23-Les papiers du divorce

Résumé des chapitres précédents

Florian a libéré Faulkner et tous les maudits et les deux hommes se sont mariés.

Seulement Faulkner ne s'adapte pas bien à la vie à la surface. Il fait des boulettes, il s'est mis pas mal de monde à dos. Il est inculte et apparait has been à la surface.

Les presque deux mois qu'ils ont passé ensemble à la surface ont été un fiasco total et Faulkner était reparti sous terre il est juste remonté le jour des duels pour tous les gagner et sauver Florian.

Il a remporté les combats avec cruauté ; Cependant il est venu avec des amis pas très recommandables et au lieu de rentrer chez lui il écume les bars et les boites de nuit.

Florian est horriblement déçu et son oncle Paul lui propose d'envisager le divorce.

Personnages principaux :

Florian Markalan

Faulkner Le Renard

***

Oncle Paul m'a présenté un avocat sorcier spécialisé dans le droit de Nice Sous Terre. Maitre Caspian est charmant, délicat aussi blond que Faulkner est brun. Le profil du gendre parfait et le genre que j'aurais souhaité rencontrer avant...avant mes erreurs et avant qu'il ne soit trop tard !

J'ai grimacé de dépit en le découvrant et il va me falloir affronter mes regrets et mes erreurs alors que nous allons devoir nous voir plusieurs fois pour qu'il vérifie mon dossier et ce qu'il est légalement possible de faire.

Je l'ai complimenté machinalement sur les orchidées qui agrémente son bureau, pour me donner une contenance et il y en a dans le couloir, la salle d'attente et sur son bureau désormais.

Il m'a proposé un café que j'ai refusé et quand je suis venu avec un thé il y en avait à l'étude la fois suivante. Ce sont des petits gestes anodins, mais il témoigne qu'il me fait une cour respectueuse, ne me juge pas et cherche toujours l'intérêt de la meute.

─ Parlons de vous et je vous promets que tout ce que nous dirons dans cette étude restera ici, je suis lié par le secret professionnel.

Mais pourquoi je le rencontre alors que je suis déjà marié ?

J'ai dû lui expliquer mon mariage sous Terre. L'absence de tendresse, la beuverie, la promotion pour l'alcool qui a décidé du jour. Quand je le raconte j'ai l'impression que tous les red-flags clignotent dans l'air. Mais quel imbécile j'ai été !

J'ai omis nos animaux sur le plan astral et mes recherches sur le coven et son aide et toute la partie de mon implication de l'évasion des maudits. Je ne pense pas que cela rentre en ligne de compte et de toute façon le coven de l'ombre ne peut pas m'aider pour retrouver mes pères.

Faulkner a assuré ma sécurité, il a combattu pour moi et n'a pas revendiqué la meute. Combien de temps restera t'elle la mienne si je divorce de ce malotru ?

En triturant machinalement mon anneau une certitude m'assaille, jamais Faulkner et moi n'avons tenté de les retirer en même temps. Est-ce que notre couple est vraiment fichu moins de deux mois après le mariage ?

Après plusieurs rendez-vous avec maitre Caspian, j'ai la certitude que cet homme intelligent et attentionné en plus d'être beau aurait fait un mari idéal. J'apprécie particulièrement qu'il connaisse le droit sous terre et en a fait sa spécialité. Il est heureux que les maudits aient été libéré, c'était son rêve le plus cher.

C'est grâce à moi, la tentation est grande de le lui dire, mais je ne m'en vante pas.

─ Sous terre tout se termine dans les arènes et il faut éviter d'y aller. La seule solution semble l'invalidation.

Il est sûr que si je dois me battre pour faire valoir mes droits au divorce, nous ne sommes pas sortis d'affaire.

─ L'invalidation ?

─ Dire que le mariage n'a pas eu lieu. Il faut que je réfléchisse.

Nous n'avons pas franchi la barrière du vouvoiement, c'est moi qui pose des limites, trop honteux de mes choix passés.

─ Je peux vous inviter à l'opéra de Monaco, j'ai deux places pour ce soir et ...?

─ Je veux bien me distraire.

Le ballet est distrayant et la musique excellente, j'ai passé une excellente soirée après un diner raffiné.

Il conduit et bavarde attentionné, je l'admire qui me raconte des anecdotes quand il a fait un stage auprès des goules du Népal.

J'appuis ma tête presque heureux sur l'appuie tête de la lucueuse voiture quand j'ai un message de Dimitri avec un lien sur une vidéo sur les réseaux.

Je clique pour découvrir mon mari en boite de nuit qui se déhanche sur scène, au rythme des basses, visiblement ivre.

Mais qu'est-il advenu de nous ?

Je ne peux pas lui reprocher d'être un mauvais mari car je n'en suis pas un bon non plus. Je suis dans la voiture d'un autre.

Une larme a coulé le long de ma joue et maitre Caspian soupire.

─ Florian, nous prendrons le temps qu'il faudra mais les choses vont s'arranger.

Les mois d'été se terminent et cela va bientôt faire une année que mes pères ne sont plus là.

Pour éviter de faire une bêtise avec Caspian, j'ai préféré retourner à Val saint marcel où je travaille d'arrache-pied. J'ai demandé à l'avocat de ne plus faire de recherche, je renonce pour l'instant au divorce. La solution m'est venue dans sa voiture, pour l'acter je sais qu'il suffira que nous retirions nos anneaux en même temps.

Plus tard, quand je serai libre peut être que je pourrais recontacter Caspian. Je ne sais pas si j'aurai le courage ou pas, j'ai surtout envie de me consacrer à ma meute et à l'absence de mes pères.

J'ai échappé aux duels mais à quel prix ?

Il me semble que j'ai tout perdu. La seule pointe de consolation c'est le retour de mes neveux assagis d'Angleterre.

Je ne sais plus ce que je veux, enfin plutôt si, je voudrais retrouver le bonheur que nous avions dans la maison champignon. Quand Faulkner, mon âme sœur renard était une évidence. Quand nous n'étions pas critiqués et houspillés de toutes parts. Dans quelle mesure, les critiques répétées de mes proches ont lapidé mon amour aussi efficacement que s'ils avaient lancées des vraies pierres.

Je regarde mon anneau, tente encore une fois de l'enlever en vain. Ce qui est stupide c'est le soupir de soulagement d'avoir échoué.

Je ne sais clairement pas ce que je veux.

─ Pourquoi n'est-il pas là avec moi alors qu'il prétendait adorer le chalet ?

Je réalise que j'ai geins à voix haute et je hurle à la mort, mon loup veut maniferser son chagrin et je suis d'accord avec lui.

Après avoir regardé le paysage un long moment, il est temps de retourner à mon bureau ou des montagnes de dossiers m'attendent.

Dimitri a fait construire son chalet à coté du mien, isolé du village. Nous sommes bien un peu à l'écart et il sort pour me faire un hochement de tête.

Son fils dans ses bras tient sa tête et me regarde de ses grands yeux noirs. Il agite ses petites mains et mon vieil ami à l'air si heureux.

J'essaye de me consoler et de me dire que mon excursion sous terre n'a pas eu que des mauvaises conséquences, ce bébé encore en vie, Dimitri heureux et les maudits qui le veulent libre en sont une preuve.

Plus tard j'ai pris un bain dans ma baignoire pour me détendre, me rappelant de Faulkner qui insiste pour que je récupère sa baignoire comme gain de notre mariage. Nous n'avons jamais été sur la même longueur d'onde en fait et je n'ai fait aucun effort pour le comprendre.

Un crissement de dérapage devant la maison me surprend et je me dépêche de sortir de l'eau et d'enfiler mon peignoir noir. Je découvre une vieille fourgonnette blanche cabossée avec Faulkner au volent.

─ Tu as ton permis pour conduire ?

Il porte une sacoche et en sort fièrement un portefeuille doré, atrocement m'as-tu vu et dedans un permis valable au nom de Faulkner Jarkand.

Je le lui prends des mains surpris.

─ Il est faux. J'ai des potes qui m'ont obtenu tout ce qu'il faut à la surface.

─ Tu ne sais toujours pas lire ?

─ Si presque ! J'ai appris avec une copine pute irrégulière. Elle est plus cool que Marie.

Ma grand-mère n'a jamais été cool.

Il sort désormais un livre d'enfant miniature avec des mots simples. L'ouvre sur le dessin d'un enfant sur un vélo.

─ V. E. ça fait le son 've' et L. O. 'lo' le mot c'est vélo. Voilà je sais lire. Tu peux être fier de moi, alors pourquoi tu as l'air fâché ?

─ Tu te bas toujours, tu traines en boite de nuit, il n'y a pas de raison je sois fâché !

─ C'est bien ce que je disais tu es fâché. Et moi on en parle des photos que j'ai vu dans la presse ?

─ Tu m'énerves !

─ Je peux avoir un gros câlin, après tout tu es mon mari et toi aussi tu as l'air de l'avoir oublié avec ton copain le blondinet.

Il me jette un journal sur le torse, dans lequel on ne peut pas manquer une photo volée de moi et de l'avocat quand nous sortons de l'opéra.

─ J'ai songé au divorce, comment ne pas se dire que nous avons fait la bêtise du siècle ?

Il porte la main à son anneau et je fais de même.

Nos animaux eux se blottissent l'un contre l'autre et se lèchent en manifestant clairement que nous ne sommes que deux abrutis.

─ Tu sais qu'on peut résoudre ça d'un seul geste, je fais en lui montrant nos anneaux.

Il hoche la tête, et il est impossible de louper les larmes dans ses yeux et je m'en veux d'avoir les mêmes.

─ C'est nul des mecs qui pleurent ricane t'il.

─ TU pleures crétin !

─ Tu m'as trompé ?

─ Je n'en ai pas eu envie mais j' y ai pensé. J'ai rencontré un homme cultivé, gentil et attentionné.

─ Mais moi aussi je suis tout ça proteste t'il.

─ En même temps quand tu es en face de moi, il n'y a que toi, j'ajoute lui coupant le sifflet.

Nos animaux se câlinent déjà, eux ont toujours été liés. Comment ai-je pu perdre de vu ce détail ?

Il m'avait tellement manqué. Il s'approche et m'attrape par les pans de mon peignoir. Je l'entraine dans la maison et l'embrasse ;

Il détaille la pièce, le bureau encombré de dossier, la baignoire au milieu de la pièce encore fumante et pleine et mon lit défait derriere avec une couette en boule signe de ma mauvaise nuit.

Je réalise soudain en l'admirant en face de moi que tout est de ma faute !

J'ai laissé les autres le houspiller sans cesse quand je ne passais pas mon temps à l'engueuler moi aussi.

Il enlève son tee-shirt et retire son ceinturon tout en faisant sauter ses baskets.

─ Pardon je suis un mauvais mari.

─ Allons prendre un bain ensemble, je ne me suis pas lavé depuis trois jours et je te pardonne si tu me suces.

On peut compter sur lui pour les idées saugrenues et c'est lui que j'aime. L'avocat est sympa, un homme bien, mais c'est dommage je suis déjà pris.

Je l'entraine dans la baignoire alors que sa queue émerge quand il baisse son pantalon. Il semble surpris que j'obtempère.

Après un bain rapide je le sèche et me mets à genoux devant lui. En réalité j'en crevé d'envie et je l'empale dans ma bouche, heureux qu'il soit venu, qu'il ait lutté pour la meute et pour nous, heureux qu'il soit là et vivant, avec ses défauts.

Je l'aime et comme un con je n'ai pas su le lui montrer.

Il se presse contre moi, glisse ses mains dans mes cheveux et grogne à mesure que je m'active. Plus tard, il m'a entrainé dans mon lit que nous n'avions pas inauguré. Je me fais l'effet d'être le roi des imbéciles. Nous n'arrêtons pas de nous embrasser nous avons du retard à rattraper et nos animaux se lèchent consciencieusement.

─ Je sais ce que nous allons faire.

─ Quoi donc ?

─ Un voyage de noce, pardon j'aurais dû y penser et j'ai manqué à tous mes devoirs d'époux. Depuis que tu as rejoint la meute tout le monde te reproche tout et son contraire. Personne ne t'a laissé une chance et c'est une évidence. Je t'aime Faulkner laisse-moi te le prouver ?

Il allait dire quelque chose, hoche la tête et semble accepter ma demande.

─ Et à notre retour nous irons voir Zina ?

─ Pardon de ne pas avoir tenu non plus cette promesse.

─ Tu avais pas mal de souci, il carresse mon front et je me doute que ma ride doit être creusé. Je vais finir tout ridé à trente ans si ça continue. Merci Florian et moi aussi je t'aime et j'ai agit comme un con. J'ai renvoyé mes copains sous terre et heu en fait je ne lis que quelques mots mais je te promets que je vais m'appliquer. J'y arrive bien avec ce petit livre.

Il doit contenir une vingtaine de mots on n'est pas rendu, mais il faudra le temps qu'il faudra.

─ Tu le mérites. Et je vais m'occuper de t'apprendre à lire moi-même. J'aurais des arguments pour te motiver.

─ Ce serait merveilleux couine t'il.

***

J'ai décidé de jouer le grand jeu et après tout le pouvoir de la meute est renforcé après les duels qu'a remporté Faulkner.

Ma grand-mère a rappliqué pour le disputer et je lui ai demandé de nous laisser et qu'elle ne s'occupait plus de lui.

Un de nos hommes qui le critiquait s'est pris une engueulade de ma part plutôt acharnée et ils ont compris que je ne tolérerais plus la moindre remarque.

Dimitri a du comprendre le message subliminal et d'un coup les gens ont cessé de le harceler.

Comment ne pouvais je pas avoir remarqué.

De son point de vue nous avons été odieux tous autant que nous sommes et je vais avoir du mal à me remettre de ma honte ? Lui rigole et a appris en une semaine avec des baisers et des caresses les vingt mots de son livre, nous sommes passés au niveau au-dessus et je le pompe le faisant gémir mais il a enfin compris le principe des mots qui changent de formes, les conjugaisons et la grammaire.

Il éjacule sur mon visage en récitant le verbe aimer au présent. Je souris fier de lui et fou amoureux de mon renard.

Nous avons bien mérité des vacances alors que l'insupportable anniversaire de la disparition de mes pères approche. J'ai donc organisé un voyage de noce à retardement et Faulkner accepte toutes mes suggestions.

Nous allons passer voir Zina, puis quelques jours à New-York et au retour depuis Paris nous rentrerons en voiture en passant par Sens. J'irai me recueillir sur le lieu de leur disparation.

Faulkner outre quelques progrès en lecture, il annonce et commence de comprendre le fonctionnement de la surface. Il conduit à la manière humaine en respectant les panneaux, sauf le stop qui pour lui est ridicule. Il a enfin compris qu'il faut arrêter de voler les objets laissés sans surveillance, que ce n'est pas une incitation au vol et que les propriétaires espèrent les retrouver.

Maitre Caspian m'a appelé déçu plusieurs fois et je lui ai confirmé plusieurs fois que je ne divorçais plus. Il a du mal à s'en remettre mais je ne peux rien pour lui et je ne lui ai rien promis.

et il a moins recours à la violence pour résoudre ses problèmes et ce sont des énormes progrès pour lui qui a été élevé dans un monde sans foi, ni loi.

Les retrouvailles avec Zina ont été émouvantes.

─ Pardon Faulkner de ne pas t'avoir emmener plus tôt. J'ai été le mari le plus nul de la terre.

Il m'ébouriffe les cheveux et m'enlace. C'est le monde à l'envers, voilà qu'il me console maintenant.

J'ai été un monstre d'égoïsme et il me pardonne tout.

Il reviendra la voir, maintenant qu'il a repéré le mot qui représente sa ville et il veut essayer les planches sur l'eau.

Faulkner a adoré New York, nous y avons passé cinq jours et il mesure combien le monde est vaste à la surface. Au retour nous avons fait une escale à Paris, j'ai prévu trois jours de visites et il a voulu aller aux puces. Il m'a surpris j'ignorais qu'il connaissait ce quartier de Paris.

─ Que veux-tu faire là-bas ? Quand en as-tu entendu parler ?

─ Il parait qu'il y a une amie de Sven qui y est. C'est là qu'il voulait se rendre s'il réussissait à quitter Sous Terre.

Nous arrivons à une boutique minable de bric et de broc ou une vielle femme vend des curiosités étranges. Elle salue Faulkner en vieille connaissance quand il explique qui il est et elle nous prépare de la friture de queue de rat.

Faulkner se régale.

C'est elle qui a aidé les rares maudits qui ont réussi à quitter les sous-sols.

─ Tu ne manges pas ?

Je marmonne une brève excuse.

─ Ne lui en veut pas, tu sais il a sauvé un bébé fée araignée, explique Faulkner qui mange mon assiette pour me sauver.

─ Tu es une bonne personne, approuve la vieille femme.

Elle se lève et farfouille dans les étagères poussiéreuses de sa boutique pour récupérer une espèce de médaillon doré. Elle me le fourre dans la main.

─ Voilà pour toi, un objet pour trouver ce que tu cherches.

─ Qu'est-ce que c'est ?

─ Un compas idiot on a toujours besoin d'un compas quand on est perdu et on lui dit ce qu'on veut.

Faulkner s'émerveille de tout. Nous avons fait une croisière sur la seine et il découvre les principaux monuments de la capitale de nuit. Nos doigts restent croisés.

─ On voyagera encore ? réclame Faulkner.

─ Plus tard oui mais il faut que je rentre travailler sinon je vais donner une syncope à Dimitri. Je vais louer une voiture automatique.

Je masse ma jambe qui me fait mal après avoir autant marcher et il hoche la tête il passe sa main sur ma taille pour me servir de béquille.

─ Je vais conduire tu oublies que je suis le roi de la route sous terre, surtout avec mon faux permis c'est tranquille. Allons voir ce qu'ils ont comme bagnole, je paris que tu ne veux pas que la vole ?

Les vieux réflexes ont du mal à partir, je grince des dents et m'exhorte au calme. C'est la première fois qu'il parle de voler un truc en une semaine.

─ Non on va la louer, faisons simple !

J'ai choisi de me mettre dans les traces de mes pères et nous nous rendons dans la même société de location qu'eux.

Faulkner tombe en arrêt devant une Ferrari rouge et je l'entraine vers les modèles plus simples. J'espère que l'employée une jeune femme élégante était déjà là l'an dernier.

─ Je m'appelle Florian Markalan, mes pères avaient loué une de vos voitures l'an dernier et ils ont disparu, vous vous en rappelez ?

─ Impossible de les oublier avec le nombre de détectives qui sont venus m'interroger et la voiture disparue.

Son ton a fraichi d'un coup et il est visible que je n'en tirerais rien.

Ils avaient pris une Audi équivalente à la grise que vous voyez ici.

Faulkner l'admire quelques instants, puis retourne vers la Ferrari comme un gosse.

La location de l'Audi est déjà chère et la Ferrari est trois fois plus onéreuse, mais Faulkner n'arrête pas de me faire des petits s'il te plait en boucle.

Je ne veux que ce qu'il veut et Dimitri va s'arracher les cheveux devant encore cette dépense excessive.

─ Nous allons la prendre pour une semaine, je cède.

─ Prenez une assurance, insiste la fille méfiante.

─ J'en suis amoureux clame Faulkner je ne lui ferai pas de mal.

─ Attention je vais été jaloux.

─ Elle est mon deuxième amour.

─ Tu vas devoir le quitter dans une semaine.

─ Je vais apprendre à écrire et à lire, trouver un travail et je viendrais la chercher.

La fille le regarde avec des yeux ronds, se demandant s'il plaisante. Il est sérieux, il compte vraiment faire tout cela dans l'ordre, c'est une vraie promesse.

Nous voilà sur la route et Monsieur est furieux de ne pas pouvoir monter au-delà de 130.

─ C'est idiot, elle peut monter à 300 !

─ Oui, mais on n'a le droit que sur des circuits privés.

─ Fait chier !

Il boude en conduisant et je l'autorise à rouler un peu au-dessus sur une portion ou il y a peu de monde en complète infraction. Plus tard, nous arrivons à dans la ville ou mes pères se sont volatilisés et mon sourire s'efface.

Je ne sais pas ce que j'espère alors que personne n'a rien trouvé.

Il pleut et Faulkner va trop vite malgré mes rappels incessants pour qu'il ralentisse. Ce qui devait arriver, arrive, une sirène de police retentit derrière nous me faisant sursauter.

─ Bravo chéri, nous sommes bon pour nous expliquer avec la police humaine.

─ Je suis sûr que je peux les semer.

─ Ce serait une merveilleuse idée de nous mettre à dos tous les humains. Non le mieux on va payer l'amende.

─ Pourtant je roulais à 160 ce n'est pas tant que ça !

─ La vitesse est limitée à 90, on va sans doute se faire immobiliser.

Le policier nous regarde maussade.

─ Vous avez une idée de la vitesse à laquelle vous rouliez ?

─ Oui bien sûr, clame Faulkner qui n'a pas perçu l'ironie glaciale de l'officier de police.

─ Vos papiers ? ordonne t'il.

Je les lui tends, me retenant d'engueuler Faulkner.

─ Je vais vous demander de sortir du véhicule et vous allez être emmené au poste tandis que le véhicule va être immobilisé. Monsieur Markalan ....

Il lève la tête de nos papiers.

─ Ce nom ! Pourquoi j'ai un sentiment de déjà-vu. Je ne vous ai pas déjà arrêté ?

Aussitôt comme un instinct, j'active ma vue spéciale. Le sort, je le vois qui enveloppe l' humain.

Faulkner donne un coup de pied dans un caillou.

─ Je ne veux pas laisser la voiture.

─ Nous allons rester un peu ici chéri.

J'appelle Dimitri fébrile, les pleurs d'un bébé en arrière-fond son quelque chose d'inédit.

─ Vous faire bouillir l'araignée ou quoi ? Je dois vous signaler pour maltraitance d'enfants ?

─ Idiot ! il ne veut pas de son nouveau biberon et réclame l'ancien qui est usé. Il est têtu le petit diable dans son genre.

─ Dimitri je suis désolé de te demander de laisser ton fils, mais il faut venir à Sens de toute urgence, avec des experts de la meute et Certigo. J'ai trouvé un truc, venez par portail je ne pense pas qu'il y en ait pour longtemps.

─ Quoi ? Explique ! demande t'il aussitôt aux aguets.

─ Un policier ensorcelé et le charme semble concerner ...

─ Le nom Markalan. Un sort puissant, complète Faulkner.

Rosa l'experte scientifique la cheffe des experts qui est déjà venue plusieurs fois, n'avait rien détecté. Dès que je lui ai indiqué le policier, elle confirme le sort très ancien qui vient d'un coven inconnu.

L'image du coven de l'ombre me vient en tête mais elles dormaient m'ont-elles dit et elles ne quittent jamais la ville souterraine ?

─ Il faut qu'on arrive à reconstituer l'endroit où a eu lieu le sortilège ça va être long on ne doit rien louper, explique t'elle.

─ En langage de la PMN ça veut dire qu'on gêne, marmonne un orc costaud en tenue de la PMN et s'entretient un moment avec Dimitri qui nous appelle pour le présenter.

─ Voici le capitaine Horio, un ami. Il m'explique des choses très intéressantes. Vas-y Horio répète à notre alpha ce que tu viens de me dire.

─ Notre chef ne voulait pas qu'on vienne car l'affaire est classée, sur décision du procureur. On ne va pas se laisser faire par des connards de politiques. J'étais ami dans le passé avec un membre de votre meute et j'y suis attaché.

─ Il connaissait Tami.

Je hoche la tête, personnellement je ne l'ai pas connu puisqu'il a choisi de rejoindre le monde chamanique alors que j'étais petit, je sais juste qu'il était une fée pas très sage. C'est toujours l'exemple qui ressort quand on parle d'adoption dans la meute.

─ Nous n'avons jamais été aussi près...Et aussi loin, je résume la situation.

Je regarde Faulkner, réalisant que c'est grâce à lui.

Dire que j'ai failli l'engueuler.

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