24-Enlèvement
Résumé des chapitres précédents
Le mariage de Florian et Faulkner bat de l'aile, attaqué de toute part au point que Florian a songé au divorce et à le tromper avec l'avocat que son oncle Paul lui a trouvé pour l'aider.
Pendant ce temps Faulkner s'enivre en boite de nuit, au moins il a remporté tous les duels du solstice protégeant la meute de l'est.
Florian a heureusement changé d'avis et ils ont décidé de se donner une dernière chance et de tout faire pour sauver leur couple.
Florian réalise qu'il a été un mauvais mari qui n'a cessé dé houspiller Faulkner.
Il décide d'organiser un voyage de noce pour Faulkner et ,ce qu'il aurait dû faire depuis le début, lui dérouler le tapis rouge.
Suite à une boulette de Faulkner il roulait trop vite dans la ville ou ses pères ont disparu la police les ont arrêtés. Ils découvrent le sortilège qui entoure le policier. C'est un maigre début pour retrouver ses pères.
Personnages principaux :
Florian Markalan
Faulkner Le Renard
***
─ Florian chéri réveille-toi ! Ne panique pas !
La voix de Faulkner et le museau de Renard qui me presse la hanche achève de me réveiller. Je me sens vaseux, groggy et quand j'ouvre les yeux sur l'obscurité tout me parait étrange. Surtout l'air inquiet de Renard m'alerte alors que je suis complétement paumé.
─ Hein, mais il se passe quoi ? Nous sommes où ?
L'odeur est atroce et je ne me sens pas bien.
─ On est en prison, chuchote Faulkner.
Il m'aide à me redresser, me palpe pour vérifier que je vais bien. Ses mains chaudes sur moi me réconfortent.
Ce qu'il dit n'a aucun sens ! J'essaye de raisonner en vain. Nous étions à Sens, je me rappelle ma frustration car nous n'avançons pas dans la découverte de mes pères et le problème c'est que ce policier a arpenté toute la région.
─ Je ne comprends rien. La dernière chose dont je me rappelle c'est que nous allions rentrer à l'hotel pour ...
─ Nous avons été attaqué, je suppose que quelqu'un a découvert notre implication dans l'évasion des maudits et décidé de nous le faire payer. Nous avons été emmenés dans les geôles des arènes.
─ Mais qui a fait ça ?
─ Nous avons des ennemis. Nous avons été enlevés à la surface, sans doute par des sorciers aguerris. C'est rusé de nous avoir emmené sous Terre, parce que nous sommes fichus. Un juge vient de passer pour nous lire un acte d'accusation.
─ Je n'ai rien entendu ?
─ Ils nous ont balancé des sortilèges puissants.
Il secoue sa tête comme pour la remettre en place. Nous sommes dans une cellule constituée de grillage sur deux côtés et les deux autres sont des parois rocheuses. Elle est assez grande avec des bancs de pierre et une misérable petite veilleuse dans le couloir. Je vois plutôt bien d'ailleurs alors que nous sommes dans l'obscurité.
Je me relève, hésitant les jambes flageolantes alors que des clameurs me parviennent de l'extérieur.
L'odeur est atroce, l'aigreur de l'urine, les immondices et les vomissures me donnent la nausée. Au loin, nous parvienne des odeurs de sueurs, de gaufres et de kebabs, de bières et de sang.
─ Il y a des combats ?
Faulkner hoche la tête alors que le présentateur au micro annonce une soirée exceptionnelle avec des mises à mort.
Son renard est serré contre moi et mon loup se colle à lui. Je suis terrifié et je crois que j'ai couiné de frousse. Je me blottis contre Faulkner soulagé qu'il soit à mes côtés avant de réaliser horrifié qu'il est pris au piège.
─ On est inconscient depuis combien de temps ? On a retrouvé mes pères ?
─ Grace à nos copains de cellule je peux te dire qu'il n'y a rien de paru dans la presse pour tes pères et nous sommes mercredi soir.
─ Copains de cellule ?
Il ricane et me désigne des silhouettes grises dans la pénombre.
─ Je te présente Paulus un orc arrêté pour avoir triché aux cartes et Griselda une sorcière qui ... je ne sais pas pourquoi elle est là, Ils ont été condamnés aux combats ce soir, comme nous.
Dans l'obscurité, une vieille femme inquiétante aux cheveux gris ébouriffé marmonne en fixant le sol et l'orc se balance d'avant en arrière patibulaire, il est déjà blessé.
─ Il essayait de te croquer quand je me suis réveillé. J'ai eu du mal à le calmer.
─ Ce garçon est le seul à avoir une chance de s'en sortir ce soir, marmonne la vieille sorcière. Je suis là pour avoir jeté sept enfants de la falaise du mont. Une voix dans ma tête m'avait demandé de le faire pour plaire à un jeune sorcier, je le croyais célibataire et il ne l'était pas en plus.
Je serre le bras de Faulkner. Sa main parcourt mon dos et je me rattache à cette sensation au milieu de l'angoisse.
Les clameurs au loin, les cris sont si inquiétants.
La sorcière est retournée à son mutisme et l'orc ne nous regarde plus. Je me concentre sur notre situation.
─ J'espère que les autres continuent de chercher mes pères. Que vont-ils faire pour nous, à ton avis ?
─ Je pense que Dimitri va s'inquiéter et j'espère qu'il ne va pas nous retrouver. Notre agresseur est rusé, ils nous ont enlevé à la surface et conduit sous Terre pour nous inculper et il nous faut purger notre peine.
─ Quel système sauvage de condamner les gens à des combats !
─ C'est mon monde !
─ De toute façon le mien n'est pas mieux, je t'ai obligé à te battre pour la meute.
Je me frappe les joues essayant de me réveiller. Je suis encore dans les vapes des sortilèges qu'ils nous ont donné je n'arrive pas à garder les yeux ouvertes.
Je remercie mentalement mon ancêtre de m'avoir permis de le trouver.
Vite je les appelle à l'aide, sans succès apparemment.
─ C'est aussi mauvais que ça en a l'air ?
─ Je crois que nous sommes le clou du spectacle ! En bref nous sommes coupables car nous avons corrompu les règles de sécurité sous Terre et nous avons écopé une peine de sept jours de combats.
─ Pour toi cela devrait aller.
─ Le problème c'est qu'ils ont prévu des combats à mort ce soir, nous n'allons pas y échapper.
Je vais donc mourir sans avoir revu mes pères. Le pire c'est que mes soldats vont surement faire quelque chose de stupide comme tenter de nous sauver sous terre.
Pourvu qu'ils ne nous retrouvent pas !
Les choses sont limpides dans ma tête et je ne vois qu'une seule personne pour avoir orchestré ce crime : le procureur. Il ne recule devant rien puisqu'il nous a fait enlever sur Terre au vu et au su de tous.
Les cris de la foule nous renseignent malgré nous sur le spectacle épouvantable.
─ L'orc est seul contre cinq hommes-araignées, c'est un massacre, soupire la vieille sorcière.
─ Quel orc ? je demande, tandis que Faulkner fait un geste d'ignorance.
Un gong sonne et le présentateur annonce un entracte. Je me doute que notre tour viendra ensuite, il nous reste moins d'une heure à vivre.
Pour ma part, je suis encore groggy, Faulkner est un peu plus en forme, mais pas au point de pouvoir affronter plusieurs araignées à lui seul.
La lumière du couloir s'allume soudainement, me provoquant une vive douleur à la rétine. Nous découvrons que la pièce en face sert de morgue. Ils viennent y déposer le corps d'une femme araignée puis de Patruc.
Ma colère est épouvantable d'un coup de voir mon ami, lacéré.
─ Tu l'as reconnu ? je demande à Faulkner en frottant mes yeux.
Ils l'ont eu, c'est comme ça qu'ils ont su pour moi. Est-ce qu'ils ont eu sa mère ?
Faulkner m'enlace apaisant. J'essaye d'oublier toutes ces horreurs.
─ Lâchez-moi merde, je suis innocente ! lâchez-moi ! geint une voix féminine que je connais.
─ Tu as été prise à rouler à contresens devant la propriété de Darius le grand et tu as rayé son portail. Tu es condamné au jeu à mort, rétorque une voix blasée rauque et graveleuse.
Ils poussent Certigo dans la cellule et tournent le dos moqueurs. Dès qu'ils se sont éloignés elle se redresse satisfaite et soupire de soulagement.
─ Pffiioouu j'ai cru que je n'arriverais pas à rentrer !
Elle porte des oreilles de lapin et une petite salopette short en jeans sur des chaussettes rouges.
─ Qu'est-ce que tu fais la ? je demande glacial.
Cette idiote est là pour nous.
─ Je suis venue voir comment tu allais ?
─ A ton avis ? et bravo tu es condamnée à mort toi aussi.
─ C'est vrai que mon plan a une petite lacune.
─ Bon sang, Certigo !
─ J'ai pu prévenir Dimitri. Ils vont se battre et prouver que tu as été enlevé et emmené sous Terre contre ta volonté.
─ S'il t'arrive malheur je ne m'en remettrais pas.
Un affreux bonhomme vient frapper la porte de la cage, il est accompagné de deux costauds qui tiennent des lances électriques qui crépitent menaçantes.
Je ne dois pas regarder le cadavre de Patruc qui m'accuse me disant que c'est de ma faute. J'ai été vomir alors qu'ils se moquent de nous et nous fixent cherchant à déterminer lequel ils vont envoyer ensuite au combat.
─ Bien ! Bien ! Bien ! Bon qui je vais envoyer en premier dans les arènes ? Le Renard attire toutes les sympathies, je pense que tu seras le dernier à passer, ils vont tous rester pour toi ! Tu iras quand tous tes copains seront morts, tu en penses quoi ?
Le renard se blottit contre moi terrifié, l'humain lui reste impassible.
─ Drusus, laisse nous sortir, nous avons été emmenés de force ici, par ruse. Nous n'étions même pas sous Terre, applique la solidarité des gladiateurs.
─ Pas de solidarité qui tienne pour moi le Renard. Tu vas crever ce soir et ce ne sera que justice. Tu as tué mon père avec ton gang et j'ai toujours rêvé de pouvoir me venger et voilà la boucle est bouclé.
─ Nous étions obligé de nous battre à l'époque, mais moi j'avais quitté le monde souterrain.
─ Tu seras le clou du spectacle et je vois que tu as l'air de bien aimé le petit tacheté. L'héritier Markalan, je vais l'envoyer en premier. La séparation n'en sera que plus longue !
Les gardes abaissent les lances dans ma direction, me faisant glapir quand l'homme se ravise.
─ Non d'abord la sorcière, puis l'orc, voilà ! Puis la petite nymphe et enfin l'héritier. Pour ton chéri, il faudra qu'il dure cinq minutes contre les araignées et je te laisserais rentrer dans l'arène, c'est cadeau ! Il n'y aura que les vivants qui quitteront cette arène.
Certigo parlemente en vain, elle s'est pris un coup de lance électrique qui l'a envoyé au sol de douleur assommé plusieurs minutes.
La sorcière a été emmené et nous guettons les bruits, il n'y a que peu de clameur le présentateur parle quelques instants avant qu'une vague de sifflements nous parviennent. Peu après l'horrible Drusus revient en jurant.
─ Elle ne s'est pas battu, ça a duré moins d'une minute, ça ne va pas du tout ! Ecoutez comme les gens sifflent. On va se faire lyncher si vous n'assurez pas le spectacle !
Il fait signe à ses hommes d'emmèner l'orc et il lui donne une boisson énergisante. Ils lui promettent la liberté s'il fait durer le combat plus de dix minutes. Je ne sais que faire pour protéger Faulkner et Certigo et j'appelle à l'aide les sorcières de mon coven, en vain. Je hurle dans ma tête pour qu'elles interviennent mais elles restent sourdes à mes appels.
Des craquements et des murmures, des hurlements du public aussi nous parviennent. Le combat semble un peu plus agité. Soudain il y a un concert de sifflements et peu après le corps est ramené ainsi que deux hommes araignées.
Je souffre, tout est si injuste. Tous ces innocents morts, dont Patruc.
Drusus semble furieux et marmonne qu'on lui gache l'ambiance.
─ Je vais vous envoyer tous les trois en même temps contre dix araignées et tachez de faire durer le spectacle. Je compte sur toi le Renard donne tout ce que tu as !
Les portes de notre cage sont ouvertes et les gardes avec les lances electriques nous font signe d'avancer. Je tiens la main de Faulkner et Certigo marche à nos cotés, courageuse en faisant rouler ses épaules pour s'échauffer.
Nous avancons vers la source de lumière.
Prépare tes yeux mon enfant sinon tu vas être aveuglé.
Qui me parle ?
Trina je suis ta tante, une des sœurs de Lanissa.
Nous avons besoin d'aide nous sommes en danger nous sommes prisonniers dans les arènes.
Utilise tes pouvoirs, tu peux te libérer seul, nous arrivons mais tu peux te libérer seul, rang hommage à ton ancêtre !
Je découvre l'arène d'un autre point de vue qui me glace le sang. J'avais détesté être spectateur mais être dans le sable est bien plus moche. Je lève les yeux sur les gradins remplis d'un public qui cautionne ses crimes ignobles. Pourtant pour la plupart ce sont des braves gens. Ils ont modifié la forme des arènes et regroupés les trois arènes en une seule immense. Faulkner redresse la tête et salut le public qui le reconnait enthousiaste, lui connait bien les lieux et la foule le reconnait enthousiaste.
Les clameurs montent, visiblement le public est heureux de le voir. Ils n'ont aucun scrupule pourtant à l'envoyer à la mort.
Ensuite par une porte dérobée, une dizaine d'araignées rentrent dans l'arène sous les clameurs d'angoisse des spectateurs. Certains sont à moitié transformés avec un torse humain et six pattes noires géantes. Il y en a quatre qui sont restés sous leur forme animales. Je me demande quels sont mes pouvoirs dont parle cette Trina. Puisque j'ai pu parler aux araignées dans la forêt. Je tente avec ceux qui me font face dans l'arène et qui nous tourne autour, inquiétant.
Je viens en paix, nous pourrions ne pas nous battre et trouver une solution pour tous nous en sortir ?
Tuer ! Tuer ! tuer ! sont les seule spensées d'un des hommes.
Je veux TOUS LES TUER ! pense un autre.
Leurs pensées de violence, de sang m'assaillent. Certains se battent depuis si longtemps, enlevé de force et obligé d'assurer le spectacle tous les soirs, sans comprendre ce qu'on leur demande. Ils ne sont nourris que du sang de leurs victime et redoutent les batons electriques douleureux. Ils sont pour la plupart devenu fou.
Je n'en tirerais rien.
Inutile de me tuer pour vous sauver. Nous voulons vous libérer.
Sans m'écouter, un des hommes attaque Faulkner qui l'envoie valdinguer d'un coup de pied. Une des araignées géantes me tourne autour. Son esprit est aussi fracturé que celui des autres.
Nous voulons nous en sortir et vous aider. Nous pouvons nous en sortir ensemble.
Certigo est monté dans les hauteurs suivi par une autre araignée qui pousse des grognements monstrueux..
─ Arrêtez je hurle encore à la créature qui me fait face.
Pas pouvoir, bobo.
Dans le même temps, Certigo chute en hurtant alors que la foule scande car elle va s'écraser au sol. D'un mouvement de la main, sans régléchir, j'ai créé un nuage de fumée pour la rattraper et la poser intacte au sol.
─ Merci, murumure t'elle ébahi. Mais comment tu as réussi un truc pareil ? Attention hurle t'elle alors qu'une araignée allait me poignarder dans le dos.
Je n'ai pas besoin de son avertissement je perçois tout comme si tout était au ralenti. Je l'emprisonne dans un filet de fumée et l'endort alors que la foule est en liesse.
Un homme araignée me fonce dessus et je l'endors lui aussi d'un mouvement de la main et l'installe dans une autre cage de fumée.
Comme il n'y a pas moyent de les raisonner, j'applique le même traitemetn à celui qui poursuivait Certigo et nous avons désormais trois araignées les pattes en l'air endormies.
Faulkner est pris à parti par quatre araignée et il est menacé car une des araignée a réussi à l'enfermer dans un cocon l'empéchant de bouger.
Je lance des boules de feu sur les agresseurs et récupère rapidement mon mari que je libére en un mouvement de son carcan.
On dirait que j'ai des bras tentatucles qui me sortent du dos, des bras de fumée qui évoqent une araignée monstrueuse géante.
Faulkner me remercie d'un signe de tête. Il évite de justesse une araignée qui lui sautait dessus et que j'assomme d'un mouvement de la main.
J'en suis à quatre immobilisée, j'ien ai assez et je fais crépiter ma magie la foule hurle de frousse.
J'ai claqué des mains et toutes les araignées sont évanouis au sol.
J'ai des comptes à régler avec l'organisateur des combats et les gardes alors que les grilles disparaissent toutes.
Je les fais venir par magie en lévitation ils se débattent en vain. Les lances électriques sont utilisées contre eux et m'obéissent désormais.
─ Qui nous a amené ici je demande à voix haute. Qui est coupable ?
─ Le seigneur Farkand a organisé votre enlèvement.
─ Nous sommes innocents et nous avons été enlevé à la surface reconnait le !
─ Je le reconnais.
La foule s'est tu, génée, réalisant la gravité de la situation.
Nous allons vous libérer, je redis à un des hommes araignée que j'ai reveillé.
C'est bien tu as enfin utilisé tes pouvoirs, approuve une voix de femme dans ma tête.
Je sens des changements en moi, j'aime désormais l'ombre et moins la lumière. Chaque zone d'ombre est un bienfait et un carburant de mon pouvoir. Je n'ai aucune limite. Je lis les intentions de mes adversaires. Je peux tous les tuer d'un coup.
Faulkner pose sa main sur mon bras me faisant revenir à la raison.
Je redeviens moi, l'ombre est là enfouie. Nous ne sommes pas complétement sorti d'affaire, des gardes armés arrivent dans l'arène.
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