Chapitre 12
- Mais qu'est-ce qu'il c'est passé ici ! s'écria une voix.
Surpris, Fort et Peat se réveillèrent en sursaut. Ils se dévisagèrent, complètement nus sous les draps, ils n'avaient pas envie de quitter leur petit nid douillet où résidait encore le souvenir de leur nuit torride. Pourtant, c'est avec un certain regret qu'ils se levèrent rapidement du lit pour ramasser leurs affaires et descendre trouver la femme de ménage affolée de voir le chantier qu'ils avaient foutu la veille.
- Monsieur ? Oh ! Monsieur Chaijindar !
- Bonjour Madame, sourit Peat, le rouge aux joues. Désolé pour le bazzar, je vais aller ranger mes affaires.
Avant qu'elle n'ai eu le temps de dire quoi que ce soit, il alla récupérer son sac d'affaires et le monta dans la chambre du CEO qui le regarda faire, un sourire au coin des lèvres. Bras croisés sur son torse nue, il regarda les petites fesses de son partenaire, s'activer alors qu'il se précipitait dans les escaliers pour se réfugier dans le grand dressing que possédait Fort.
- Je vais monter lui faire de la place, prenez un peu de temps, nous aurons des choses à voir ensemble après. s'exclama le CEO à la femme qui hocha la tête.
Elle ne pouvait s'empêcher de sourire. Elle avait vu son patron si seul et dont la chaleur n'avait pas réintégré le corps après cette petite interlude qu'elle s'en était inquiétée. Mais voilà que sa surprise était de taille et même si les plus vieux pensaient encore que l'évolution d'un coeur ne devrait pas changer, cette femme espérait juste et avec sincérité, que son patron trouve le bonheur. Peu importe la forme que prendra celui-ci, du moment qu'il puisse sourire et s'épanouir comme il semblait le faire en présence de Peat.
Elle alla poser son sac sur l'îlot et commença à préparer le petit déjeuner, tandis qu'à l'étage...
Fort y avait rejoint son compagnon encore trop honteux pour sortir sa tête du dressing.
- Baby, l'appela la voix basse et rauque du CEO, électrisant chacun de ses nerfs.
Fort l'entendit feuler, ce qui le fit sourire. Il s'approcha du corps qu'il voyait dépasser de sa partie où étaient suspendues ses chemises. Il l'attrapa par la taille et le plaqua contre son torse chaud.
- Qu'est-ce que tu fais planqué ici ?
- J'ai trop honte... répondit Peat agrippé à une chemise noire.
- Tu l'aimes bien ? demanda Fort en la décrochant de son cintre.
- Non, je me suis accroché à ce que je trouvais, bredouilla Peat alors que Fort commençait déjà à la lui enfiler.
Peat frissonna à chacun de ses touchés. Que ce soit le tissus délicat ou les doigts de son partenaire qui en profitait pour l'embrasser avec délicatesse. Sa langue passa sur sa gorge, suivant le mouvement de sa pomme d'Adam qu'il trouvait beaucoup trop sexy à son goût mais qu'il ne put empêcher de titiller pour entendre les soupirs désarticulés de Peat qui s'accrochait à lui comme s'il risquait de s'écrouler à tout moment.
- Fort, souffla ce dernier, transporté dans un monde qu'il avait déjà exploré la nuit dernière.
- Je suis là Phi, répondit celui-ci en possédant sa bouche voracement.
Malgré l'appel de leurs corps, ils durent se rappeler qu'ils n'étaient pas seuls dans l'appartement et durent se ressaisirent.
- Cette partie là est à toi, indiqua le jeune homme en poussant ses affaires dans la grande penderie. Ces étagères aussi t'appartiennent.
Fort lui montra les endroits qui seraient dorénavant à lui et, malgré ce côté trop rapide de leur relation, Peat ne pouvait que se sentir heureux et excité. Ils allaient commencer une nouvelle page de cette histoire qui n'avait ni queue ni tête et pourtant avait un sens pour eux uniquement.
Plus tard, après avoir rangé les affaires, pris une douche et s'être habillés, ils descendirent rejoindre la femme pour manger avec elle.
- Phi, à partir d'aujourd'hui, P'Peat va vivre ici.
- Je suis gérant d'un petit café pas loin d'ici, expliqua alors le jeune homme en guise de présentation.
- Votre ami m'en avait parlé oui, il m'a donné une carte de visite. lui dit-elle en souriant.
- Ah bon ? Voilà qui me facilite les choses alors, déclara Peat, se grattant l'arrière de la tête, un peu gêné. Dans ce cas, n'hésitez pas à venir nous voir, je vous offrirez un repas.
- Oh ce n'est pas nécessaire, je-
- J'insiste, la coupa Peat.
- N'allez pas me le vexer, s'amusa Fort.
- Bon bon, d'accord. Je viendrai sûrement avec mon mari.
- Venez en famille, lui proposa Fort, jetant un coup d'œil à son compagnon qui eut un large sourire.
- Oh oui ! Pourquoi pas ?! s'exclama le gérant, heureux de pouvoir remercier cette femme pour sa gentillesse.
Elle pouffa et leur dit aurevoir alors qu'ils quittèrent, une bonne demi heure plus tard, l'appartement. Fort déposa Peat au café où les attendaient une petite foule. Ils saluèrent tout le monde avant d'entrer et de commencer à faire leur travail habituel jusqu'à ce que le CEO les quittent non sans avoir salué staff et clients avec gentillesse.
Une des sans abris héla Peat et lui dit :
- Alors, ça y est ? Vous avez passé le cap ?
- De quoi vous parlez ? fit-il, tout en sachant exactement de quoi elle voulait parler.
- Mais voyons jeune homme ! s'exclama une autre surprise. De vous et de Monsieur le CEO bien sûr !
- Tout le monde le sait ? s'étonna Peat. Est-ce qu'on est si voyant ?
- Oh mon cher ami ! rit un vieil homme. Il n'y a pas plus visible que lui et c'est plaisant à voir.
- Beaucoup n'aimeraient pas savoir pour nous, soupira Peat.
- N'y faites pas attention mon enfant. La mentalité change et les mœurs avec, il faut savoir avancer avec son temps et l'amour n'a aucune frontière.
- C'est bien vrai !
- Nong serait bien d'accord avec vous, pouffa le gérant.
Mais malgré les rires, Peat repensa longtemps ce que venait de lui dire ces gens : ils étaient trop visibles et ça allait attirer l'attention des journalistes. Les vautours qui en voulaient à Fort allaient utiliser n'importe quel prétexte pour s'en prendre à lui et Peat refusait qu'il en pâtisse à cause de ça. Pourtant... Il ne pouvait pas s'empêcher d'apprécier cette relation de cette confiance qu'ils avaient et de cet amour naissant mais déjà très fort qu'ils partageaient. Il allait devoir lui en parler car leurs petits affaires n'allaient pas passer inaperçu, ils habitaient ensemble maintenant.
Ils habitaient ensemble ? Vraiment ? Peat ne savait déjà pas comment il devait gérer la nouvelle. Oui, Fort était venu le récupérer en pleine nuit, prenant un sac avec beaucoup de ses affaires et lui avait fait de la place dans son grand dressing. Ils dormaient ensemble et avaient même...
Peat sentit ses joues lui chauffer en se remémorant ce qu'ils avaient fait durant toute la nuit jusqu'au petit matin avant que la femme de ménage n'arrive et ne découvre le chantier. Pourtant elle n'avait pas semblé choquée mais très amusée. Espérait-elle que son employeur ramène quelqu'un ou que ce soit lui que Fort aurait fait de nouveau dormir chez lui ? Pourtant, Fort avait déclaré à cette femme adorable, qu'ils vivaient ensemble à partir d'aujourd'hui.
Son cœur s'emballa si vite qu'il manqua de tomber, secoué par un vertige. Savoir que ce qu'il avait toujours repoussé en utilisant son emploi du temps trop chargé comme excuse, devenait son quotidien maintenant, il n'en revenait pas. Est-ce qu'il aurait pensé qu'un jour il réaliserait un désir obscure ? Bien sûr que non car il n'en avait jamais eu le luxe.
La journée passa jusqu'à ce qu'il prenne congé pour se rendre à l'agence de Fort afin de participer au shooting du soir. Malgré tout ce qu'il c'était passé dernièrement, Peat avait encore un contrat en tant que représentant de la marque du jeune homme. Pourtant, en arrivant, il fut assez vite surpris de voir une armée de journaliste campant devant l'entrée du building. Que faire ? Il appela son compagnon.
- "Tu es où ?"
- En bas, mais y a une armada qui attends comme des vautours qu'un morceau de viande leur soit jeté.
- "Belle image. Tu as le badge que je t'ai donné ?"
- Oui, pourquoi ?
- "Il te donne accès à une autre entrée. Tu dois la voir." lui dit Fort tout en lui donnant la direction de la porte des employés.
- Oui, fit le jeune homme en marchant discrètement. Je la vois. Okay, on se retrouve en haut.
Peat passa la carte magnétique sur le capteur qui bipa, indiquant que la porte était ouverte.
- Pratique, se dit-il en l'ouvrant, un léger sourire sur le visage.
Il la referma aussitôt et se dirigea verss l'étage du patron. Il salua Layla qu'il croisa installée derrière son bureau, donnant son habituel sac de repas qu'ils aimaient échanger quand ils se voyaient les soirs où Peat venaient shooter. Ils discutèrent quelques instants avant que la voix de Fort ne retentisse.
- Je crois que je vais y aller, bonne soirée ! s'exclama-t-il.
Layla quitta son poste quand lui alla ouvrir la porte du bureau.
- Salut, lui lança Fort en se levant.
- Salut, comment ça s'est passé ?
- Fatiguant... souffla Fort se laissant tomber sur le canapé.
Peat vint s'installer à côté de lui et le laissa le prendre dans ses bras, poser son menton sur son épaule et respirer son odeur. Pourquoi cette attitude à la fois enfantine et possessive lui plaisait autant ?
- Tiens, viens manger avant qu'on descende, lui dit Peat.
- Hmm... souffla le CEO yeux fermé, bercé par la voix du gérant.
Peat pouffa mais des bruits de pas précipités dans le couloir le fit réagir.
- Fort.
- Patron ! s'écria Layla complétement affolée. Patron !
***
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