10. La...Maladie d'amour ?
Pdv Ayato
La fenêtre laissait répandre un tendre filet de lumière matinale, dans le couloir par lequel je voulais passer. Collé au mur à l'intersection de celui-ci, je risquai un coup d'œil vers celui-ci. Personne. C'est parfait.
Je m'avance à pas de loup, visant la porte qui menait à la pièce que je cherchais tant à atteindre. Après m'être enfui de l'endroit dans laquelle on m'avait enfermé, je pouvais confirmer enfin que mon évasion était réussie.
Après m'être engouffré dans mon bureau le plus rapidement possible, je refermai la porte derrière moi, à clé, certain que mon actuel ennemi ne pourrait pas m'atteindre. Malheureusement, en me retournant, je remarquai désespérément qu'au lieu de m'éloigner de la personne que je fuyais, je venais de m'enfermer avec elle...
Il était assis en tailleur à mon bureau, et me regardait d'un air comme dépassé, mais amusé par un sourire en coin de ma situation. Je vis un gros livre ouvert en face de lui, qui me disait vaguement quelque chose, mais dont je ne connaissais plus le sujet.
Thomas secoua lentement la tête, pour se relever et s'étirer un peu. J'éternuai une fois, avant de l'observer sans un mot, sachant très bien ce qu'il comptait me dire. Ce n'était plus la première fois de la journée que nous allions avoir cette discussion, au point où je lui répondais presque instantanément.
Thomas : Et cette fois, comment as-tu...
Ayato : Il y a un trou dans le mur, derrière mon armoire, qui mène vers une sorte de conduit d'aération...
Thomas : Et tu es vraiment...?
Ayato : J'ai bien cru rester coincé, mais j'y suis passé de justesse.
Il vînt se tenir le front de sa main, pour se masser les tempes de deux doigts, avant de laisser échapper un pouffement de rire, démontrant à quel point mes tentatives de fuite devenaient de plus en plus stupides et désespérantes.
Thomas : C'est la septième fois que tu quittes ta chambre...Je t'ai dit d'y rester ! Tu as réussi à attraper un gros rhume, tu en assumes les conséquences ! Tu ne t'en remettras pas, si tu ne te reposes pas !
Ayato : Ne dis pas ça, je suis déjà en pleine forme !
Comme pour me contredire au mauvais moment, je tentai de masquer mon éternuement dans ma manche, en me retournant.
Ayato : Ça doit être la poussière qui me reste sur les vêtements. As-tu déjà pensé à nettoyer les conduits d'aération ?
Thomas me sourit, toujours amusé, avant de s'approcher de moi, et de passer sa main dans une de mes mèches de cheveux pour récupérer une poussière qui y était encore collée. Il me prit par les épaules pour me faire pivoter vers la porte, qu'il déverrouilla et ouvrit, avant de me pousser vers le couloir.
Ayato : Attends, laisse-moi t'aider ! Je veux t'être utile ! Nous n'allons jamais annuler ce mariage si nous ne faisons rien ! Et...Que lisais-tu d'ailleurs ?
Je tendis le cou pour jeter un coup d'œil dans la pièce, pour tenter d'identifier le gros et vieux livre qui reposait sur le bureau, grand ouvert. Mais me rendant compte que Thomas me poussait trop fort pour que je puisse rester sur place, j'abandonnai et me laissai mener jusqu'à ma chambre, pour la septième fois de la journée...
Une fois dans celle-ci, je vins m'allonger dans mon lit, tandis qu'il étendait les couvertures pour venir les poser sur moi. Je m'abstins de lui dire qu'elle me donnaient beaucoup trop chaud, sachant très bien que cela lancera une conversation inutile, et que nous avions tous deux l'esprit trop encombré pour ça...
Alors que je m'attendais à ce qu'il quitte la pièce, Thomas s'installa sur le fauteuil dans le coin de celle-ci. Je m'apprêtais à le questionner sur ses intentions lorsqu'il me devança.
Thomas : Je resterai ici jusqu'à ce que tu t'endormes.
Il n'ajouta pas un mot. Il croisa les jambes et s'appuya sur l'accoudoir de la chaise tout en continuant de m'observer à quelques mètres de moi. J'eus un petit sourire d'amusement, avant de me tourner sur le côté en tirant avec moi mes trois couvertures.
Ayato : Tu comptes me chanter une berceuse, tant que tu y es ? Tu dois bien en connaître, Mondstadt est réputée pour ses chants de bardes !
Il sourit à ma plaisanterie, sans rien me répondre de plus. Mais ce que j'avais compris bien vite, c'est que lui était sérieux quand il disait rester là...Je le regardai donc poser le regard un peu partout dans la pièce, tandis que je fermai les yeux rapidement lorsque celui-ci se tournait vers moi.
Je fis mine de m'être endormi, espérant qu'il parte pour pouvoir -à nouveau- m'enfuir, avant de réellement sombrer dans le sommeil sous le poids de la fatigue...
***
Le soleil de l'après-midi était descendu dans le ciel, et l'angle de lumière qu'il laissait passer me venait en plein sur le visage, ce qui ne fut pas fort agréable comme réveil...En laissant échapper un grognement de mécontentement, je me redressai sur le lit, en retirant les trois énormes couvertures qui m'avaient fait transpirer énormément.
L'horloge indiquait que j'avais réussi à dormir deux bonnes heures. Je ne pouvais nier que je me sentais déjà mieux, même si j'avais encore de la toux et une voix cassée qui peinait à se faire entendre fort. Je me laissai alors retomber sur mon lit, allongé sur le dos, fixant le plafond.
Thomas n'était plus dans la pièce, il a certainement dû retourner à d'autres occupations...Je me demande bien ce qu'il fait...Il doit sûrement chercher une solution pour annuler mon mariage, je suppose...
Je devrais certainement faire de même. Mais comment ? Thomas refuse mon aide, si seulement je n'étais pas malade...La seule chose que je puisse faire est aller faire mes recherches de mon côté, sans qu'il n'en sache rien.
Qui pourrait également être impliqué dans cette affaire comme moi ? En y réfléchissant un peu, cela finit par me sembler évident. Il me semblait certain que ma future épouse devait en savoir quelque chose. Il s'agit bien de son père qui organise le mariage, elle doit bien être plus renseignée. De plus que je n'ai aucune idée de son avis là-dessus. Est-elle pour ou contre cette union ?
Je pris une grande inspiration, avant de me redresser à nouveau sur le lit, pour me lever ensuite et scruter la chambre à chaque recoin de celle-ci.
Bien, qu'est-ce qui va me permettre ici de réussir mon évasion pour la huitième fois de la journée ?
***
Après avoir frappé trois coups formels sur la porte en marbre, je poussai la poignée en entendant la voix féminine à l'intérieur me demandant d'entrer. Ayant dû partir en douce de chez moi, et le plus rapidement possible si je ne voulais pas me faire remarquer, je n'étais pas fort présentable...
J'avais enfilé mon beau costume blanc et lilas de manière bâclée, et j'avais retrouvé de justesse un masque propre dans un tiroir de ma chambre, que j'avais mis pour éviter de contaminer la personne à qui j'allais m'adresser. Et comme si cela ne suffisait pas, mon mouchoir en tissu avait déjà été usagé durant le trajet jusqu'ici...
La jeune femme qui m'avait fait rentrer était assise devant une table au centre de la pièce. Contrairement à moi, elle semblait beaucoup plus soignée et élégante dans sa tenue. Elle portait un kimono simple, avec une coiffure plutôt correct et des cheveux noirs. Elle semblait avoir environ mon âge, plus ou moins. Je fus invité à venir m'asseoir, ce que je fis en débutant la conversation d'une voix enrouée.
Ayato : Merci de m'avoir accueilli, Mademoiselle Haruka. Je m'excuse de venir sans prévenir, et dans cette état qui plus est...Je ne suis pas très en forme, ces temps-ci...
Mme Haruka : Oh, pas d'inquiétude ! Je suis assez disponible, aujourd'hui, ça n'a pas été un problème. Vous venez pour quelque chose d'important, je suppose ? J'ai discuté ce matin avec votre employé de maison, il m'a prévenue que vous ne vous sentiez pas très bien...Pour faire le trajet en étant malade, c'est que ça ne doit pas être des futilités...
Elle a donc vu Thomas, aujourd'hui ? Cela ne m'étonne pas, à vrai dire...Il passe la majorité de sa matinée en ville, il doit bien croiser du monde, et il y a peu de gens qui ne le connaissent pas. Il fait bien partie des personnes les plus sociables que je connaisse...
Ayato : À vrai dire, oui...C'est plutôt important, c'est pour cela que j'ai préféré venir en personne...Je suppose que vous êtes au courant pour...
Mme Haruka : Pour notre mariage ? Justement, j'avais l'intention de vous inviter pour également discuter du sujet avec vous. Mais j'ai retardé cela quand j'ai appris que vous n'étiez pas en état de venir. Même si vous voilà quand même en face de moi...
Depuis mon arrivée, j'avais bien senti dans le ton de sa voix qu'elle voulait en venir à la même chose que moi. Elle me parlait d'un ton posé et sérieux, mais loin d'être désagréable, elle semblait même de bonne compagnie.
Comprenant qu'elle avait l'intention de continuer, je la regardai en toussotant à cause de ma toux, attendant qu'elle me dise ce que je devais savoir.
Mme Haruka : Excusez mon honnêteté, mais je vais être claire. Je n'ai aucune envie de me marier avec vous.
Je ne répondis pas. Je me contentai simplement de hocher la tête, tout en laissant échapper un petit sourire caché par mon masque suite à cette nouvelle. Voyant mon peu de réaction, elle commença à s'inquiéter.
Mme Haruka : Ne le prenez pas personnellement ! Ce n'est pas à cause de vous...C'est juste...D'autres affaires personnelles...
Ayato : Sachez que je suis ravi d'apprendre que nous sommes dans le même problème !
Elle s'interrompit, pour me regarder avec des yeux ronds, plus surprise de ma réponse qu'autre chose.
Ayato : Je suis venu spécialement pour vous parler de ça. Pour en venir droit à mon objectif, je souhaite annuler ce mariage. Alors, puisque je vois que vous voulez également la même chose que moi, je pense que nous pourrions trouver une solution ensemble ?
Mademoiselle Haruka acquiesça, pour sourire par la suite, positivement étonnée de ma proposition, et de ma réaction face à ce qu'elle m'a affirmé juste avant. Elle ne perdit donc pas plus de temps pour me décrire ses tentatives de son côté.
Mme Haruka : Pour tout vous dire, j'ai déjà essayé d'en parler avec mon père..
Il refuse catégoriquement...Pour lui, les traditions sont plus qu'essentielles au bon fonctionnement d'Inazuma. Il suit les idéaux de la Shogun à la lettre...
Ayato : Je vois...La discussion est donc presque impossible...Il nous faut quelque chose de plus convaincant, ou du moins qui puisse fonctionner s'il ne change vraiment pas d'avis...Je n'ai aucune idée de comment allons-nous procéder et grâce à quel moyen, mais je pense que nous pourrions tous les deux chercher chacun de notre côté, et nous mettre au courant si nous trouvons quelque chose.
J'étais plus que honnête en suggérant cela. Après tout, j'ai eu peu de temps pour avancer sur l'affaire, et les tentatives de persuasion de Mademoiselle Haruka semblent avoir été vouées à l'échec...Nous sommes donc assez loin d'obtenir un résultat fiable pour l'instant.
Elle approuva ma solution d'un petit signe de tête.
Alors que je décidai qu'il serait temps pour moi de m'en aller, elle me retînt par une nouvelle question.
Mme Haruka : À moins que ce soit trop personnel...Quelles-sont les raisons pour lesquelles vous ne souhaitez pas vous marier ? Je demande par simple curiosité...
J'hésitai pendant quelques instants à répondre, essayant de trouver les bons mots pour expliquer ma situation comme la mienne, qui, n'était pas très courante...Je décide alors de donner la réponse la moins détaillée possible.
Ayato : Eh bien...J'aime peut-être quelqu'un d'autre...Peut-être...Je n'en suis pas sûr...Je suis trop peu renseigné...C'est une longue histoire...
La confusion de ma réponse se lisait sur son expression, mais sans trop y prêter attention, j'eus la soudaine idée d'enchaîner sur une toute nouvelle interrogation qui m'était passée par la tête au même moment par le sujet évoqué.
Ayato : D'ailleurs dîtes-moi...Qu'est-ce que l'amour, pour vous ?
Prise au dépourvu, bien qu'amusée par cette question si soudaine, qui pour elle, semblait peu liée à ce dont on parlait précédemment, elle réfléchit sérieusement à celle-ci, avant de me donner son avis sur le sujet.
Mme Haruka : L'amour...Pour moi, c'est par exemple...Ce que l'on ressent envers quelqu'un qui n'a pas besoin de faire quoi que ce soit pour nous remonter le moral. Quelqu'un qui nous rend heureux juste par sa présence, sa personne...Enfin, ce n'est que mon avis...
Je n'ai pas pris mon carnet avec moi, je ne peux donc pas noter ce qu'elle me dit...J'enregistre donc les informations dans un coin de ma tête, en faisant en sorte de m'en souvenir le mieux possible.
Mme Haruka : Il y a juste une chose que je ne comprends pas...Vous dîtes ne pas être sûr d'aimer quelqu'un...Puis vous me demandez ce qu'est l'amour pour moi...Si je comprends bien, vous avez du mal à cerner vos sentiments pour une personne ? Ou du moins, vous ne savez pas si vous en avez, c'est bien ça ?
Elle est perspicace...
Ayato : C'est bien ça.
Mme Haruka : Je vois...Sans me donner de nom, c'est quel genre de personne ? Je peux essayer de deviner qui c'est ! Physiquement, elle ressemble à quoi ?
Puis-je vraiment révéler qui est-ce ? Je me rendis compte qu'exceptés ma soeur et quelques amis proches, nous n'avions parlé à personne de ce qu'il se passait entre nous...Si cette rumeur tourne aussi rapidement que celle qui a tournée sur Thomas il y a presque un mois, ça risque d'en faire parler...
Malgré ça, je sais qu'inventer une personne imaginaire serait inutile, elle s'en rendrait compte, elle connait presque tout le monde, sur cette île, grâce à son statut social. Je n'eus donc pas le choix que de me prêter à son jeu.
Ayato : C'est une personne...Avec des cheveux blonds assez longs attachés en queue de cheval, des yeux verts, un sourire rayonnant, et assez grande en taille, aussi...
Mme Haruka : Hm...Je ne pense pas me souvenir d'une femme correspondant à cette description...
"C'est bien normal...", aurais-je pus répondre...Mais je me tus...
Mme Haruka : Pourtant, je vous assure que ça me dit quelque chose ! Je suis certaine que ça va me revenir, mais sur le moment, rien...D'ailleurs, Monsieur Kamisato, je vous conseille de rentrer chez vous...Vous n'avez vraiment pas l'air en forme, vous devriez vous reposer !
Ravi de pouvoir en finir de cette discussion -le problème ne venant pas de la personne en face de moi mais de la tournure que prenait le sujet-, je me levai, avant de me diriger vers la porte, et saluer une dernière fois Mademoiselle Haruka.
Ayato : Je vous remercie encore pour votre accueil, je vous promets de vous tenir au courant si je trouve un moyen ou...N'importe quoi qui puisse nous mener à une solution...Nous devons faire vite, cela aura lieu dans à peine six jours...
À sa tête, elle venait en effet de se souvenir à quel point les jours s'écoulaient vite, et le nombre de possibilités qui demandaient trop de temps étaient à supprimer et devenues inutilisables.
Mme Haruka : Oui...J'y travaillerais dur de mon côté aussi ! Et...Rétablissez-vous bien ! Envoyez quelqu'un d'autre pour me rapporter des nouvelles, ne vous donnez plus la peine de faire le déplacement vous-même ! Je peux demander à quelqu'un de vous raccompagner pour le retour, si vous le souhaitez !
Ayato : Merci à vous. Et ne vous en faîte pas pour moi, je n'agonise pas non plus ! Je vous enverrais Thomas vous tenir au courant. Au revoir, Mademoiselle Haruka.
Mme Haruka : Ah oui, Thomas. Vous lui passerez le bonjour de ma part ! Mais...Attendez ! Mais il ne serait pas...! Non, je me fais des idées...Quoique...La description...! Est-ce que ce serait lui qui...?
Elle s'interrompit en réalisant que j'avais déjà passé la porte, et que moi derrière, avais fait mine de ne rien avoir entendu en souriant derrière mon masque...
***
J'en connais un qui ne va pas être content de me voir rentrer...Car oui, je n'avais rien à faire dehors...Je vais bien me faire sermonner, dés que je passerais cette porte d'entrée...
La douceur du soir s'étendait avec de belles couleurs dans le ciel, et se reflétait dans toute la petite cité. Il n'y faisait plus très froid, j'ai pu donc y passer sans trop empirer mon rhume.
Je me décide finalement à ouvrir la porte lentement, comme si je pouvais m'infiltrer discrètement chez moi sans que Thomas ne remarque que je sois parti...Je la refermai, pour ensuite regarder autour de moi. Il faisait assez sombre, mais pas trop non plus. Il y avait si peu d'animation que j'en conclus qu'il n'y avait peut-être vraiment personne à part moi.
Thomas serait parti à ma recherche ? Non, c'est impossible. Quand il n'y a personne ici, il prend souvent soin de rester veiller sur le domaine. Je m'avance dans la pièce, avant de me diriger vers le couloir menant à mon bureau. En ouvrant discrètement la porte de celui-ci, et en y passant la tête, je le vis.
Mais lui ne me remarqua pas. Il était toujours installé à la petite table, les bras croisés soutenant sa tête qui reposait dessus. En dessous, je revis le même livre qu'il lisait tout à l'heure. Quand je vis le nombre de pages qu'il avait lues entre la dernière fois que je suis venu et maintenant, je compris mieux pourquoi il avait fini par s'endormir.
Les traits de son visage s'étaient adoucis, et il semblait bien plus détendu qu'auparavant. Sûrement car je le fatiguais plus qu'autre chose...Même si, lui aussi a sur la conscience ce mariage qui aura lieu dans quelques jours à peine... Je me demande s'il a beaucoup avancé de son côté...
Je vins m'asseoir juste en face de lui, pour l'observer encore un peu de plus près. Je prenais le temps d'analyser chaque détail, en remarquant plusieurs petites choses auxquelles je n'avaient pas accordées beaucoup d'attention avant. Ses cheveux blonds étaient plus sombres aux racines, et devenaient plus claires à leurs pointes. Cela se voyait peu, mais se voyait tout de même.
J'écartai les mèches qui lui tombaient sur le visage, avant de retirer mon gant pour avoir un contact direct avec lui. Je sentais la douceur de sa peau sous mes doigts, en passant par le dessous de ses yeux, ses joues...Et ses lèvres que je parcouraient en douceur de mon pouce.
Nous nous étions déjà embrassés avant, à quelques reprises, mais je ne pense pas l'avoir déjà fait par véritable envie de le faire...Je savais bien que lui, en avait envie. Mais il avait sûrement raison en disant que je cherchais à répondre à ses attentes...Je ne pense pas que je n'avais aucune envie non plus, mais plutôt...Que je ne m'en étais jamais posé la question.
Étrangement, je me sentais déjà mieux. Ma fatigue se faisait moins sentir, au point où j'en avais oublié que j'étais malade. C'est alors que ce que m'avait dit Mademoiselle Haruka me revînt en tête : "Quelqu'un qui nous rend heureux juste par sa présence, sa personne"...Là, maintenant, face à lui, étais-je heureux ? Je crois bien, oui.
Je n'y avais jamais prêté attention avant, mais c'est toujours ce que j'ai ressenti, en étant avec lui. Je croyais que tout le monde ressentait la même chose en sa présence, jusqu'à ces fameux jours où les gens le regardaient de travers quand il se contentait de passer dans la rue. Comment peuvent-ils ne pas voir l'ange qu'il est ? Qui mérite qu'on lui donne tout l'amour du monde ?
Moi je pourrais le lui donner. Je le ferais, si je le pouvais. Mais j'ignore comment. Car je ne sais pas encore bien ce qu'est l'amour. Alors je suis désolé de te faire attendre, Thomas, mais je te promets qu'un jour, je t'exprimerais les plus belles paroles, et les plus belles preuves d'amour qui expliciteront ce que j'aurais enfin mis au clair.
C'est alors que je vis ses paupières s'entrouvrir lentement. Je retirai ma main, pour remettre mon gant que j'avais déposé sur le côté. Thomas ne perdit pas de temps pour se redresser, après tout, il n'avait pas dormi dans une position très confortable...
Il me regarda en s'étirant, les yeux plissés par la lumière à laquelle il ne s'était pas encore habitué.
Thomas : Qu'est-ce que...
Ayato : Bonsoir, Thomas.
Thomas : Il est quelle heure ? J'ai...J'ai dormi longtemps ?
Il m'observa lentement, tandis que j'attendais en silence qu'il réalise. Jusqu'à ce qu'il changea d'expression.
Thomas : D'ailleurs, tu n'as rien à faire ici ! Et...Ne me dis pas que tu as été dehors, en plus !
Comment a-t-il su, que je me suis rendu à l'extérieur, en plus de ça ?
Ayato : Non, non, je ne suis pas allé ailleurs...
Thomas : Mais bien sûr ! Et ta veste blanche bien formelle, tu l'as mise juste pour mes beaux yeux peut-être ?
Ah oui...Ma veste...
Ayato : Tout à fait !
Thomas : Ne te moque pas de moi...
Je laissai échapper un petit rire, avant que l'on ne reprenne sérieusement la conversation.
Thomas : Où es-tu allé ?
Ayato : Bon, très bien... J'ai été parler avec Mademoiselle Haruka. Elle va nous aider à annuler notre mariage.
L'agacement qu'il laissait paraître sur son visage changea en surprise, j'avais eu la même réaction en apprenant cela, tout à l'heure.
Thomas : Ah oui ? Je suppose que c'est une bonne nouvelle ! À propos de ça...Je pense que nous en reparlerons demain.
Ayato : Pourquoi ? Nous avons quelque chose à faire ?
Thomas : Oui ! Moi, je n'ai pas fait le ménage, et toi, tu dois régler les dossiers du Shuumatsuban !
Ayato : Ce n'est pas toi, qui me disait, quelques heures plus tôt, que je devais me reposer ?
Thomas : C'est toi, qui insistais pour travailler ! Installe-toi, je t'apporte quand même une couverture pour te tenir au chaud, et un thé ! Je vais préparer le souper en attendant.
Il se leva, en me caressant les cheveux au passage. Je me retourne vers lui juste avant qu'il ne passe la porte.
Ayato : Thomas ?
Je lui souris, comme pour essayer de le rassurer, et pour me rassurer également. Nous en avions bien besoin tous les deux, je crois bien...
Ayato : Nous y arriverons. Ne t'en fais pas.
Il me regarda de ses yeux verts sans rien dire. J'ignore si ces simples mots auront grand effet, mais je pensais vraiment tout ce que je disais. C'est alors que je le revis, son doux sourire, celui que je n'avais plus vu depuis un moment déjà.
Thomas : Oui, tu as raison ! Ça ira !
Il s'en alla dans le couloir, me laissant seul dans la pièce. Mais quelque chose m'empêchait de bouger. Ce sourire...Je l'avais déjà vu tant de fois, mais cette fois-ci, il m'avait donné comme du baume au cœur, bien plus que d'habitude...Au point de me faire rougir, je crois bien...
Bien ! Je crois même avoir retrouvé toute mon énergie, c'est parfait ! Malgré cela, ce sourire m'avait tellement marqué que je n'arrivais même plus à penser à autre chose. Comme au fait que le livre sue lequel Thomas dormait n'était plus là...
.............................
Bonjour/Bonsoir !
Comment allez-vous ?
Le chapitre dernier est sorti ce même mois ! Deux chapitres en un mois ! N'est-ce pas un miracle ? Applaudissez-moi s'il vous plaît.
Bon, disons juste que mon rythme de publication s'améliore déjà un tout mini mini peu...C'est déjà pas mal (on remercie les vacances qui me laissent large le temps et qui me permettent de me coucher à 01h00 du mat et de me lever à midi) !
À propos, je vous annonce que nous venons...Attention bruits de tambours...De passer les 1k de lecture sur cette fanfiction !
Merci ! Je vous aime ! (Ou pas)
Non, bien sûr que je vous aime, vous lisez, votez, et commentez mon travail que je prends plusieurs heures (car oui il faut plusieurs longues heures pour vous concocter un chapitre) à réaliser, alors je ne vous remercierais jamais assez de m'aider à exercer ma passion !
Alors encore une fois, merci beaucoup !
Je vous laisse, j'espère que ce chapitre vous aura plu, et nous nous retrouvons dans le prochain !
Bye byyye !
Deidachat
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