Concours #5 Vos écrits.

Bonjour à toutes et à tous :)

J'espère que vous avez tous passé de bonnes vacances et que votre rentrée s'est bien déroulée :) Je sais je poste en retard... mais comme d'habitude ça permet aux retardataires  un délai supplémentaire :p

Aujourd'hui, on se retrouve pour la restitution de vos participations ! Je suis étonné une nouvelle fois par vos écrits, c'est vraiment génial !!

Je vous informe d'un changement concernant la notation, j'aimerais réellement que si vous voter que vous votiez pour tout le monde ( bon ok sauf pour vous :p). Si il y a de grosses différences entre le nombre de note je crois que je vais ne pas compter toutes les notes :)

Je rappelle le principe du vote. Merci d'indiquer sur chaque chapitre entre 1 et 5 étoiles.

Comme je vous ai donné un grand nombre de mots à écrire, je vais cette fois ci mettre une participation par page :)

Dans cette première partie je met le mien ensuite je vous dédierais les chapitres :)

Bonne lecture ♥

Allez c'est parti ♥

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Je rentre dans ce grenier avec des yeux d'enfants. Ça remonte à des décennies que je n'ai pas remises les pieds ici... Ni personne à vrai dire. Il y a une épaisseur de poussière assez hallucinante.

Après la perte de ma grand –mère cet hiver, nous avons décidé de vider la maison familiale. J'ai eu une grosse pointe au cœur à cette décision mais la raison est plus forte.

Plus personne ne vis dans le coin, c'est du coup plus logique de vendre cette immense maison.

Ma sœur et mon père sont en bas en train de remplir des tas de cartons pour Emmaüs, nous n'allons tout de même pas jeter l'ensemble de ses biens. Je n'ai pas voulu emmener les enfants et Fred, ils sont bien mieux au chaud à la maison. Ma grand-mère a toujours vécu en Bretagne, au bord de la mer. Depuis notre naissance, nous avons passé nos vacances dans cette maison. C'est avec nostalgie que je me remémore nos après-midi sur la plage à construire nos châteaux de sables.

En montant au grenier j'ai été surprise par sa petite taille. Il faut croire qu'enfant, nous n'avons vraiment pas la vision de la grandeur. Cette pièce pour nous était l'endroit rêvé pour une chasse au trésor ou pour raconter des histoires de fantôme. A présent cette pièce n'abrite plus que nos fantômes à nous.

A peine un premier pas de fait que je bouscule quelque chose au sol. Mr Nounours ! Je l'avais quasiment oublié celui-ci... Ce vieil ours en plus que j'ai longtemps pleuré à un retour de vacances dans les années 90. Entre mes mains il parait si petit. Autrefois, il était d'un marron très sombre alors que maintenant sa couleur est délavée. C'est pareil pour son coté si doux que j'affectionnais enfant, je le posais contre ma joue et je m'auto caressé de cette façon. A présent il est si rêche que le toucher n'est pas des plus agréables. Je me mets mon doudou d'enfance dans le carton des choses à jeter, même si je l'ai aimé plus que de raison il faut savoir se tourner vers le présent.

Aucuns de mes enfants ne voudraient de lui de toute façon...

En poursuivant ma visite, je tombe sur beaucoup de vieilles choses, un vieux sceau qui n'a même plus de fond, un balai tout poussiéreux. Puis je tombe sur une malle qui parait tout droit sorti d'un autre siècle... mais en l'ouvrant je m'aperçois que le vrai trésor se trouve surement là !

Il y a toutes sortes d'objets à l'intérieur comme une ardoise d'écolier, de vieilles photos et d'anciens vêtements. J'entreprends de tout sortir pour les mettre en carton ou les jeter.

Lorsque la malle est presque vide je vois une boite rectangulaire assez haute, de jolis dessins y sont dessinés. Je cherche le système d'ouverture et quand je trouve le bouton, une douce mélodie résonne alors que la boite s'ouvre.

Un sublime petit personnage se met à bouger sur un socle recouvert d'un velours rouge. La figurine en bois est assez usée par le temps ce qui explique que je mets du temps à remarquer que c'est une danseuse montée sur une pointe. La musique qui est joué me replonge tant d'année avant... A l'époque où nous faisions encore la sieste, nous avions le temps de la chanson pour dormir.

Ma grand-mère nous aimait vraiment beaucoup, nous étions ses petits anges, ses princesses.

J'attends que la danseuse s'arrête d'elle même avant de refermer la boite, une larme au coin de l'œil.

Cette boite je la mets dans les objets qui je vais conserver jalousement, peut-être qu'elle vivra une seconde jeunesse dans la chambre de ma fille.

Au fond de la malle, un tissu en velours a été mis pour protéger les autres objets je pense, je le secoue pour enlever la poussière et quelque chose tombe au sol. Un petit sachet en tissu apparait. Qu'est-ce que c'est que ce truc ? J'ai peur d'ouvrir ce machin et de découvrir une bête morte ou même pire, vivante !

Je prends mon courage à deux mains et l'ouvre délicatement. Tout va bien rien ne jaillit sur moi... Une puissante odeur se fait par contre ressentir mais rien de désagréable. On dirait de... la lavande ?

En secouant le petit sac au-dessus de ma paume les grains violets, presque noirs avec le temps tombent. Je me rappelle maintenant que ma grand-mère en mettait partout !

C'est pourtant une pratique de Provence ça, alors que nous vivons en Bretagne... Je remets les grains à leur place d'origine puis referme la malle.

Les mains sur les hanches, je remarque qu'il ne reste que de vieux tableaux et quelques cartons. J'aurai eu de la chance d'être venu ranger ici, car je ne suis pas certaine que mon père et ma sœur ont la même charge de travail. Les tableaux représentent que des paysages d'océans déchainés ou pas, mon grand-père qui nous a quittés il y a très longtemps peignait régulièrement de la fenêtre du salon ou de la véranda. Je les mets à l'entrée du grenier puis regagne le fond à la recherche d'autre pépites de notre passé dans les cartons restant.

Ma déception est grande quand en ouvrant le premier je n'y trouve que des vêtements ou des journaux des années 50. J'espère avoir plus de chance dans le deuxième mais apparemment non... Après l'avoir vidé je me rends compte qu'il y a quelque chose d'assez lourd dans un vêtement roulé en boule. En déballant comme si c'était noël, je suis consterné par ce qu'il s'y cache.

Une bouteille assez ancienne de parfum, avec une poire en tissu pour vaporiser. Est-ce que ce parfum tient bien le choc des années ? Pour avoir une réponse je vaporise un peu devant moi et respire lentement.

Ce parfum devait couter excessivement cher pour réussir à sentir aussi bon après tant d'année. Une délicate odeur florale plane dans les airs, je perçois sans mal les notes de jasmin et de fleur d'oranger. Etrangement, je me souviens pas que ma grand père ai pu porter ce parfum un jour, peut être le mettait elle uniquement pour les sorties avec papi ? Je mets le flacon dans le carton des choses à garder, peut être que cela intéressera Chloé, ma sœur.

Le dernier carton dans le grenier contient une quantité de photo juste hallucinante ! Je suis contente car mon père à longtemps chercher les photos familiales. J'en profite alors pour redescendre tout ce bazar et j'attends dans la véranda qu'ils aient fini à leur tour. Un thé à la main, je sors les photos et commencent à les regarder une à une. Certaines sont vraiment trop abimées par le temps et on ne distingue plus grand-chose.

Sur d 'autre je reconnais sans mal la maison dont mes grands-parents étaient si fières, sur quelques photos on les reconnaît difficilement dans leur jeunes années. Ils semblaient si amoureux... Plus aucun couple n'est ensemble éternellement... C'est triste mais c'est ainsi, nous ne réparons plus les choses nous en rachetons de nouvelles, pourquoi ça serai différent avec un homme ou une femme ? J'ai de la chance car je suis plutôt bien tombé, j'ai rencontré Fred sur la plage en contrebas il y a maintenant 20 ans. Je suis tombé amoureuse de ce breton si attaché à ses racines, après mes études je n'ai plus vraiment quitté cette Bretagne qui m'a fait vivre mes plus belles vacances ainsi que ma plus belle histoire d'amour.

A la mort de ma grand-mère j'ai voulu que l'on garde cette maison, surement pour une raison égoïste je l'avoue. J'avais l'envie que mes enfants vivent le même genre de vacances que moi, qu'ils respirent ce bon air marin mais ma sœur et mon père ont réussi à me convaincre.

Pourtant j'ai comme l'impression de renier une partie de moi, ma famille, mon passé...Comme si nous séparer de cette maison nous enlèverais tous les souvenirs de ma grand-mère et ma jeunesse.

Je presque fini mon thé quand ma sœur s'assied à côté de moi avec un soupire. Elle me demande si j'ai fini le tri dans le grenier et m'informe qu'elle a terminé l'étage. Mon père nous rejoint au bout d'une dizaine de minutes en sueur et les yeux brillants. Ils se servent également à boire alors que je pousse vers eux le carton de photo.

Pendant une bonne heure nous étudions les photos ensemble en se remémorant certains souvenir. Ma sœur me tend une photo de nous deux accompagnées de Mamie. Je me rappelle parfaitement cette photo, une des dernières prises par mon grand-père.

Nous avions à peine huit et dix ans, comme à son habitude notre grand-mère nous demandait de l'aider à faire son gâteau au chocolat et aux noix. La plupart du temps, le gâteau était raté car nous y mettions trop de chocolat mais ça reste les meilleurs souvenirs. Je me rappelle l'odeur qui se dégageait du four alors que ce dernier cuisait, cette délicieuse odeur de chocolat chaud.
Je salive également juste à me rappeler le fondant de ce chocolat délicieusement sucré. Les notes amères relevaient également la justesse des noix. Bref ce gâteau était définitivement le meilleur que j'ai mangé dans ma vie. Dans mes souvenirs l'odeur de son parfum se mélangeait avec celui de la farine, du chocolat et des noix.

Une boule d'émotion m'obstrue la gorge devant cette photo. Ma grand-mère était une femme remplis d'amour, de tendresse pour nous. J'ai longtemps rechigné à venir ici de peur de ne pas tenir le coup d'affronter de nouveau ces souvenirs mais je n'ai pas eu tort de changé d'avis.

Certes je suis triste qu'elle nous a quitté après une longue vie heureuse mais je suis ravie d'avoir pu voyager à travers les objets qu'elle nous a laissé.

Elle aimait beaucoup participer à nos chasses aux trésors, et j'aime l'idée qu'elle ait pris soin de dissimuler ces souvenirs à travers les pièces. J'ai envie de la remercier pour ce joli cadeau qu'elle nous donne après son départ.

- Ca va Claire ?, me demande ma sœur.

- Oui, juste un peu émue.

- Ta grand-mère nous a réservé des surprises ont dirais bien..., commente mon père en voyant mon carton remplis des objets trouvés.

- Oui, un beau voyage dans mes souvenirs oubliés.

Le vent se met à souffler assez fortement et le ciel se teinte de gris. En regardant le ciel je me rappelle que ma mamie affectionnait ce temps orageux, elle me disait souvent :

« Claire tu vois ce ciel riche en nuance de gris et si changeant ? Je trouve qu'il symbolise tout à fait la vie. Tout ne peut pas être rose, tu le verras quand tu grandiras mais il faut que tu voies à travers les moments durs de la beauté. »

Oui mamie... Même à travers ta mort je vois la beauté de ta vie, la beauté pure de ton amour pour nous, pour ton mari. Je vois la beauté de cette maison remplie d'amour qui je l'espère verra grandir d'autre enfant et fabriquera d'autre souvenir.

Avant de fermer la porte définitivement de la maison, je me faufile à l'intérieur et monte à l'étage. Je rentre dans la chambre dans laquelle nous dormions, mes yeux balaient cet espace à présent vide mais je revois nos lits superposés. Je me rappelle ces nuits où mamie avec le sourire nous demandait d'éteindre la lumière. A présent, il n'y a que le papier peint que nous avions dessiné pour rappeler notre passage... J'avance au milieu de la pièce et dépose cette boite à musique.

Sans me retourner je rejoins ma sœur et mon père pour retourner dans nos maisons. Dans le rétroviseur la bâtisse de notre enfance devient de plus en plus petite jusqu'à disparaitre. Je me retourne et tente à mon tour de faire disparaitre cette larme qui roule sur ma joue.



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