huit

Donghyuck ne savait pas vraiment pourquoi il s'était ouvert de la sorte.

Les paroles avaient glissé de sa langue dans la fraicheur de l'instant mais aussitôt que Mark lui avait tourné le dos et quitté les lieux, le fleuriste avait un peu regretté. Il avait tourné en rond, mordu sur l'intérieur de ses joues et tiré sur le bas de sa chemise à carreaux brune.

Le brunet avait l'impression d'en avoir trop dit et n'avait pu fermer l'oeil de la nuit. Il se demandait si le noiraud n'allait plus jamais revenir, si il allait désormais le fuir comme la peste ou le juger de son regard nuit. Donghyuck tourna et retourna ses pensées, il s'interrogea sur la nature des sentiments qu'il éprouvait envers son client ; le commerçant ne lui faisait même pas confiance alors comment avait-il pu dévoiler cette part sombre de son existence fade.

Peut être était-ce la sympathie évidente qui habitait les pupilles de l'autre jeune homme ? Les sourires sincères qu'il lui offrait ; toujours accompagnés de ces petits plis aux coins de ses yeux amusés ? Ou alors cette aura chaleureuse qui émanait de sa personne toute entière ?

Donghyuck ne savait pas et ça l'effrayait au plus haut point.

Le fleuriste ne voulait pas être lu tel un livre ouvert. Il désirait de l'aide et un peu de compagnie, certes, mais pas qu'on s'apitoie sur son sort ou qu'on en sache trop à son sujet. Donghyuck voulait simplement qu'on le voit comme un individu à part entière et que d'autres aient envie de tisser de quelconques relations avec sa personne.

Mais voilà qu'il avait tout gâché avant que quoi que ce soit ne puisse même commencer.

Alors il était triste ; triste et désespéré. Lui qui pensait avoir enfin trouvé un quelqu'un avec qui rire et parler, s'était bien voilé la face avant de mettre les pieds dans le plat. Donghyuck voulait retourner en arrière, confectionner ce bouquet violet mais ravaler sa dernière phrase ; la garder au fin fond de ses entrailles et ne laisser personne en savoir quoi que ce soit à son sujet.

Il faisait les cent pas dans son commerce, se retrouvait à attendre la venue du noiraud jour après jour bien qu'il savait parfaitement qu'il ne viendrait plus ; qu'il avait mieux à faire et d'autres personnes avec qui passer ces courtes minutes qu'il lui accordait.

Quelle ne fut pas sa surprise quand Mark commença à beaucoup plus régulièrement pointer le bout de son nez.

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