1.Jusqu'à l'épuisement


Pdv Thomas

Bien ! J'ai passé le balais dans la salle principale, j'ai dépoussiéré les meubles, j'ai recousu la manche du kimono de Mademoiselle Ayaka, j'ai préparé les préparatifs pour les invités de demain, j'ai taillé la haie de la cour, et la vaisselle est enfin propre...Oui, je pense bien avoir tout finis ! Je vais m'arrêter là, je suis épuisé...Il se fait tard en plus !

Je finissais d'essuyer le dernier verre dans la cuisine avant de le poser dans l'étagère, quand mon regard se tourna vers le fond du couloir, ou l'on pouvait voir une lumière venant du bureau du Commissaire. Lui n'a malheureusement pas autant de chance que moi pour se reposer...

Je m'avance alors le plus discrètement possible dans le couloir, pour éviter de le déranger plus que cela en faisant du bruit, avant de m'arrêter devant la porte qui me séparait de lui. Après avoir toqué trois coups, je reçus une réponse me demandant d'entrer.

C'est en passant légèrement la tête par l'ouverture que je fis mon rapport de ma journée.

Thomas : J'ai terminé toutes les tâches que vous m'avez confiées, j'espère que cela vous conviendra ! Avez-vous besoin d'autre chose ? Je peux préparer une tisane, ou quelque chose à manger ? Vous n'avez presque pas eu le temps d'avaler quoi que ce soit pendant le repas de ce soir !

Ayato : Merci Thomas, mais ne t'en fais pas pour moi. Tu peux aller te reposer, tu as bien travaillé aujourd'hui.

Il me lança un sourire. Je lui souris alors en retour, mais de manière plus fausse que la sienne. Ses paroles ne me rassuraient pas plus que ça, je sais qu'il est même plus épuisé que moi par son travail, et pourtant, il travaille même jusque tard le soir...

Tout en m'accoudant dans l'encadrement de la porte, je constate alors en l'observant ses cernes qui se distinguaient si bien sur un visage aussi pâle que le sien, ça me fait presque peine à voir...

Ayato : Hm ? Thomas ?

Je me demande même si porter une tenue aussi formelle et soignée toute la journée est confortable, il pourrait au moins prendre le temps de porter quelque chose de plus simple lorsqu'il est chez lui...

Ayato : Thomas ?

J'imagine que s'il la garde, ça doit être pour les cas où il est appelé en urgence, son travail ne lui laisse vraiment aucun repos...En plus, j'ai vraiment l'impression que ses yeux luttent pour rester ouverts. Oh ? Il a les yeux bleus, ou lilas...

Ayato : Hey ! Thomas ?

Oui, je dirais un peu des deux, ça me fait penser à...Des fleurs de lavande ! Oui, voilà, c'est ça ! C'est assez rare de voir ça, mais c'est joli...Je vois Monsieur Ayato tout les jours, mais je n'avais jamais pris le temps d'observer ces quelques détails chez lui...

Ayato : Thomas, j'ai quelque chose sur le visage ?

Thomas : Hm...Non, pourquoi ?

Ayato : Et bien...Tu me fixes sans rien dire depuis au moins une trentaine de secondes...

D'un coup, je repris mes esprits et me repassai les événement de la dernière minute écoulée jusque maintenant.

Thomas : Ah ! Excusez-moi ! Je pensais à autre chose ! Je ne faisais pas attention ! J'ai cru m'endormir debout pendant un moment !

Ayato : Ce n'est pas grave, calme-toi. Tu dois être fatigué toi aussi, je te conseille d'aller dormir.

Je lui lance alors un dernier regard, qu'il comprit directement, et auquel il me répondit par un nouveau sourire.

Ayato : C'est très gentil de t'inquiéter pour moi, mais ne t'en fais pas, j'arrive à tenir le rythme. Et si ça peut te rassurer, je m'arrête pour aujourd'hui dans une petite demi-heure au lieu d'une heure, ça te va mieux comme ça ?

Thomas : Oui ! C'est déjà bien mieux !

Mon enthousiasme habituel me revînt, tandis que mon sourire fut cette fois-ci bien plus vrai que le précédant. Je referme alors la porte derrière moi après lui avoir souhaité bonne nuit, et conseillé une dernière fois de prendre bien soin de lui.

Je traverse alors le couloir, pour parvenir aux escaliers tout en baillant, après avoir passé les marches une par une avec peine. Une fois dans ma chambre, après m'être changé, je m'effondre alors sur le lit, complètement exténué.

Les souvenirs de tout à l'heure me revenaient peu à peu. Qu'est-ce qui m'a prit, de me relâcher ainsi ? Pendant un cours instant, en le regardant, je n'entendais et ne ressentais plus rien de l'extérieur, ça ne me ressemble pas, de réagir ainsi...

J'imagine que Monsieur Ayato a raison, je suis fatigué, possiblement...Cette journée était plus chargée que les autres, et celle de demain ne le sera pas moins, j'ai intérêt à bien me reposer, cette nuit !

Je ne devrais pas me plaindre autant, je ne travaille pas aussi dur que notre Commissaire ! C'est pour cela que je m'inquiète parfois, non pas seulement parce qu'il s'agit de mon travail de veiller sur sa santé, mais également parce que...Je ne sais pas tellement, je ne me comprends même plus, qu'est-ce qu'il m'arrive ?

Lui et ses yeux de couleur lavande...Cette dernière pensée me fit légèrement sourire d'amusement, avant de me laisser tomber dans un profond sommeil.

*Lendemain*

Pdv Thomas

J'entrouvris les yeux, pour me les frotter ensuite après m'être tourné sur le dos. Mon regard encore endormi se tourna vers l'horloge accroché au mur. 04h30, je me suis réveillé même plus tôt que mon réveil, qui lui n'avait pas encore sonné.

Je m'étire alors une dernière fois, avant de me redresser et sortir de mon lit pour aller m'habiller. Après avoir pris le temps de bien me préparer, je descendis les marches discrètement pour me rendre à la cuisine.

Je vais essayer de partir sur quelque chose de plus consistant pour le déjeuner pour Monsieur Ayato et Mademoiselle Ayaka, avec le peu qu'ils ont mangé hier soir, ils ont bien besoin de compenser.

(NDA : Je suis belge, alors voilà comment sont nommés les repas pour moi : le matin, c'est le déjeuner. Pour midi, c'est le dîner. Et le soir, c'est le souper. Voilà, comme ça vous comprenez et on ne s'embrouille pas dans la temporalité. Dans le paragraphe juste au dessus, Thomas parlait donc bien de ce que les français appellent le"petit-déjeuner", bonne lecture !)

Après avoir terminé le plateau du Commissaire, qui lui se réveillait habituellement plus tôt que sa soeur, celui-ci arriva dans la grande salle.

Thomas : Ah ! Vous voilà justement ! Bonjour ! Je venais de finir ! Installez-vous !

Ayato : Bonjour, Thomas.

Il s'installa, tandis je déposai le plateau et le thé sur la table basse. En lui lançant un regard, un détail me sauta aux yeux immédiatement. Je l'avais même déjà remarqué dans sa voix lorsqu'il m'a dit bonjour.

Thomas : Avez-vous dormi, cette nuit ?!

Ses yeux mi-clos qui se levèrent sur moi lorsque je me suis exclamé répondaient déjà en avance à ma question.

Ayato : Pour être honnête, je dirais plus ou moins deux ou trois heures maximum...

Thomas : Vous m'aviez pourtant dit que vous alliez dormir après une demi-heure, lorsque je vous ai laissé, hier soir ! Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Ayato : Je n'ai pas fais assez attention, et j'ai remarqué à la dernière minutes qu'il me restait encore une pile de dossier à compléter, j'ai dû rester plus longtemps que prévu...Excuse-moi...

Il me ment. Pas entièrement, mais je sais qu'il ne s'agit pas la véritable raison à cela...Pourquoi ne veut-il pas me dire la vérité ? Il est toujours honnête avec moi d'habitude ! Je m'inquiète peut-être pour rien après tout, je n'en sais rien...

J'ai remarqué également qu'il a changé, ces temps-ci. En temps normal, il se montre assez calme, malgré la fatigue et le stress qui s'accumule. Mais maintenant, il n'a même plus la force de le cacher...

Je sortis de mes pensées quand je le vis regarder l'horloge, où il écarquilla les yeux et se leva en hâte. Il était hors de question qu'il continue ainsi.

Thomas : Je peux savoir où allez-vous ?

Ayato : Je dois terminer mon travail avant que les invités n'arrivent, je dois faire un rapport sur...

Thomas : Vous n'irez nul part tant que vous n'avez pas fini votre repas en entier !

Ayato : Mais Tho...

Thomas : Depuis une bonne semaine déjà vous ne mangez presque rien, vous avez maigri presque deux kilos et même après une nuit de sommeil, qui plus est, est vraiment médiocre, vous semblez épuisé ! Alors maintenant reprenez des forces et mangez !

Il me regarda, complètement ébahi. Il ne s'attendait certainement pas à me voir réagir ainsi, il faut dire que je me suis un peu emporté...Malgré ça, il se rassit sans me quitter du regard. Une fois réinstallé devant la table, ses sourcils ses haussèrent accompagnés d'un petit sourire en coin.

Je m'installe alors juste en face de lui, pour m'assurer qu'il ne s'en aille pas avant d'avoir terminé. Il leva la tête vers moi, amusé.

Ayato : Eh bien, tu deviens autoritaire maintenant !

Thomas : Il faut bien que vous appreniez à prendre plus soin de vous ! Je ne suis pas tout le temps là pour vous surveiller ! Vous n'êtes plus un enfant, tout de même !

Me rendant compte de ce que je venais de dire, mon regard se détourna de lui. Je pense avoir été un peu loin dans mes propos, j'espère ne pas l'avoir agacé, lorsque l'on est fatigué, la mauvaise humeur peut venir avec...

En lui jetant un petit coup d'oeil, je constate alors avec interrogation un petit rire qu'il tenta de dissimuler avec sa main.

Ayato : C'est rare de te voir comme ça ! Dans tout les cas, je trouve ça vraiment mignon de ta part !

Il me sourit, avant de me regarder à nouveau avec étonnement.

Ayato : Thomas ? Tout va bien ? Tu es tout rouge...Tu as de la fièvre, peut-être ?

Thomas : Ah ! Je...Oui ! Je pense que c'est ça ! Mais pas de soucis !

Ayato : Oh, je vois...Alors, tu penseras à mettre une poche de froid sur ton front, ça ira mieux après. Et sinon, tiens !

Il poussa son plateau vers moi, que je pris le temps de regarder attentivement, avant de remarquer qu'il était désormais vide. Il me sourit encore une fois, toujours amusé par ce qu'il s'était passé auparavant.

Ayato : Je peux y aller, maintenant ?

J'acquiesça en lui rendant son sourire. Il se leva et se rendit à son bureau sans plus tarder, me laissant seul à table. Une fois qu'il fut hors de mon champ de vision, je me remis sur pieds, avant de me diriger immédiatement vers le miroir de la cuisine. C'était donc vrai, mon visage a prit la même couleur que ma veste...

Il faut dire que sa précédente remarque m'a étrangement embarrassé...Comment ça, je m'énerve et c'est mignon ? Je ne suis pas agacé, je trouve seulement sa remarque vraiment étrange venant de sa part...

??? : Bonjour Thomas !

Une voix familière se fit entendre non loin de moi, et attira mon attention.

Thomas : Oh ! Mademoiselle Ayaka ! Bonjour ! Excusez-moi, je n'ai pas encore préparé votre déjeuner ! Je m'y mets tout de suite ! J'ai perdu du temps à discuter...

Ayaka : Je sais, oui, je me trouvait dans le couloir dés l'arrivée de mon frère !

Thomas : Vous...Vous avez écouté toute la conversation ?

Elle acquiesça en souriant, je vois qu'elle a bel et bien assisté à tout le cinéma que j'ai fais tout à l'heure...

Ayaka : Dis-moi, Thomas, je peux te poser une question indiscrète ?

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Salut ! Voilà pour ce premier chapitre ! J'espère sincèrement qu'il vous aura plu !

On se retrouve dans le prochain !

Bye byyyye !

Deidachat

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