2.Réponse
Pdv Thomas
Ayaka : Dis-moi, Thomas, je peux te poser une question indiscrète ?
Thomas : Bien sûr ! Vous pouvez tout me dire !
Toute mon attention se tourna vers elle, mais sa question ne me laissa pas indifférent...
Ayaka : Ayato...Tu...L'aimes ?
Mon visage, qui avait enfin pu reprendre sa couleur naturelle, ne tarda pas à rougir à nouveau. Mentir dans de conditions comme celle-ci est tout simplement impossible...
Thomas : Eh bien...C'est que...
Embarrassé, je lui lançai alors un léger coup d'oeil, avant de constater qu'elle semblait aussi surprise de ma réaction que je ne l'étais lorsqu'elle m'a posé cette question.
Ayaka : Oh ! Je...J'ai vu juste ? Excuse-moi, je ne m'y attendais pas ! C'était une simple supposition ! Je ne pensais pas que...
Thomas : Ce n'est rien ! Ne vous inquiétez pas pour cela ! Et pour répondre à votre question...C'est assez confus, même moi je ne me l'étais jamais posée...
Elle baissa la tête, elle regrettait visiblement sa question...Parfois, elle hésite à dire ce qu'elle pense, je ne pensais pas qu'elle me demanderait une chose pareille, sa curiosité semble avoir prit le dessus...Je pense que c'est loin d'être une mauvaise chose, elle s'améliore !
Je lui souris donc, pour la rassurer.
Thomas : Je ne saurais pas répondre à votre question tout de suite, mais je vous promets de revenir vers vous dés que j'en aurais la réponse !
Ayaka : D'accord ! Je m'excuse encore, je n'aurais pas dû demander...Après tout, ça ne me concerne pas...
Thomas : Ne dîtes pas ça ! Vous pouvez comptez sur moi ! Prenez plus confiance en vous, vous avez le droit de me demander ce que vous souhaitez !
Elle se détendit, avant de répondre à mon sourire.
Ayaka : Merci, Thomas !
Thomas : C'est normal, enfin ! À propos, j'aurais aussi une question !
Ayaka : Oui, qu'il y a-t-il?
Thomas : Qu'a fait Monsieur Ayato, hier soir, lorsque j'ai finis de travailler ?
Ses yeux se détournèrent, elle savait visiblement quelque chose. Elle soupira, avant de me dévoiler la vérité.
Ayaka : Ayato est sorti, il est partit apporté une lettre à la Chambre Yae...
Cela me fit ressentir un étrange ressentiment. Cela ne semblait pas trop grave, loin de là. Mais le problème n'était pas là.
Thomas : Mais...C'est mon travail, ça ! Pourquoi s'est-il donné la peine de faire ça de lui-même ?!
Ayaka : Il...Il ne souhaitait pas te réveiller, tu dormais déjà à ce moment là...
C'est donc pour cela qu'il m'a inventé cette histoire de dossier...Il a fait ça pour moi ? Et il ne souhaitait pas que je m'inquiète...
Thomas : Il a fait ça pour moi, alors qu'il était déjà épuisé...
Je n'arrivais pas à y croire...Je m'en veux tellement, je me sens coupable, je n'aurais pas dû m'arrêter de travailler hier soir, il ne serait pas dans un tel état aujourd'hui...
Ayaka : Surtout, Thomas...Il ne faut pas que tu penses que c'est ta faute...Toi aussi, tu as le droit que l'on te rende service...
Elle a raison, mais malgré ça, cela me pesait toujours sur la conscience. Mais ne voulant pas l'inquiéter plus que cela, je décide alors de dériver de sujet.
Thomas : Oui, vous avez raison ! Ah oui ! Je dois préparer votre déjeuner ! Ça m'est sorti de la tête ! Installez-vous, je vous apporte ça tout de suite !
Elle regarda alors l'horloge, voyant qu'il était déjà l'heure d'y aller. Mais elle ne répliqua rien sur cela et s'assit à la même place que son frère auparavant. Cela me fit sourire, elle ne voulait certainement recevoir le même type de remarque que lui tout à l'heure. Je me mis donc au travail.
Après avoir fini son déjeuner, elle partit à son tour. Je dois maintenant m'occuper de la grande salle, c'est ici que viendront les invités, cela doit rester présentable ! Faire le ménage me permettra de me changer les idées, j'ai besoin de réfléchir...
Je pris mon plumeau préféré, et commençai alors à dépoussiérer les étagères, tout en repensant à ce que Mademoiselle Ayaka m'avait demandé juste avant.
Moi ? Aimer Monsieur Ayato ? Je lui ai bien répondu honnêtement, je ne m'étais jamais posé la question auparavant...Je l'apprécie beaucoup, oui, mais je n'ai jamais pensé à autre chose qu'une relation de travail entre nous, mais en y réfléchissant maintenant...
Tout en continuant à passer le plumeau, je me rendit compte que ma taille ne me permettait pas d'atteindre le haut de l'armoire. Je partis donc chercher un tabouret.
Celui-ci se mit à grincer lorsque je mis un pied dessus. Malgré cela, je montai tout de même, avant de recommencer ma précédente activité.
Dans tout les cas, c'est toujours assez confus dans ma tête...J'espère pouvoir un jour avoir une réponse un peu plus concrète que ce que j'ai déjà...
Je soupire alors, quand d'un coup, je me sentis tomber en un bruit fracassant. Le pied du tabouret venait de se rompre. Tout se fit si vite, je n'eus même pas le temps de me rattraper à quoi que ce soit. En subissant le choc, je n'avais rien ressentis, la douleur se fis venir après.
Je me relève alors avec peine, une vive douleur à l'épaule, qui ne se résumait pas un choc, mais aussi par une sorte de vive brûlure à celle-ci. Une fois remis sur pied, une présence se fit sentir derrière moi.
Ayato : Thomas, tout va bien ? J'ai entendu du bruit...
Pdv Extérieur
Thomas ne se tourna pas tout de suite vers le nouveau venu. Il tenta de se concentrer sur autre chose que la douleur, tentant du mieux qu'il pouvait de la cacher. Il se rappela soudain de ce que Ayato avait fait pour lui hier soir.
Il ne souhaitait pas l'inquiéter plus que ça, son but était de veiller à ce qu'il ne fatigue pas trop. Si l'aîné de la famille Kamisato se mettait à se préoccuper de lui, cela donnera l'effet contraire. Il prit donc une grande inspiration, avant de se retourner et de sourire malgré lui.
Thomas : Pas de soucis ! Je vais bien ! Ne vous en faîtes pas ! Vous ne devriez pas vous interrompre dans votre travail pour moi, vous avez des choses certainement plus importantes à faire !
Malgré ça, Ayato ne bougea pas. Thomas n'a jamais été un bon menteur, et dans les moments où il lui arrivait de mentir, c'était toujours dans de bonnes intentions. Il lui est donc bel et bien arrivé quelque chose.
Ayato le questionna a nouveau en s'approchant de lui.
Ayato : Tu es sûr ? Si tu as besoin de moi je...
Il s'interrompit en voyant un léger agacement sur son visage lorsqu'il posa sa main sur son épaule. Surprit de sa réaction, il constata rapidement le problème en voyant son gant s'imbiber d'un liquide rougeâtre.
Ayato : Tu saignes. Que s'est-il passé ?
Thomas ne répondit pas tout de suite, mais effaça son faux sourire, avant de revenir sur le même discours que précédemment, en tentant de tourner les talons pour ne plus avoir à faire face à cette situation.
Thomas : Ce n'est rien, je vais me soigner. Retournez travailler, ne perdez pas de temps inutilement avec moi. Je vais arranger tout ça, je vais nettoyer le sol, j'ai dû perdre du sang dessus, ensuite...
Ayato : La blessure semble plus profonde qu'il n'y paraît, au point de passer au travers de ta veste. Et puis, l'arrière de l'épaule n'est pas un endroit que tu atteindras facilement, tu auras des difficultés à faire ça correctement, laisse-moi t'aider, je suis sûr que je peux faire quelque chose pour...
Thomas : Non, je vous l'ai dis, je vais bien. Ne vous fatiguez pas plus que vous ne l'êtes déjà.
Le ton de Thomas devenait étrangement plus sec qu'à son habitude. C'était une des rares fois qu'Ayato le voyait ainsi, ce qui l'inquiétait de plus en plus. La tension qui montait entre eux ne tarda pas à le rendre nerveux intérieurement.
Ayato : Il y a un problème ? Tu ne refuses pas aussi obstinément de l'aide d'habitude !
Thomas : Je n'avais pas non plus demandé de votre aide, hier soir !
Ayato se stoppa net et baissa les yeux, comprenant immédiatement ce que voulait évoquer son employé. Un silence de quelques secondes s'installa, quand celui-ci se rompit aux mots du Commissaire.
Ayato : Je vois...Ayaka te l'a raconté, c'est ça ?
Il ne reçu comme réponse qu'un soupir, qu'il prit pour une affirmation. En se rappelant de la meilleure solution qu'il avait en cas de conflit, Ayato sourit, tandis qu'il se calmait peu à peu. Il prit alors soin de poser sa main sur l'épaule encore intacte du blond.
Ayato : Prenons le temps de parler de tout ça, d'accord ? Et laisse-moi m'occuper de toi s'il te plaît.
Thomas finit par acquiescer machinalement, toujours aussi impassible, et les yeux baissés. Il le suivit alors sans rien dire, jusqu'à une autre salle plus petite, où Ayato lui demanda de s'installer sur une chaise qui se trouvait au milieu de celle-ci, de retirer sa veste et de retrousser sa manche, pour donner accès à la profonde entaille.
Il s'installa et s'exécuta, tandis le Kamisato venait enfin de trouver la trousse de secours en haut d'une armoire accrochée au mur à sa droite. Celui-ci posa ensuite ce qu'il venait de prendre sur la table basse juste en face de Thomas, et s'accroupit pour en fouiller le contenu, après avoir d'abord retiré ses gants salis par la sang.
Après avoir pris quelques temps à lire chaque étiquette pour savoir ce que contenait toutes les petites boîtes toutes semblables les unes aux autres, il trouva enfin un petit flacon d'antiseptique pour désinfecter la plaie.
Il se releva en lançant un sourire doux à Thomas, qui lui était resté muet et flegmatique tout le long, ce qui ne lui ressemblait en aucun cas. Ayato se plaça derrière la chaise, avant d'essuyer le plus délicatement possible le sang qui n'avait cessé de couler depuis la chute.
Ayato : La plaie est assez profonde, mais pas trop large, ce sera plus simple pour la couvrir en entier avec un bandage. Tu es tombé du tabouret, c'est ça ? Je l'ai constaté en le voyant détruit. Certains endroits du parquet de cette pièce sont défectueux, tu as dû tomber sur un bout de bois tranchant qui en sortait, d'où le saignement. Je vois tout de même que tu n'as pas d'échardes dans la blessures, c'est déjà ça.
Il retînt le tissu sur la plaie, jusqu'au moment où le sang arrêtera de couler suffisamment pour apporter les derniers soins. Un nouveau silence s'installa, rapidement brisé par Thomas.
Thomas : Je m'inquiète.
Ayato : Dis moi, qu'est-ce qui t'inquiète ?
Thomas : Vous, bien évidemment !
Ayato baissa les yeux. Sa question n'était pas fort pertinente, sa réponse était même complètement évidente. Il soupira, avant d'aller directement au but du sujet.
Ayato : Tu m'en veux pour ce que j'ai fais ?
Thomas : Non, ce n'est pas ça. Je ne vous en veux pas à vous...
Il marqua un silence avant de reprendre.
Thomas : Mais à moi-même...
Même sans voir son visage, Ayato devinait facilement les expressions de Thomas, ce qui lui suffisait bien à compatir avec celui-ci. Dans une grande inspiration, il reprit, en déballant tout ce qu'il avait.
Thomas : Je vous le répète, mais je m'inquiète...J'ai peur...Depuis quelques jours, quand je vous regarde, au moindre effort supplémentaire fourni, j'ai vraiment l'impression que vous êtes prêt à vous briser, physiquement comme mentalement, à n'importe quel moment...Je fais de mon mieux pour vous libérer comme je peux d'une partie de cette charge en veillant sur vous...Si je n'étais pas allé me coucher hier soir, j'aurais pu me déplacer pour apporter cette lettre...
Ayato voulut se placer devant lui, mais se rappela du tissu qu'il devait toujours tenir sur sa plaie, qui l'empêchait de bouger de derrière la chaise. Au fur et à mesure que Thomas parlait, sa voix devenait de plus en plus faible.
Thomas : Je fais de mon mieux pour aider...Et pourtant...Je ne fais qu'empirer votre dose de travail en ne faisant même pas le mien...Je suis désolé...Sincèrement...En plus je vous ai si mal parlé tout à l'heure...
Ayato : Tu n'as pas à t'excuser.
L'employé de maison fut saisi par la voix du Commissaire qui se faisait réentendre après un moment, qui avait en même temps appliqué un coton froid imbibé d'antiseptique sur sa blessure.
Ayato : Je sais à quel point tu te démènes pour les autres, et toute l'implication que tu mets dans ton travail me fascinera toujours.
Il venait de finir d'enrouler soigneusement le bandage blanc autour de son épaule, satisfait de ne plus voir la moindre couleur de sang. Il contourna alors la chaise et s'accroupit devant le blond, prit ses deux mains pour les joindre l'une à l'autre et les enveloppa des siennes.
Ayato : Je te remercie pour ce que tu fais pour moi. Même lorsque je t'ai proposé auparavant de quitter le travail car la suite risquait d'être compliquée pour nous, tu es resté. Sans toi, je ne sais pas ce qu'il me serait arrivé...
Sans lâcher ses mains, il regarda Thomas dans les yeux, affichant cette fois-ci un sourire doux et honnête.
Ayato : Et je pense que tu as bien fais de t'énerver tout à l'heure, ça m'a permit d'ouvrir les yeux sur ma situation actuelle. Je vais désormais faire plus attention à moi, je ne veux plus t'inquiéter comme avant. Je te promets d'accepter ton aide plus souvent, après tout, je pense que l'amitié ne peux jamais être à sens unique.
À ces paroles, Thomas releva la tête, qu'il avait gardé baissée tout ce temps, pour plonger son regard dans le sien. Au grand bonheur d'Ayato, il vu enfin un sourire se réafficher sur son visage, qui rougissait légèrement, sûrement dû à la chaleur dans la pièce, supposa t-il...
Thomas : Je suis ravi de l'entendre, ça me rassure...Cependant, j'ai une chose à rajouter.
Ayato : Je t'écoute.
Thomas : Je vous promet que la prochaine fois que le matin je vous vois épuisé, je vous enferme dans votre chambre à double tour autant de temps qu'il ne le faut, jusqu'à ce que vous rattrapiez vos heures de sommeil.
Le concerné resta ébahi un moment, avant de rire de bon coeur, en posa une de ses mains entre les deux petites cornes de Thomas en lui ébouriffant gentiment les cheveux.
Ayato : J'y veillerais alors, compte sur moi.
Celui-ci se releva, et s'apprêtait à franchir le pas de la porte, avant de se retourner une dernière fois pour ajouter une dernière chose.
Ayato : Au fait, je propose qu'en dehors du cadre de travail, nous nous tutoyons ! Je commence à me lasser des formules de politesse à chaque fois ! Et n'oublie pas de revenir me voir dans quelques heures, pour changer ton bandage.
Il partit alors pour de bon, en laissant Thomas seul, assis sur sa chaise, toujours perdu dans ses pensées suite à tout ce qu'il venait de se passer.
Trop de choses se bousculaient dans sa tête, d'un côté, il était soulagé d'avoir dit ce qu'il pensait et que les choses étaient en voie de s'arranger. Ayato allait enfin faire un effort pour prendre plus soin de lui-même.
Mais d'un autre côté, il ressentait encore autre chose. Il contempla ses mains, que le Kamisato avait prises dans les siennes. Il se leva de sa chaise, pour se rendre vers l'entrée de la pièce, et vérifia une dernière chose dans le miroir accroché à la porte.
Rien que son reflet lui fit tout comprendre. Les cheveux décoiffés par Ayato, et une teinte rougit des pommettes jusqu'aux oreilles...Il en vînt donc ainsi facilement à une décision.
Thomas : Je dois donner ma réponse à Mademoiselle Ayaka...
*Ailleurs, des voix dans la rue* :
Personne 1 : Dîtes-moi, avez-vous entendu la rumeur qui circule ?
Personne 2 : De quelle rumeur parlez-vous ?
Personne 1 : Vous n'êtes pas au courant ? Laissez-moi vous expliquer : connaissez-vous l'employé de maison du clan Kamisato ?
Personne 2 : Vous parlez de Thomas ? Celui qui vient de Mondstadt ?
Personne 1 : Oui justement ! Approchez, je ne peux pas pas parler trop fort...On raconte qu'il serait espion de cette région et travaillerait à la résidence Kamisato pour voler des documents importants ! Si ces documents se découvrent, Inazuma terminera ruinée ! Alors méfiez-vous de sa soit disant gentillesse, il ne cherche qu'à vous amadouer...
............................
Coucou ! Voilà pour ce nouveau chapitre !
J'avais plein d'anecdotes à vous raconter pour ce chapitre, mais je les ai toutes oubliées, bravo l'auteur...
En tout cas, j'ai beaucoup apprécié l'écrire, j'espère donc qu'il vous a plu ! Et je vous dis :
Bye byyyye !
Deidachat
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