Nuit 2

Surprise!
Je suis revenue d'entre les morts (encore une fois) et ce à cause de la sortie du film de FNAF (que je suis allée voir un total de trois fois, oupsi, mais pas seulement parce que je suis obsseded haha)! Selon moi, Scott a vraiment fait du bon travail; c'était vraiment un film fait pour les fans. J'ai beaucoup aimé tous les easter eggs, les acteurs, la musique et l'histoire! Et, bien entendu, le film m'a redonné le goût de replonger dans cette histoire. Juste pour vous la faire courte, FNAF est dans ma vie depuis 2014, donc depuis la sortie du premier jeu, et j'avais 10 ans à l'époque. J'ai commencé à écrire cette histoire en 2016. Ça a été l'une de mes premières histoires sur Wattpad. Comme je l'avais expliqué précédemment, j'ai perdu mon intérêt d'être régulièrement sur Wattpad (dans le temps, c'était vraiment un sacré réseau social haha), mais je ne me vois pas arrêter de tout de même écrire. Et puis, ça m'a fait très chaud au cœur de voir qu'il y a encore des gens qui suivent cette histoire. Je dédie ce chapitre à vous, merci d'être là <3

Sur ce, bonne lecture! On verra bien jusqu'à temps cette inspiration tiendra!

———
Ce n'est pas avec une grande surprise que j'ouvris mes yeux à minuit pile, mais je lâchais quand même un juron. J'aurais pu croire encore aux coïncidences, mais après mes cinq premières nuits chez Freddy, ça aurait été stupide de ma part.

Je m'assois dans mon lit et attrape ma lampe de poche que j'avais laissée sur ma table de chevet. Ma porte de garde-robe est ouverte. Ma porte l'est aussi. Mes rideaux le sont aussi. Ma lampe n'éclaire rien. Du moins, rien d'anormal.

Si ce n'était que de moi, je partirais dans la chambre de ma mère pour me blottir dans ses bras, mais je me sens complètement bloquée. Bloquée à cause de l'humidité immense qui règne dans ma chambre, mais aussi parce que j'ai l'impression d'être obligée d'être ici. Complètement coincée.

Elliot m'avait expliqué ce que c'était des terreurs nocturnes. Tu te réveillais, incapable de bouger, et des choses effroyables se déroulaient sous tes yeux. J'étais capable de bouger, alors c'était déjà un début, mais je n'avais tout de même aucunement envie d'être ici à attendre qu'il se passe quelque chose. Je sais qu'il va se passer quelque chose.

Un ourson apparaît aux pieds de mon lit et par réflexe, je lui lance ma lampe de poche. L'ourson aux dents de scie disparaît. Ma lampe de poche éclaire le mur. Je suis tétanisée. Incapable. Je ne respire pas. Je voudrais, mais je ne peux pas. Je suis incapable. Mes épaules tremblent. Je dépose un pied à terre et j'ai l'impression que le craquement de mon lit a réveillé les morts.

Comme si c'était vraiment le cas, j'entends des pas dans le couloir. Je m'effondre sur ma porte en la fermant et le coup semble me redonner mon souffle. Je laisse échapper une tête. J'ai mal à la tête, terriblement mal, et surtout j'ai l'impression de courir ma vie alors que j'ai fait deux pas et demis.

Je regarde mes mains qui tiennent la poignée de porte. Je vois faiblement mes brûlures qui luisent sous la lumière. Elles me font mal aussi.

Bon sang, j'ai oublié de les crémer, ce soir. Je ne vais pas être capable de survivre sans les crémer. Mes mains vont casser et vont tomber par terre si je ne le fais pas.

Quand j'étais encore à l'hôpital, les dernières heures de l'effet de la crème étaient pénibles. Je ne sais pas comment j'aurais pu survivre aussi sans les anti-douleurs. Je ne me souviens même plus si je les ai pris.

Dans tous les cas, si je voulais survivre à ces cauchemars et à ma douleur, il allait falloir que je me botte le cul pour traverser le couloir et me rendre jusqu'à la salle de bain. Et ça me fait vraiment peur. J'ai l'impression d'avoir dix ans et de devoir me forcer à aller à la salle de bain, car j'avais peur que quelque chose m'attrape dans la nuit.

Le couloir pour se rendre jusqu'à la salle de bain n'était pas la plus pratique pour ne pas faire peur. En montant l'escalier, qui arrivait au milieu du couloir, il fallait tourner à droite pour se rendre à ma chambre et à celle d'Elliot. La chambre de Gabriel se trouvait juste en face de l'escalier. À gauche se trouvait celle de ma mère et juste en face celle de la salle de bain. À chaque bout de couloir se trouvait une fenêtre. Il fallait que je traverse environ 10 mètres dans le noir presque complet pour me réfugier dans la salle de bain qui restait quand même un lieu effrayant. Depuis la fois où Elliot s'était caché pour apparaître derrière moi dans le miroir, j'avais toujours peur.

Je n'entends plus rien derrière la porte et je me relève donc pour aller prendre ma lampe. Je l'attrape d'une main, la moins endommagée par les brûlures. Je pense à William en les voyant. À ses horribles mains.

Notre interaction a duré peut-être 20 minutes seulement, mais j'ai l'impression que je n'en ai pas fini avec lui. D'autant plus que la police nous aurait prévenu s'il était mort.

Comme si la réalité entendait mes pensées, je vois, éclairés par ma lampe, un vase rempli de fleurs, qui me rappelle celui que l'on pourrait voir dans un salon funéraire, sur ma table de chevets. Je n'ai jamais posé ça. J'ai l'impression d'être encore à l'hôpital et d'avoir reçu ça de mes grands-parents. Mais, en clignant des yeux, tout disparaît, et je me dis que je suis probablement juste folle, fatiguée et traumatisée. Le meilleur combo.

Je me dirige vers ma porte et compte jusqu'à trois avant de l'ouvrir. Il n'y a rien à part la porte fermée de la chambre de mon frère. Je fais un pas à l'extérieur et je me mets à frissonner. Il fait tellement plus froid à l'extérieur qu'à l'intérieur de ma chambre. Je fais un deuxième pas et me retrouve plongée dans le couloir.

Je ne sens qu'un vent froid caresser mes jambes nues et la moquette sous mes orteils. Mes cheveux collent ma nuque et mon front. Je respire un instant. Puis deux, puis trois. Comme il ne se passe rien, je commence à lentement avancer dans le couloir en espérant que rien ni personne ne me saute dessus, me jette dans les escaliers et que je meurs le cou cassé. Je marche. Par la fenêtre, au bout du couloir, je ne vois même pas la maison d'à côté. On dirait qu'un rideau noir enveloppe ma maison comme si j'étais un oiseau dans sa cage ou un lapin dans un chapeau de magicien.

À cette pensée, je me dis que j'aimerais bien que le magicien me libère de ce chapeau. Maintenant. Tout de suite.

Crac.

Je m'arrête net.

Crac.

Je cesse de respirer.

Crac.

Mon cœur pompe mon sang si vite que j'ai l'impression d'être un tambour.

Crac.

Je vois avec horreur dans mon angle mort des oreilles de lapin qui montent lentement les escaliers, à ma gauche. C'est Bonnie. Mais je me fiche complètement que ce soit Bonnie. Cette chose-là n'est pas celui que j'ai connu à la pizzeria. C'est autre chose.

Crac.

Je ferme ma lampe torche et je l'entends respirer près de moi. On dirait qu'il murmure quelque chose.

Crac.

Je ne le vois plus dans mon angle mort. Il est derrière moi, toujours à monter l'escalier. Je ne suis qu'à six pas de la salle de bain, trois si je cours. Mais je bloque complètement et les larmes me montent aussitôt aux yeux.

Crac. Crac. Crac.

Il monte plus vite. Comme s'il m'avait vu.

Comme s'il m'avait vu.

Je sens alors soudainement deux mains qui me poussent le dos et par la force des choses, j'arrive dans la salle de bain et je claque la porte derrière moi.

J'attends un instant pour reprendre mon souffle et j'entends une voix qui chuchote de l'autre côté de la porte:

-La prochaine fois, cours!

Puis, silence radio. C'était une voix d'enfant. Un fantôme? Probablement. J'allume la lumière et me retourne vers le miroir. Je sursaute presque en voyant ma tête.

Mes cernes font peur à ressortir comme ça et mes yeux sont rouges. Je tasse mes cheveux bruns de mon front et je remarque aussitôt qu'il faudrait que je refasse ma teinture de blond sur mes pointes.

La lumière brille trop fort dans mes yeux et je la referme. Je dépose ma lampe de poche de sorte que ça éclaire assez toute la salle de bain pour que je puisse voir ce que je prends.

J'ouvre la pharmacie et prend mes anti-douleurs et la crème pour mes brûlures. Je prends d'abord mes anti-douleur, car sinon avec toute la crème sur mes mains je vais être incapable d'ouvrir le pot. J'en prends deux. J'applique ensuite la crème sur mes brûlures. J'ai été touchée aux mains et un peu sur les jambes, principalement. J'applique le tout très religieusement que j'en oublie presque toute l'aventure et la frayeur que cela m'a pris pour arriver jusqu'ici.

En rangeant le tout dans l'armoire, j'entends des pleurs qui proviennent de l'autre côté de la porte. Je colle mon oreille à celle-ci pour mieux entendre.

-Est-ce que ça fait mal?

Je fronce les sourcils. Est-ce que j'ai bien entendu?

-Moi j'ai si mal...

L'enfant pleure à nouveau. Les larmes finissent par s'atténuer. Il ou elle renifle.

-Qui es-tu?, je chuchote.

-Je croyais que tu le savais, canard...

Canard? Seul une personne au monde m'appelait canard. C'était Evan, mon cousin.

J'ouvre la porte aussitôt, mais il n'y a personne.

-Evan?, je l'appelle. Evan?

Je sors de la salle de bain, mais il n'y a rien. La porte de ma chambre m'appelle et je m'y rends. Je referme la porte. Il est 2h00 du matin. Je souffle et mes épaules tremblent plus longtemps.

Je n'ai pas envie de vivre ça. Pas du tout. Pas encore. Mais je me dis que les animatronics ne sont pas vraiment là. Ils ne pourraient jamais m'attraper et me faire du mal. Ils ne font que me faire peur. Et puis, je peux les arrêter d'une certaine façon. Je rigole presque à l'idée qu'une simple porte, fenêtre ou lumière les met hors d'état de nuire.

Je retourne dans mon lit et j'attends.

Crac.

C'est parti.

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