4-La rencontre

Résumé des chapitres précédents

Florian est bredouille après sa première journée d'investigation dans l'étrange monde souterrain SN un monde sans foi. Il y est descendu pour retrouver le coven de l'ombre. Il espère que les sorcières de ce Coven vont pouvoir l'aider à retrouver ses pères qui ont disparu.

De retour à la surface, il rencontre un orc rabatteur qui prends des paris sur les combats auxquels on peut assister dans les arènes. Florian n'est pas intéressé, jusqu'à ce que l'homme mentionne que le présentateur est un crapaud borgne.

Le bookmakeur lui parle de plusieurs combattants puissants, dont un Le Renard, un champion invincible, est aussi roi des maudits et taxi en journée. Tous les exploits qu'on lui a raconté sur ce combattant mystérieux invincible, le font fantasmer.

***

Ma jambe droite, la plus faible, me fait souffrir. J'ai présumé de mes forces hier, c'est comme si le destin me poussait à rencontrer ce Renard.

Ce soir je vais aller voir le crapaud borgne ce soir, en espèrant qu'il ait des réponses, mais autant tenter de gagner du temps et essayer de trouver le coven dans la journée. Mon temps libre est compté et je ne sais pas quand j'aurai à nouveau quinze jours de liberté devant moi.

Dimitri a accepté bien facilement, j'espère qu'il se débrouille et qu'il n'aura pas trop de travail pendant mon absence.

Ted m'a changé de l'argent, visiblement surpris par mon désir soudain de dépenser.

─ Tu peux tout avoir ... il suffit de demander ?

─ Je cherche un coven de l'ombre ? ça vous parle ?

Il secoue la tête en se caressant la barbe.

─ Non, pas du tout. Dis Tu as fait une bonne action en donnant de l'argent à Pitus, hier soir.

Je réfléchis un moment avant de comprendre qu'il me parle du jeune prostitué. Pour ma part j'étais persuadé de m'être fait escroqué.

─ Il allait vraiment se faire tuer par cette enflure de Linavo, un des lieutenants de Darius.

─ Darius, c'est qui ?

─ Le responsable des trafics ici. Mon patron qui a des appuis haut placés. Surtout, méfie-toi des gars en noirs là-dessous.

Il me suit quand je sors de l'hôtel, il n'y a pas foule en journée. Dans le caniveau, une élémentaire de l'air est allongée le nez dans des immondices. Le monde magique n'est pas toujours reluisant.

─ Ted tu peux l'installer dans une chambre, après une bonne douche avec un repas ? Je paye.

─ Tu es un grand seigneur ! Il hoche la tête et poursuit. J'ai eu la chance de pouvoir quitter la rue, trop nombreux sont ceux qui y reste.

Je m'éloigne, dépité. J'ai déjà tellement de problème à régler de mon côté, dont une meute qui compte sur moi, mes pères disparus, sans oublier un coven mystérieux secret à dénicher sur lequel je compte beaucoup trop pour résoudre tous mes problèmes.

J'emprunte le chemin souterrain et marche ensuite un long moment pour rejoindre le port. J'ai de la chance j'assiste à l'arrivée de deux bateaux qui franchissent la muraille dans des bulles d'air.

Voilà donc comment ils font !

J'admire quelques instants les paquebots et l'activité frénétique du port. Sur les quais, parmi les containers, des hommes amochés discutent devant des voitures garées.

Le Renard pourrait être n'importe lequel et je m'apprête à faire demi-tour, renonçant à cette idée saugrenue, quand soudain ...je le vois.

C'est impossible !

Mon loup se précipite au-devant de lui alors que je reste statufié, émerveillé.

Un renard se tient devant nous et frotte sa tête contre celle de mon loup, il est invisible aux yeux des autres, il est sur le plan astral lui aussi.

Ce n'étais jamais arrivé, je pensais être seul !

Le loup revient à mes côtés avec l'animal roux qui se frotte contre ma cuisse, amical. Je me rengorge difficilement, ému.

Je caresse discrètement sa tête, me demandant auquel de ces hommes il est attaché. Le renard semble avoir compris mon interrogation et il s'éloigne, se retournant pour m'inciter à le suivre alors qu'il se dirige vers une voiture blanche et rouge.

À l'intérieur un homme est étendu, salement amoché. Il porte un perfecto, sur un tee-shirt taché de sang, un jean crasseux. Son visage est caché par ses bras et laisse juste dépasser des cheveux noirs hirsutes. Il a dû sentir ma présence, car il s'étire et dévoile un visage horrible dont la moitié est rouge aubergine, gonflé, l'autre moitié coupé par une plaie sombre. Il ne doit rien voir.

─ Salut ! souffle t'il.

─ Pourquoi il vient vers toi ? On était là avant ! proteste un des malabars qui discutait plus loin et nous a rejoint.

─ Du calme Abias ! Nous avions rendez-vous, marmonne Le Renard en sortant difficilement de sa voiture.

─ Tu avais rendez-vous avec Le Renard ? insiste le costaud qui estimait avoir la priorité.

Il pourrait me tuer d'une pichenette.

Je hoche la tête, rassuré par la présence du renard astral appuyé contre ma jambe.

Pendant ce temps, le brun m'a enlacé par les épaules, sans gêne ! Humainement, il évoque un loup. Je souris amusé de cette deuxième coïncidence, car on m'a souvent dit que je ressemblais à un renard. C'est comme si nous avions échangé nos animaux.

Le costaud s'éloigne dégouté, en bousculant méchamment l'épaule du renard.

Mon loup l'a rejoint et lui lèche la main.

─ Monte devant, on va y aller, grommèle Le Renard en frottant sa clavicule en grimaçant.

Il a ouvert la porte arrière de la voiture, pour que les deux animaux montent, faisant ricaner les autres.

─ Encore ton pet imaginaire qui monte avec toi ? crie un grand au visage tatoué complétement.

─ T'es sûr que tu veux aller avec ce cinglé ? s'indigne un ogre.

Je m'assois à côté de lui sans répondre et il démarre pour nous éloigner du coin.

─ Tu t'appelles comment ?

Il ne faut pas qu'il fasse le rapprochement avec l'héritier Markalan, mon nom est beaucoup paru dans la presse dernièrement. Pas en bien ! De trop nombreux articles détaillent les faiblesses du nouvel alpha fragile.

─ Rian. Et toi ?

─ Je m'appelle Faulkner.

Il conduit tantôt à gauche et à droite, il coupe la route à un camion dans un virage et accélère encore.

─ J'ai entendu parler de tes exploits dans les combats.

─ Tu es venu me voir ?

─ Heu ! non.

─ On avait vraiment rendez-vous ?

─ Non, je suis désolé, tu attendais quelqu'un ?

Il me regarde.

─ Tu n'es pas banal toi. Alors mon petit loup gris, dis-moi tout ?

─ Tu le vois ? Tu vois vraiment mon animal ?

Il s'est arrêté sur le bord d'une route passante. Il se retourne pour caresser mon loup, me faisant ressentir les caresses sur mon corps. C'est si agréable que j'ai une érection, déjà douloureuse.

Je tente de me donner de l'espace au niveau de l'entrejambe et jure.

─ Arrête de me...hum...cesse de le toucher !

─ Tu m'as bien touché toi !

─ Je n'ai pas fait exprès ! Je ne savais pas que ça faisait cet effet-là. Je ne recommencerais plus !

─ Je te pardonne et tu as le droit de me caresser tant que tu veux !

Il me fait un clin d'œil lubrique, étrange avec sa paupière amochée.

─ Tu n'as pas mal ?

─ je vais guérir dans la journée. Alors on va où ?

─ Je cherche un endroit. Sais-tu ou se cache les coven ?

─ Il y en a un peu partout. Je sais qu'il y a plusieurs coven dans la zone des entrepôts il y en a aussi dans les bois maudits.

─ Est-ce que tu pourrais me conduire dans la zone des entrepôts ? Il faut conduire doucement et j'aurais besoin de toi pour toute la journée ? Ensuite on ira voir les différentes guides de sorciers.

─ Dix sacs.

─ Quoi ?

─ Le prix pour la journée c'est dix sacs.

C'est ridiculement cher et je ne m'y attendais pas, j'avais l'impression que nous commencions à sympathiser.

D'ailleurs un panneau au-dessus de son pare-soleil indique que la course d'une demi-heure est de cinq sesterces. La journée devrait revenir à dix ou vingt deniers et moins d'un sac. Il est en train de m'escroquer. Les prix en dessous sont normalement beaucoup plus bas que ceux de la surface.

─ C'est cher pour un taxi quand même ! je tente de négocier sans conviction.

Je suis surtout horriblement vexé qu'il tente de me plumer.

Il reste imperturbable. La réalité qui me fait mal, c'est qu'il n'est qu'un voleur. Je suis crevé et j'ai épuisé mon quota de stress pour la journée.

─ Fais voir ton argent ! poursuit Faulkner.

─ Ici ?

─ Où veux-tu aller ailleurs ?

Je me contorsionne pour atteindre ma pochette plaquée sur mon ventre. Il n'en loupe pas une miette et mate mon torse et la petite toison de poil qui le recouvre. Heureusement sur le ventre je n'ai pas de taches, contrairement au dos et aux jambes. Je lui sors l'argent que je me retiens de lui jeter à la tête.

─ Tu les as en plus ! je voulais vérifier ! Tu es bien étonnant mon petit loup Rian.

─ Tais toi ! pour ce prix tu peux conduire en silence !

─ Allons-y !

Je suis fâché, à l'opposé de l'humeur de mon loup et du renard qui se se lèchent amoureusement. Leurs actions me remplissent de sensation.

Il s'exécute et roule pendant qu'il nous emmène vers les docks, nous avons roulé un moment et rencontré plusieurs coven, souvent ils ont un panneau indiquant la confrérie, à l'entrée de l'immeuble ou de l'entrepôt. Nous longeons les entrepôts dans des rues en équerre vide de monde. Nous parcourons les rues, les unes après les autres et il doit stopper dès que nous arrivons en vue d'un coven. Je l'ai fait ralentir ce qui l'énerve, il prétend que de rouler doucement abime le moteur de sa voiture.

─ Moi, j'ai besoin d'aller doucement et c'est moi qui paye, fin de la discussion !

Il boude à son tour, puis très vite commente les lieux, prenant son rôle de guide au sérieux, il est bavard.

─ Ici c'est l'entrepôt où les Brasov faisaient leur trafic.

L'endroit est éventré. Plusieurs bâtiments sont écroulés comme si nous étions dans une zone de guerre.

Je n'étais pas né quand ce drame est arrivé et je suppose que lui non plus.

─ Ils ont été défait par la Meute de l'Est ! Il parait qu'elle est moribonde. Bien fait pour eux.

Je sursaute choqué, je n'imaginais pas que nous ayons autant d'ennemis sous terre. Il a l'air remonté contre les miens.

─ Pourquoi tu dis ça ?

─ Tu ne sais pas ?

Je secoue la tête en lui faisant signe d'avancer.

─ La meute a produit le meilleur et le pire, le plus grand sorcier et le plus grand déchet, chantonne t'il en allumant la radio.

Les larmes de rage perlent à mes yeux.

J'essaye de me consoler en me répétant qu'il n'est qu'un imbécile qui s'est pris trop de coup sur la tête. Faulkner me regarde étonné, se demandant ce qu'il m'arrive.

─ Qu'est ce qui se dit sur cette meute ?

─ Il faut décapiter le minable alpha et affronter deux ou trois lieutenants et tu remportes le cocotier. Si je pouvais sortir d'ici, crois-moi, je le ferais immédiatement. À moi la fortune !

─ Pourquoi tu ne le fais pas ?

─ Je suis un maudit ou un esclave mon brave. Ici nous sommes sous la loi des sorciers de Rome et l'esclavage existe toujours.

Il y a eu le coven des saule, celui du soleil, étonnant sous Terre. Ensuite nous avons été voir une guilde de sorcier à la sortie des docks en bordure de forêt et j'ai pu rencontrer des sorciers du coven des Jusquera, puis du coven du nord et le coven de l'étoile perdue. J'avais bon espoir avec le dernier, en vain.

Ils ignorent tous où je peux trouver le coven de l'ombre et un des sorciers que j'ai interrogés affirme que ce coven n'existe pas.

Faulkner m'accompagne à chaque fois comme un garde du corps sans se mêler de la conversation.

Le dernier sorcier avec lequel je viens d'échanger, un nain rabougri, affirme que ce coven de l'ombre était monstrueux. Ils sont toujours caché et je ne les retrouverais jamais.

Il me propose de rester avec lui comme époux et curieusement j'ai failli y songer oubliant tout jusqu'à ce que Faulkner tousse et rompe un charme étrange. Il m'a sauvé plusieurs fois la vie en quelques heures et finalement peut être que son salaire est mérité.

Il s'est tu et me désigne des bâtiments de brique.

─ Va voir ici, il y a le coven des Rugissants.

C'est un échec encore.

─ Si tu me disais pourquoi tu cherches ce coven ? ça m'aiderait.

─ Vu ce que j'ai payé, je peux t'ordonner de conduire en silence. J'espère reconnaitre ce que je cherche, quand je le verrais.

Comme je le craignais les entrepôts ne m'apportent rien.

Il hoche la tête et chantonne, me signifiant ainsi qu'il ne compte plus parler.

Nous roulons encore un moment jusqu'à un quartier pavillonnaire avec des maisons biscornues. Nous sommes dans le quartier des trolls, la présence de ce goujat me rassure quand même.

─ Allons manger j'ai faim, décrète t'il en nous arrêtant devant une caravane, le long d'un terrain vague. C'est moi qui invite avec ton argent.

Nous sommes à l'orée d'un bois sombre et l'atmosphère est angoissante. Sans doute à cause des troncs noirs.

Renard respire à plein poumon visiblement satisfait.

─ Comment s'appelle cet endroit ?

─ La forêt maudite.

─ Tout un programme et pourquoi ?

─ Car tu n'en ressors jamais vivant.

─ Il doit y avoir des coven cachés ici ?

─ Surement oui. Ces sorciers sont partout.

Est-ce que je devrais aller à pied là-dedans ? Je vais en avoir pour des jours de recherches.

─ Il y a des routes pour aller dans ce bois ?

─ Nope !

Je réalise qu'au fur et à mesure du temps, ses plaies se sont refermées et estompées. Je découvre son visage magnifique, anguleux masculin. On peut voir ses yeux d'un brun roux, la couleur d'un renard. Il retire sa veste et s'étire soulevant son tee-shirt. Ces abdominaux ont l'air sculptés et je me retiens de me lécher les lèvres.

─ Tu n'as pas trop chaud ?

La sueur coule depuis mon front sur mon maquillage.

Il approche son doigt de ma joue.

─ C'est quoi ça ?

─ Pas touche !

Je fixe les arbres, me demandant si je vais y aller aujourd'hui.

─ Pas question d'aller là-dedans, tonne Le Renard.

─ Je cherche quelque chose, ça se trouve je devrais y aller.

─. Il y a plein d'endroits où personne ne peut aller. Le mont des araignées, les gouffres des monstres.

─ Des monts comme des montagnes ?

─ Et oui.

Il commande des steaks.

─ Ce sont des steaks de quoi ?

─ Aucune idée ! Il ne vaut mieux pas savoir !

─ Vous avez autre chose ?

Il se lève et va chercher une carte aux noms étranges. Finalement avec son aide, je commande des crêpes au froment et aux épinards.

Loup est contre Faulkner et il regarde la viande il aimerait gouter. Sans réfléchir, j'en prend une bouchée, sous l'œil moqueur de l'homme.

─ Tu fais quoi ?

─ Je mange ce que je paye.

Ce n'est pas mauvais et loup apprécie visiblement. J'ai des coups de museau pour recommencer. Faulkner et son renard n'en perdent pas une miette.

Repus nos animaux se câlinent et je suis obligé de les séparer, Faulkner me regarde faire moqueur.

─ Tu es beau et ton animal est magnifique, murmure t'il.

Mes épaules s'affaissent. J'aurais voulu qu'il dise ça en me voyant vraiment. Il n'a vu que ce que j'ai laissé voir.

─ Allons visiter les endroits les plus sombre.

─ Tu veux des prostituées ?

─ Non !

─ Tu veux quoi ?

─ Des crapauds.

Il me regarde et bois une gorgée, sans rien dire.

─ On va aller dans la colline du cimetière pour aujourd'hui. Tu reviens demain ?

─ Je reviens aussi cette nuit.

Il sourit.

─ J'espère que ça te plaira. Demain on ira au marché flottant et l'après-midi dans les ruelles de nordurs.

─ Dis j'ai des questions ?

Il me fait signe de parler.

─ Quand tu dis que tu es esclave, ça veut dire que tu as un maitre ?

─ Je ne peux pas quitter la ville sous Terre, un sortilège me retient prisonnier et je grillerais si j'essayais de franchir la frontière, mais je n'appartiens à personne !

─ Alors tu pourrais ne pas te battre ?

─ Mes partenaires ne me le pardonneraient pas. Je fais partie d'un groupe de combattants et les autres comptent sur moi.

─ Il y a peut-être des endroits où on peut régler le problème de ce sort ?

─ Non ! impossible.

Je l'admire réalisant qu'il n'a pas l'air de s'inquiéter de ce qu'il va affronter ce soir.

─ Je fais aussi des passes.

─ Des quoi ?

─ Si tu veux un gros câlin, je ne coute que dix deniers.

─ Mais qu'est-ce que tu racontes ?

─ Je mélange le plaisir et le business c'est la règle sous Terre.

Un homme sans foi, ni loi. Un bon à rien ! Je ne dois pas m'attacher à lui. Il n'a aucun honneur et aucun sens moral.

Les animaux cote a cote reprennent leurs bisous.

─ Arrêtez tous les deux !

─ Pourquoi tu les sépares ?

─ Parce qu'ils sont nous, accessoirement je ne veux rien avoir à payer. Te connaissant tu me facturerais dix sacs le fait que mon loup et ton renard se grimpe dessus.

─ Si tu veux on peut aller chez moi. Je vis dans le quartier mantra, et j'ai un petit appartement qui donne sur la cour des brigands.

─ Tout un programme, mais Il n'en est pas question ! Ote moi d'un doute il n'y a pas de coven là-bas ?

Il secoue la tête.

─ Alors il n'en est pas question.

─ Même pas pour une passe ?

─ Je te paierai la même somme tous les jours. Si jamais tu me proposes une passe, je divise le prix de la journée par deux comme amende.

─ Tu me mettrais des amendes ? Et des fessées ?

Je m'assois dans la voiture après avoir fait monter les animaux.

─ On y retourne.

Au lieu de se mettre sur son siège il s'installe à califourchon sur moi, horriblement tentant. Il se frotte contre mon sexe dur en me narguant.

Il me caresse, me faisant perdre tout sens commun, quand je réalise qu'il manipule surtout le mécanisme sur ma jambe pour en deviner la forme.

Je suis déterminé à résister, mais impossible de me défaire de lui alors que ses lèvres frôlent les miennes.

─ Tu n'es pas banal ! ricane t'il en daignant enfin s'éloigner.

Plus tard, il me dépose à la sortie.

─ Tu sauras venir aux arènes ?

─ J'irais avec un gars qui s'appelle Dennys et qui s'occupe des paris.

─ Ne sort pas tout ton fric mon petit loup, OK ? Je vais bientôt perdre.

─ Non !

Mon cri de désespoir nous a surpris tous les deux.

─ Ma vie ne vaut rien ! affirme le Renard.

Je voudrais protester, dire que je suis là. Je me tais comment je pourrais rentrer en ligne de compte, après une journée ensemble. Surtout, il ne pourra jamais m'aimer, il n'a pas caché qu'il déteste la meute de l'Est et je suis bourré de défauts, trop mince et moche.

Il a pris ma main me faisant sursauter.

─ Je vais parier sur toi et si tu perds, tu ne pourras plus me plumer. Débrouille-toi, mais tu dois gagner !

Il sourit dévoilant des fossettes qui m'arrachent les tripes.

─ Les matchs seront intéressant. Ça va te plaire !

Il n'y a pas de danger, mais inutile d'essayer de le convaincre.


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