Une Infinie Tristesse


Je croyais n'être qu'une âme,

Enfermée et usée – quel drame !

Or, croyez-moi, cette plaie dépasse, madame,

Le corps et l'esprit, sans quoi – Bam !


Le corps file, l'esprit traîne.

Aussi ai-je tenté, mais tentative vaine,

De l'étouffer sans aucune haine.

Or les rancœurs sont telles, qu'elles tiennent.


Mes entrailles se serrent ; trop dures sont ces rancunes.

Heureuses ou malheureuses, elles errent sans fortunes,

À l'abri de l'œil moqueur et du nez piquant qui hume

La déception, les désillusions, les amertumes.


Sous une main tendue, où l'estomac se meurt,

Au creux, en silence, réside une lourdeur

Que même, le plus beau, les plus doux des bonheurs,

Je pense, ne pourrait en éteindre la fureur.

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