L'Inconnu d'une Rue
Le temps, il est si lent, et passe et afflue.
C'est une magnifique perte que d'y penser.
D'y penser, encore et encore, espérant qu'il ne soit plus.
Parce qu'il est, et n'est rien de plus que ce qu'il est.
Puis il y a ces autres. Ces autres temps comme d'un autre temps
Qui s'avancent, harmonieusement, heureux de vivre, et ont
L'inflexion, oui ! les grandes inflexions de tendres voix et où on entend
Couiner, à l'intérieur, tout à coup, des accents inconnues à la saison.
Un temps ou une seconde courte, non ! brève
Que l'infini, celui même interminable, prend dans ses filets.
Le clairon sonne, et je pleure. Un dernier regard signe la trêve.
Le temps si lent revient. Ne reste dans l'air que l'amour et il est gentillet.
Si doux est ce jour où l'air caresse mon visage.
Ah ! qu'il était beau, et c'est presque puéril.
Quel est ce puissant motif qui s'adonne et donne paresse et mirages.
Eh quoi ! sont-ils les échos qui viennent après le coup de la foudre ou de juvéniles,
De juvéniles et simples murmures d'un cœur novice, tourbillonnant
Quand il est secoué ? Il ne veut pas dévoiler ses secrets, et exclu
Ceux qui ne parlent pas sa langue. Mais l'âme veut garder ce temps
Et le souvenir de ses yeux. De quel couleur sont-ils ? Je ne sais plus.
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