《Texte 29》

Elle est là, elle est proche, elle est immense.

Elle se dresse face à moi, si fière, si grandiose, si effrayante.

J'ai l'impression qu'elle a des yeux, qu'elle me fixe d'un regard haineux.

Pourtant qu'ai-je fais pour qu'elle soit si importante, si imposante, si...

Elle me fait juste froid dans le dos.

J'ai peur de ce qu'elle cache, ce qu'elle dissimule derrière son imposante carrure.

Et je sais qu'en un rien de temps, si elle ouvre ses grands bras de fer, je me retrouverais submergée, ensevelie sous des flots gigantesques, qui m'emporteront à coup sûr, vont me projeter sur les murs, me briser, me détruire.

Dois-je alors partir avant que cette ouverture n'apparaisse ? Dois-je fuir avant que les vagues bruyantes ne me noient ? Avant que la porte de me chagrin ne s'ouvre et me rappelle la grandeur de mes souffrances...

Je ne sais jamais quand elle décide de laisser échapper ces montagnes de douleur, j'ai peur que si un jour je cesse de lui faire face elle s'ouvre et déverse sur moi des torrents, des cascades qui un jour me tueront.


* Une simple inpiration, par un froid mordant, j'imaginais la personnification de la porte du chagrin, car au fond, ces flots déversés nous touchent tous un jour ou l'autre. Mais ne pas s'en faire de mon état d'esprit, les musiques nous inspirent parfois des textes plus noirs, plus sombres, parfois plus libres, plus légers. *

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