(20/06/19)

PDV Éthan :

‹ 2 jours avant la fête ›

Je suis encore dans ce restaurant, toujours en pleurs.

Il te déteste.
Tu dois te lever.

Je ne bouge pas.

Tu peux sortir cette fois-ci mais il faut que tu te dépêches.

Je me lève et pars vers la scène.

NON ! Tu ne te rappelles pas ce que tu as vu ? La sortie est de l'autre côté ! Dépêches toi.

Je sors du restaurant.

Dehors il y a un de mes amis.

- Où est ta peluche ? La mienne c'est Spring Bonnie.
Mon père m'a dit de faire attention ou il va me pincer. C'est un vrai piège à doigts.

Je m'éloigne un peu plus et croise une autre amie.

- Tu dois faire attention ! J'ai entendu dire qu'ils prennent vie la nuit..
Et si tu meurs, ils vont cacher ton corps et ne le diront à personne.
Pourquoi tu as l'air inquiet ? On se voit à la fête ! Ha ha ha !

Je vais plus loin et tombe sur un homme assis par terre, à côté de la route.

- Tu n'es pas le petit gars qui se cache en dessous de la table et qui pleure ?
Hahaha ! Personne d'autre n'a peur ! Pourquoi toi oui ? Arrête d'être un bébé !

Je m'éloigne encore, dans la rue. J'y vois un autre de mes amis, il a un ballon dans la main.

- Tu vas à la fête ? Tout le monde va y aller.
Oh attends, tu dois y aller ! C'est TON anniversaire ! Haha !

Je rentre à la maison et vais dans le salon.

Fais attention.

Je retourne dans ma chambre.

Il était sous le lit, je pleure à nouveau.

Demain est un autre jour.

~~

Où suis-je ? Toujours dans ma chambre.

Pourtant la nuit dernière je me souviens que Bonnie m'a sauté dessus.

Je devrais être mort. C'est ce qui arrive lorsqu'on est avec eux.

J'entends toujours leurs pas. Leur souffle.

Cette nuit je ne bouge pas, je n'en ai pas le courage.

Je suis assis, au pied de mon lit, les jambes repliées et les mains me tenant la tête.

Les portes de ma chambre sont ouvertes. Les deux. Ils arrivent.

J'entends des pas se rapprocher. Un rire les accompagne. C'est Freddy. Il est là, à ma porte. Je vois ses yeux dans le noir, ils brillent.

L'ours s'approche, lentement, une main tendu vers moi. Je le fixe, je pleure.

Il est juste à côté de moi, si proche que je peux sentir son souffle sur mon visage. J'ai peur.

——

PDV Michael :

J'émerge lentement, je suis bloquée en position verticale et mes mouvements sont restreints. Il y a deux grands trous en faces de moi, ils font presque la taille de mon visage.
Que m'est-il arrivé ?

Chuuuut. Ne bouges pas et restes calme.

Tu as dormi pendant un petit moment. Je pense qu'ils ont remarqué que tu n'as jamais quitté le bâtiment la nuit dernière. Les caméras te cherchaient. Mais ils ne t'ont pas trouvé. Je t'ai trop bien caché. Je t'ai enlevé.

Quoi ?! Mais je pensais qu'elle était gentille cette voix !

Je gigote dans tous les sens dans l'espoir de me libérer. Le réceptacle bouge et je peux entendre du métal s'entrechoquer.
Je vois une petite lumière rouge clignotante à travers l'un des trous, sûrement une caméra.

N'ais pas peur, je ne vais pas te blesser. Je vais seulement te garder pendant un court moment.

J'arrête de bouger. De toute façon je n'arrive pas à sortir.

Essayes de ne pas trop bouger. Tu es à l'intérieur de quelque chose qui vient de mon ancienne pizzeria.
Je ne pense pas qu'il n'ait jamais été utilisé. Du moins pas de la façon dont il aurait dû être utilisé, trop dangereux. C'est juste assez grand pour qu'une personne puisse aller à l'intérieur. Mais juste... À peine.

Je serais dans un costume ?
J'ai entendu dire qu'avant les endosquelettes, c'était les employés qui revêtaient les costumes. Aujourd'hui encore d'ailleurs, mais seulement en cas de dysfonctionnement. Mais ces costumes restent dangereux, même si ils sont fait pour ça.

Tu es dans la "scooping room". Sais-tu pourquoi ils l'appellent la "scooping room" ?

Oui bien sûr, je suis Dieu c'est bien connu, donc je sais tout.

C'est parce que, abruti-

Non mais oh !

-ceci est la pièce où ils utilisent le "scooper". Je pensais que ce serait évident.
Ce n'est pas un nom amusant ? Le scooper, ça sonne comme quelque chose que vous utiliseriez pour de la glace ou de la crème anglaise. Ça sonne comme quelque chose que vous voudriez à votre fête d'anniversaire pour vous assurer d'avoir une grande portion de chaque. Bonne. Chose.

Mais bien sûr.

Je me demande, néanmoins, si tu étais un pot fraîchement ouvert de glace, comment te sentirais tu face à quelque chose qui porte ce nom ?

Bah déjà je saurais pas comment ça s'appelle.

Heureusement, je ne pense pas qu'un pot de glace ressente quoi que ce soit.

Heureusement oui.

Oh oh. Il me semble que quelqu'un d'autre soit dans le bâtiment. Chuuut.

J'entends un homme parler.

- Bien. Amenez-la. En avant. Plus. Pluuus. Bien, arrêtez-vous. Posez la. Attention à la marche.

Un autre prend la parole.

- Qu'est-ce qui est arrivé cette fois ? On dirait que ce truc ne peut pas tenir un jour sans tomber en panne.

- Qui sait. C'est toujours la même chose, mec, une sorte de défaillance de matériel.

- Bon, je dois être quelque part dans quinze minutes. En plus cet endroit me donne la chair de poule. On peut pas juste laisser faire ?

- C'est entièrement automatisé. On n'a pas besoin d'être là pour ça, mets la sur le tapis roulant et on peut y aller.

Un court silence, puis un gros bruit se fait entendre, comme des engrenages ? C'est effrayant.
Je peux voir la lumière de la caméra s'éloigner, ça bouge ! Ce doit être ce fameux tapis roulant.

J'aperçois un visage grâce à une lumière auparavant située derrière moi, c'est Ballora.

Le costume continue de pivoter avec toujours cet horrible bruit.
Puis lorsque les deux s'arrêtent, Ballora fait un léger mouvement vers l'avant.

Il y a quelque chose de très important que j'ai appris à faire quand je m'ennuyais. Tu veux savoir ce que c'est ?

Tant qu'à faire. C'est pas comme si je pouvais partir.

Comment faire semblant. Tu as déjà joué à faire semblant ? Faire comme si tu étais d'une certaine façon alors que tu es l'opposé. C'est très important.
Ballora n'apprend jamais. Mais moi si.
Ils pensent que quelque chose ne va pas. À l'intérieur. La seule chose qui compte c'est de savoir... Comment. Faire. Semblant.

Une espèce d'alarme se fait entendre d'un coup.
Et soudainement Ballora bouge énormément et un choc métallique se fait entendre. Le choc recommence et je me rends compte qu'elle est en train d'être détruite !

Je vais ouvrir ces plaques faciales pour toi. De cette façon ils pourront te trouver sur les caméras.

Hé mais ta pote vient de se faire bousiller, réagis !

Les plaques s'ouvrent et on dirait que Ballora me regarde. Son œil gauche clignote et est dirigé vers moi.

Maintenant tout ce que tu dois faire, c'est attendre.
Je recommande que tu gardes les "springlocks" tournés vers le haut.

(NDA : littéralement verrous à ressort, vous aurez une meilleure explication plus tard *tousse* dans longtemps *tousse tousse* mais pour l'instant, ce que vous devez savoir c'est que c'est ce qui va maintenir le personnage en vie :) littéralement, sans springlocks couic)

Tes battements de cœur et ta respiration les font redescendre. Et tu ne veux pas qu'ils redescendent, crois-moi.

Bon bah je fais ce qu'elle me dit et les remontent lorsqu'ils descendent trop.
Il y en a quatre de chaque côté du masque.

Parfois une mini-reena monte sur le costume et je dois beaucoup bouger pour la faire tomber.

Après un très long moment, moment qui m'a paru durer des heures, quelqu'un vient enfin me chercher et je peux remonter.

À suivre