser la tête de son compagnon qui sursauta.

- T'es arrivé quand ?
- Y a pas longtemps, salut P'Khan.
- Salut Boss, comment va ?
- Épuisé comme pas possible mais je suis en week-end bientôt.

Le cœur de Fort venait de faire un raté, il avait failli s'arrêter en pleine phrase et cela aurait éveillé les soupçons de Peat qui, pour l'instant était plongé dans ses calculs du jour.

- La recette est bonne ? demanda le CEO en prenant place dans un fauteuil.
- On va dire que si on continue comme aujourd'hui pendant au moins un mois, j'ai de quoi payer certains fournisseurs pour plus de produits, déclara le gérant, toujours plongé dans son carnet. 
- Vous en avez pour longtemps ? J'ai une réservation et mes parents nous y attendent.
- Non, on a presque fini. lui répondit Khan un sourire amusé sur le visage.

Un coup d'œil complice s'échangea entre le cuisinier et le jeune CEO qui sourit à moitié, bras croisés contre sa poitrine.

Bien plus tard, alors que le dîner avait été finalement expédié par tout le monde, dû à la fatigue, Peat s'endormit dans la voiture sans savoir qu'il ne se réveillerait pas dans l'appartement.

[...]

- Baby... Baby, on est arrivé.
- Hmm ? grommela Peat en tentant d'émerger doucement. J'ai dormis longtemps ?
- Assez oui, mais tu étais très fatigué. répondit Fort qui souriait.

Pourtant, quand Peat ouvrit les yeux, il réalisa qu'il n'était pas dans leur chambre. Il se releva d'un coup et jeta un regard circulaire tout autour de lui.

- Fort ? Où est-ce qu'on est ?
- Je t'ai kidnappé pour un week-end bien mérité, lui répondit le CEO tout sourire, torse nue dans le lit, allongé sur le côté tel un empereur.
- Où est-ce qu'on est ?
- Va voir, l'encouragea Fort en lui faisant signe du menton d'aller voir à travers la grande baie vitrée de leur chambre. 

Peat se leva, tituba jusqu'à la fenêtre, ouvrit en grand le rideau pour apercevoir un paysage des plus époustouflant. Entouré par la nature sauvage de l'arrière pays, il avait une vue sur les montagnes, les forêts environnantes et un village en contrebas.

Fort se leva et plaqua son torse brûlant au dos de son compagnon, lui encerclant la taille de ses bras puissants. 

- Tu aimes ?
- Fort, pourquoi on est là ? Quand est-ce que tu as...
- Chut, lui intima-t-il, dégustant fiévreusement sa nuque.
- Hmm, gémit le gérant. F-Fort...

Ce dernier sourit, il avait espéré que Peat ne soit pas trop préoccupé par le comment du pourquoi, afin de ne pas gâcher la surprise que Fort avait passé tant de mois à mettre en place. Mais connaissant son chéri, il se risquait à devoir dévoiler le pot aux roses assez rapidement. Il tenterait de se retenir le plus longtemps possible.

Mais c'était mal connaître Peat qui, durant toute la journée, envoyait des regards à son compagnon, lui signifiant qu'il soupçonnait quelque chose et que ça ne lui plaisait pas du tout.

C'est, une fois le soir arrivant que Fort lui proposa un dîner aux chandelles qu'il avait entièrement fait de A à Z.

Habillés sur leur 31, une musique d'ambiance diffusée dans toute la villa privée de la famille Sangngey, la bonne odeur du repas chaud, la lumière tamisée... Tout aurait pu donner des indices à Peat et Fort espérait avoir encore un peu de ressources pour le surprendre. Il l'invita à s'installer à table, tirant sa chaise avec galanterie, lui servit du vin dans son verre. 
Fort vint s'asseoir juste en face et trinqua avec lui, un sourire malicieux sur le visage.

- À nous deux et à ces vacances bien méritées. lança Fort, levant son verre.
- Je sais pas ce que tu prépares toi, mais je vais te suivre, répondit Peat, levant le sien également, un sourire amoureux sur les lèvres.
- Je ne te dirai rien mon ange.
- Tu sais que tu vas craquer, tu ne tiens jamais bien longtemps avec moi.
- Pourtant, il me faut plusieurs round pour que je craque avec toi, s'amusa Fort. Au moins deux ou trois round.
- Tu aimes compter tes performances maintenant ? Je sais que tu es bon en maths mais quand même. soupira Peat.
- Tu sais Baby... le sexe, c'est l'inverse des maths : plus c'est dur mieux ça rentre.

Peat s'étouffa avec son vin. Fort complètement hilare se leva pour esquiver un chausson volant.

Le dîner se passa tranquillement, entre toasts, rires et paroles douces. Enchaînant les plats et le dessert, quelques moments dansant puis, alors que le repas prenait fin avec un thé appréciable et relaxant, Fort vit le regard de son partenaire devenir plus fiévreux.

- Chéri ?

Peat se leva et vint s'installer à califourchon sur les cuisses musclées de son compagnon surpris.

- Tout va bien ?
- Tu sais que, c'est moi qui fait le nettoyage de nos vêtements à la maison ?
- Oui je sais, pourquoi ?

Fort paniqua soudainement quand il le vit sortir de sa poche une petite boite.

- Baby... ?
- Je le sais depuis le premier jour où tu es revenu avec, avoua Peat. Mais elle est un chouia trop petite pour mon annulaire.
- Que... Comment tu le sais ?

Peat ouvrit l'écrin et sorti l'anneau qu'il se passa au doigt.

- Tu vois ?
- Tu acceptes ?
- Depuis le début j'ai accepté. répondit Peat le regard brillant.

Une larme coula le long de la joue du CEO. Son compagnon l'avait grillé mais avait tenu, contrairement à lui. Il avait tenu jusqu'à maintenant mais avait déjà accepté sa demande en mariage ratée. Le baiser qu'ils échangèrent fut doux, plein de promesses et d'amour, au point où Fort sentit son cœur gonfler.

La respiration courte, il se sentait partir dans un autre monde. Pour lui ce n'était pas la déclaration qu'il avait planifié mais c'était la réponse qu'il voulait. Il empoigna les fesses de son partenaire pour le plaquer un peu plus contre lui, dévorant sa bouche avec faim, les larmes coulant sur leurs visages, se mêlant les unes aux autres. Le souffle brûlant, ils s'appelaient avec une certaine avidité, se touchant, malaxant leurs corps pour se sentir. Fort ne résista pas au désir puissant qui figeait ses muscles. Il souleva Peat et l'embarqua dans la chambre.

Il le laissa tomber sur le matelas, adieu la douceur.

- Baby ?
- Hm ?
- Abracadabra... on baise ?

Peat éclata de rire.

- Le romantique est définitivement mort ! s'exclama le gérant complètement hilare.
- T'as pas répondu à mon invitation, grommela Fort, un sourire heureux sur les lèvres.
- Tais toi et prends moi.
- À vos ordres Majesté.

Fort fondit sur Peat, arrachant sa chemise qui termina en lambeaux, les boutons nacrés tombèrent sur le sol de la chambre, raisonnant en petites gouttelettes de pluie. Le bruit mêlé à la musique du salon, les berçaient dans une atmosphère trop douce comparé au plaisir que ressentait Peat quand il sentit la bouche de son compagnon engloutir son sexe.

- Ah ! Fort !

La langue de son compagnon tourna autour de lui, parcourant la peau soyeuse, titillant les zones fragiles et érogènes qui fracturaient l'esprit de Peat. Fort aimait l'entendre gémir son plaisir, se débattre pour résister à l'appelle puissant de la passion dans laquelle ils aimaient se vautrer ensemble.

Peat ne pouvait se défaire de cette sensation qui transperçait son esprit, cette chose qui faisait que son corps se fracassait dans les limbes d'un monde rempli de rouge et de chaleur. Si Fort avait le pouvoir de le transporter dans ce monde, lui avait la capacité de mettre son chéri dans un état bien plus dangereux. Fort se contrôlait tant bien que mal, mais était-ce même possible avec Peat ? La réponse était évidente et il en eut encore la preuve quand la seconde d'après, le jeune homme l'implora de mettre fin à son supplice.

D'une puissance impériale, Fort, après s'être assuré que le corps de son compagnon soit assez préparé pour son intrusion, s'avança pour en épouser l'intérieur jusqu'à la garde. Le cri que poussa Peat emporta Fort dans un tourbillon de bestialité et de cris de plaisir brisé.

- Peat ! gronda Fort. Baby, tu veux m'épouser ?
- T'es... sérieux ? Ah !
- Réponds moi !
- Oui ! hurla Peat alors que Fort lui donna un coup de reins féroce, percutant la glande du plaisir de son compagnon qui fut secoué de tremblements.
- Je t'aime !
- Moi aussi ! Ah Fort !

L'amour n'avait pas de frontière et se moquait grandement de qui ils étaient. Deux hommes ? De femmes ? Ou un mélange ? Non, l'amour s'en fichait, son rôle était de rapprocher deux êtres  pour l'éternité. Un cœur devait battre pour un autre jusqu'à ce qu'il le trouve et s'enflamme une fois pour la vie. Pour Fort et Peat, leurs cœurs allaient s'enflammer indéfiniment durant des années et même plus loin encore.

Le lit devint un champ de bataille, témoin d'un amour vorace et puissant, de cris de plaisir interminable. La jouissance ne s'arrêta pas sur une fois, mais dura jusqu'à ce que le soleil ne se lève pour les bercer de ses rayons chaud. Quoi que...

- C'était épuisant, souffla Peat.
- Tu en voulais non ? lui lança Fort, accroché à son compagnon, passant un mouchoir sur son ventre. T'es servi, on s'est lâche ce soir.
- On ? Tu m'as littéralement vidé et toi par la même occasion ! l'accusa le gérant.
- Au moins je vais pouvoir faire concurrence avec P'Luka et Layla, sourit Fort.
- Non mais...

Fort l'embrassa et le souleva pour l'embarquer dans la salle de bain où ils passèrent... l'heure à exécuter une performance aquatique assez complexe entrecoupée de cris de plaisir et de grondements affamés.

Épuisé t'as dit Peat ?

Fin.

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