Aujourd'hui encore je me lève dans cet appartement, seul comme toujours. Rien de bien étonnant. Peu de gens s'intéresse aux personnes comme moi, car je n'ai rien à raconter, rien à apporter au grand édifice du monde.

Ce monde plein d'être qui grouillent cherchant désespérément un but à leur existence. Certains le trouvent en faisant de bonne actions et d'autres de mauvaises. Tout est binaire ici-bas. Rien ne change.

Je vais briser mes chaînes, me libérer de ce joug de l'éternel recommencement. Je ne veux plus, je ne veux plus être le pantin de ma propre existence ! Je veux détruire, détruire cette routine qui me ronge à petit feu ! Ce désir brûle en moi si intensément que je pourrais en être consumé.

Chaque chose me semble vaine dans ma vie d'ici-bas. Je n'ai rien obtenu ou alors pour être aimable des clopinettes. J'en veux plus ! Bien plus que cette misérable vie qu'est la mienne !

Il est temps d'y mettre fin. Oui je vais passer à l'acte et ouvrir cette mystérieuse porte qui me nargue chaque jour. Je dois prendre mon courage à deux mains et franchir ce cap.

Car je le sens, j'ai la capacité de voir le Ghayb ! Je ressens ce monde invisible du commun des mortels de tout mon être et cela est bien la seule chose en ce monde qui me rend spécial.

Les mots d'un être éternellement insatisfait.