Chapitre 10 : Burned.

J'avais donné rendez-vous à Hawks pour aujourd'hui, encore.
Je ne comptais pas tout lui dire d'un coup : déjà, je voulais qu'il s'habitue au fait que je n'étais pas un ennemi. Une fois cette délicate étape plus ou moins accomplie, je voudrais lui dire que je l'aime. Que Touya l'aime.
Parce que pour le moment, le fait que Dabi soit amoureux de lui, il devait s'en foutre pas mal.
Le but était de regagner sa confiance. Mais je ne veux pas non plus qu'il me haïsse...
Je soupire, provoquant ainsi un grincement du canapé instable sur lequel je suis misérablement avachi.
Pour le moment, tout le monde est là : Shigaraki, Kurogiri, et même Toga et Twice. Ces deux derniers partent en général régulièrement, l'une pour cause de besoin... Nutritifs, et l'autre pour ses changements d'humeur constants. Shigaraki, lui, reste souvent au QG : normal, c'est le sien après tout. Quand à Kurogiri, c'est comme s'il était scotché au bar. Je ne l'ai rarement vu ailleurs, bon sauf pour dormir peut être, je suis médisant.
Un ricanement m'échappe, faisant de nouveau grincer ce putain de canapé. A ce train là, je vais m'asseoir à terre.

- Dabi !

- Twice?

- Tu devais pas aller, t'sais pour tes flammes...

Le pire c'est que dans ses moments de lucidité, Twice est sympa. Du coup, ça me fait encore plus de peine quand il est "dédoublé". Mais il a raison, je dois aller voir Keigo aujourd'hui.

- Merci, je grogne.

- De rien.

Je me dirige vers la porte, assez... Excité? J'aime l'idée de faire languir Keigo... Petit oiseau... Birdy...

*

- T'es en retard, marmonne Keigo en faisant la moue.

Il essaie de paraître intimidant mais ça le rend très mignon... Malgré tout, je constate avec un pincement au cœur qu'il se tient à une distance respectable de ma personne, une lueur de méfiance dans ses yeux jaunes.
C'est plutôt normal, mais je ne peux m'empêcher d'en être triste. Et dire qu'il n'y a pas si longtemps, on était les meilleurs amis du monde...

- Dabi, tu m'écoutes ?

Les traits de Keigo sont légèrement perturbés lorsque je redresse la tête. Je ne sais pas ce qu'il voit dans mes yeux, mais ça n'a pas l'air de lui plaire, alors je me reprends :

- Qu'est ce qu'il y a, Birdy ?

Il fixe le sol, puis me regarde à nouveau, plein d'espoir :

- Tu- Comment tu sais, pour mon nom ?

Ma crainte est qu'il s'en aille si je suis trop long à lui fournir des informations, alors je décide de déguiser la vérité :

- Je connaissais Touya.

Il se précipite vers moi et agrippe mes épaules, sans plus aucune peur envers moi, oubliant complètement que je suis Dabi, le vilain. Il plongé ses yeux dorés dans les miens, et ce que j'y voie me stupéfie : le bonheur. Il est heureux. D'une certaine manière, je le rend heureux.

- Oh, Dabi, sérieux ?!

Il me secoue comme une prune, et même si je suis disons fier de le rendre si enchanté, je pose ses mains sur ses bras en me penchant légèrement et je souffle :

- 'Tention, Birdy.

Il se recule en panique tandis qu'un rire me secoue. Il était si proche, à l'instant, que j'ai même cru voir ses joues se colorer de rouge.
Bordel, il est beau.

- Profites pas de savoir des trucs pour euh... Pour ça !

- C'est vrai ça, Keigo. Qu'est ce que je gagne en échange de mes précieuses informations ?

Il semble prit de cours.

- Tu m'as proposé, énonce-t-il avec beaucoup de calme.

- J'ai jamais dit que ce serait gratuit, je réponds tout aussi doucement.

- Disons qu'en échange, je ne dis pas ou tu te planques.

- Tu sais que c'est peu, comme garantie.

- Je n'ai que ça à te proposer.

- Bon, Birdy, ça tourne en rond, soupiré-je. Donne moi une preuve tangible que tu n'iras pas me dénoncer à tes copains les héros.

- Je n'en ai pas, déglutit-il. Mais-

- Mais ?

- Mais Touya était mon meilleur ami. Si tu sais quoi que ce soit sur lui, je n'oserais jamais aller te dénoncer.

- Tu le dis, mais moi j'en sais rien, ça se trouve t'as des enregistreurs dans tes poches et tu gardes le son de ma voix en cadeau à ton Endeavor-san.

- C'est pas mon Endeavor-san, réplique-t-il, un pointe d'indignation dans la voix.

- Marrant que ce soit cette partie de mon speech qui te fasse réagir.

- Bin ça c'est parce que c'est évident que j'en ai pas amené...

- Vraiment, Birdy ? Je peux te fouiller alors ?

- C'est idiot.

- Non, absolument pas.

- C'est juste un prétexte. Tu sais bien que je n'en ai pas vraiment amené.

- Je m'en doute, admis-je en avançant vers lui.

Il recule.

- Tu as peur de moi, Keigo ?

- Tu m'as laissé pour mort, l'autre fois, alors excuse moi de ne pas avoir envie que ça se reproduise.

Ouch, ça pique ça.

- Je savais que tu ne mourrais pas, argué-je en avançant de plus belle.

Il ne recule pas, cette fois. J'avance encore, tout en lui parlant le plus doucement possible.

- Je savais que tu irais bien. Tu as vu, je t'avais mis pas très loin de tes héros...

Trois pas et j'y suis.

- Pas mes héros, balbutie-t-il.

- D'accord, Keigo...

Deux pas.

- Ils t'ont trouvé rapidement, n'est-ce-pas ?

- Je me suis déplacé.

Je me suspend.

- Quoi ?

- Je n'allais pas rester allongé comme un crétin, à perdre mon sang.

- Mais tu aurais pu mourir.

- C'est ce que je me tue à te dire depuis 10 minutes.

- Mais pas de ma faute, de la tienne !

- Comment j'aurais pu savoir que je devais pas bouger ? T'avais pas laissé de mot d'abord.

J'ai envie de taper ma tête dans la paume de ma main, mais je me retiens et pouffe doucement.

- Quoi ?

- T'es con, je ris.

- Hein ? Non, c'est toi le con !

- Enfin, si je t'ai dit que j'allais te revoir, c'était pour te tuer juste après ?

- Bin j'en sais rien ! Je suis pas toi ! s'exclame-t-il.

- Ah, quels arguments...

- Je te rappelle que tu es un vilain! J'avais tous les droits de douter de ta parole!

- Vraiment ?

J'avance encore, les yeux rivés dans les siens. Un pas.

- Tu ne dois pas douter de moi, si tu veux que je te dise ce que je sais.

- D'accord.

Il me fixe lui aussi. Encore un pas et ça y est, je me tiens à deux centimètres de son visage effarouché.

- Tu es comme un petit oiseau, je chuchote.

Il frémit et me regarde encore.

- Tellement beau... je murmure en portant ma main à sa joue. Et tellement difficile à approcher...

Il se recule, déconcerté.

- On se revoit dans deux jours, Birdy! je m'exclame en m'en allant à toute vitesse.

Je crois qu'il dit "attends", mais je ne suis pas sûr.

*

BRUH J'AIME PAS CE CHAP

Et vous ?

j'en avais marre d'attendre so il est en avance :^


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