14-Les corps humains

Résumé des chapitres précédents

Florian a moins de deux mois, jusqu'au solstice d'été et les duels qui l'attendent, pour tenter de sauver la meute et les maudits.

Il a engagé la détective Certigo pour retrouver Zina, la petite amie de Sven, le frère de Faulkner, qui aurait réussi à s'enfuir de Nice sous Terre et il fait une enquête sur la Société IntechGen, qui a fourni les puces implantées dans les têtes des maudits.

Il a trouvé un allié avec l'ogre Horace Patruc dont la famille a été forcée de combattre. Cet orc veut prouver la corruption de la ville du dessous et il a déjà établi que des parlementaires magiques sont impliqués.

Florian et Faulkner explorent la région des Monts pour l'instant sans succès et les deux hommes ont fait l'amour et songent au mariage. Un futur mari menteur et voleur, est ce que Florian a bien réfléchi aux conséquences ?


***

Remonter à la surface sans Faulkner est un véritable crève-cœur, mais Certigo me réclame de toute urgence.

Faulkner peste contre notre séparation et je rêve de le libérer sans oublier vraiment ce que je risque avec lui.

─ Si jamais je réussis à te libérer un jour il faudra te mettre sur les rangs pour un duel. J'en ai déjà une dizaine qui m'attendent au solstice.

Il a suspendu son geste.

─ Si mes pères étaient là ils auraient claqué les insolents en quelques secondes.

─Bordel bébé, il faut que tu te dépêches de me libérer pour que je vienne combattre.

Je recule choqué qu'il l'admette ouvertement.

─ ...

─ Je combattrais tes opposants idiots. J'affronterais ceux qui osent te défier, fais-moi confiance, je serais ton champion.

C'est lui qui me fait les gros yeux, vexé que j'ai osé imaginé le contraire.

─ Tu ...

─ Veux tu m'épouser ?

Nous l'avons dit en cœur.

─ La réponse est oui, susurre Faulkner alors que je me rengorge réalisant ce que je viens de demander.

Pour parfaire mon rôle de junkie. Faulkner m'a recouvert de poudre blanche et je porte un manteau qu'il a été volé dans une fumerie dont l'odeur est à vomir.

Le garde hoche la tête sadique.

─ Le séjour a été bon ?

Faulkner m'a appris quelques gestes évoquant un drogué en manque, je me frotte nez et m'agite.

Il ouvre mon sac, rempli par Faulkner de magazines de femme nus, des prospectus de combats à venir et des tickets de pari.

Dès que j'ai atteint la surface, je héle un taxi pour me rendre à la plage. Il est tôt six heures du matin et il n'y a qu'un camping-car et la voiture de Dimitri.

─ Arrêtez-vous ici, je vais continuer à pied.

Le chauffeur rouspète sur les clients de plus en plus étranges. Je veux bien l'admettre, j'ai l'impression d'être en décalage horaire après plusieurs jours sous Terre.

Certigo apparait à la porte du camping-car, Dimitri sur ses talons, sombre.

─ Rentre vite.

─ Qu'est-ce que vous faites la tous les deux ?

─ J'ai eu des ennuis, marmonne Certigo.

Face à ma mimique d'inquiétude, elle grimace.

─ Non tout va bien, j'étais en inspection chez IntechGen et j'ai été attaquée par deux sorciers, mais je ne suis pas sans défense. C'est tellement énorme que j'ai appelé Dimitri.

─ Vous n'avez pas trouvé mes pères ?

─ Non ! non ! Ce n'est pas ça,... mais c'est horrible, on va te montrer, on ne comprend pas.

Dimitri s'ébouriffe les cheveux et claque la porte du camping-car une fois que je suis rentré.

─ Ce n'est pas le sujet, tu vas voir et bon sang Certigo pourquoi n'as-tu pas raccroché quand tu es tombé sur Karen maintenant elle va croire que je la trompe !

Connaissant Tata Karen, il va avoir des problèmes.

─ Désolé Dimitri, mais qu'est-ce que tu as découvert Certigo ?

Ils me dévoilent un corps étendu dans la chambre. Un homme nu, la tempe abimée, noire, entouré de glace sans doute par un sortilège.

J'ai un mouvement de recul.

─ Il vient d'où ? qui est ce ?

─ Je l'ai pris chez IntechGen et il y en avait un paquet.

Nous sommes silencieux tous les trois, conscient que c'est énorme. Je ne pense qu'à une chose, je regrette la présence de Faulkner.

Soudain on frappe à la porte dans un étrange timing, on croirait les trois coups du théâtre.

Aucun de nous trois ne bronchent, alors que les coups deviennent plus virulents. Dimitri et Certigo prennent des armes, mais c'est inutile car j'ai deviné de qui il s'agit et je vais ouvrir à Karen.

─ Florian mais pourquoi tu es là ? Dimitri ! Qu'est-ce que vous fabriquez ici hein ? Que fais-tu avec cette jeune fille ? Avec ces jeunes !

Son ton monte crescendo.

Dimitri n'a eu que le temps de fermer la porte de la chambre, afin de lui épargner la vision de cauchemar.

─ Tata Karen, on s'est réuni en secret pour des raisons politiques. Certigo est une détective.

─ Pourquoi je ne la connais pas ?

─ Elle n'est pas dans les services de sécurité de la meute, ajoute Dimitri.

Karen se plante devant la jeune femme qui la dévisage sans peur et les deux femmes se toisent.

Certigo est en short noir, et haut court, les cheveux roses aujourd'hui, sexy si on passe les grands yeux effrayés et les cheveux ébouriffés.

─ Dimitri, ta femme t'a suivi, tu pourrais faire gaffe, merde !

Karen porte un imperméable beige, elle est en jeans et tee-shirt et porte un foulard sur ces cheveux. Elle semble agitée, énervée. Elle a son téléphone à la main et a tous les coups elle a mis une application de suivi sur le portable de son mari.

─ Soyez respectueuse petite insolente ! Dim tu penses qu'il y a des problèmes dans la meute ?

─ Non c'est une précaution supplémentaire.

─ Ou alors tu te moques de moi et tu me roules dans la farine ?

─ Chérie, tu es la prunelle de mes yeux et ce sont mes deux petits singes, d'ailleurs je ne veux même pas savoir ce que tu imagines !

─ Tu te moques de moi ? Pourquoi tu sors de la chambre, c'est louche je veux aller vérifier.

─ NON !

─ Tu ne veux pas que je tombe sur des traces de votre débauche ?

─ Il n'y a pas de débauche bon sang Karen !

─ Je propose qu'on lui montre, on perd du temps, j'interviens.

Les deux autres hochent la tête.

─ Elle va gerber, râle Certigo.

Dimitri prend la main de sa femme et l'entraine jusqu'à la porte de séparation de la chambre.

─ Ce n'est pas joli à voir ! juste un coup d'œil et si tu veux vomir les toilettes sont juste derrière toi là.

Il lui ouvre la porte des toilettes. Toutes ces précautions prises, il dévoile le cadavre.

─ Mon dieu ! Qui est ce ?

Tata Karen est plus forte qu'il ne l'imaginait, elle ne songe pas à vomir et inspecte le corps.

─ Pourquoi il a une partie du crane explosé ?

─ Nous l'ignorons, nous n'avons pas eu le temps de débriefer Florian quand tu as débarqué.

─ Je vais reprendre, marmonne Certigo. C'est un humain ordinaire et j'ai trouvé une vingtaine de corps, rien de particulier, si ce n'est qu'ils avaient tous la même plaie.

─ Vous l'avez trouvé où ? demande Karen.

─ Dans les sous-sols d'une société, j'ai trop trainé à faire des photos des individus et c'est pour ça que la sécurité m'a repéré. J'ai piraté les ordinateurs de la police humaine, la plupart étaient signalé comme disparu.

─ Ça ne va pas recommencer comme du temps du plateau d'Uvernet ? soupire Dimitri.

─ Il faut qu'on comprenne ce qui se passe, pourquoi une blessure à la tête ? J'ai une impression de déjà vue. Est-ce que ça pourrait avoir un rapport avec mes pères ?

Dimitri qui passe sa main ébouriffant ses cheveux.

C'est immédiat Karen entreprend de le recoiffer. Il se laisse faire habitué. Certigo et moi admirons le vieux couple.

─ Je sais ! Clame t'elle soudain, alors qu'elle a terminé d'ajuster les cheveux, le pull et la chemise de son mari.

─ Comment vous pourrez savoir ? marmonne Certigo, nous on est dans le noir.

─ Je vais te raconter une histoire petite péronnelle. Prends-en de la graine.

─ Et c'est reparti pour les proverbes à la con.

─ La réponse clignote dans ma tête, c'est après avoir appris que j'étais stérile, je voulais mourir. Tu te rappelles de ce soir ou je m'étais enfin levée et je t'avais préparé ton gâteau préféré ?

─ Et le rapport ? s'impatiente Certigo.

─ C'est elle que tu voulais adopter il y a quelques années ? Tu m'as parlé d'une gamine insolente ?

─ Oui c'est elle et j'ai financé sa boite, gardé un œil sur elle et je ne l'ai jamais regretté.

─ Pardon d'avoir refusé de la rencontrer, Dim. Bon, j'en étais où ?

Dimitri lui enlace les épaules.

─ En réalité et j'en ai eu tellement honte, ce que tu ignorais mon pauvre chéri, c'est que j'ai passé la journée à cuisiner.

Elle lui caresse la joue, perdu dans son souvenir.

─ Tu t'es extasié sur mon gâteau réussi et par chance tu n'as pas eu besoin d'ouvrir la poubelle. Tu aurais été drôlement surpris, elle était remplie d'une dizaine de gâteaux ratés.

Elle secoue la tête.

Là curieusement j'y pense. Cet homme m'y fait penser c'est un essai.

─ Un essai ? s'étonne Certigo.

─ Oui ils essaient quelque chose et ils ont raté, alors ils recommencent.

─ Tata Karen a raison bien sûr. Mais ils essaient quoi ?

─ Ça je l'ignore je ne pense pas qu'ils essaient de faire des flans, tonne Certigo.

Les deux femmes se défient du regard.

─ Si tu es la fille spirituelle de Dim et si douée que cela, tu vas trouver, on compte sur toi !

─ Un peu mon neveu, fanfaronne Certigo.

─ Quand cette enquête sera finie, je t'emmènerais chez le coiffeur pour faire arranger te coupe.

─ Heu merci Karen, souffle prudemment Certigo.

La mention des cheveux m'éclaire aussitôt.

─ Bordel ! Ils essayent de mettre des puces dans les humains, je grince.

C'est à mon tour de leur dévoiler ce que j'ai découvert sous terre que les maudits sont prisonniers et qu'on leur a mis des puces de technologies humaines dans la tête.

─ Mais pourquoi tu te mêles de ça ? demande Karen.

─ Je suis tombé sur ce drame par hasard. Je ne peux pas t'en dire plus et merci Karen grâce à toi on a compris ce qu'il faisait.

Elle se rengorge, appuie sa tête contre Dimitri.

─ Au fait et Zina ?

─ Je l'ai rencontrée, le problème c'est qu'elle refuse de te parler. J'ai un dernier truc à vérifier et je te dis. Surveille ton téléphone car ça ne devrait pas tarder.

Je suis retourné sous Terre, Patruc m'a ramené aux champignons puisque Faulkner est injoignable. Quand j'arrive notre lit est vide. 'Mon fiancé' est en train de se faire tabasser devant son public comme tous les soirs.

Son tee-shirt contre mon nez, je me sniffe à son odeur, terrifié que le prix du sang soit réclamé.

Il a pu constituer une équipe qui recherche l'émetteur et n'a rien trouvé pour l'instant. J'ai rencontré, un de ses amis, une chauve-souris ombre, sans en parler à Faulkner, dans une maigre vengeance et il sait juste qu'un coven possède une haute magie noire, la plus puissante, permettant de créer une espèce et qu'il a été pourchassé.

Plus tard, alors qu'il me semble que je venais enfin de m'endormir, Faulkner vient me rejoindre et je vais mieux d'un coup.

Il sourit dans le noir et ses dents éclairent la nuit. Je me blotti contre lui et il s'amuse à se reculer m'obligeant à bouger pour me rapprocher.

Le lendemain, j'ai été au centre-ville pour interroger la sorcière du club des sorciers. Faulkner m'accompagne en boudant.

─ Qu'est-ce que je peux faire pour toi sorcier ? demande t'elle avant de se tourner agressive vers Faulkner.

Vous on ne touche à rien !

─ On m'a indiqué une pierre illisible dans la forêt noire, je ne l'ai pas trouvé, par contre j'ai trouvé une pierre des roches, ça vous parle ?

─ Vous le faites exprès ou quoi ?

─ Parlez mieux à mon fiancé ! râle Faulkner.

Elle se frotte le nez agacé.

─ Vous avez trouvé la pierre illisible et vous l'avez lu car pour vous elle est lisible.

─ Oh !

─ Et oui comme vous dites ! Oh ! ricane t'elle en empilant des prospectus qui vole dans la pièce.

─ Mais alors le pouvoir des roches ?

─ Il est sombre et puissant et il a DISPARU.

Faulkner a loué une espèce de moto rouillée qui ressemble à un aspirateur métallique sans roue et il a foncé pour arriver à l'endroit. Lui se tient en retrait appuyé sur sa moto avec nos animaux alors que je parlemente avec les sorciers qui ne connaissent pas le coven de l'ombre.

Nous l'avons longé un moment la rivière et affronté un orc que Faulkner a eu du mal à combattre. Pendant une pause sur la rive d'un étang aussi sombre que le fleuve plus loin, nous faisons une pause câline, je monte sur lui, m'amusant à le titiller et à déchainer cette passion qui nous lie. Les moments tendres s'enchainent et nous avons éjaculé tous les deux. Il se dirige vers l'étang et je le suis un peu anxieux vis-à-vis de cette eau si sombre. Nous nageons, nous faisons les fous dans l'eau, et plus tard nous nous rhabillons. Une parenthèse enchantée encore. Ma conscience me heurte, mes pères sont toujours introuvables et ma meute abandonnée même par moi qui batifole sous terre alors que les duels contre nous s'accumule à la surface. Pendant que nous sommes sur la moto, nos animaux disparaissent et réapparaissent et mon loup apparait d'ailleurs pour me donner un coup de tête. Soudain, un rocher sur le chemin l'oblige à faire un écart et nous nous retrouvons au-dessus d'une mare boueuse. A peine a-t-il posé le pied au sol que nous nous embourbons avec la moto. C'est mauvais, un véritable piège, des sables mouvants et en quelques secondes nous sommes déjà embourbés jusqu'au mollet. Nos animaux gémissent sur le bord de la mare. Ils courent autour me permettant de repérer son étendue.

─ Ne bouge plus, marmonne Faulkner.

Est-ce que c'est un truc de ce genre qui est arrivé à mes pères ?

─ Merde nous sommes coincé. Chéri c'est le moment d'utiliser ta magie. J'ai vu des gars se faire avaler en quelques instants, alors c'est maintenant !

─ Je vais essayer !

Je souffle agacé, il le sait pourtant que je n'ai réussi que pour le soigner de ses blessures Je glapis alors que nous nous enfonçons soudain tous les deux en même temps avec de l'eau à la hanche.

Je ferme les yeux et appelle mes pouvoirs au secours, ne sachant trop que demander d'ailleurs et rien ne se passe comme de coutume.

Le sol nous absorbe et nous sommes enfoncé jusqu'au torse avec les bras en l'air. La panique me gagne, heureusement Faulkner contre moi me rassure. Sa hanche contre la mienne est le plus puissant des anti frousses.

─ Chut ! chut ! Respire, ça va aller.

Il me calme aussitôt et même être dans des sables mouvant avec lui à mes côtés est supportable.

─ Réessaye, insiste Faulkner qui a de l'eau jusqu'au cou.

Je ne resterais pas sans lui et l'idée me terrifie. Je rappelle mes pouvoirs les pressent de m'aider à le protéger. Une décharge d'énergie noire sort de ma poitrine qui ne nous libère pas et qui ne fait pas grand-chose.

─ Et les gars ? Besoin d'un coup de main ?

Nous avons du mal à bouger la tête et nous dévissons le cou pour voir qui nous a interpellé.

C'est un arbre noir qui étire une branche mollassonne que nous agrippons frénétiquement. Il ne semble avoir aucun mal à nous tirer hors du marais.

─ Tu nous a sauvé, s'émerveille Faulkner qui m'enlace. Tu es mon univers.

─ Merci c'est plaisant Je t'aime aussi.

─ Les tourtereaux vous me rendriez un service ? J'ai donné de l'aide contre une aide ? réclame l'arbre patient qui nous a laissé à nos effusions.

─ Dis toujours ? demande Faulkner.

─ Des sales types nous massacrent. En paiement de mon aide, arrêter les, détruisez leur usine de la mort. Suivre le bruissement de mes frères ils vont vous guider jusqu'au repère des criminels.

Je hoche la tête et nous suivons les bruit du vent dans les feuilles des arbres qui nous conduisent devant une scierie.

Tu crois que c'est un hasard ou c'est ma magie.

Aucune idée, mais une dette est une dette.

─ C'est nouveau ça ! Ce n'est pas normal, marmonne Faulkner.

─ Comment allons-nous faire pour la détruire ? je chuchote.

L'endroit semble inquiétant mais vide dans l'obscurité.

─ C'est l'heure des jeux du cirque, nous devrions être tranquille me confirme Faulkner. Je vais aller voir sous ma forme de Renard reste ici avec mon corps.

Il s'est évanoui contre moi et son animal a repris de la consistance il est parti fouiller un moment me laissant fou d'inquiétude. Il a une capacité différente de la mienne puisque son renard peut apparaitre.

Je regarde mon loup me demandant si nous pourrions tenter aussi, tout autour de moi les arbres me fixent et frémissent, vivants. C'est si étrange.

Faulkner revient peu après la langue pendante et alors que j'allais demander quel est son plan, l'usine explose.

─ Comment as-tu fait ?

─ Peu importe, il faut que tu lance un sort de protection pour qu'ils ne puissent pas revenir sinon ce que j'ai fait n'aura servi à rien.

─ Heu moi ?

─ Oui un sort qui les empêchera de faire du mal aux arbres, vas y fait le ! insiste Faulkner.

Il est marrant lui je n'ai pas la moindre idée de comment faire ce sort, s'il existe !

Je me fais une prière mentale en pensant à Faulkner et à nouveau la fumée noire m'envahit.

Je veux que ces arbres soient protégés et que ce marais soient préservés seuls les gens sans mauvaise intention vis-à-vis des lieux en ressortirent les autres y resteront.

Je veux que ces arbres soient protégés et que ce marais soient préservés seuls les gens sans mauvaise intention vis-à-vis des lieux en ressortirent les autres y resteront.

Je veux que ces arbres soient protégés et que ce marais soient préservés seuls les gens sans mauvaise intention vis-à-vis des lieux en ressortirent les autres y resteront.

Dans le doute, je répète plusieurs fois l'invocation alors qu'un cercle noir s'échappe de moi et parcours les horizons.

─ Merci sorcier de l'ombre, murmure un arbre qui parle désormais un langage compréhensible.

─ Comment tu m'as appelé ?

─ Sorcier de l'ombre, ce que tu es.

─ Qui a osé utiliser notre magie ! tonne une voix mentale.

Mon soulagement lutte contre mon angoisse, il me faut désormais convaincre ceux que je cherche depuis si longtemps.

─ C'est moi Florian je suis le descendant de Lanissa...

Je n'ai rien pu ajouter de plus, la communication a été rompue, me laissant fébrile. Au moins, c'est désormais une certitude, le coven existe. Ils n'étaient pas loin, c'est donc bien dans les Monts qu'il faut les chercher.

Je mime un geste d'excuse à Faulkner, tandis que je réalise qu'ils ne sont pas forcément dans ce coin, en tout cas, visiblement je vais avoir du mal à les convaincre de me laisser les approcher. Qu'est-ce que je pourrais leur dire pour les convaincre ? La séparation de Lanissa avec les siens remontent à si longtemps.

─ Du monde arrive il faut qu'on bouge, gueule Faulkner.

Il m'entraine dans les bois et je n'ai que le temps de reconnaitrel'uniforme noirs des gardes.

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