Un casque sur la tête,  je mets ma musique préférée à fond, sans me soucier du bien-être de mes tympans qui doivent probablement crier à l'aide alors que je tente tant bien que mal de résoudre ces problèmes de maths qui me pourrissent tant la vie. Enfin,  c'est un peu exagéré mais tout de même, avec mes parents qui sont très strictes concernant mes notes, devoir leur montrer mes examens en mathématiques est douloureux,  très même,  étant donné que ça fini en coups de ceinture.

Mais alors que je suis à deux doigts d'exploser en sanglots dû à la frustration, je sursaute en voyant quelqu'un me regarder de ma fenêtre.

De longues bouclettes blondes, des fossettes et.... Ce sourire  niais et stupide que j'ai vu bien trop de fois.

Dès lors que nos regards se croise, je pu voir ses iris s'enflammer d'une lueur étrange.

Il agit vraiment comme un chien, c'est dingue, je peux presque voir sa queue s'agiter derrière lui, tiens...

D'un pas lourd, pleins d'agacement, je marche jusqu'à la fenêtre et l'ouvre brusquement.

- je  peux savoir ce que tu fou là encore?

- bonjour Minmin. Dit-il d'une voix mielleuse qui me donne tout de suite la nausée.

Afin de répondre à ma question, il me tend simplement un bouquet de fleurs. Un énième bouquet de fleurs.

Jusqu'à quand va-t-il continuer à perdre de l'argent dans ses fleurs en sachant qu'ils finissent toujours à la poubelle? Ce garçon a définitivement une case en moins.

- combien de fois dois-je te dire que je n'en veux pas?

Mais encore une fois, cela semble lui passer complètement par-dessus la tête car, il ajoute, ignorant complètement mes nombreuses complaintes:

- tu es triste, minho?

- et qu'es ce qui te fais dire ça ? Je questionne, les sourcils froncés.

- eh bien, tu avais l'air triste, là tout de suite. Il répond en haussant les épaules.

- tu m'observe depuis combien de temps au juste?

Il se pince les lèvres, l'air coupable.

Si il y avait bien une chose que j'étais certain de lui avoir fait comprendre, c'était bien que je déteste être observé, et il m'avait déjà promis de ne plus le faire et de toquer directement à la fenêtre pour me faire savoir qu'il était là mais, apparement, c'était une grave erreur de ma part de lui avoir fait confiance.

- T- tu ... Je ne voulais pas t'interrompre ni te déranger -

- dégage de là. Si j'apercois que tu m'observe encore une fois, je peux te jurer que ça va mal finir pour toi, Ok? Très mal.  Je rétorque d'un ton menaçant.

Sans attendre de réponse de sa part, je referme rapidement la grande fenêtre et jette par terre le bouquet qu'il m'a fourré dans la main avant de me rasseoir à mon bureau, un long soupir faisant vibrer mes lippes.

Je n'arrive toujours pas à y croire.

Comment ce garçon peut-il paraître si gentil et avoir des comportements aussi effrayants ? L'intention serait mignonne si il n'agissait pas  toujours aussi bizarrement...

Mais bon, je devrais sûrement arrêter de me laisser distraire et en finir avec mes révisions, j'ai intérêt à avancer, il ne me reste plus que deux pauvres jours avant mon examen.

                                 +++

Et alors que je pensais avoir été bien assez froid pour lui enlever toute envie de revenir le lendemain, je fis bien vite face à la réalité.

Il était environ quinze heures trente, je venais de finir les cours et, après une agréable petite balade au parc d'à côté afin de déstresser un peu, je finit par rentrer m'enfermer à nouveau dans ma chambre pour un énième rendez vous galant avec la montagne de devoirs qui m'attends.

Une tasse fumante de thé au gingembre en main, je monte dans ma chambre et m'installe sur ma chaise de bureau, fixant un moment la fenêtre, cherchant peut-être inconsciemment cette touffe blonde qui hantait mes pensés avant de finalement me reconcentrer sur ce que je me devais de faire.

Muni de la plus grande des concentrations, et d'un stylo, je commence alors à assidûment étudier.

Les devoirs de philosophie, d'anglais ou encore de physique furent d'une facilité déconcertantes et il ne me fallut qu'un peu plus d'une heure avant d'en venir à bout, mais, quand il fut l'heure d'attaquer la dernière matière et pas des moindres ; les mathématiques, c'est avec la boule au ventre que j'ouvris mon cahier.

Essayant d'empêcher les pensées négatives de prendre le dessus, je m'attaque immédiatement à une première équation et, inutile de dire qu'il me fallut un temps fou avant d'en trouver une réponse.

Et quand finalement je pensais en avoir fini avec elle, voilà que je finis par m'apercevoir qu'elle était loin d'être correcte.

Au même moment qu'un cri de frustration s'échappa de ma gorge, j'entendis toquer.

Un bruit bien distinct dont je pu directement déterminer la provenance.

Apparement, Bangchan ne reculait devant rien.

Furibond, je me dirige à pas de loup  vers cette satané fenêtre que j'avais oublié de fermé et me retrouve alors tout de suite nez à nez avec le jeune homme.

- sérieusement ? Tu es sérieusement revenu...?

- tu étudies quoi? Il demanda à son tour, esquivant comme toujours mes questions sans aucune gêne.

- qu'es ce que ça peux bien te faire?

- C'est ça qui semble te rendre morose... Tu as besoin d'aide ?

Un sourcil levé, je le toise longuement, considérant cette proposition pour le moins innatendue.

- tu penses pouvoir m'aider ?

Il hocha vivement la tête, telle un toutou surexcité, faisant rebondir les bouclettes blondes sur sa tête.

-  je donnes des cours particuliers dans mon temps libre.

- vraiment ? Dis-je, incrédule.

Pas sûr qu'il dise vraiment la vérité, mais  tout de même, je suis plutôt impressioné même si la possibilité qu'il essaye seulement de trouver un moyen de me coller un peu plus longtemps reste grandement probable.

- oui! Laisse moi une chance et tu verras

- hm... Je hume, prenant une légère pause afin d'y réfléchir un peu plus.

Je me méfie de lui. C'est certain.

On ne sait jamais vraiment ce qui peux venir de la part de quelqu'un, surtout si ce quelqu'un en question semble porter à votre égard une drôle de dévotion,je dirais même d'obssesion mais, je suis bien désespéré.

Le compte à rebours tourne et chaque seconde me rapproche un peu plus des coups de ceintures de ma mère alors, Peut-être qu'accepter son aide ne serait pas une si mauvaise idée  que ça?

-  très bien mais on fait ça dehors. Hors de question que tu pose un pieds chez moi.