L'Automne a pris ses trousseaux de clé
et s'en est allé en été,
Là-bas aux Bahamas, il se prélasse au soleil.
Tant pis pour les humains, l'Automne a trop sommeil.

Pataugeant dans la sueur, souffrant de la chaleur,
Aucune présence de l'Automne à cette heure,
Même pas une petite once de fraîcheur,
Préférant nous laisser déplorer nos malheurs.

L'Automne a posé ses vacances, il compte bien les prendre. (Il compte bien se détendre)
Où sont les feuilles oranges ? Faut-il encore attendre ?
Pas d'Automne en vue seulement la canicule,
Ni de baisse de température même au crépuscule.

Absent à son poste, l'Automne n'a pas laissé de trace.
Avec ce comportement, il risque de tomber en disgrâce.
Qu'importe ? De toute façon, l'Automne s'en bat l'œil,
Il nous regarde confortablement assis dans son fauteuil.
Nous maudissant à toutes les occasions,
Nous l'espèce humaine, perdue dans nos illusions.

L'Automne a pris ses cliques et ses claques,
Tout ce qu'il veut c'est regarder le spectacle :
Regarder des supplications, des implorations,
Regarder le monde qui tourne à l'éradication.
Regarder couler le sang et les larmes,
Regarder les gens prendre les armes.

Il fait place à l'été, le soleil brûlant du midi,
Aux catastrophes naturelles, aux maladies,
Aux érythèmes solaires, aux insolations,
Qu'il considère comme sa récréation.

Le froid n'est plus que nostalgie,
Chaleur partout dans la météorologie.
Une lourdeur qui absorbe toute énergie.
Mais reste l'espoir d'un retour par magie.

Ô l'Automne aux cheveux portés dans le vent,
Laisse verser des larmes sur le long
de ta chevelure, et perles de grêlons.
Laisse nous entendre ton chant captivant.

Quand reviendras-tu Automne ?

Poèmes orangés
#1

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Freestyle sur la versification.
:)
25.06-17.09.23