dix sept
Les jours passaient alors que la pluie battait les pavés glacés. La brume, quant à elle, persistait à enlacer les hauts buildings de la ville qui semblait toujours aussi tendrement qu'étrangement assoupie en plein milieu de l'après midi. On continuait à courir dans les rues, certains impatients de s'abriter des gouttes du ciel gris et les enfants sautillant d'une flaque à l'autre.
Donghyuck restait entre les quatre murs de son échoppe tiède, s'occupant les mains et l'esprit de ses jolis montages un tantinet moins moroses qu'à l'usuelle. Le brunet se levait plus tôt ces derniers jours, se surprenait à finement soupirer tandis qu'un fin sourire peignait ses lèvres sèches, qu'il se levait et se dirigeait vers la petite salle d'eau de son appartement.
Tout semblait légèrement moins sombre qu'auparavant. Il ne s'en plaignait pas.
Penché par dessus le comptoir de bois, le fleuriste attendait ; quelque chose d'assez nouveau. Il prenait note des variétés de fleurs dont il désirait passer commande sans pouvoir s'empêcher de jeter un oeil à travers les larges baies vitrées de temps à autres. Tout aussi vif qu'observateur, Donghyuck restait à l'affut ; il espérait le voir passer maintenant ou la seconde qui suivait, impatient de pouvoir le regarder pendant quelques minutes même si elles étaient bien trop courtes.
Mark venait tous les jours, égayant le quotidien anthracite du brunet. Ce dernier commençait à apprécier chacune des journées de la semaine, même le jeudi qui lui semblait affreusement long et meurtrier quand ses doutes et milliers de complexes s'amusaient à le tirer dans les tréfonds de l'océan agité qu'était son esprit.
Désormais, le noiraud était là, affichant ses sourires trempés de bonheur et ses yeux rieurs illuminés des plus jolies galaxies. Le commerçant soupirait d'aise, se prenait parfois à poser ses mains contre ses épaules ou son torse sauf quand Mark avait assez de cran pour les tenir entre les siennes.
Il restait un peu, parlait fleurs et thé glacé avant de saluer son cadet et de quitter l'établissement. Donghyuck l'observait de ses orbes sombre, suivait ses quelques pas alors qu'il passait la porte et ne le quittait du regard jusqu'à se qu'il s'extirpe de son champ de vision.
Puis il soufflait, apaisé tandis qu'un nouveau rictus bien plus doux s'accrochait à sa figure.
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