Enivré comme un poète,

Sous cette lune, ma tête est bête.

Je crois en un courage infondé

Que le ciel m'aurait destiné.

Les mots coulent dans ma gorge abondante,

Ma voix reste courte et hésitante.

Si douce est cette nuit où l'air caresse ma figure.

Mes lèvres s'ouvrent dans une déchirure.

Esprits troublés, entendez !

Entendez ces harmonies !

Ah ! que chante joliment un cœur ravi.

Ce cœur crie en vers ce que la bouche dit de travers.

Recevez, ceci. Recevez ce chant,

Comme l'expression de quelque chose de grand.

Un cœur parle à un autre cœur,

Et il n'a qu'une parole : je t'aime !