Enfermés dans la boutique de Noël (1)

Mot de l'auteur : Cette histoire est liée avec les nouvelles, publiées dans ce recueil prochainement "Bloqués par la neige" et "Noël à l'hôpital" ainsi qu'à un de mes livres qui sortira prochainement.

Point de vue d'Alison

États-Unis, New York
24 décembre, 18h04

- Non

Voilà ce que m'avait répondu mon ami lorsque je lui avais avoué mes sentiments pour lui.

- Tu peux développer un peu ? lui avais-je demandé.

- Non, toi et moi. Ça fonctionnera pas.

Après ça, j'étais partie, le laissant seul au milieu du hall de notre bâtiment de travail. J'avais rejoint l'arrêt de bus et au moment-même où j'arrivai un bus s'arrêta. Je ne fis pas très attention de la direction dans laquelle il allait et partie le plus loin possible de cet imbécile de Lilian.

Autrefois, il ne m'aurait jamais dit ça, enfin pas de cette manière, mais depuis peu, j'ai l'impression qu'il a changé, il n'est plus le même. Mais cela ne me concerne plus, je ne suis sûrement plus son amie et encore moins sa petite amie ! Perspective qui m'aurait bien plu il y a encore quelques minutes.

Tout à coup, mon téléphone se mit à vibrer dans ma poche, c'était ma meilleure amie qui m'appelait en appel vidéo, Emma. Elle avait prévue de passer Noël avec son petit ami, Julian mais ce dernier l'a largué même si Emma préfère dire qu'ils se sont séparés plutôt qu'elle se soit faite plaquée. Tandis que moi, j'étais censée passer le réveillon de Noël avec Lilian, dans l'optique où il ne m'aurait pas jetée comme il l'a fait. On avait donc décidé au dernier moment de passer Noël ensemble même si elle habitait au Canada.

- Allô ? fis-je en décrochant les yeux rivés sur mon écran.

Tous les passagers du bus, c'est-à-dire une jeune femme rentrant du travail, téléphone en main, un homme habillé d'une étrange combinaison de ski, un couple de personnes âgés et deux enfants, me regardèrent bizarrement. À ce moment-là, j'avais juste envie de m'enfoncer sous terre. J'avais presque hurlé en décrochant mon téléphone et avais oublié de brancher mes écouteurs à mon téléphone.

- J'espère que tu ne cries pas comme ça quand tu es au travail ! dit-elle en rigolant, une main sur la bouche.

Emma se moquait souvent de mon métier, elle trouvait que certains journalistes n'étaient pas très respectables. Quand elle disait ça, elle visait surtout ceux qui travaillent pour ces magasines people qui se mêlait un peu trop de la vie privée de certaines personnes.

Après nos taquineries mutuelles qui étaient devenus une tradition pour nous, elle m'expliqua ma vraie raison de cet appel.

- Je me souviens plus de ton adresse, tu peux me l'envoyer pas message s'il te plaît ?


États-Unis, ???
24 décembre, 19h15

Le bus que j'avais pris semblait m'avoir déposée dans un petit village opposé de l'endroit où j'habitais. En effet, mon appartement était en plein centre de New York. Autour de moi se dressait quelques bâtiments, dont une boutique de Noël. Intriguée, je poussa la porte d'entrée et fût surprise de l'intérieur de la boutique.

Le plafond s'élevait jusqu'à au moins cinq mètres, ce qui était l'opposé de tout ce que j'avais vu à la capitale : chaque centimètre d'un bâtiment comptait. Les murs étaient fait de bois, ce qui faisait ressembler l'endroit à un chalet. Un monsieur qui devait avoir une bonne soixantaine d'année se tenait au comptoir face à moi. Sur les murs, des couronnes de Noël décorées de boules de neige de différentes couleurs. À ma droite se trouvait des sapins derrière l'inscription "fraîchement coupés".

Le magasin vendait toute sorte d'objets ayant un rapport avec Noël et l'hiver, des boules à neige, des petits villages de lutins, quelques manteaux et bonnets, des tenues de Père Noël même des cadres pour exposer des photos de famille !

Ce magasin me fascinait de plus en plus et j'avais envie d'acheter tout ce que je voyais. Heureusement, j'avais un peu d'argent sur moi.

Je commença par prendre trois cadres : un pour mon frère Nathan qui n'habite plus à la maison familiale, un pour mon oncle et ma petite sœur, Théa, encore en France eux aussi et le dernier pour moi. Je décida de mettre la photographie que nous avons prise l'an passé, lors de notre dernier Noël tous ensemble. Cette année, je ne pouvais pas venir à cause de la charge de travail qui semblait avoir doublé cette année mais je savais que Nathan était rentré au domaine familial.

Je me dirigea vers le comptoir pour payer, après avoir pris quelques boules à neige et autres décorations (ce qui n'était pas vraiment dans mes habitudes généralement) mais le monsieur m'indiqua un escalier montant vers un autre étage regorgeant d'autres articles.

Je dus rester une bonne demi-heure à regarder tous les autres articles que cette boutique vendait. Elle comptait au total trois petits étages qui étaient disposés en quinconce. Lorsque je revenus dans la première pièce, le monsieur avait disparu. Il ne restait plus que l'homme du bus avec la combinaison de ski et ce dernier était en train de s'acharner sur la porte qui ne semblait pas s'ouvrir.

Je posa mes sacs et me dirigea vers lui pour l'aider.

- Si vous n'arrivez pas à pousser, il suffit de tirer, dis-je sur un ton involontairement désagréable.

- Merci mademoiselle mais j'ai déjà essayé, me répondit-il sur un ton encore moins charmant. La porte est fermée à clé et le propriétaire est parti.

- Pourtant les lumières sont allumées !

- Le magasin a fermé depuis au moins une demi-heure et Monsieur Ernest a souvent la tête ailleurs et oublie parfois de fermer le magasin ou d'éteindre les lumières. Même si cette fois, il a plutôt fermé la porte alors qu'on était encore là !

- Super... dis-je ironique en m'appuyant contre le mur.

N'ayant plus aucune force après cette longue journée, je me laissa glisser le long du mur en bois et m'assis sur le bois froid.

- Ça veut dire qu'on est enfermés tous les deux dans le magasin... le jour de Noël en plus ! Moi qui comptait passer une bonne soirée, c'est raté !

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Le compte à rebord est lancé ! J-24 avant Noël ^^

Alors ? Qu'avez-vous pensé de ce premier chapitre ? Vous a-t-il plu ? Que pensez-vous qu'il va arriver ?

Je ne vous cache pas que je n'avais pas vraiment d'idée pour le nom de cette histoire...

J'ai hâte de lire vos suppositions ! 😄

À demain !

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