29. Ping-pong

Faith... (@ShaylenJackson)

Un livre en main, je lisais tranquillement, affalée de façon nonchalante sur le lit douillet de mon hôtel.

J'étais tellement plongée dans mon livre à me demander si Brad avait tué Kelly à cause de sa relation secrète avec Jack dont Brad était fou amoureux secrètement et Jack partageait ses sentiments mais le rendait jaloux en couchant avec Kelly qui en réalité était mariée avec Chad un homme handicapé plus vieux qu'elle et dont personne ne connaissait l'existence. Il s'avérerait que Chad soit le cousin de Brad et que Jack ai eu une relation avec la mère de Kelly ce qui en somme ferait que l'héroïne soit la fille de son amant, ce qui, ne nous voilons pas la face, est absolument malsain.

Vous n'avez rien compris? Je m'en branle.

Je sursautais comme un poux quand soudain la télé s'allumait en passant télé achat; un aspirateur automatique était en vente à 20 dollars seulement. Je fronçais les sourcils en regardant l'appareil tournoyer dans la pièce alors qu'un homme ventait ses capacités à aspirer de la merde avec sa voix de guignol.

Pourquoi la télé s'allume-t-elle comme ça?

Je cherchais la télécommande à tâtons sur mon lit sans rien trouver et ayant la flemme de me bouger pour aller voir ailleurs, je laissais la diffusion de télé achat me casser sévèrement les oreilles.
Mais le téléviseur s'éteignit aussitôt en me faisant rater un battement de coeur. Fixant l'écran avec un air paranoïaque, j'attendais la prochaine manifestation de l'esprit qui hantait certainement notre chambre avec angoisse. Merde, si c'est le fantôme du poisson rouge que Drake a tué en lui donnant des bouts de kebab au restaurant il y a quelques heures, je suis dans la mouise.

-Je t'en supplie poisson rouge, elle ne savait pas que le Kebab n'était pas bon pour toi. Et au pire va la hanter elle et laisse moi lire tranquillement. Dis-je en ramenant mes jambes vers mon torse et me cachant derrière mon bouquin.

Et la télé s'allumait à nouveau en laissant place au fameux aspirateur. C'est bon là, on a compris que cet aspirateur est fabuleux...
Et puis j'entendis un rire en provenance de la salle de bain. Pensant premièrement que l'esprit frappeur s'amusait en me faisant peur, je compris ensuite qu'en fait Thomas se foutait de ma gueule et que je venais de supplier un poisson rouge décédé de ne pas me hanter devant lui.

-Sangster, sors de la salle de bain immédiatement. Je dis en laissant tomber le livre sur mes jambes tendues.

-Oops, je suis démasqué. Dit-il en sortant, la télécommande dans une main.

Je le regardais d'un air blasé sans le quitter des yeux alors qu'il faisait des grimaces en répétant;

-Ouuh mon tendre poisson rouge, ne me fait pas de mal avec tes puissantes nageoires fantomatiques!

-Attend, comment t'as eu la télécommande? Dis-je en le coupant sans gêne.

-Drake a essayé de se brosser les dents avec ce matin tellement elle était dans les vapes. Elle l'a laissée là."ù

Je haussais les épaules, plus rien ne m'étonne.

-Sinon, c'est quoi le plus bizarre entre se brosser les dents avec une télécommande et donner du kebab à un poisson rouge?

-Danser la macarena sur un toboggan en forme d'éléphant dans le bassin des bébés de la piscine municipale peut-être. Je réponds en lui faisant une place sur le matelas.

Le blond vient prendre place en s'allongeant sur le ventre, me regardant, la tete penchée.

-Elle n'a pas...

-Ça t'étonne? Je réponds en ébauchant un sourire.

-À vrai dire, non.

On riait de bon coeur en se regardant pendant un long moment.

-Pourquoi télé achat? Tu veux me faire acheter un aspirateur où quoi

-Avec le bordel de cette chambre d'hôtel ça ne ferait pas de mal.

Dis ça à ma colocataire. J'insiste en détaillant les cannettes de soda et les paquets de chips amassés sur le sol.

Je m'étends sur le lit en me mettant sur le dos et fixant le plafond, profitant de la présence du blond à côté de moi en souriant, son bras pressé contre le miens.
Alors je me retourne sur le côté en posant mes mains sous ma tête en le regardant avec un sourire amoureux. Il fait de même et les secondes s'éternisent pendant que nous nous regardons tout simplement. Sa main trouve ma joue et son doigt s'enroule autour d'une mèche de mes cheveux bruns, son autre main troive la mienne et carresse son dos à l'aide de son pouce. Je ferme les yeux en enfuyant ma tête dans le creu de son cou. Il relève mon métonuvers lui en lâchant la mèche de mes cheveux et dépose délicatement ses lèvres contre les miennes alors qu'un baiser doux et puis de plus en plus fougueux s'installe. Thomas me tient les mains en me retournant sur le dos, se plaçant à quatre pattes au dessus de moi et continuant son baiser sans merci, me surplombant de sa carrure imposante malgré le fait qu'il soit un criquet -J'assume entièrement-.
Ses mains se faisaient baladeuses alors qu'elles filaient sous mon t-shirt en caressant ma peau nue en me faisant frissonner. À vrai dire j'avais peur d'où toute cette histoire allait me mener, n'étant pas certaine d'être prête à affronter une nouvelle experience de la sorte. Le blond demandait accès à ma langue que je lui offrit évidemment en enroulant mes bras autour de sa nuque alors que mes jambes venaient entourer son bassin. Ses baisers descendaient encore et encore en venant une fois mordiller la peau de mon cou et puis en se posant délicatement à l'orée de ma poitrine. Je lâchais un soupire quand il se perdait dans ses centaines de baisers humides que je commençais à apprécier particulèrement. Alors il retirait complètement mon t-shirt en s'attardant un instant sur ma poitrine malgré qu'elle soit si petite. Je me mordillait la lèvre en fuyant son regard, angoissée.

-Faith? Ça va? Dit-il dans un murmure en fronçant les sourcils.

Je baissais les yeux en posant mes mains sur son torse sans répondre, ne sachant pas quoi dire.

-C'est... C'est la première fois, c'est ça? Si tu n'es pas prête on peu s'arrêter là, je ne veux pas te mettre la pression.

-Oui mais... Non. Enfin, oui c'est la première fois mais voilà, je...

Il sourit et caressa ma joue en attendant la suite. Je fermais les yeux en me laissant aller sans regret;

-Je t'aime Thomas. Dis-je dans un souffle avant d'encadrer son visage de mes mains et de l'embrasser avec fougue.

Je retirais son t-shirt qui valsait rapidement sur le sol, retrouvant nos deux pantalons alors que nos jambes s'entremêlaient aisément. Je n'avais soudainement plus oeur et je savais que je voulais Thomas, que je l'aimais.
Il dégrafait mon soutien-gorge avec difficulté en continuant de mouver ses lèvres contre les miennes en soupirant alors que je soufflais son nom.

-Thomas...

Il s'arrêta un instant en me regardant, se pinçant la lèvre alors que je voyais le desir affluer dans ses yeux.

Il pressa mes hanches en laissant mon sous-vêtements en suspens sans attache alors qu'une question me frappa en stoppant subitement le baiser.

-Thomas, et si Drake revient dans la chambre? Ou Dylan?

-Ça ne risque pas. Dit le blond en continuant de mordiller mon cou.

-Je suis sérieuse, elle est en shooting mais elle pourrait revenir n'importe quand tout comme Dylan...

-Faith, ne te prends pas la tête avec ça. Ils ne viendront pas.

Je jette la tête vers l'arrière, toujours emportée par le désir alors qu'il parsème ma machoirs de baisers mouillés.

-Pourquoi tu dis ça? Dis-je dans un souffle.

-Dylan s'en occupe, il va se charger de Drake un bon moment.

Et là je me redresse en repoussant Thomas d'un seul coup, tenant mon soutien-gorge dégrafé d'un bras.

-Quoi? Comment ça? Qu'est-ce que tu as dis à Dylan?

-Que je voulais passer un moment seul avec toi sans être dérangé pour une fois... Dit Thomas en se grattant la nuque avec gêne.

Je vis rouge et dévisageait Thomas avec incompréhension et fureur.

-Toi et moi et s'était mis d'accord ce matin pour avertir Dylan et Drake en même temps. Finalement même si tu peux lui faire confiance je t'ai dis qu'en y réfléchissant à deux fois c'était préférable. Je ne voulais pas que Drake soit la dernière au courant Thomas.

-Mais enfin c'est mon meilleur ami et je...

-Drake est aussi ma meilleure amie. Depuis quand il le sait?

-Trois jours. Dit-il en baissant les yeux.

J'ecarquillais les yeux en le fixant intensément.

-Quoi?

-Je suis désolé Faith, je me sentais obligé de lui dire.

Alors que nous avions eu notre discussion au bord et de la piscine ainsi que ce matin à ce sujet, Dylan était au courant depuis un bout de temps. Il m'avait menti pour cette fois-ci et je me demandais si je pouvais réellement lui faire confiance au final.

Je me levais en lui tournant le dos, remettant mes sous-vêtements et enfilant mon t-shirt et mon jean. En lui lançant un dernier regard, je dis ces mots avant de reclaquer la porte.

-Tu m'avais dis que tu m'aimais et que tu regrettais tes précédents mensonges. Alors pourquoi tu fais ça?

Et je m'en allais.

***

Sur la terrasse, je tournais la tête de gauche à droite pour retrouver Drake, la voyant en pleine partie de ping-pong avec Dylan. En furie je tirais violemment une chaise de la table pour les regarder jouer, essayant de calmer mes nerfs à vif. Comment avais-je pu faillir donner ma virginité il y a quelques instants à Thomas alors que je nageais en plein mensonge?

-Yo brit-british. Pourquoi tant de violence?

-Hm. Je grommelais.

-Ouais d'accord.

Et elle se remit à sa partie en faisant perdre Dylan deux fois de suite alors qui plissait le front d'un air concentré. Apparemment se calmer de cette façon ne marchait pas, alors je fis la première chose qui me vint à l'esprit même si ça paraissait stupide.
Je me levais et arrachais la raquette rouge des mains de mon ami en lui demandant de me passer les balles, ce qu'elle fit en me regardant de travers.
Alors je commencais à taper violemment les balles contre la table à l'aide de ma raquette, trois à la suite quand soudain j'entendis un cri. C'était Barbu qui criait comme une tappette en se frottant le bras. Apparement je lui balançais les balles dessus sans faire exprès. Bien, une nouvelle cible. Alors je commencais à agresser ce fdp de barbu en balançant mes balles sur lui et Drake trouvait ça très amusant. Si bien qu'elle s'emmèna avec un seau remplit de balles et me les passait machinalement.

Voilà que je terminais ma journée à cribler un imbécile de balles de ping-pong.

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