20. Deux shooteuses de merde
Faith... (@ShaylenJackson)
Danse de la joie.
Un pas en avant,
Deux pas en arrière,
On tourne sur sois même,
Et comme on sait pas la suite, on fout la merde et on se jette sur le canapé.
-Bordel qu'est-ce que t'as fumé encore toi? Dit Drake en s'asseyant sur moi, un paquet de chips au sel à la main.
-Tu vas bouffer ça à toi toute seule? Dis-je en redressant la tête pour pointer l'énorme paquet rouge du doigt.
-Ça te pose un problème Ice Tea? Dit-elle en enfournant une grosse poignée de ces choses graisseuses dans sa bouche.
Je me relaissa tomber sur le divan alors qu'elle était assise sur mes cuisses sans protester, mon sourire revint vite se dessiner sur mes lèvres.
-Quoi encore bordel de satan?
-J'ai plus le droit de sourire trou du cul?
-Ah, le shooting.
Je hochais la tête avant d'ouvrir grand les yeux, affolée.
-Merde.
Elle tourna la tête, des chips plein la bouche débordants sur son menton pour me questionner du regard. Elle laissa échapper un couinement, c'est tous ce qu'elle pouvait faire tant sa bouche était pleine.
-C'est cette aprèm...
Je poussa Drake à terre alors qu'elle roula sur le sol, imperturbable, elle continua à mager comme si je ne vais pas de la jetter violemment sur la moquette.
-...Et je suis pas prête!
Elle haussa les épaules en restant couchée sur le sol, là où je l'avais laissée en filant dans la salle de bain. Douche, épilation, cheveux,... Ah! C'est trop stressant!
***
Quand je revins plus ou moins... Trois heures plus tard, Drake était toujours'là mais cette fois, elle mangeait des chips au paprika et non au sel.
-Tu es un puit sans fond. Dis-je en levant les sourcils.
-Ma prochaine victime c'est toi. Dit-elle en me regardant l'air blasée en passant sa langue sur ses lèvres.
Je fronça les sourcils sans comprendre les conneries qu'elle me balançait encore.
Enfin, j'entendis un son de Klaxon à l'extérieur et ma précipita vers la fenêtre de l'immeuble qui donnait sur la rue; une magnifique limousine noire était garée sur le trottoir devant le bâtiment. Je me mis à crier comme une attardée en faisant bouger Drake de sa place pour venir voir.
-C'est quoi ce bordel? Dit-elle en finissant salement ses chips avant de jeter le paquet gras dans un coins de la pièce.
-Mais c'est une limousine bouffonne! C'est pour nous! Et... Tu ne t'es même pas préparée.
-M'en ballec.
Je haussa les épaules et on prit nos manteaux pour embarquer. J'étais toute excitée à l'idée de monter dans une limousine et sautillais gaiment dans les escaliers jusqu'au véhicule pendant que ma tarée d'amie m'insultais. Le chauffeur ouvrit la porte devant nous pour nous laisser l'accès et mon sourire s'effaça immédiatement.
-Yo! Champagne?
Je fusilla Dylan du regard. Que faisait-il là avec l'autre criquet? Drake passa devant moi en fulminant et poussa Dylan qui était affalé sur la banquette tel un cachalot.
-Tu restes à terre toi. Dit-elle en prenant sa place.
Obéissant, il s'assit sur le sol dans un coin en baissant les yeux.
-C'est bien. Dit mon amie en mettant ses lunettes de soleil sur le bout de don nez et allumant son téléphone portable.
Pendant ce temps je me mis à côté de la vitre en posant ma tête contre, mécontente de voir Thomas si proche de nous. Je ne m'en remettais pas, ces garçons étaient les pires imbéciles que j'ai jamais vu. Justement, le criquet se mit à mes côtés en me regardant. Sa main glissa sur ma jambe en l'empoignant comme un geste rassurant.
-Je sais que ce n'est pas toi qui a répondu au téléphone tantôt. J'ai reconnu Drake t'inquiète pas.
Je lui lança un regard interrogateur puis fit de même avec Drake avant de comprendre de quoi il parlait.
-Oh. Ouais mais elle a résumé plus grossièrement ce que je pensais.
Je le regarda avec insistance avant de détourner le regard et de me concentrer sur le paysage retirant violemment sa main de ma jambe en même temps. Fdp.
***
-Elles ne peuvent donc pas rester en place?
J'entendais la co-directrice du shooting chuchoter ces mots à la dame qui nous avait repéré il y a quelques jours en nous fusillant du regard. Je donna un coup de coude à Drake qui faisait des choses bizarres avec sa tête et ses épaules. Une sorte de danse malsaine ou un truc du style. Elle m'interrogea du regard sans cesser ses mouvements d'épaules sans aucun sens alors je lui désigna les deux femmes en colère d'un coup de menton.
-Va s'y on s'en branle.
Elle me tira par le bras et on continua de foutre la merde. Quand un monsieur s'approcha avec un chariot remplit de beignets; ce fut la guerre. Drake se jeta littéralement dessus. Je m'approcha avec méfiance et elle m'en tendit un en restant affalée dans un coin avec une bonne vingtaine de gâteau.
-T'en veux un Ice-Tea?
-Mais grave Burger.
-Rappelez moi pourquoi on a engagé ces deux énergumènes?!
Je fixa la co-directrice un moment en haussant les épaules quand une autre dame me fonça dessus pour me pousser dans un siège et m'agresser avec des pinceaux. Je toussais comme une folle en sentant la poussière de poudre me rentrer dans le nez alors que mon amie se battait avec les dames en leur disant d'arrêter de lui foutre de la coke brune dans la bouche.
-C'est pour ça, qu'on les a engagé Jeannine!
Alors on nous demanda de nous lever pour aller à l'habillage. Je croisa mon propre regard dans le reflet d'un miroir, j'étais... Putain, j'étais belle gosse.
Je regardais mon visage en me demandant si c'était le miens. Travail de pro, bonjour!
-Yo BritBritish t'es bonne! Dit Drake en me donnant une claque dans le dos.
-Et toi donc Fast Food!
Elle était sublime, je pensais ce que je disais. Parce que les autres jours, c'est un gros thon.
-Allez les filles, on ne perd plus une minute! En place sur le plateau, immédiatement.
Drake roula des yeux. Sa philosophie étaient unique: si on lui demande de faire quelque chose qu'elle comptait faire avant de son propre gré... Alors elle ne le faisait pas.
-On détend son string les fashions managers, Drake la Queen accompagnée de sa bouffonne préférée arrivent.
Alors nous faisons notre entrée en saluant les gens autour de nous telles de véritables princesses en étouffant nos fous rires. Une fois sur le plateau, je ne savais pas vraiment quoi faire. Le photographe ajustait son appareil tandis que je tirais nerveusement les pans de ma robe. Enfin, ce fut de nouveau le bordel.
-Faith... Dis Drake.
-Drake...
-Tu entends ça Faith?
-J'entends parfaitement Drake.
Vous nous aviez perdues. La radio avait été allumée et une musique qui nous était chère était diffusé dans les baffles non loins.
Give it to me, I'm worth it
Baby, I'm worth it
Uh huh I'm worth it
Gimme gimme I'm worth it
On s'élance en avant en ondulant le bassin et puis en arrière.
Give it to me, I'm worth it
Baby, I'm worth it
Uh huh I'm worth it
Gimme gimme I'm worth it
À gauche et ensuite à droite.
On se regarde, on fait bouger nos épaules, nos jambes enchaînent les mouvements d'elles-mêmes.
C'est le brodel.
Uh huh, you see me in the spotlight
"Ooh I love your style"
Uh huh show me what you got
'Cause I don't wanna waste my time
Uh huh see me in the spotlight
"Ooh I love your style"
Uh huh, show me what you got now
Come and make it worth my while
Depuis plus d'un an Drake et moi dansons les mêmes pas sans se lasser sur cette chanson. On ne sait pas pourquoi, c'est comme ça et c'est tout.
-Les filles ! Mais enfin! Commence à grogner la dite Jeannine.
-Non! C'est parfait! Continuez! Repassez moi encore cette foutue chanson! Dis le photographe en nous mitraillant de tous les côtés.
Alors un autre photographe arrive muni de son appareil photo et donne un coup de main à son ami pour nous avoir dans tous les angles. Drake et moi dansons et rions comme des folles alors que du coin de l'oeil je vois la dame s'asseoir dans un fauteuil, l'air dépité.
-Regarde moi ces deux cons. Me dit Drake en s'approchant de moi pour danser, désignant Thomas et Dylan qui étaient au buffet et qui nous regardaient attentivement en mangeant des cupcakes. Viens, on va faire baver ces chiens en chaleur.
Alors elle se colle à moi et entame ses incorrigibles danses sensuelles qu'elle affectionne d'habitude en état d'ivresse.
Je me prends vite au jeu alors qu'elle pouffe quand Dylan fait tomber son gâteau en ouvrant la bouche, nous regardant les yeux écarquillés.
On les fixes en jouant des sourcils alors que leurs joues virent au rouge, on ne peut s'empêcher de crouler de rire et d'arrêter de danser. Les photographes ne comprennent pas mais nous laisse nous remettre de nos émotions pendant cinq minutes.
-Hey! Vous! Dit Jeannine.
-N...nous? Dis Thomas en nous fixant toujours.
-Veuillez retourner à la loge immédiatement, l'accès n'est pas autorisé au public. Quelle bande de voyeur, je vous jure!
Alors sans cesser de nous regarder, les deux garçons sortent à reculons. Dans vos gueules Sangster et O'Brien. La vengeance, ça nous connait.
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