4. Amayasami

Il était une fois, dans les confins d'une lointaine contrée, un royaume comme on n'en avait jamais vu de pareil.

Le commun des mortels pensait que ce lieu n'existait pas, que comme un conte qu'on raconte aux enfant pour dormir le soir, il n'était fait que d'imaginaire.

Je pouvais vous le dire, cette contrée existait bel et bien. Il fallait simplement avoir les "bons yeux" pour la voir. Elle était là, au beau nord d'un pays bien connu de tous. Pourtant, les humains lambdas ne la voyait pas, ne pouvaient y entrer. Et si jamais ils s'en rapprochaient involontairement, sans l'ouverture d'esprit nécessaire, ils n'apercevaient qu'une forêt sombre et plutôt terrifiante. Aucun n'avait l'idée de s'y aventurer...

Moi j'étais tombé dessus ou plutôt dedans par hasard, et en voyant un dragon voler au dessus de ma tête, j'avais eu la peur de ma vie. J'avais même cru que j'hallucinais, jusqu'à ce que je le vois embrocher un quelconque bovin qui paissait par là et l'engloutir après l'avoir cuit grâce à la flamme monstrueuse sortant de sa gueule.

Je m'étais pincé, frapper même. Mais ceci n'était pas un rêve. Et sans plus d'hésitation, j'avais décidé de rester là, et d'en apprendre le plus possible. Vous ne seriez pas resté vous?

Il y avait des paysages magnifiques, des êtres que je n'aurais jamais simplement imaginer, et un somptueux château. Le peuple d'ici vivait comme dans un autre temps. Et j'aimais ça! Mais ce n'est pas vraiment le sujet d'aujourd'hui. Non. Aujourd'hui on va se pencher sur un lieu que personne n'aime fréquenter depuis seulement quelques temps. Une sombre colline qui autrefois était verdoyante et luxuriante.

En haut de cette colline se dressait une petite chaumière. Et dans cette chaumière, une femme touillait dans sa marmite.

Elle fait simplement une soupe, pourriez-vous dire, pas de quoi s'alarmer, ni rien qui sorte de l'ordinaire.

Mais moi je savais qu'elle avait tout autre chose en tête. En effet, cette femme ne désirait qu'une chose.

Si vous étiez monté sur la colline, et que vous aviez jeté un oeil par sa fenêtre, vous auriez vu que ce n'était pas un quelconque potage qu'elle avait mis à bouillir sur son feu.

Non. En regardant par le carreau poussiéreux, vous auriez vu une femme, vêtu simplement d'une robe noire. Sorcière? Non plus. Du moins, pas que je sache...

Pour le moment, ce n'était qu'une femme ordinaire qui avait eu le coeur brisé par l'homme qu'elle aimait.

Ce n'était qu'une femme comme tant d'autres avant elle qui réclamait vengeance.

Dans sa main elle tenait un coeur. Un coeur encore chaud, dont le sang s'écoulait lugubrement. Si vous pouviez vous mettre sur la pointe des pieds, vous verriez le corps du malheureux sans vie à sur son plancher, celui dont l'organe vitale était maintenant entre les mains de la femme qu'il avait trahi.

Celle-ci souriait.

Bien sûr, elle avait de la peine au fond d'elle-même. Mais à cet instant précis, elle ressentait une immense satisfaction, presqu'une paix intérieure.

Elle lâcha l'objet de son désarroi dans la mixture, faisant des éclaboussures vertes argentées. Un panache de fumée s'éleva alors hors du chaudron et amplifiait à mesure qu'il avançait dans la pièce.

Vous êtes encore par la fenêtre?

Voulez-vous connaître la suite de cette histoire, ou avez-vous peur? Prenez votre décision maintenant car la malédiction arrive droit sur nous.

*********

_Princessa! Princessa! Venez, nous devons vous mettre à l'abri.

_ Écoutez-le majesté, vous devez y aller.

_Majesté? Je ne suis pas encore votre majesté il me semble. Justement parce que votre prince m'a été arraché! Et vous voulez que j'aille me cacher? Que je me terre comme une lâche alors qu'on ne l'a pas encore retrouvé?

_Non majesté, je veux que vous soyez en sécurité, car si nous ne retrouvons le prince, il vous incombera de diriger ce royaume.

_Vous oubliez le roi? Il n'est pas encore mort que je sache! Avez-vous déjà oubliez qui vous servez?

En effet, le roi avait développé une étrange maladie, bien inconnue des médecins de la cour, les laissant incapables de trouver un remède pour sa majesté le roi. Celui-ci demeurait couché... Et depuis la malheureuse disparition de son unique fils, il avait arrêter de se battre et se laissait lentement dépérir.

_Non princessa. Mais je crois que le roi ne passera pas la nuit et vous le savez aussi bien que moi. J'ai prêté mon serment d'allégeance à notre bon roi Richard Latisna ainsi qu'à son fils, le prince Samuel. Mais j'ai aussi une responsabilité envers mon pays.

Je vous en prie Princessa.

La princessa Misella Sopyn de Kaliéus acquiesça d'un air contrit et suivit le sir Callaghan, grand commandant de la garde royale. Elle rejoint l'autre garde qui devait se charger de sa sécurité mais se retourna soudain vers Sir Callaghan et attrapa fermement son bras:

_Retrouvez-le je vous en prie! Retrouvez le prince Samuel, mon bien-aimé. L'implora-t-elle.

_Sur mon honneur. Répondit-il.

Et il quitta la pièce sans voir le petit sourire sous cap qu'elle avait. Finalement, elle était parvenu à son but bien plus vite que prévu.

Installée dans la chambre de protection, Misella demanda au garde qui l'accompagnait son nom.

_Je me nomme Drakar princessa, pour vous servir.

_Fort bien. Pouvez-vous m'expliquer ce qu'il y a là, au dehors qui effraie tout le monde?

_C'est la sorcière princessa. On dit qu'un coursier est venu nous avertir d'une fumée noire qui s'échappait de chez elle. Il a préciser que cette fumée était malfaisante, qu'il l'avait vu agir.

_En quoi donc? Quelle est son agissement?

_Je ne le sais princessa. Il est mort avant de pouvoir ajouter quoique ce soit. Il était encore chaud, mais ne pouvait plus bouger. Aussi dur que de la pierre, comme emprisonné par son propre corps.

Misella trembla d'effroie. Avait-elle compris qu'elle était la responsable de tout ce qui allait advenir? Je n'en ai pas le sentiment. Mais pour une fois, elle avait peur.

Au loin sur la colline, la dame en noir ouvrit un grimoire enchanté au dessus de son chaudron. Il fallait qu'elle pose des limites à sa malédiction.

_Arch kateis imbbroc nale, fatereis debrach. Quetal inite palatis, KATAS!

Son dialecte ne signifiait rien pour moi, mais elle savait ce qu'elle faisait apparemment. Elle sortit de sa chaumière et regarda son royaume, recouvert par l'épaisse fumée qu'elle avait invoquée. Tout le royaume.... Pas vraiment. Maintenant que les limites étaient fixées, on pouvait voir deux exceptions. Sa chère colline et le palais.

Si bien que quiconque essaierait d'en sortir verrait son corps devenir tel l'albâtre. Tous les pauvres paysans qui vivaient entre les deux étaient malheureusement des victimes innocentes, déjà condamnées à ce triste sort... Non, pas innocentes. Personne n'avait pris sa défense devant l'injustice qui lui était arrivé, personne n'avait bougé le petit doigt face à son bannissement injuste. Ainsi tout le monde était coupable et devait payer.

Le boulanger, la couturière, le galérien venu se reposer chez l'aubergiste entre deux voyages, l'aumônier récitant ses palabres... Tous autant qu'ils étaient demeurer aient figés, dans le temps et dans l'espace. Ils verraient ce qui se passait sans jamais pouvoir effectuer le moindre mouvement.

La femme regarda un moment son oeuvre, fière, puis s'en retournait dans sa demeure quand elle entendit un petit gémissement.

Se dirigeant vers la source du bruit, elle découvrit un petit chat tout gris à moitié figé. Elle le prit rapidement dans ses bras et l'amena au coin du feu. Cherchant frénétiquement sa baguette, elle renversa presque tout ce qui se trouvait sur ses étagère. Elle la trouva enfin et se précipita vers la petite boule de poils qui respirait de façon erratique. Son bras se leva au dessus de l'animal tandis qu'elle récitait encore des mots étranges. Une lumière bleuâtre se répandit autour de l'animal mais rien ne se produisit.

Elle le prit contre elle en pleurant.

_Je suis désolée, je suis tellement désolée. Je ne voulais pas de ça pour toi. Toi tu n'y es pour rien. Vis! vas-y, respire! Elle psalmodiait presque envers l'animal qui n'avait rien demandé à personne à part vivre sa vie tranquille.

C'est alors qu'un miaulement se fit entendre. Très faible mais quand même.

La jeune femme vit les yeux du chaton s'ouvrir alors qu'il poussait un autre cri.

_Toi alors! Tu es un battant. Tu seras mon petit Kämpfer. Lui dit-elle en le caressant tendrement. Je m'appelle Amanda.

Et elle était persuadé qu'il avait compris car il miaula encore une fois.

Prenant soin de l'animal, elle oublia un moment la malédiction qu'elle avait lancée. Mais au château, on ne pouvait y déroger...

_Comment est-ce possible? S'emporta Misella. Personne? Personne n'a réussi à sortir du palais? Cela fait trois jours maintenant.

_Non votre altesse. Ceux qui ont essayé sont tous pétrifiés et ceux qui ont tenté de les tirer de là se sont retrouvés dans le même... cas.

_Le Grand commandant dit vrai. Nul ne peut quitter ces lieux.

_Que ferons-nous altesse?

_Ce n'est pas plutôt à vous de me le dire? Vous êtes conseillers non? Hé bien, conseillez-moi! Répondit la princesse Misella au juge qui faisait office de mentor au sein de la grande assemblée.

Elle jeta un regard sur ces personnes qui l'entourait. Une belle bande d'incapables se dit-elle, pas fichu pour un sou de prendre les décisons qui s'imposent en temps de crise.

_Il faut penser aux vivres, vérifier les réserves et voir s'il faut peut-être nous rationner, dit l'un.

_Oui, économiser l'eau également, renchérit un autre.

_Effectuer un recensement, savoir combien nous sommes exactement.

_Et les plantes, les onguents pour les malades!

_Il faudrait...

_Assez! Invectiva la princesse.

Le silence se fit immédiatement et chacun la regarda, attendant qu'elle s'exprime. Mais elle ne dit rien. Elle fixait un point semblait lointain. Réfléchissait-elle? Baissait-elle les bras?

Misella rejeta un long souffle d'exaspération, sachant très bien qu'elle ne pouvait s'emporter si elle voulait parvenir à ses fins, puis reprit calmement:

— Bien. J'entends ce que vous dites, tous. Cependant, je ne suis que la princesse consort et bien que j'en éprouve le désir, je ne peux vous aider ou prendre les décisions. Je n'en ai pas le pouvoir.

Elle avait dit tout cela très dignement, en faisant une petite moue, appuyant son désarroi. Mais son coeur battait la chamade, tant elle était impatiente de savoir leur réponse. Elle n'eut cependant pas à attendre longtemps car le haut juge accéda à sa muette requête en déclarant qu'elle serait couronnée reine sur le champs si c'était ce qu'il lui fallait mais qu'elle les aide!

Ainsi la Princessa Misella Sopyn de Kaliéus fut consacrée dès le lendemain devant tous les habitants du château. Prenant ses nouvelles fonctions à coeur, elle prit les dispositions, répartissant les vivres en juste mesure, s'appuyant sur ses conseillers, dirigeant des recherches dans la bibliothèque royale, cherchant un moyen de mettre fin à ce sortilège...

Et le roi mourut, lui permettant d'asseoir une autorité pleine et entière sur le royaume, ou du moins, sur ce qu'il en restait. Misella décréta un jour de deuil en son honneur, puis les choses reprirent leur cours.

Les jours, les semaines passèrent sans pour autant apporter d'amélioration.

Un matin, alors que Misella était plongée dans un livre à la recherche d'une issue favorable pour son peuple, Sir Callaghan fit irruption dans la pièce:

_Majesté! s'exclama-t-il, un poing sur le coeur pour la saluer. Il y a quelqu'un qui dit avoir la solution à notre problème.

La princessa, que dis-je? La reine se leva d'un coup d'un seule, avide d'en savoir plus.

_Hé bien? Qu'en est-il? Pourquoi n'ai-je pas encore rencontré cette personne? s'enquit-elle.

L'homme était soudainement mal à l'aise, ne disant plus rien et fixant ses pieds. Avait-il bien fait de quérir la reine sur des élucubrations?

_Sir Callaghan, votre reine vous a posé une question. Assena Misella durement.

Le commandant s'agenouilla sur le poids des paroles ou de sa confession qui sait? Mais il parla.

_Dans les donjons du château majesté, il y a une femme qui dit connaître la réponse à notre situation. Mais elle refuse de nous en dire plus, elle ne veut parler qu'avec vous.

_Et pourquoi êtes vous réticent?

_Ma reine, cette femme à été arrêtée pour pratique d'enchantements et de magie noire.

Misella réfléchit un instant, regardant son interlocuteur avec dédain. C'était si facile de les faire courber l'échine. Elle avait le pouvoir absolu et elle adorait cela. Pourtant, elle devait bien admettre que malgré tout ce pouvoir, grisant certes, elle ne pouvait sauver ni ses sujets, ni elle-même de cette malédiction.

_Il me semble qu'une sorcière soit plutôt indiqué pour un problème de sorcellerie non? Qu'on me l'amène.

_Bien majesté. Dit le sir en s'en allant.

La femme en question fut lavée et habillée puis elle se présenta dans la salle du trône.

Elle regarda la reine mais ne parla pas. Dans ses yeux on pouvait voir un dégoût immense qu'elle peinait à réfréner.

_Alors? L'on m'a dit que vous vouliez me parler. Je suis toute ouïe.

_S'il plaît à sa majesté, j'ai une question pour elle. Demanda-t-elle enfin.

_Je vous en prie.

_Savez-vous que vous êtes la cause des malheurs de ce peuple? Que votre responsabilité dans cette malédiction est grande?

_Je ne vous permets pas! Cria un garde, avançant son épée vers le cou de la pauvre femme.

_Il suffit! L'arrêta Misella, retenant le geste du garde.

_Je sais ce que vous avez fait... Continua la prisonnière, imperturbable. Ce que vous avez fait au roi, au prince et à sa bien-aimée... Tout ce qui arrive est de votre fait.

Misella écarquilla les yeux, apeurée devant de tels propos. Comment pouvait-elle être au courant? Impossible. Non... Elle avait fait en sorte que personne ne le sache, qu'il n'y ait aucune trace, aucun témoin. Comment?

Mais bien vite elle se reprit.

_Est-ce cela que vous aviez à me dire? Des fadaises? Qu'en est-il de cette fameuse solution?

_La solution se trouve en vous! Cracha la femme avec le plus d'aversion possible. Vous vous en êtes bien assurée avant que le prince ne disparaisse n'est-ce pas? La solution grandit en ce moment même en votre sein, et dans cinq moi, lorsque vous l'enfanterez, la malédiction prendra fin.

_De quoi parlez-vous? Demanda la reine stupéfaite. Rien ne grandit en moi.

_Ha vraiment? Laissez-moi deviner... La femme s'approcha lentement en continuant.

C'est le stress qui vous empêche de saigner? C'est cela? Et les douleurs que vous ressentez? Qu'est-ce donc? Votre poitrine boursouflée? Et cet embonpoint récent?

_Maintenant c'est assez! S'énerva le commandant qui jusque là n'avait rien dit. Il empoigna les cheveux de la prisonnière et l'emporta en la trainant à sa suite. Personne ne prêta attention quand elle cria que sa majesté a empoisonné le roi, personne ne posa de question, cherchant plutôt à la faire taire.

La reine n'avait pas bougé, encore trop choquée par ces révélations. Le seul geste qu'elle esquissa fut sa main posée sur son ventre. Se pourrait-il que?

Il s'avéra que la femme disait vrai. La reine était bel et bien enceinte. Elle se demanda si ce fait était vrai, est-ce que le reste l'était aussi. Puis les jours continuaient de passer, le ventre royal de s'arrondir, les vivres de diminuer... Il était temps que cette malédiction prenne fin. Et ce jour tant attendu arriva. Des cris de douleurs bien connus de toutes le mères se firent entendre.

Sur la colline, Amanda était dans son potager, occupée à ramasser des pois quand elle sentit que quelque chose n'allait pas. Son sort s'estompait, elle pouvait le sentir. Que se passait-il? N'avait-elle pas condamné tout ce monde à une mort lente et certaine? Qui avait la force de défaire son méfait?

Elle avait utilisé la puissante magie du sang pour que nul ne puisse l'annuler. Alors, que se passait-il?

Elle courut jusqu'à son chaudron, y jeta une quelconque poudre en murmurant une incantation. Kämpfer se jeta sur ses épaules et enroula sa queue autour d'elle. Amanda le caressa rapidement:

_Il y a un problème mon chaton, un problème...

Elle regarda profondément à l'intérieur de sa marmite magique et ce qu'elle vit la fit pousser un cri de colère, de rage! Ainsi il avait osé s'accoupler avec cette vipère. Même mort, il arrivait encore à lui faire du mal. Le coeur d'Amanda souffrait, inlassablement, il avait encore cet emprise alors qu'elle avait prit soin de lui arracher le sien.

Non, cela ne se passerait pas comme ça!

Amanda attrapa sa baguette et bu rapidement un philtre d'invisibilité, puis sortit, bien décidée à se venger une fois pour toute.

Arrivée au palais dans un panache de fumée, elle immobilisa toutes formes de résistance d'un simple geste, puisque personne ne la voyait, cela fut aisé. Puis elle se dirigea vers la reine et le tout nouveau-né se trouvant dans ses bras.

_Majesté, s'inclina-t-elle de façon ironique. Quel beau bébé tu nous as fait là. Dit-elle en apparaissant soudainement.

_Toi! C'est toi la responsable de tout ça! Gardes! Gardes! Criait Misella.

_Tes manants ne peuvent rien pour toi, se moqua Amanda, sachant très bien qu'ils étaient tous statufiés.

_Que me veux-tu? Vas-t-en donc! Ta malédiction a été rompu grâce au fruit de notre amour. Il n'y a plus rien pour toi ici.

_De votre amour? Laisse moi rire. Samuel ne t'aimait pas, pas plus qu'il ne m'aimait moi. Il a cédé à la chair, homme faible et stupide qu'il était.

_Je t'interdis de parler du prince ainsi! Je...

_Tu quoi? Ton prince je lui ai ôté la vie, plongeant ma main dans sa poitrine pour en extirper son coeur. Et je pourrai faire la même chose avec toi mais cela serait que trop de mansuétude.

_Tu mens! Cria la reine. Non! Mensonges que cela!

Amanda s'approcha encore un peu, "Il a ses yeux" se dit-elle. Et d'un coup de baguette, l'enfant se retrouva dans ses bras.

_Que fais-tu? Demanda la reine effrayée.

_Voilà la malédiction qui sera tienne. À partir de ce jour, tu sauras ce que c'est de perdre à jamais quelqu'un qu'on aime. Tu ne reverras jamais ton enfant et tu n'en n'auras plus jamais. Déclara Amanda en appuyant sa baguette sur le bas-ventre de Misella.

Puis elle disparu dans le même panache de fumée qui l'avait amenée. Amanda retourna dans sa simple chaumière, récupéra son chaton, quelques affaires, puis s'évapora pour toujours.

La reine hurla, cria, pleura. Mais rien n'y changea... Son coeur se brisa, tant la perte de son enfant lui était atroce, et elle mourut.

**********

Si je vous ai conté cette histoire c'est pour que vous puissiez comprendre qu'il est si facile de faire semblant d'être quelqu'un de bien plutôt que de l'être vraiment.

Sachez que les "méchants" sont le plus souvent motivé par la tristesse, la douleur provoqué par les "gentils".

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