Je veux me laisser porter par le courant, douces notes joyeuses d'une musique.

Fermer les yeux, et laisser un monde imaginaire coloré se dessiner.

Mais où es-tu Amour ? Si peu tu m'effleure et t'envole voir ailleurs.

Même dans mes rêves tu sembles avoir déserté.

Tu ne sais faire place qu'à la haine, la peine et le regret.

M'en veux-tu à ce point Amour pour me laisser ainsi, mon cœur brûlé puisque que tu t'y es consumé en espoirs faussés.

Que t'ai-je fais, si ce n'est te nourrir sans compter, 

Qu'ai-je fais, si ce n'est remercier ce que j'ai cru que tu étais.

Au fond tu n'es qu'un songe, un terrible mensonge, une belle histoire qu'on raconte aux enfants le soir

Une belle histoire pour ne pas dire qu'un jour tu vas eux aussi les blesser. 

Tu es un monstre que tout le monde convoite, 

Tu rends le cœur fou et les mains moites.

Tu es une sorte de folie qui assomme nos esprits déjà fragiles, 

Tu nous prends de l'intérieur, tu nous habite tout entier, jusqu'au jour où tu décides de te déchainer. 

Et tu frappes de tous côtés, et tu brises tout ce que tu peux, et tu te livres à une bataille que tu es sûr de gagner, 

Car nous petits êtes faibles, nous qui t'avons tant idéalisé, le jour où tu te réveilles sous ta vraie nature, sous ton allure de diable enflammé, nous, nous n'y voyons que du feu 

On se laisse berner par ta jolie couleur chaude, rougeâtre, orangé, parfois même rosé, 

Tu nous fais tant rêver, chaque fois on t'a tant cherché, mais lorsqu'on te trouve tu finis par t'échapper.

Sommes nous si maladroits pour ne savoir te conserver ? 

Comme le bonheur qu'on avait qu'on ne voit que lorsqu'il s'en va...

Et toi tu pars, on le sait, on le sent, on veut te retenir, mais tu nous quittes, nous détruit au passage, tu es loin d'être sage.

Un jour tu recommenceras, car après tout tu ne sais faire que ça, laisser derrière toi des cœurs brisés, où pourtant si longtemps une place tu avais trouvé.